Contenu dans le récent coffret Gary Cooper, le DVD 2 disques du film de Howard Hawks fait l'objet de la chronique du jour.
Sergent York
Sergent York (Howard Hawks, 1941)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- Jeremy Fox
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Revu pas plus tard qu'il y a une quinzaine, c'est décidément l'un des rares films de Hawks avec lequel je suis en froid. Je le trouve totalement déséquilibré , je ne ressens aucune empathie envers les personnages et le scénario m'a paru bien balourd. Même la mise en scène ne m'a pas marqué excepté lors de quelques plans magnifiques dus aussi à la très belle photo de Sol Polito. Bref, ce fut une nouvelle fois une immense déception et un ennui presque constant
Pas encore lu le texte mais ça ne saurait tarder.
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- Ann Harding
- Régisseur
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je viens de lire la chronique qui est effectivement très détaillée; Mais, j'ai relevé une erreur importante:
Sinon, je n'ai jamais vraiment apprécié ce Hawks-là. Je trouve le film trop militariste à mon goût. Ce que je préfère dans le film, c'est le tout début chez les Hillbillies...
Pearl Harbor a eu lieu le 7 décembre 1941! Quand le tournage a commencé, l'Amérique était déjà en guerre.En décembre 1942, l’aviation nippone attaque Pearl Harbor et précipite enfin l’engagement des Américains dans le conflit.
Sinon, je n'ai jamais vraiment apprécié ce Hawks-là. Je trouve le film trop militariste à mon goût. Ce que je préfère dans le film, c'est le tout début chez les Hillbillies...
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- David O. Selznick
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En effet petite erreur sur l'année de Pearl Harbor et du tournage : 1941. Quand Hawks tourne York, l'Amérique n'est pas en guerre. Le film a bien pour objectif de préparer les Américains au conflitAnn Harding a écrit :Pearl Harbor a eu lieu le 7 décembre 1941! Quand le tournage a commencé, l'Amérique était déjà en guerre.
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- Réalisateur
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Beaucoup de tendresse envers ce film que je revois régulièrement pour ses valeurs au même titre que La Vie est belle de F. Capra.
Je remets ici mon avis suite à ma dernière séance du Sergeant...
Interprète successivement de <L'homme de la rue et du Cavalier du désert> Gary Cooper donne dans son interprétation du soldat York* une de ses meilleures compositions. Authenticité, humour et franchise sont les valeurs qui ressortent du film de Hawks. Les meilleures séquences se déroulent au début, dans le Tennessee...
Toutefois on retrouve la maîtrise du metteur en scènes dans les combats filmés de façon spectaculaire.
*Alvin C. York fut l'Américain le plus décoré de la première guerre mondiale.
Je remets ici mon avis suite à ma dernière séance du Sergeant...
Interprète successivement de <L'homme de la rue et du Cavalier du désert> Gary Cooper donne dans son interprétation du soldat York* une de ses meilleures compositions. Authenticité, humour et franchise sont les valeurs qui ressortent du film de Hawks. Les meilleures séquences se déroulent au début, dans le Tennessee...
Toutefois on retrouve la maîtrise du metteur en scènes dans les combats filmés de façon spectaculaire.
*Alvin C. York fut l'Américain le plus décoré de la première guerre mondiale.
- Boubakar
- Mécène hobbit
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La lecture de la bio de Hawks, parue chez Actes Sud, me permet de découvrir des films de Hawks que je ne penserais pas voir.
Bien m'en a pris, car ce Sergeant York, auréolé d'une réputation flatteuse (aux USA, c'est un film culte), ne m'a pas déçu, car je l'ai très bon, même si imparfait.
Effectivement, dans le film, on ne ressent que trop peu la réalisation de Hawks, on n'a pas de ses personnages au caractère trempé, à l'exception de Gary Cooper.
Ce dernier est formidable dans son jeu ; de presque benêt au départ, il gagne en assurance et en maturité en partant au front et en devant un héros de guerre. Le problème est qu'il est si bon qu'il éclipse les autres personnages, qui ne paraissent ici que des esquisses (notamment Joan Leslie, servant de soupape au destin du héros, et pas plus).
Les scènes de guerre n'ont pas l'air ce qui intéresse le plus Hawks ; intervenant plus de 90 minutes après, et rapidement menées, celles-ci sont quand même impressionnantes, avec de bons travellings et mouvements de caméra qui me rappellent ceux de Kubrick dans Les sentiers de la gloire, c'est dire. Le seul tic restant dans les morts des soldats, faisant comme un ballet avant de mourir (ils tournent sur eux-mêmes, la main à la poitrine, le bras en l'air), ce ui décridibilise un peu les belles scènes vues auparavant.
Au final, même si à presque aucun moment, on sent du Hawks, on passe quand même un très bon moment devant ce film de guerre au ton quelque peu patriotique (et qui sera le plus grand succès de Hawks, un comble pour un de ses films les moins personnels).
Bien m'en a pris, car ce Sergeant York, auréolé d'une réputation flatteuse (aux USA, c'est un film culte), ne m'a pas déçu, car je l'ai très bon, même si imparfait.
Effectivement, dans le film, on ne ressent que trop peu la réalisation de Hawks, on n'a pas de ses personnages au caractère trempé, à l'exception de Gary Cooper.
Ce dernier est formidable dans son jeu ; de presque benêt au départ, il gagne en assurance et en maturité en partant au front et en devant un héros de guerre. Le problème est qu'il est si bon qu'il éclipse les autres personnages, qui ne paraissent ici que des esquisses (notamment Joan Leslie, servant de soupape au destin du héros, et pas plus).
Les scènes de guerre n'ont pas l'air ce qui intéresse le plus Hawks ; intervenant plus de 90 minutes après, et rapidement menées, celles-ci sont quand même impressionnantes, avec de bons travellings et mouvements de caméra qui me rappellent ceux de Kubrick dans Les sentiers de la gloire, c'est dire. Le seul tic restant dans les morts des soldats, faisant comme un ballet avant de mourir (ils tournent sur eux-mêmes, la main à la poitrine, le bras en l'air), ce ui décridibilise un peu les belles scènes vues auparavant.
Au final, même si à presque aucun moment, on sent du Hawks, on passe quand même un très bon moment devant ce film de guerre au ton quelque peu patriotique (et qui sera le plus grand succès de Hawks, un comble pour un de ses films les moins personnels).
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- Doublure lumière
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- Localisation : Louis Restaurant
Moi aussi comme Boubakar, je suis dans un petit cycle Hawks et j'avoue que celui-là est un de ceux que j'aime le moins. Pas que le film soit sans talent, ni charme, ni émotion. Toute la partie Americana du film est bonne (difficulté sociale, racisme entre les gens des vallées et des montagnes), même la conversion religieuse du héros est pas mal... mais la dernière heure c'est de la propagande : les soldats américains sont tous des héros, la hiérarchie militaire est intelligente, les responsables politiques éclairés, tous le monde il est beau, sauf les allemands qui sont nuls. Et je ne parle pas de la fin sur la patrie reconnaissante envers son héros !
C'est quand même pas facile les films de propagande : Hawks je trouve n'y arrive pas ici et contrairement à certains (coucou Jeremy ) je trouve que Ford n'y arrive pas trop non plus dans They were expandable.
C'est quand même pas facile les films de propagande : Hawks je trouve n'y arrive pas ici et contrairement à certains (coucou Jeremy ) je trouve que Ford n'y arrive pas trop non plus dans They were expandable.
Dernière modification par Jihl le 16 avr. 08, 09:25, modifié 1 fois.