Richard C. Sarafian (1930-2013)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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El Dadal
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Re: Richard C. Sarafian

Message par El Dadal »

Eye of the Tiger
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Un homme sort de prison, rentrant chez lui et retrouvant femme et enfant, malgré les mises en gardes de ses amis et le harcèlement du shériff local, impliqué dans son inculpation. Décidé à se réinsérer dans la société, il sauve une jeune infirmière d'un viol collectif perpétré par les motards locaux, vrais brutes et pillards occasionnels, versés dans le trafic de stupéfiants. Choqués qu'un simple individu ose s'interposer, ils décident de lui rendre la vie infernale, jusqu'au point de non retour.

Ma première incursion dans la seconde partie de carrière Richard Sarafian, ce Eye of the Tiger, réalisé en 1986 avec un budget réduit, part pourtant avec comme atout majeur un casting de choix, qu'on en juge: Gary Busey, qui sortait à l'époque du Insignificance de Nicolas Roeg, en héros incompris et mis au ban par une société hypocrite, Yaphet Kotto en ultimate buddy fan de James Brown, Seymour Cassell en veule shériff et William Smith en leader d'un cruel gang de bikers.
Sachant en outre que Sarafian n'est pas un manchot concernant la narration par l'action, on se dit qu'on va avoir droit à un bon petit spectacle sauvage qui n'oubliera toutefois pas ses personnages.

Mais passé un générique sur fond de Survivor (quand on paye pour les droits, on les exploite à fond!), on se rend compte que rien dans ce programme ne sortira des limites du téléfilm. La mise en scène, bien que professionnelle et bénéficiant d'un cadre ensoleillé et poussiéreux assez cinématique, reste désespérément plate. Les ressorts dramatiques sont tous courrus d'avance, et les motivations des personnages interpellent par leur manque de constance. Dès lors, libre au spectateur de rétrograder le programme dans la catégorie des bisseries, compilant scènes de destruction et de mises à mort, s'inspirant du alors récent Death Wish 3. Force est de constater que le film s'amuse tout de même à se démarquer, telle la scène ou le protagoniste, interrompant une partie de bingo locale, invective les habitants de la petite ville devant leur couardise. Alors qu'on pouvait malheureusement imaginer une galvanisation incongrue de la mob, le personnage fait choux blanc et se retrouve au point de départ. Seule l'amitié de son vieil ami, incarné par Yaphet Kotto, ainsi que l'aide matérielle fournie par son compagnon de cellule (sorte de Tony Montana du pauvre, mais type rigolo) permettront au personnage de tenir tête à cette horde de brutes.

Gary Busey, avant la reconnaissance de L'Arme fatale, campe un américain parfait, vivant selon ses principes et refusant d'être délogé de sa terre maternelle. Kotto est assez bon en ex flic, souffrant toujours des préjugés raciaux locaux, et William Smith en Humungus du pauvre, gonflé d'ego est lui aussi assez chouette. Seymour Cassell par contre n'offre que peu de variations à son personnage, en tous points antipathique.

Bien que souvent ponctué de notes humoristiques (dont une attaque aérienne sur fond de James Brown), et de passages de violence gratuite recherchés (le personnage de Gary Busey pratiquant le dent pour dent avec une jubilation évidente), on ne trouve quasiment jamais la patte du réalisateur de Point limite zéro ou du Convoi Sauvage. Toutefois, en tant que vigilante de série B 80's, le spectateur indulgent pourra en avoir pour son argent.
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manuma
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Re: Richard C. Sarafian

Message par manuma »

Une grosse déception que cet Eye of the tiger. Je me souviens notamment d'un score tonitruant (signé Don Peake) insupportable.
Lord Henry
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Re: Richard C. Sarafian

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El Dadal
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Re: Richard C. Sarafian

Message par El Dadal »

manuma a écrit :Une grosse déception que cet Eye of the tiger. Je me souviens notamment d'un score tonitruant (signé Don Peake) insupportable.
Tonitruant, je ne pense pas que ce soit le terme le mieux adapté, mais à gros sabots et sans saveur certainement. Sans oublier qu'on se tape la chanson de Survivor et les versions instru qui l'accompagnent tout le long du film. Mais je maintiens que l'attaque aérienne sur fond de James Brown, c'était chouette. Enfin, de toute façon Sarafian n'a pas livré un bon film, ça c'est clair. Je pense que sa carrière en tant que réalisateur était déjà bien finie.
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manuma
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Re: Richard C. Sarafian

Message par manuma »

Je serais néanmoins curieux de le revoir. Je l'avais découvert sur Canal au début des années 90, en VF (ce qui n'a sans soute pas aidé). Je viens de relire mes petites notes de l'époque dessus et j'avais surtout regretté la banalité et le manque général de subtilité de la chose, ainsi qu'un score pompier et envahissant, tout en reconnaissant que ça restait efficace dans l'ensemble.

Le problème avec ce film, c'est surtout que, de la part d'un gars qui a aligné les grandes réussites durant la première moitié des années 70, on ne peut qu'en attendre davantage au départ. Je me demande d'ailleurs ce qui lui est arrivé, à Sarafian, après The Next man, pour renoncer à ce point...
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El Dadal
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Re: Richard C. Sarafian

Message par El Dadal »

C'est une question tout à fait pertinente. Comment quelqu'un responsable de certains des films marquants d'une époque peut se satisfaire de résultats au mieux médiocres. Un tel renoncement me paraît assez rare. On voit que les cinéastes aujourd'hui en galère (Verhoeven, De Palma etc) n'enchaînent pas les téléfilms dans l'attente d'une nouvelle grosse commande. Ce qui m'amène à penser que Sarafian a contrario s'en fout de cette notion de carrière et de legs. Je me demande aussi à partir de quelle époque il a commencé à avoir des ennuis de santé, qui expliqueraient le relâchement.
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AtCloseRange
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Re: Richard C. Sarafian

Message par AtCloseRange »

El Dadal a écrit :C'est une question tout à fait pertinente. Comment quelqu'un responsable de certains des films marquants d'une époque peut se satisfaire de résultats au mieux médiocres. Un tel renoncement me paraît assez rare.
C'est plutôt le contraire qui me semble fréquent. Voir Michael Ritchie ou dans un autre registre, Walter Hill. Et puis, on ne peut pas comparer Sarafian avec De Palma ou Verhoeven en terme de standing ou de reconnaissance. Et puis, autre point important: les années 70 sont un îlot de ce point de vue. Après ce type de réalisateur est souvent rentré dans le rang dans les années 80.
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manuma
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Re: Richard C. Sarafian

Message par manuma »

Je trouve tout de même le cas Sarafian assez éloquent dans le registre du renoncement. Hill et Ritchie ont peut-être déçu sur la longueur, mais je ne ressens pas cette impression de renoncement total. L’avant-dernier film de Ritchie, The Fantasticks, fait preuve d’une belle ambition artistique et ses comédies des années 80, sans être toujours mémorables, possèdent au moins sa marque, sa vision narquoise de la société américaine. Pareil pour Hill, qui a sporadiquement continué à signer des choses portant indiscutablement sa griffe (Last man standing, par exemple).

Chez Sarafian, c’est plus curieux. Le gars signe plusieurs films peut-être pas tous parfaits mais passionnants, et puis l’ambition s’arrête nette. On passe d’une œuvre aussi extravagante et audacieuse que The Next man à un téléfilm catastrophe pantouflard (Disaster on the coastliner). Après, je n’ai vu que Eye of the tiger et Solar Crisis sur sa fin de carrière, j’ai peut-être loupé le plus intéressant. Mais Street justice avec Michael Ontkean et Catherine Bach, j'avoue que j'y crois pas trop…
Lord Henry
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Re: Richard C. Sarafian

Message par Lord Henry »

D'autres, parmi les cinéastes qui ont tenu le haut du pavé dans les années soixante-soixante-dix ont connu le même destin. Leur filmographie compte généralement un point de bascule qui sépare l'ambition de la routine, généralement après l'échec d'un projet personnel. On peut citer Jack Smight, Franklyn Schaffner, Alan Pakula et dans une certaine mesure, Frankenheimer. Même un téléaste doué comme Joseph Sargent qui a signé quelques œuvres dignes d'intérêt, ne s'est visiblement pas remis du flop de son MacArthur et a sombré ensuite dans la médiocrité.
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manuma
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Re: Richard C. Sarafian

Message par manuma »

Le rapprochement avec Jack Smight et Joseph Sargent - peut-être James Goldstone également - me parait en effet assez judicieux...
Bcar
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Re: Richard C. Sarafian

Message par Bcar »

Point limite zéro - Richard C.Sarafian
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S’il y a bien une caractéristique du cinéma américain qui est passionnante et que toutes les cinématographies du monde aimerait posséder c’est bien l’accessibilité de leurs films aussi théorique soit-il. J’ai toujours trouvé dingue comment à Hollywood on ne savait pas faire du cinéma non populaire. C’est avec le Nouvel Hollywood que tout cela s’est manifesté, alors que la «nouvelle» génération européenne sort complètement des genres pour faire des films brillant, passionnant, mais pas franchement tourné vers le spectateur pendant qu’aux USA on n’en finit plus de faire l’éloge du genre. Et même quand ceux-ci s’effondre, le western pas exemple on l’honore comme il se doit (nombreux sont les cinéastes des seventies qui réaliseront leurs westerns), on va même jusqu'à « créer » un genre en son honneur, le road movie qui est évidemment une modernisation du western. Point limite zéro c’est exactement ça, un film populaire qui selon l’angle ou on le regarde gagne en épaisseur.
Sarafian pose principalement deux questions, celle du statut du héros américains, question essentielle aux Etats-Unis, pays particulièrement attaché aux icones et celle du rapport à l’espace comment l’appréhender, le dominer dans un pays ou 3/4 de routes c’est une broutille. Deux questions qui émanent bien sur du western.
Bon, à part ça Point Limite zéro c’est l’histoire de Kowalski, livreur de voiture revenu de tout qui fait le pari d’amener une Dodge Challenger 1970 de Denver à San Francisco en un temps record. Il se retrouve chasser par la police dans le désert du Nevada, sa course devient rapidement symbole de liberté pour la population…
Dans 99% des road movie le film se concentre sur les rencontres faites sur la route qui transforme bien souvent les personnages principaux, le tout devenant une quête initiatique, il y a bien des rencontres dans Point limite zéro, mais ce ne sont que des pauses. Kowalski lui, se confronte à la route, sa vie est derrière, ce n’est qu’un junkie qui ne vit plus vraiment, il part à la rencontre des sublimes et longues lignes droites du désert de Mojave, c’est un peu son baroud d’honneur. Ce sont les gens qui se reconnaissent en lui, sa fougue, sa folie libertaire et son insoumission leurs parlent. A un moment (on en 1971) ou le peuple américain est perdu, voir ce descendant des cavaliers du pony express fendre les grandes étendues de l’Ouest américain à tombeau ouvert galvanise la mémoire héroïque de tout un peuple et il est à l’image de ce peuple, il a grosse gueule de bois au sortir des années 60 au tout était encore possible.
Vanishing Point du regretté Richard C.Sarafian est un grand film sur l’Amérique.
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Re: Richard C. Sarafian

Message par Federico »

Bcar a écrit :Point limite zéro - Richard C.Sarafian
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S’il y a bien une caractéristique du cinéma américain qui est passionnante et que toutes les cinématographies du monde aimerait posséder c’est bien l’accessibilité de leurs films aussi théorique soit-il. J’ai toujours trouvé dingue comment à Hollywood on ne savait pas faire du cinéma non populaire. C’est avec le Nouvel Hollywood que tout cela s’est manifesté, alors que la «nouvelle» génération européenne sort complètement des genres pour faire des films brillant, passionnant, mais pas franchement tourné vers le spectateur pendant qu’aux USA on n’en finit plus de faire l’éloge du genre. Et même quand ceux-ci s’effondre, le western pas exemple on l’honore comme il se doit (nombreux sont les cinéastes des seventies qui réaliseront leurs westerns), on va même jusqu'à « créer » un genre en son honneur, le road movie qui est évidemment une modernisation du western. Point limite zéro c’est exactement ça, un film populaire qui selon l’angle ou on le regarde gagne en épaisseur.
Tu as tout parfaitement résumé. Les cinéastes américains ont pour eux le sens inné du spectacle (aidés/inspirés aussi par leur exceptionnelle variété géographique et une histoire pour le moins mouvementée en un temps très resserré), sens qu'ils ont hélas galvaudé en tombant de plus en plus vers le spectaculaire. Mais il y a des exceptions et l'excellent Point limite zéro est à mon avis infiniment plus accessible que le très intéressant mais ardu Macadam à deux voies de Monte Hellman sorti la même année. Hellman dont les westerns très originaux mais vraiment à part sont eux aussi peu évidents d'accès.
Vanishing Point du regretté Richard C.Sarafian est un grand film sur l’Amérique.
Tout à fait, et plusieurs rois (durables ou déchus) du Nouvel Hollywwod commencèrent par ce genre ou en empruntant à ce genre. Cimino avec Le Canardeur (1974) et Spielberg avec Duel (toujours de 1971) et surtout Sugarland Express (même année que le Cimino). En poussant le bouchon, même Bogdanovich s'y frotta à sa manière avec La barbe à papa.
Et l'un des plus grands admirateurs européens du cinéma américain, Wenders, fera à la même époque Alice dans les villes et Au fil du temps (certes pas franchement "grand public") puis bien d'autres par la suite... aux USA.
Un autre grand avait presque précédé la "mode" du road-movie - avec Pierrot le fou où ce n'est pas pour rien que Ferdinand/Pierrot roulait en grosse Américaine à pare-brise CinémascopE...
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Richard C. Sarafian

Message par O'Malley »

En fait, je me rends compte que les années 80 ont été le point de bascule, comme le précise Lord Henry, pour quasiment tous les cinéastes nés dans les années 20 et 30, ceux de la génération télévision des années 50 et 60: je citerai aussi Arthur Penn, Robert Mulligan... Seuls finalement Sidney Pollack et Sidney Lumet (et Richard Donner :mrgreen: ) ont réussi a tirer leur épingle du jeu.

Les années 80 et 90 appartiennent vraiment à la génération du Nouvel Hollywood qui ont réussi très bien à négocié avec le nouvel ordre économique, politique et culturel issu de l'accession de Reagan au pouvoir...
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Re: Richard C. Sarafian

Message par AtCloseRange »

El Dadal a écrit :Eye of the Tiger
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Un homme sort de prison, rentrant chez lui et retrouvant femme et enfant, malgré les mises en gardes de ses amis et le harcèlement du shériff local, impliqué dans son inculpation. Décidé à se réinsérer dans la société, il sauve une jeune infirmière d'un viol collectif perpétré par les motards locaux, vrais brutes et pillards occasionnels, versés dans le trafic de stupéfiants. Choqués qu'un simple individu ose s'interposer, ils décident de lui rendre la vie infernale, jusqu'au point de non retour.

Ma première incursion dans la seconde partie de carrière Richard Sarafian, ce Eye of the Tiger, réalisé en 1986 avec un budget réduit, part pourtant avec comme atout majeur un casting de choix, qu'on en juge: Gary Busey, qui sortait à l'époque du Insignificance de Nicolas Roeg, en héros incompris et mis au ban par une société hypocrite, Yaphet Kotto en ultimate buddy fan de James Brown, Seymour Cassell en veule shériff et William Smith en leader d'un cruel gang de bikers.
Sachant en outre que Sarafian n'est pas un manchot concernant la narration par l'action, on se dit qu'on va avoir droit à un bon petit spectacle sauvage qui n'oubliera toutefois pas ses personnages.

Mais passé un générique sur fond de Survivor (quand on paye pour les droits, on les exploite à fond!), on se rend compte que rien dans ce programme ne sortira des limites du téléfilm. La mise en scène, bien que professionnelle et bénéficiant d'un cadre ensoleillé et poussiéreux assez cinématique, reste désespérément plate. Les ressorts dramatiques sont tous courrus d'avance, et les motivations des personnages interpellent par leur manque de constance. Dès lors, libre au spectateur de rétrograder le programme dans la catégorie des bisseries, compilant scènes de destruction et de mises à mort, s'inspirant du alors récent Death Wish 3. Force est de constater que le film s'amuse tout de même à se démarquer, telle la scène ou le protagoniste, interrompant une partie de bingo locale, invective les habitants de la petite ville devant leur couardise. Alors qu'on pouvait malheureusement imaginer une galvanisation incongrue de la mob, le personnage fait choux blanc et se retrouve au point de départ. Seule l'amitié de son vieil ami, incarné par Yaphet Kotto, ainsi que l'aide matérielle fournie par son compagnon de cellule (sorte de Tony Montana du pauvre, mais type rigolo) permettront au personnage de tenir tête à cette horde de brutes.

Gary Busey, avant la reconnaissance de L'Arme fatale, campe un américain parfait, vivant selon ses principes et refusant d'être délogé de sa terre maternelle. Kotto est assez bon en ex flic, souffrant toujours des préjugés raciaux locaux, et William Smith en Humungus du pauvre, gonflé d'ego est lui aussi assez chouette. Seymour Cassell par contre n'offre que peu de variations à son personnage, en tous points antipathique.

Bien que souvent ponctué de notes humoristiques (dont une attaque aérienne sur fond de James Brown), et de passages de violence gratuite recherchés (le personnage de Gary Busey pratiquant le dent pour dent avec une jubilation évidente), on ne trouve quasiment jamais la patte du réalisateur de Point limite zéro ou du Convoi Sauvage. Toutefois, en tant que vigilante de série B 80's, le spectateur indulgent pourra en avoir pour son argent.
Il est sur Netflix Mexique.
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Re: Richard C. Sarafian

Message par Rockatansky »

En fait tu devrais mettre ces posts dans le topic netflix, en tout cas ça me serait plus utile :mrgreen:
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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