Freddie Francis (1917-2007)

[Kevin95]

Francis a remplacé en catastrophe Wiederhorn (celui du retour des morts vivants 2) et a signé le tout sous pseudo aussi...C'est un des rares Francis que je n'ai pas vu mais je suppose qu'il entre dans les "tristes fins de carrière"

Sachant qu'après il fait la photo du Cape Fear de Scorsese et de The Man in the Moon de Mulligan, on peut facilement lui pardonner.

[Addis-Abeba]

Francis a remplacé en catastrophe Wiederhorn (celui du retour des morts vivants 2) et a signé le tout sous pseudo aussi...C'est un des rares Francis que je n'ai pas vu mais je suppose qu'il entre dans les "tristes fins de carrière"

Tout à fait, difficile de reconnaitre son style. Ton anecdote permet de comprendre un peu les raisons

[Kevin95]

LEGEND OF THE WEREWOLF (Freddie Francis, 1975) découverte

Sorti des jupons de la Hammer, ça devient plus compliqué de réactiver la figure du lycanthrope. Freddie Francis (un ancien de la maison) s'y essaye, sans beaucoup de moyen et sans un scénario d'une originalité folle. Il peut au moins compter sur ce vieux briscard de Peter Cushing et sur son gout pour l'imagerie victorienne du 19eme siècle (que fera merveille dans sa photo de The Elephant Man) pour faire tourner la boutique. Une dérive fantastique sage et aimable au cœur d'années 70 plus agressives. Le réalisateur minimise les actions et les scènes d'attaque pour cause de budget restreint, tente avec plus ou moins de réussite de faire vivre les trois bouts de décors à sa disposition. Alors faut combler sur les cotés, soit une partie mélodramatique avec le pauvre homme-loup, non plus issu de la haute (comme dans les version de George Waggner et Terence Fisher) mais un gars du peuple, timide et introverti (faut dire qu'être élevé par des loups, ça ne rend pas forcement aimable) et une partie policière portée par le toujours classe Cushing qui ne se défait jamais de son élégance même quand il finit un repas devant un cadavre. L'entreprise avance à son rythme sans qu'on ait la sensation de s'ennuyer. Francis trouve l'idée marquante du film en utilisant un filtre rouge lors des vues subjectives du monstre (c'est top et ça ne coute pas un rond). La séquence finale met la barre plus haute. Y sont combinés tension (confrontation dans des égouts étroits) et pathétique (le monstre attaque en murmurant "help me"). En quittant le film de la sorte, on en garde un souvenir agréable.

[hellrick]

Sorti des jupons de la Hammer, ça devient plus compliqué de réactiver la figure du lycanthrope. Freddie Francis (un ancien de la maison) s'y essaye, sans beaucoup de moyen et sans un scénario d'une originalité folle.

Les productions Tyburn venaient trop tard pour fonctionner et avec trop peu de moyens...Alors que la Hammer et la Amicus tentaient de survivre en misant sur plus de sexe et de sang, la Tyburn est arrivée avec des méthodes old school et des films déjà dépassés et vieillot à l'époque...Aujourd'hui on les revoit avec une certaine indulgence mais bon c'est trop fauché pour vraiment être réussi.

La Tyburn a aussi financé Terror of Sheba (pas vu), The Ghoul (toujours avec Cushing et un peu plus "moderne") et un Sherlock Holmes pour la télé avec...Cushing gagné

Contes au bord de la folie est aussi plus ou moins rattaché à la Tyburn (alors que tout le monde croit qu'il s'agit d'un Amicus)

[Kevin95]

NIGHTMARE (Freddie Francis, 1964) révision

Une perle, peut-être même une des plus belles pièces du catalogue de la Hammer et sans aucun doute l'un des meilleurs films de Freddie Francis. Au mi-temps des années 60, la compagnie fantastique anglaise lâche un peu son bestiaire alors que la fréquentation salles est en baisse et va vers d'autres rives, toujours teintées d'étrange et de mystères mais sur un ton plus nerveux, plus psychanalytique. Nightmare fait donc lien entre les récits de manipulation classiques type Gaslight ou Rebecca et le cinéma trouble de Polanski, celui de Repulsion et Rosemary's Baby. Freddie Francis, qui n'est pas un directeur photo pour rien, travaille l'espace de cette maison de campagne, la profondeur de champ et son noir et blanc très contrasté pour que jamais nous ne puissions avoir une vue complète de la demeure, qu'il reste une part d'ombre dans un coin, que seul soit pleinement éclairé le visage de la pauvre adolescente (comme celui de Deneuve dans le Polanski). Héritier de Psycho, le récit bascule à mi-chemin, change de personnage principal, décale et pervertit l'identification, joue sur l'absence (ou non) de l'héroïne initiale. Les nerfs lâchent, le ton se hausse et le jeu du "qui est qui ?" prend toute sa valeur et son piquant. Pas de longue résolution lors de l'acte final, juste de quoi apaiser les nerfs du spectateur. Outre Polanski, on pense aussi bien au ton malsain d'un Aldrich (Hush... Hush, Sweet Charlotte) qu'à la fétichisation des futurs gialli italiens (voir la poupée grimaçante, le gâteau d'anniversaire, le couteau évidemment). Et ça ne dure qu'une heure vingt...

[nobody smith]

Le Train Des Epouvantes. J’avais déjà essayé de le voir il y a quelques années lors d’une diffusion sur Arte. Je crois me souvenir avoir abandonné au bout de dix minutes parce que je trouvais ça terriblement vieillot. Je ne sais pas trop ce qui m’étais passé par la tête à l’époque. En le découvrant aujourd’hui, j’ai été avant tout épaté par la qualité de la réalisation. C’est un beau travail qui est ici accomplit là. La mise en scène est d’une précision assez remarquable et d’une redoutable efficacité. La photographie est également plus qu’appréciable. Cet emballage savoureux rend vraiment attrayant des sketchs sinon assez pépères. Les histoires tournent autour d’idées classiques (loup-garou, vampire, plante envahissante, vaudou) et ont toutes le défauts d’avoir des fins décevantes (cela inclus le fil rouge). A la rigueur, il n’y a que le dernier segment dont la conclusion a réussit à un peu me surprendre. Au bout du compte, je retiens surtout le sketch avec Christopher Lee aux prises avec une main baladeuse. Une histoire au grotesque rafraîchissant par rapport au traditionalisme composant le reste du film.

[nobody smith]

Maté dernièrement Histoires D’outre-tombe et Le Docteur Et Les Assassins. Je ne vais pas trop m’attarder sur le premier puisque je rejoins ce qui a été dit précédemment sur le topic. C’est du bon film à sketch à la qualité étonnamment constante. Les histoires sont bien menées (mention au segment avec un Peter Cushing très touchant) et la mise en scène a de l’invention.

Je parlerais plutôt du méconnu Le Docteur Et Les Assassins, œuvre tardive dans la carrière du réalisateur. Produit au milieu des années 80 par Mel Brooks, ça semble pour ce dernier une tentative de réitérer le succès d’Elephant Man (sur lequel Francis était donc directeur de la photo). Pour faire suite à Joseph Merrick, son choix se porte sur le cas de Burke et Hare, meurtriers du XIXème siècle qui refourguaient leurs victimes à un professeur d’anatomie contre rémunération. Pour ce faire, le producteur s’octroie les droits d’un scénario végétant dans un carton depuis plus de trente ans. Que ce soit par le choix de son scénario ou de son réalisateur (Francis n’avait plus rien réalisé pour le cinéma depuis une dizaine d’année), l’entreprise a un côté anachronique assez similaire à celui du Choc Des Titans. Mais ce n’est pas pour ça qu’il faut bouder son plaisir. Comme l’indique le titre, le film se construit autour de deux parties entremêlées. D’un côté, on suit logiquement les assassins dans leurs méfaits (Jonathan Pryce et Stephen Rea qui font les foufous). De l’autre, on nous décrit le médecin qui récupère les cadavres pour les autopsier. C’est probablement le versant du récit le plus captivant. Dopé par le magnétisme d’un Timothy Dalton pré-james Bond, le personnage se montre tout à fait fascinant. C’est un protagoniste hors-normes, constamment en butte avec la société et souhaitant par tous les moyens repousser les limites de la science. Comme il se décrit lui-même dans la scène d’ouverture, il est obsédé par le progrès mais pétri de contradictions. Il veut que son savoir innovant profite au plus grand nombre mais il s'avère pourtant malhabile vis-à-vis de ceux-ci. Il se montre ainsi totalement embarrassé lorsqu’une femme lui témoigne de la reconnaissance pour avoir sauvé son frère. De même, il affiche son mépris pour la populace lorsque celle-ci exprime sa colère après l’explosion de l’affaire. Le long-métrage finit par construire un parallèle entre ce docteur dont les intentions se perdent dans son égocentrisme avec les meurtriers motivés uniquement par l’appât du gain mais se trouvant de bonnes excuses (abréger des vies trop misérables).

Le film finit en ce sens par montrer ses limites par sa difficulté à trouver un bon équilibre entre les deux parties. Ajouté à une durée courte (tout juste 90 minutes), le film manque à développer pleinement ses personnages et surtout à leur insuffler de la vie. Le résultat est du coup assez froid et vaut surtout pour le portrait de cette époque. D’ailleurs, si les moyens ne sont ne pas mirobolant, la reconstitution a son charme avec un beau travail de décoration et de photographie. A défaut de le rendre passionnant, cela assoit le caractère intéressant du long-métrage.

[nobody smith]

Trog. Ah oui quand même c’est quelque chose ce truc. Cela dit, le film n’est pas vraiment hallucinant pour les raisons attendues. Après un quart d’heure de spéléologie bien chiante, le protagoniste du titre se dévoile en personne d’un "charmant" troglodyte. Sur tout le reste du film, cet authentique chaînon manquant de l’évolution sera étudié par des scientifiques obnubilés à l’idée de comprendre l’origine de l’humanité. La bizarrerie du long-métrage est qu’il est déviant précisément parce qu’il n’est pas déviant. Le film est vide et ridicule mais aussi incroyablement contenu et d’un sérieux imperturbable. De Freddie Francis à Joan Crawford en passant par le scénariste ou le maquilleur, tout le monde semble avoir percuté la débilité du projet après avoir signé pour. Du coup, chacun essaie de traverser cet épreuve en se montrant le plus stoïque et impassible possible. Personne ne veut se mouiller pour une merde pareille mais personne ne veut non plus laisser transparaître son embarras. C’est fascinant de voir l’intégralité d’une équipe tenter de conserver une dignité irrémédiablement entravée. Alors certes évidemment, c’est impossible de maintenir la pression tout le long. En conséquence, il y a de brefs accès de n’importe quoi revendiqué. Par exemple ce flashback hallucinatoire sur la préhistoire recyclant des animations en stop-motion par Willis O’Brien et Ray Harryhausen issues d’un autre film. Ou bien ce court passage où Trog saccage un village en usant de son esprit de déduction (si les carcasses de bœuf sont suspendus à un crochet alors le boucher doit l’être également) ou de sa force extraordinaire (il lui suffit de renverser tranquillement une voiture sur le côté pour qu’elle explose). De petits moments embrassant la dimension du nanardesque du bouzin avant de se rappeler à un professionnalisme mal placé.

[Jeremy Fox]

L'empreinte de Frankenstein par Victor Tarot

[The Eye Of Doom]

Ayant investi 3euros chez Noz (6 euros soldé a 50% ) dans un boîtier de deux Blu-ray Dracula, je me sens obligé d'y jeter un œil.
Donc:
"Dracula has risen from the grave" aka "Dracula et les femmes"
Comme le titre l'indique, Dracula est de retour et il est pas content ! Un Évêque a eu l'audace de planter une croix devant la porte de son Chateau. Avec la complicité du prêtre dévoyé du village, il pars à la ville et cherche à s'en prendre à la nièce de l'homme d'église pour se venger.

Le paradoxe du film est globalement que c'est les apparitions de Dracula qui ruinent l'ensemble. Sans prétendre être autre chose qu'un produit de consommation au budget limité, il y a un je ne sais quoi qui fait que l'on se prend à suivre le périple de l'évêque au Chateau et les scènes de présentation de sa famille à la ville. Un goût de Middle Europa bien germanique dans les costumes et décors ( peu nombreux mais seyants). Belle évocation des toits dans le plus pur style expressioniste: la belle rejoint son amoureux en marchant sur les gouttières. On a envie de donner leur chance aux personnages malgré les stéréotypes (L'oie blanche, le beau gosse, les parents rigides mais pas trop, la servante delurée,...)
Bref ce serait regardable si il n'y avait comme soit disant climax les apparitions voulues effrayantes de Dracula. Il faut bien le dire c'est nul.
Christopher Lee a deux expressions et semble s'emmerder ferme. On nous impose régulièrement un gros plan sur son "regard de braises": on dirait qu'il est shooté et à la gueule de bois. Il est ridicule. Il est pas aidé par le prêtre dévoyé joué comme un pied...
Le côté "confiture de fraises" du sang dès victimes n'aide pas à provoquer le frisson de terreur recherché.
En conclusion, 1,5 euros c'est le juste prix.

[hellrick]

Ayant investi 3euros chez Noz (6 euros soldé a 50% ) dans un boîtier de deux Blu-ray Dracula, je me sens obligé d'y jeter un œil.
Donc:
"Dracula has risen from the grave" aka "Dracula et les femmes"

J'ai réinvesti aussi (j'avais déjà le dvd)...mon Dracula préféré de la Hammer après le Cauchemar et les 7 vampires d'or.

[mannhunter]

Comme réalisateur, j'avais énormément aimé son Docteur et les assassins.

A quand une édition blu ray/dvd française de cet excellent et méconnu film?

[The Eye Of Doom]

Ayant investi 3euros chez Noz (6 euros soldé a 50% ) dans un boîtier de deux Blu-ray Dracula, je me sens obligé d'y jeter un œil.
Donc:
"Dracula has risen from the grave" aka "Dracula et les femmes"

J'ai réinvesti aussi (j'avais déjà le dvd)...mon Dracula préféré de la Hammer après le Cauchemar et les 7 vampires d'or.

Si Dracula et les femmes est le "haut" du panier, pas sur que j'essaye les autres...
Sauf les 7 vampires d'or