Un si doux visage (Otto Preminger, 1952)
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Un si doux visage (Otto Preminger, 1952)
Le film va bientôt être en kiosque et je me demande si il vaut le coup ou pas.
Voilà merci
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- Mister Ironbutt 2005
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Faut que je rapplique au rapport?
C'est mon film noir préféré... Généralement il peut déconcerter ceux qui l'abordent comme un "Laura 2", parce que c'est pas du tout ça, mais il mérite que tu lui donne sa chance.
Jean Simmons est magnifique et renouvelle pas mal l'image de la Femme Fatale.Au souffre habituel se substitue une douceur obsédante qui ne peut n'en être pas moins diabolique. Le film m'a fait mal au bide a bien des moments, en particulier dans le final. L'Oeuvre joue aussi habilement sur le thème des différences de classes...
du bon 6/6 et je te laisse à ta découverte obligatoire.
C'est mon film noir préféré... Généralement il peut déconcerter ceux qui l'abordent comme un "Laura 2", parce que c'est pas du tout ça, mais il mérite que tu lui donne sa chance.
Jean Simmons est magnifique et renouvelle pas mal l'image de la Femme Fatale.Au souffre habituel se substitue une douceur obsédante qui ne peut n'en être pas moins diabolique. Le film m'a fait mal au bide a bien des moments, en particulier dans le final. L'Oeuvre joue aussi habilement sur le thème des différences de classes...
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- Beule
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Yesss immense, marqué comme presque tous les films noirs de Preminger par l'emprise presque pathologique exercé au sein d'un couple par l'une de ses composantes, dont le pouvoir de fascination est ici décuplé par l'image miroir du couple constitué par les "parents" de Diane et la projection qu'elle fait de son père (Herbert Marshall) sur Jessup.
Jean Simmons est comme le dit McLean une figure extrèmement originale, femme enfant au visage marmoréen manipulatrice parce qu'obsessionnellement possessive et abusive, loin de l'archétype de la mante religieuse cupide et dominatrice. On peut y voir une variation toute en nuances du personnage de Gene Tierney dans Leave her to heaven (le film se rattache à mon sens d'ailleur plus au woman drama qu'au véritable film noir), mais le parti pris esthétique choisi par Preminger est à l'opposé de celui de Stahl: celui d'une neutralité absolue tant dans les décors (villa luxueuse mais appréhendée dans un dénuement accentué par le travail sur la profondeur de champs, dans laquelle se noie véritablement le pauvre Mitchum) qu'au niveau du style de caméra (plans moyens très suaves et peu contrastés, photo essentiellement diurne contrairement aux règles du genre).
Cette neutralité de façade laisse sourdre une fatalité presque dépressive, exacerbée par le travail sur le son -la séquence finale est en ce sens cataclysmique- et par le score lancinant de Tiomkin, qui est la marque déposée du cinéaste.
Chef d'oeuvre, oui, oui, oui , dont la vision exige d'être suivie de celle de Bonjour tristesse (en zone 1 en décembre, rappel ). Fonce!
Cela fait des mois que je recherche en vain le DVD Montparnasse, quand est prévue la sortie kiosque?
Jean Simmons est comme le dit McLean une figure extrèmement originale, femme enfant au visage marmoréen manipulatrice parce qu'obsessionnellement possessive et abusive, loin de l'archétype de la mante religieuse cupide et dominatrice. On peut y voir une variation toute en nuances du personnage de Gene Tierney dans Leave her to heaven (le film se rattache à mon sens d'ailleur plus au woman drama qu'au véritable film noir), mais le parti pris esthétique choisi par Preminger est à l'opposé de celui de Stahl: celui d'une neutralité absolue tant dans les décors (villa luxueuse mais appréhendée dans un dénuement accentué par le travail sur la profondeur de champs, dans laquelle se noie véritablement le pauvre Mitchum) qu'au niveau du style de caméra (plans moyens très suaves et peu contrastés, photo essentiellement diurne contrairement aux règles du genre).
Cette neutralité de façade laisse sourdre une fatalité presque dépressive, exacerbée par le travail sur le son -la séquence finale est en ce sens cataclysmique- et par le score lancinant de Tiomkin, qui est la marque déposée du cinéaste.
Chef d'oeuvre, oui, oui, oui , dont la vision exige d'être suivie de celle de Bonjour tristesse (en zone 1 en décembre, rappel ). Fonce!
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- Jeremy Fox
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En tout cas, pas pour moi (même si sa réputation est flatteuse)...Star Maker a écrit :Mon avis est qu'il s'agit d'un must du film noir.
Un film noir moyen, à l'intrigue vu mille fois: le pauvre type, victime d'une garce... Et Premnger ne fait preuve d'aucune originalité pour traiter ce thème... Divertissant mais pas inoubliable...
3/6
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Ah bon, ch'croyais que t'avais adoré en sortant de la salle...Margo a écrit :Je serais moins sévère qu'O'Malley tout en allant quand même dans son sens. Un bon film noir mais sans plus. D'autant que je n'y retrouve pas la patte de mes Preminger favoris...
Reste une scène très belle où l'héroïne erre dans sa maison vide
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Je crois que c'est le moins pire de la série Mitchum d'Ed Montpar... J'avais fait une fiche succincte, mais je pense que l'essentiel était dit !
Ma petite fiche
Paradoxe : on arrive à faire de jolies captures, mais au visionnage ce n'est pas toujours ça !
Sur le fond, je trouve ce film très froid (comme le personnage incarné par Jean Simmons... en comparaison Laura est quand même plus festif ! )
Ma petite fiche
Paradoxe : on arrive à faire de jolies captures, mais au visionnage ce n'est pas toujours ça !
Sur le fond, je trouve ce film très froid (comme le personnage incarné par Jean Simmons... en comparaison Laura est quand même plus festif ! )
- Beule
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Je crois rêverO'Malley a écrit :En tout cas, pas pour moi (même si sa réputation est flatteuse)...Star Maker a écrit :Mon avis est qu'il s'agit d'un must du film noir.
Un film noir moyen, à l'intrigue vu mille fois: le pauvre type, victime d'une garce... Et Premnger ne fait preuve d'aucune originalité pour traiter ce thème... Divertissant mais pas inoubliable...
3/6
Aucune originalité, dis-tu? C'est un film noir, le canevas existe, il est immuable. Mais les variations tissées par Preminger sont d'une rare subtilité: Mitchum est certes le pauvre type sous l'emprise, lucide mais fataliste, mais à aucun moment il n'est l'amant du crime comme le veut la tradition du genre (ie Le facteur sonne toujours deux fois auquel l'union forcée des deux amants pour leur défense peut faire penser), sauf aux yeux de la société. De fait Angel face est dans le cadre du film noir l'un des récits les moins subjectifs que je connaisse.
Diane Tremayne est une sorte de garce peut-être, mais loin du stéréotype de la fille vénale et cupide; Ici le machiavélisme est celui du coeur: elle est une figure fragile et obstinée qu'une dévotion pathétique et exclusive conduit à des manigances successives qui l'enferment chaque fois un peu plus dans le gouffre du malheur et de la mélancolie, jusqu'à y entraîner presque malgré elle un amant qu'elle chérit véritablement.
Alors pas d'originalité je veux bien, mais fais péter les exemples d'intrigue identique voire aussi riches, je n'en ai pas qui me viennent à l'esprit. Et garde ce dépliant touristique qu'est Niagara parmi tes sommets du film noir tant que tu veux.