[quote="El Dadal"][b]Eye of the Tiger[/b]
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[i]Un homme sort de prison, rentrant chez lui et retrouvant femme et enfant, malgré les mises en gardes de ses amis et le harcèlement du shériff local, impliqué dans son inculpation. Décidé à se réinsérer dans la société, il sauve une jeune infirmière d'un viol collectif perpétré par les motards locaux, vrais brutes et pillards occasionnels, versés dans le trafic de stupéfiants. Choqués qu'un simple individu ose s'interposer, ils décident de lui rendre la vie infernale, jusqu'au point de non retour.[/i]
Ma première incursion dans la seconde partie de carrière Richard Sarafian, ce [b]Eye of the Tiger[/b], réalisé en 1986 avec un budget réduit, part pourtant avec comme atout majeur un casting de choix, qu'on en juge: Gary Busey, qui sortait à l'époque du [b]Insignificance[/b] de Nicolas Roeg, en héros incompris et mis au ban par une société hypocrite, Yaphet Kotto en ultimate buddy fan de James Brown, Seymour Cassell en veule shériff et William Smith en leader d'un cruel gang de bikers.
Sachant en outre que Sarafian n'est pas un manchot concernant la narration par l'action, on se dit qu'on va avoir droit à un bon petit spectacle sauvage qui n'oubliera toutefois pas ses personnages.
Mais passé un générique sur fond de Survivor (quand on paye pour les droits, on les exploite à fond!), on se rend compte que rien dans ce programme ne sortira des limites du téléfilm. La mise en scène, bien que professionnelle et bénéficiant d'un cadre ensoleillé et poussiéreux assez cinématique, reste désespérément plate. Les ressorts dramatiques sont tous courrus d'avance, et les motivations des personnages interpellent par leur manque de constance. Dès lors, libre au spectateur de rétrograder le programme dans la catégorie des bisseries, compilant scènes de destruction et de mises à mort, s'inspirant du alors récent [b]Death Wish 3[/b]. Force est de constater que le film s'amuse tout de même à se démarquer, telle la scène ou le protagoniste, interrompant une partie de bingo locale, invective les habitants de la petite ville devant leur couardise. Alors qu'on pouvait malheureusement imaginer une galvanisation incongrue de la mob, le personnage fait choux blanc et se retrouve au point de départ. Seule l'amitié de son vieil ami, incarné par Yaphet Kotto, ainsi que l'aide matérielle fournie par son compagnon de cellule (sorte de Tony Montana du pauvre, mais type rigolo) permettront au personnage de tenir tête à cette horde de brutes.
Gary Busey, avant la reconnaissance de [b]L'Arme fatale[/b], campe un américain parfait, vivant selon ses principes et refusant d'être délogé de sa terre maternelle. Kotto est assez bon en ex flic, souffrant toujours des préjugés raciaux locaux, et William Smith en Humungus du pauvre, gonflé d'ego est lui aussi assez chouette. Seymour Cassell par contre n'offre que peu de variations à son personnage, en tous points antipathique.
Bien que souvent ponctué de notes humoristiques (dont une attaque aérienne sur fond de James Brown), et de passages de violence gratuite recherchés (le personnage de Gary Busey pratiquant le dent pour dent avec une jubilation évidente), on ne trouve quasiment jamais la patte du réalisateur de [b]Point limite zéro[/b] ou du [b]Convoi Sauvage[/b]. Toutefois, en tant que vigilante de série B 80's, le spectateur indulgent pourra en avoir pour son argent.[/quote]
Tu n'as pas forcément tort mais je serai plus indulgent.
Hormis un final inepte et boursouflé (80s oblige), je trouve le film plutôt bien tenu. On sent que le metteur en scène n'est pas un manchot, la photo vaut le coup d'œil. Plutôt que [b]Death Wish 3[/b] (comparaison injuste), c''est davantage à une version actualisée de [b]Walking Tall [/b]qu'on a affaire. La première moitié se tient très bien et les acteurs sont bons (et ici, ça joue beaucoup plus "straight" qu'on est en droit de l'attendre pour ce genre de film, ce qui fait que le film garde encore un petit parfum 70s). C'est sûr que plus on entre en terrain vigilante movie et plus ça part en vrille. Sans doute que mes attentes étaient réduites mais je pense que si on a quelque intérêt pour ce type de cinéma des années 80, ça peut valoir le coup d'œil.