Eiichi Kudo (1929-2000)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Commissaire Juve
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Message par Commissaire Juve »

Ayé, j'en ai vu un !

Les 11 guerriers. Je ne sais pas pourquoi, j'ai commencé par celui-là... Ensuite, je suis passé aux 13 tueurs...

Ah, ça y est, je sais : 11... 13... je vais dans l'ordre ! :lol:

Sinon, c'est rigolo, mais le scénar est très proche sur ces deux films. Et le personnage du bad guy est vraiment le même (c'est le même acteur si ça se trouve)... Sinon, je suis toujours surpris quand on nous donne la date. 1840, 1850... on a beau connaître l'ère meiji, c'est toujours surprenant (perso, j'ai toujours l'impression d'être au 14e ou au 15e siècle).

Sinon, je m'interroge : pourquoi plusieurs sabres pour se battre ? (c'est dit sans explications dans les suppléments) Parce que les lames se pètent vite ?

Enfin, le coup des sacs de poudre dans les 11 guerriers... le "long" plan sur les flammes... quelle bande de "fadas" quand même ! :? (c'est dit sans mépris... c'est juste de l'incompréhension occidentale)
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Commissaire Juve
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Message par Commissaire Juve »

re-ayé ! j'ai visionné les 13 tueurs !

Résumé : Niiiiaaaaaargh ! Yaaaaaah ! Rooooognnn ! Hiiiiiiiiir ! Raaaaah ! Niiiaaaarrhhhh ! iiiiiiiiiiiiiaaaaarh ! Aaaaaaarrrrr ! Gniiiiiiirr ! Oooooorrrrh !

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:lol: :lol: :lol:


Cela dit : les transferts de ce coffret sont chouettes.
Commissaire Juve a écrit :...

Sinon, c'est rigolo, mais le scénar est très proche sur ces deux films. Et le personnage du bad guy est vraiment le même (c'est le même acteur si ça se trouve)...
Et pan dans le mille ! c'est le même comédien : Kantaro Suga !
Dernière modification par Commissaire Juve le 15 janv. 18, 15:29, modifié 1 fois.
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Message par Fatalitas »

Commissaire Juve a écrit :re-ayé ! j'ai visionné les 13 tueurs !

Résumé : Niiiiaaaaaargh ! Yaaaaaah ! Rooooognnn ! Hiiiiiiiiir ! Raaaaah ! Niiiaaaarrhhhh ! iiiiiiiiiiiiiaaaaarh ! Aaaaaaarrrrr ! Gniiiiiiirr ! Oooooorrrrh !

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:lol: :lol: :lol:
joliment resumé :lol: :lol: :lol:
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Commissaire Juve
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Message par Commissaire Juve »

Devant le grand attentat depuis 1h03 et je m'ennuie ferme ! :? Je commence même à avoir mal à la tête...

EDIT : ayé, c'est fini... ouuuf ! ça s'anime "un peu" à la fin (joyeux bordel du reste :mrgreen: ), heureusement.

Je trouve que c'est le moins bien des trois. Par ailleurs, quelle drôle de façon de filmer ici : beaucoup de choses importantes filmées de loin (techniquement, la déf n'est pas toujours géniale dans ces cas-là). Deux mecs parlent... hop, ils sont tout au fond du cadre. Des gens se battent... hou là, ne nous approchons pas trop ! Il y a bien quelques gros plans (comme c'est dit dans la chronique), mais beaucoup de recul aussi.

Incidemment, il y a un problème de date... Le film commence en 1678 et se termine en 1878 ! quelle est la bonne date ?
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Re: Coffret 3 films Eiichi Kudo

Message par bruce randylan »

Up !

Fisher Wife's Tale (1961)

Avec son caractère impulsive et turbulente, Yoshiko, fille d'un pêcheur, est souvent sollicitée par ses amis pour un coup de main. Elle fait ainsi la rencontre d'un journaliste qui lui révèle que son père biologique n'est pas celui qu'elle croit. Il s'agit d'un industriel qui ne tarde pas à être la cible de concurrents qui cherche à discréditer sa société pour s'en emparer.

Un peu comme Fukasaku qui commença sa carrière de cinéaste en réalisant des véhicules pour le jeune Sonny Chiba, Eiichi Kudo officia ses premières années derrière la caméra pour promouvoir la chanteuse/comédienne Misora Hibari qui était alors l'une des grandes vedettes du pays (et encore populaire aujourd'hui 18 ans après sa mort).
C'est le premier film que je vois avec elle, il me semble, donc j'aurais donc du mal à comparer avec le reste de sa carrière cinématographique. Toujours est-il que ce petit film est assez plaisant grâce au tempérament de sa comédienne et la réalisation de Kudo. Le scénario est moins intéressant : après un début en fanfare de 20-30 minutes, on vire pendant une bonne demi-heure dans le mélodrame assez conventionnel avant de se relancer pour une dernière partie plus rythmée.
En solide artisan, Kudo est plutôt à l'aise dans les différents registres qu'alterne le film : action, comédie, drame, policier, les petites touches sociales. Mais c'est sur qu'on le sent plus emballé par les séquences mouvementées comme la présentation des personnages qui va assez vite ou les scènes de combats assez dynamiques tel celui dans un club de jazz et surtout le final, une mêlée à mains nues qui annonce ses futurs chambara. Cela dit, les parties mélodrames familiales sont loin d'être bâclées et il fait preuve d'un certain raffinement dans l'utilisation des costumes ou de l'espace. Ainsi quand les parents adoptives de Misora Hibari encouragent leur fille (située au premier plan et dont seul le visage apparait) à se rapprocher de son père gravement malade, initiative qu'elle n'osait prendre seule, le plan suivant la montre debout dans un kimono qui tranche déjà avec les teintes colorimétriques du décors, comme si elle était déjà extérieur à sa famille. Il y a plusieurs moments comme ça qui évite d'alourdir les dialogues ou de trop jouer la carte du mouchoir.
Pour autant, ce tiers central connait des problèmes de rythme, compensé par la bonne humeur et la vitalité de ce qui l'entoure.

Pour une œuvre de jeunesse et une commande sans doute tournée à la chaîne, ça s'avère pas si mal bien que ça manque de caractère. Et puis y-a Ken Takakura :)

Ca fait 10 ans que le coffret Kudo est sorti et malgré la petite réputation du cinéaste acquise avec, rien n'a était visible depuis (y compris en import). Pour celui-là, faudrait donc se contenter de voie alternative (genre VHS Rip d'assez bonne qualité mais un peu recadrée ce qui se sent à 2-3 reprises)
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
bruce randylan
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Re: Coffret 3 films Eiichi Kudo

Message par bruce randylan »

Flowers on the road (1961)

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Deux amies, filles de marchands, doivent emprunter la longue route du Hakasendo jusqu'à Kyoto pour des affaires. Un peu temps excitées par ce voyage, elles ne tardent pas à s'inquiéter des mauvaises rencontres qu'elles pourraient faire durant le périple. Elles croisent justement rapidement un homme aux allures de yakuza dont elles se méfient. Il s'agit en fait d'un samurai déguisé en mission, traqué par une horde d’ennemis voulant s'emparer du message qu'il porte.

Ce nouveau véhicule pour l'actrice/chanteuse Misora Hibari m'a beaucoup plus emballé que Fisher wife's tale tourné la même année (cf juste au dessus). Cette fois, c'est une pure comédie dont les ressorts fonctionnent mieux avec quelques scènes franchement amusantes et une bonne humeur permanente, porté par des comédiens qui s'amusent beaucoup : les deux amies qui passent leur temps à se faire des films sur les personnes rencontrées (et qui se trompent à chaque fois : un vieil homme malheureux est un escroc ; une aristocrate est une pickpocket ; elles imaginent tout de suite que le héros a assassiné 10 personnes), les déguisements de Chiyonosuke Azuma ou ses astuces pour échapper à ses poursuivants et surtout toute la longue séquence irrésistible dans un théâtre de kabuki qui malmène un classique du répertoire avec un certaine sens du slapstick anarchique.
Dans l'ensemble, l'esprit parait proche les comédies (musicales) populaires de Tadashi Sawashima comme Noble Tasuke (le seul que j'ai vu). Daprès ce que j'ai lu, c'est logique puisque Eiichi Kudo aurait été son assistant. On y retrouve quelques chansons anachroniques, ici un mambo, ainsi qu'un ton décontracté et rafraichissant qui ne se prend jamais au sérieux.
Si le scénario est bourré d'invraisemblances (les raisons du voyage, les deux copines séparées), la réalisation n'est en rien bâclé entre l'ouverture extrêmement dynamique avec travellings rapides, montage nerveux et dialogues soutenus en passant par de très beaux extérieurs, un vrai travail sur les couleurs et un final spectaculaire. C'est là forcément qu'on reconnaît le plus le style du futur réalisateur des chambara épiques pour lesquels il est connu en occident : le héros affronte une bonne vingtaines d'adversaires au sabre dans des plans longs, solidement chorégraphiés et soutenus par une caméra nerveuse et précise. Pour peu, on pourrait dire que l'intensité (voir la relative sauvagerie avec nombreux morts et du sang) tranche avec le côté bon enfant qui prévalait jusque là. On va pas s'en plaindre vu le résultat.

Un excellent moment pour ma part qui m'a donné envie de creuser cette veine du cinéma japonais en revenant Tadashi Sawashima (j'en ai plusieurs en stock) ou découvrir Kiyoshi Saeki.
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