La Piste des géants (Raoul Walsh - 1930)

[someone1600]

Excellente chronique comme d'habitude.

[Julien Léonard]

Belle chronique ! La différence entre les captures en format "normal" et en format "large" parlent d'elles mêmes... Une fois que l'on a vu le film en format "large", on ne repasse plus jamais à l'autre version.

[someone1600]

Personnellement j'ai découvert direct en format large... donc le dvd 4/3 je ne l'ai meme pas essayé dans le lecteur...

[Rick Blaine]

Belle chronique ! La différence entre les captures en format "normal" et en format "large" parlent d'elles mêmes... Une fois que l'on a vu le film en format "large", on ne repasse plus jamais à l'autre version.

J'avais acheté le DVD 4/3 juste avant d'apprendre l'existence du format large, ce qui fait que je l'ai gardé des années sans le regarder, avant la sorti de la nouvelle édition. J'imagine qu'effectivement, ça change tout!!

[feb]

Très belle chronique (décidément ce Erick Maurel semble s'y connaitre en western, il devrait intervenir plus souvent sur ce forum ) qui vient de me faire acheter l'édition Opening...un western de plus à découvrir

[Tancrède]

d'après mes souvenirs: une histoire débile avec des personnages fadasses qui a de plus le malheur de traîner en longueur -grande fresque oblige- mais des séquences de convoyage d'une ampleur exceptionnelle filmées avec un remarquable sens de la composition visuelle.

je ne l'ai pas vu format large.

[The Eye Of Doom]

Revu hier en bluray
Toujours aussi impressionnant
Les dix premières minutes sont stupefiantes: richesses des décors, photo magnifique dans un scope N&B somptueux, soucis du réalisme.
Il y a notamment un plan magnifique sur les femmes qui se peignent les cheveux. Cela rappelle les scènes sur le vif de "Ressurection".
Superbe plan dans le bateau en mouvement au début aussi.
Le reste est à l'avenant. On voudrait constamment t s'arrêter pour figer l'image et savourer l'incroyable richesse et qualité des plans. On voir que ca a coûter une fortune, tout pour rendre l'authenticité du film. Le film se suit sans temps morts. Il y a un vision respectueuse des indiens proche de celle de Ford dans Wagon Master. L'esthétique du muet est encore prégnante a de nombreux moments: c'est un compliment venant de ma part.
Absence de pathos mais pas d'émotion (l'enterrement des morts dans le désert ou après l'attaque indienne). Sécheresse des scènes d'actions,... La traversée du fleuve est particulièrement impressionnante: c'est du live.
Tournée deux ans après le début du parlant, le film montre une grande intelligence dans la construction des scènes dialoguées.
C'est clairement un chef œuvre de Walsh.

[Frances]

Découvert aujourd'hui dans la version large proposée par Opening. Je ne peux que reprendre la qualificatif utilisé par Jeremy dans sa chronique, voilà une aventure Homérique! Par la suite, d'autres western aborderont les convois de chariots et la conquête de l'ouest, mais aucun ne m'a semblé aussi impressionnant, on reste submergé par la violence des éléments, par l'entreprise colossal des pionniers, par la machine du destin qui avance.
Alors certes, les à-cotés sont très conventionnels, certaines lenteurs, mais finalement qu'importe, la beauté de l'ensemble l'emporte. Je suis d'ailleurs fort étonné par l'échec du film à l'époque de sa sortie, tant il reste spectaculaire 80 ans plus tard.
On note également le traitement intelligent de la cause indienne, ça a déjà été dit mais je préfère le répéter, on ne luttera jamais assez contre certains clichés.

Je ne sais pas ce qui m'a pris hier, de ressortir un vieux dvd de The big trail, ou plutôt si puisque je lis l'autobiographie de Raoul Walsh. Je rejoins à cent pour cent ta synthèse du film, Rick malgré la copie 4:3 dans laquelle je l'ai découvert. On éprouve un sentiment d'immersion et d'authenticité rare, de part l'immensité et le nombre comme si le regard pouvait se promener à l'infini. C'est saisissant de vérité. On a l'impression de voir l'ouest sauvage réellement intact. C'est magnifique ! Magnifique et terrifiant. Je ne sais si c'est la descente des chariots où le passage de la rivière avec ces bêtes et ces chariots qui partent à la dérive qui m'a le plus impressionnée. Bref, je n'ai qu'une envie me procurer le br afin de le redécouvrir dans de meilleures conditions.

Merci aussi à Jeremy pour sa belle chronique

[Jeremy Fox]

Merci

Et c'est vrai qu'il s'agit toujours d'un des westerns les plus spectaculaires jamais réalisés et qu'il tient toujours autant le coup malgré ses petits défauts.

[Frances]

Il n'est pas exempt de défauts, certes, surtout concernant le scénario qui est un peu... "flottant". Certaines ellipses temporelles sont carrément gonflées et le montage parfois abrupt mais c'est l'authenticité des gestes ( je ne crois avoir jamais vu de femmes manier la hache dans un autre western par exemple), du décor (le comptoir à fourrures parait très authentique) le nombre de pionniers, de chariots, de bêtes, d'indiens même, qui est impressionnant et cela est renforcé par un travail audacieux de la profondeur de champ. Du premier plan à l'infini, il se passe quelque chose. Des scènettes banales, une action secondaire, des enfants qui jouent, des animaux, etc qui participent à insuffler de la vie dans chaque centimètre du plan. Un autre moment fort, la chasse au bisons dans la poussière, est aussi très immersive. Vu la rudesse de cette épopée, j'imagine qu'il y a eu de la casse.