Richard C. Sarafian (1930-2013)
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Richard C. Sarafian (1930-2013)
Voilà quelques temps que j'ai découvert Point limite zero, un film qui m'a impressionné pour plusieurs raisons. Ne serait ce que par l'intrigue: on pourrait presque la résumer ainsi "un homme cherche à battre un record de vitesse en voiture"...Presque. Je me suis toujours demandé comment roger sarafian avait pu trouver autant de solution pour filmer des poursuites de voitures. Mais la poursuite n'est pas l'histoire, ce n'est qu'une sorte de tracé, presque un genre dans lequel se développe un nombre considérable de thèmes: on retrouve cette opposition typique du cinéma des années 70 entre une Amérique rétrograde et cette jeune Amérique des années 60 créant un nouveau souffle de liberté. C'est un drame mais aussi un mélange des genres. On peut balancer d'un moment à l'autre du comique au tragique.
Un film toujours intéréssant à comparer à "macadam à deux voies"
Je me demandais juste... Peut-on avoir accès à d'autres films de richard sarafian? Jean Baptiste Thoret, dans son plutôt bon ouvrage sur le cinéma américain des années 70 parle du film "le convoi" proche du mythe de moby dick par certains aspects, avec richard harris et john huston. Peut on avoir accès à ce film? Connaissez vous d'autres films de Richard Sarafian?
Un film toujours intéréssant à comparer à "macadam à deux voies"
Je me demandais juste... Peut-on avoir accès à d'autres films de richard sarafian? Jean Baptiste Thoret, dans son plutôt bon ouvrage sur le cinéma américain des années 70 parle du film "le convoi" proche du mythe de moby dick par certains aspects, avec richard harris et john huston. Peut on avoir accès à ce film? Connaissez vous d'autres films de Richard Sarafian?
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Re: Richard Sarafian... à part point limite zero?
Le convoi sauvage...Le convoi c'est un film mineur de Peckinpah.les.photos.dalix a écrit : Peut-on avoir accès à d'autres films de richard sarafian? Jean Baptiste Thoret, dans son plutôt bon ouvrage sur le cinéma américain des années 70 parle du film "le convoi" proche du mythe de moby dick par certains aspects, avec richard harris et john huston. Peut on avoir accès à ce film? Connaissez vous d'autres films de Richard Sarafian?
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On attend toujours une hypothétique sortie DVD ! Tu peux le trouver en VHS chez Warner Bros.les.photos.dalix a écrit :Désolé je m'y perds avec tous ces "convois" des films des années 70... Il y a aussi "le convoi de la peur" de friedkin (pas mal du tout)
Il est possible de le trouver ce fameux convoi sauvage?
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Grillé par le Lord. Film que j'avais à la base regardé uniquement pour la musique de Williams...avant de me rendre compte qu'en plus de la délicate musique du Maestro, le film était paré d'une jolie subtilité et...d'une réelle sensibilité, comme l'a dit justement le monsieur du dessus.Lord Henry a écrit :Richard Sarafian fut l'un des meilleurs téléastes de sa génération.
Côté toile blanche, j'évoquerais The Man Who Loved Cat Dancing, un western d'après le western, et duquel se dégage une réelle sensibilité.
Avec un très bon Burt Reynolds, qui plus est.
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Re: Richard Sarafian... à part point limite zero?
Le Convoi sauvage est annoncé en dvd zone 1 pour le 20 mai (je donne l'info pour ceux qui ne lisent pas le topic planning 2008 de Mister Fox), en double programme avec un autre film avec Richard Harris, The Deadly trackers. Le dvd sera edité par Warner, amazon.com annonce des stf, et dvdpacific le propose en preco pour une bouchée de pain.
Dernière modification par Fatalitas le 15 mai 08, 22:55, modifié 2 fois.
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Re: Richard Sarafian
point limite zéro : un des films de référence de Tarantino pour justifier son bavard Boulevard de la mort (la caisse blanche que les filles achètent dans la deuxième partie du film). J'en avais un souvenir d'ado, à savoir un enchaînement de poursuites de voitures. Quelques années et poils blancs plus tard, après l’avoir revu lors d’une re-sortie éclaire à Paris, il reste surtout un film désabusé, où un type plus désespéré qu'il n'y parait à la fausse "cool attitude" finit par faire des boulots minables (livrer des voitures) pour pouvoir mener une existence de solitaire. Un film typique de son époque (1971) qui ne peut pas critiquer encore ouvertement une guerre qui n'en finit pas mais qui montre un de ses "héros" cassé qui hait ce que représente la cicatrice sur son torse ; un film qui parle aussi de drogue, de racisme, d'amour libre, d'espace de liberté. Bref, un film hippie, mais teinté de gravité car peu dupe finalement de l'utopie "flower power". L'aspect bricolé du film ne plaide par contre pas en sa faveur, et il ne brille pas non plus par ses dialogues, mais ce film, à l'image du héros, a été tourné à toute vitesse (moins d'un mois). La réalisation, signée par le culte Richard C.Sarafian, s'attache à une certaine nostalgie de la liberté des hommes de l'ouest, de plus en plus marginalisée par une société codifée. Le tout emballé dans une esthétique très seventies, que l'on retrouvera dans le film suivant du réalisateur, le rugueux Le convoi sauvage, fable écologique bien avant Into the Wild de Sean Penn.
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."
Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)
http://www.notrecinema.com/
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Re: Richard Sarafian... à part point limite zero?
Confirmation des stf : http://www.dvdempire.com/Exec/v4_item.a ... #topoftabsFatalitas a écrit :Le Convoi sauvage est annoncé en dvd zone 1 pour le 20 mai (je donne l'info pour ceux qui ne lisent pas le topic planning 2008 de Mister Fox), en double programme avec un autre film avec Richard Harris, The Deadly trackers. Le dvd sera edité par Warner, amazon.com annonce des stf, et dvdpacific le propose en preco pour une bouchée de pain..
Re: Richard Sarafian
UP !
Aujourd'hui DVDClassik met en ligne sa chronique du magnifique coffret Wild Side Classics Confidential consacré aux deux films de Sarafian, Le Convoi sauvage et Le Fantôme de Cat Dancing.
L'analyse est signée par l'ami ed... et l'achat va se révéler indispensable pour les amateurs du cinéma américain des seventies !
Le Convoi sauvage - Le Fantôme de Cat Dancing
Aujourd'hui DVDClassik met en ligne sa chronique du magnifique coffret Wild Side Classics Confidential consacré aux deux films de Sarafian, Le Convoi sauvage et Le Fantôme de Cat Dancing.
L'analyse est signée par l'ami ed... et l'achat va se révéler indispensable pour les amateurs du cinéma américain des seventies !
Le Convoi sauvage - Le Fantôme de Cat Dancing
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Re: Richard C. Sarafian
Je me mets ça de côté après visionnage des deux films.
J'ai juste regardé l'aspect technique, ça a l'air très bon.
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Re: Richard C. Sarafian
Un coffret qui fait très envie. J'avais beaucoup aimé Le convoi sauvage et ça fait des années que je veux découvrir Le fantôme du Cat Dancing (surtout depuis un lointain jour où en couverture d'une encyclopédie ciné vendue en kiosque il y avait une photo de Jane Fonda désarmante de beauté la corde au cou.
(Petit temps de doute...) Ooops, je m'a gourré avec Cat Ballou d'Elliot Silverstein !
Ça ne fait rien, j'aimerais bien voir les deux Cat...
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The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Re: Richard C. Sarafian
Le convoi sauvage (Man in the Wilderness) 1971
Et zut et re-zut ! Encore un film qui m'avait épaté à sa découverte et qu'il me faut réviser à la baisse des années après...
Bon, Richard Harris - comme d'hab' - paye de sa personne, déjà familiarisé avec le personnage du survivor en territoire indien. Combat avec ours, lente ré-éducation, scène touchante avec un petit lapin...
Tout est tellement centré sur Harris que l'expédition foutraque menée par Huston passe trop à l'arrière-plan. Dommage aussi que l'explication des relations entre Huston et Harris ainsi que du passé d'Harris soient si mal menée, hachée de flash-back parfois maladroits (l'enfant sur la plage...). Le tempo est lent, contemplatif et a du décontenancer. Mais tant qu'à faire un western différent, je préfère les audaces - même un peu gratuites - d'un Monte Hellman.
Malgré le sens du récit qui est de nous montrer l'évolution d'un homme qui survit par vengeance et s'apaise au contact de la nature, un homme sans dieu(x) à la violence effacée par le paganisme, j'ai eu du mal à marcher.
Ceci dit, le film vaut le coup d'oeil pour l'interprétation d'Harris et son originalité de base. L'expédition avec bateau monté sur roues en fait un prémice de Fitzcarraldo et Huston a du prendre son pied en incarnant une sorte d'Achab, seul maître après Dieu d'un équipage bigarré.
Très belles séquences indiennes (la réunion sous le grand teepee avec l'histoire racontée en peinture) et autochtones* parlant leur langue (volontairement non sous-titrée).
Une conclusion originale elle aussi même si elle laisse sur sa faim mais il faut déguster le mauvais rictus de peur sur le visage raviné de Huston. Et puis, comme l'a signalé Antoine Royer, il y a la magnifique séquence où Harris assiste à l'accouchement d'une Indienne, d'autant plus bouleversé qu'il n'a pu, lui, voir naître son fils et que son épouse y laissa la vie.
Sarafian en veut beaucoup à la Warner d'avoir produit simultanément Le convoi sauvage et Jeremiah Johnson en favorisant la promo du film de Pollack**. Son ressentiment (que ce dur à cuire traduisit à l'époque avec ses poings) est compréhensible. A ses yeux, Jeremiah Johnson est un pur produit hollywoodien (comprendre : commercial), ce qui n'est pas faux comparé à son film... sauf qu'en ce qui me concerne, le Pollack lui est très supérieur. Et puis, si je voulais être vachard, je dirais que Le convoi sauvage surfait quand même sur le succès - mérité - d'Un homme nommé Cheval...
Voili-voilà... C'est toujours un peu triste de ne pas retrouver l'intérêt d'une première vision. Maintenant, faut que je m'attaque au Fantôme de Cat Dancing que je ne connais pas encore...
(*) Indiens qui étaient en réalité des Gitans, le tournage s'étant situé en Espagne.
(**) Une méthode qui rappelle celle de la Columbia avec Dr Folamour et Point limite.
Et zut et re-zut ! Encore un film qui m'avait épaté à sa découverte et qu'il me faut réviser à la baisse des années après...
Bon, Richard Harris - comme d'hab' - paye de sa personne, déjà familiarisé avec le personnage du survivor en territoire indien. Combat avec ours, lente ré-éducation, scène touchante avec un petit lapin...
Tout est tellement centré sur Harris que l'expédition foutraque menée par Huston passe trop à l'arrière-plan. Dommage aussi que l'explication des relations entre Huston et Harris ainsi que du passé d'Harris soient si mal menée, hachée de flash-back parfois maladroits (l'enfant sur la plage...). Le tempo est lent, contemplatif et a du décontenancer. Mais tant qu'à faire un western différent, je préfère les audaces - même un peu gratuites - d'un Monte Hellman.
Malgré le sens du récit qui est de nous montrer l'évolution d'un homme qui survit par vengeance et s'apaise au contact de la nature, un homme sans dieu(x) à la violence effacée par le paganisme, j'ai eu du mal à marcher.
Ceci dit, le film vaut le coup d'oeil pour l'interprétation d'Harris et son originalité de base. L'expédition avec bateau monté sur roues en fait un prémice de Fitzcarraldo et Huston a du prendre son pied en incarnant une sorte d'Achab, seul maître après Dieu d'un équipage bigarré.
Très belles séquences indiennes (la réunion sous le grand teepee avec l'histoire racontée en peinture) et autochtones* parlant leur langue (volontairement non sous-titrée).
Une conclusion originale elle aussi même si elle laisse sur sa faim mais il faut déguster le mauvais rictus de peur sur le visage raviné de Huston. Et puis, comme l'a signalé Antoine Royer, il y a la magnifique séquence où Harris assiste à l'accouchement d'une Indienne, d'autant plus bouleversé qu'il n'a pu, lui, voir naître son fils et que son épouse y laissa la vie.
Sarafian en veut beaucoup à la Warner d'avoir produit simultanément Le convoi sauvage et Jeremiah Johnson en favorisant la promo du film de Pollack**. Son ressentiment (que ce dur à cuire traduisit à l'époque avec ses poings) est compréhensible. A ses yeux, Jeremiah Johnson est un pur produit hollywoodien (comprendre : commercial), ce qui n'est pas faux comparé à son film... sauf qu'en ce qui me concerne, le Pollack lui est très supérieur. Et puis, si je voulais être vachard, je dirais que Le convoi sauvage surfait quand même sur le succès - mérité - d'Un homme nommé Cheval...
Voili-voilà... C'est toujours un peu triste de ne pas retrouver l'intérêt d'une première vision. Maintenant, faut que je m'attaque au Fantôme de Cat Dancing que je ne connais pas encore...
(*) Indiens qui étaient en réalité des Gitans, le tournage s'étant situé en Espagne.
(**) Une méthode qui rappelle celle de la Columbia avec Dr Folamour et Point limite.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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