Lewis Milestone (1895-1980)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Demi-Lune
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par Demi-Lune »

Tu es devenu le roi de la capture, feb ! Je m'incline ! :mrgreen: :wink:
Ça doit te prendre un temps fou, de les charger et de les redimensionner.
feb
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par feb »

Merci M. Lune :wink:
Non pas plus que ça, captures sous VLC, je les redimensionne toutes d'un coup et ensuite le tout sur Photobucket. Je commence à avoir l'habitude maintenant :mrgreen: Le plus dur est de capturer des images qui "parlent" et qui essayent de rendre au mieux certaines scènes (je ne sais pas faire de gif mais de toute façon ça alourdirait la page et la rendrait sans doute peu lisible).
Le plus est de faire une critique intéressante à lire et là il reste du boulot :mrgreen:
Julien Léonard
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par Julien Léonard »

Critique très intéressante je trouve. :wink: Un film assez spécial en fin de compte... Le DVD n'est pas génial (flous, scratches, surexposition...) mais en l'état actuel des choses, c'est le mieux que j'ai pu observer.

D'ailleurs, les captures ne rendent pas si mal (bon, en même temps, elles sont assez petites, donc on ne voit pas trop la qualité générale du DVD :mrgreen: ).
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feb
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par feb »

Julien Léonard a écrit :Critique très intéressante je trouve. :wink: Un film assez spécial en fin de compte...
Merci Julien :wink: Tu as accroché au film ou pas ?
D'ailleurs, les captures ne rendent pas si mal (bon, en même temps, elles sont assez petites, donc on ne voit pas trop la qualité générale du DVD :mrgreen: ).
:mrgreen: Oui j'ai un peu triché...
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par someone1600 »

Belle chronique en effet et superbes captures. :wink:
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Cathy
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par Cathy »

My life with Caroline (1941)

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Une jeune femme a décidé de divorcer et de l'annoncer à son mari. Quand elle le retrouve, celui-ci se rappelle la précédente fois où sa femme lui avait déjà annoncé la même chose

Assez étonnant de voir Lewis Milestone réaliser ce style de film. Nous sommes en effet dans une comédie américaine, mais pas une véritable screwball, le ton fait plus penser à une pièce de Guitry qu'à une pure comédie déjantée américaine, mais cela s'explique sans doute par le fait qu'il s'agit de l'adaptation d'une pièce française de Louis Verneuil. Le début voit la jeune femme tomber dans les bras d'une espèce d'hidalgo et annoncer pleine de résolution devant son père qu'elle va demander le divorce à son mari dès qu'il arrivera. Lorsque le mari arrive, on pense que l'on va avoir lieu à une comédie typique où il va y avoir des rivalités entre les deux hommes, et où le couple va rester uni, mais pas du tout, le mari prend le spectateur à témoin et raconte ce qui est arrivé quelques années plus tôt. Nous nous retrouvons donc dans la même situation avec la femme prête à divorcer mais qui n'arrive jamais à annoncer la nouvelle à son mari qui n'est pas dupe et va tout faire pour faire retomber son épouse dans ses bras. Nous sommes dans une comédie légère, où les situations ne sont jamais déjantées. Nous sommes dans des scènes plus subtiles. La scène la plus intéressante est sans doute celle ou le mari et son beau père imagine les dialogues entre la femme et son amant sculpteur. Ronald Colman est parfait dans son rôle, avec la distanciation et l'humour nécessaire, tout comme Charles Winniger en beau père qui ne songe qu'à vivre aux crochets de son gendre, ou Reginald Gardiner l'amant pas très courageux. Anna Lee dont c'est le premier rôle en vedette est un peu plus en retrait. Un film étonnant, charmant même si secondaire !
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Jeremy Fox
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par Jeremy Fox »

La gloire et la peur et son dvd chroniqués ce jour sur le site
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par Jeremy Fox »

Nestor Almendros a écrit :posté par L'étranger... le 12 août 2004

Okinawa de Lewis Milestone

Film de guerre se déroulant sur les atolls japonais pendant la seconde guerre mondiale, une unité de G.I's se démenant pour trouvé une base de lancement de missile japonaise pour éviter que le reste de son armée soit massacrée. Sympathique petit film de guerre mené tambour battant par un (toujours) bon et magnétique Richard Widmark avec une pléhorte de second rôle non moins sympathique: Karl Malden, Robert Wagner, Jack Palance et Richard Boone! Le tout enrobé dans une réalisation sobre et efficace de Lewis Milestone.

7/10
Oui voilà, un bon film de guerre au casting 4 étoiles, jamais ennuyeux, bien écrit et bien réalisé (Milestone et ses fameux travellings latéraux). Évidemment pas du niveau de ses plus grands films mais fortement divertissant.
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Jeremy Fox
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par Jeremy Fox »

Okinawa est sorti en DVD et BR chez Opening
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Message par Jeremy Fox »

O'Malley a écrit :L'inconnu de Las Vegas de Lewis Milestone (1960)
Trés médiocre. Certes, le casting est en or (Sinatra, Martin, Lawford, Dickinson, Silva, Tamiroff et d'autres). Mais les acteurs soit cabotinent (Tamiroff), soit sont inexistants (Sinatra, le fameux Danny Ocean quand même, qui n'a aucune présence dans ce film), soit se cantonnent de chantonner (Dean Martin). Lewis Milestone n'insuffle aucun rythme à son film; sa réalisation est inexistante. Mêe le générique de Saul Bass n'est pas terrible. L'esprit Rat Pack n'apparaît même pas. C'est donc très ennuyeux. Seule la séquence ou Peter Laword et Cesar Romero discutent sur la différence entre "naître riche" et "devenir riche" apparaît pertinente. Sinon, le reste c'est le degré zéro de la production hollywoodienne de l'époque.
Voilà donc un pseudo-classique qui méritait d'avoir son remake: le pitch avait de la matière. Soderbergh a donné tout son éclat à cette histoire de braquage avec son Océan Eleven et c'est tant mieux.

Sans être aussi sévère (tous ces acteurs que j'aime, les décors de Vegas, les 60's, Angie Dickinson... me rendent indulgent et ont fait que je ne m'y suis pas ennuyé), tu n'es pas loin de la vérité. Milestone est aux abonné absent et les Soderbergh sont d'une toute autre classe.
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Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit : Sans être aussi sévère (tous ces acteurs que j'aime, les décors de Vegas, les 60's, Angie Dickinson... me rendent indulgent et ont fait que je ne m'y suis pas ennuyé), tu n'es pas loin de la vérité. Milestone est aux abonné absent et les Soderbergh sont d'une toute autre classe.
Côté mis en scène il est certain que le Soderbergh (je n'ai vu que le premier) est infiniment supérieur. Il y a une vraie direction artistique, une vraie tenue, qui n'est pas là dans le Milestone. Malgré tout son talent, ce dernier à quand même du composer avec les loustics du Rat Pack qui tournaient le film en décuvant de leur soirée de la veille et en préparant leurs shows du soir. :lol:
Toutefois, il se dégage de ce film une certaine spontanéité qui est plaisante, je le trouve attachant. Inégal, bâclé par certains aspects, mais attachant. Une qualité que j'associerai moins au film de Soderbergh que j'avais trouvé plus froid et parfois un peu mécanique, ce qui n'occulte pas sa réussite dans l'ensemble. Il est vrai que pour une fois c'était un remake qui faisait sens, l'original n'étant pas totalement abouti.
O'Malley a écrit :Sinatra, le fameux Danny Ocean quand même, qui n'a aucune présence dans ce film
Ça par contre, non. Sinatra à une classe absolue dans le film, il déborde de charisme, j'adore, et je le trouve infiniment supérieur à Clooney dans le rôle. D'ailleurs ce choix de casting est le reproche majeur que je ferais au remake. :oops:
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Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit : Toutefois, il se dégage de ce film une certaine spontanéité qui est plaisante, je le trouve attachant. Inégal, bâclé par certains aspects, mais attachant.

Ah mais moi aussi ; je lui ai d'ailleurs mis la moyenne car tous les éléments que je cite ont fait que je l'ai trouvé plaisant (Sinatra, je le trouve parfait). Mais la construction du récit durant la deuxième partie est d'une fainéantise totale, passant d'un casino à l'autre sans savoir vraiment où nous sommes et ce que fabriquent les loustics. Plan plan à ce niveau là et c'est bien dommage car il y avait matière.
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Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :Mais la construction du récit durant la deuxième partie est d'une fainéantise totale, passant d'un casino à l'autre sans savoir vraiment où nous sommes et ce que fabriquent les loustics. Plan plan à ce niveau là et c'est bien dommage car il y avait matière.
Ah oui, on est d'accord. Je te trouve même généreux de parler de récit tant on sent bien que les acteurs principaux n'en avait pas grand chose à faire et qu'ils cherchaient à s'amuser et à placer leurs numéros.
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par Julien Léonard »

N’empêche, c'est bien marrant de voir Sinatra braquer ce qui était dans la réalité son casino... :mrgreen:

Je ne m'y suis pas ennuyé, le film possède son lot de bons moments et sa distribution pépère, mais c'est vrai qu'un remake s'imposait pour restituer tout le fun de cette aventure.
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Re: Lewis Milestone (1895-1980)

Message par Profondo Rosso »

Double Chance (1940)

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David Grant partage un billet de loterie avec Jean Newton. Avec leurs gains, ils entreprennent alors une lune de miel « imaginaire ».

Lucky Partners est un des plus gros succès de la RKO de 1940 et voit la rencontre entre le charme distingué de Ronald Colman et la gouaille de la populaire working class girl Ginger Rogers dans une délicieuse comédie romantique. Dès l'ouverture, tout semble prédestiné pour lier les destins de David Grant (Ronald Colman) et Jean Newton (Ginger Rogers). Charmé par l'allure de Ginger Rogers qu'il croise dans la rue, Ronald Colman lui lance un amical et innocent "Bonne chance !" dont il ne devine pas les conséquences. Soudainement auréolée d'une chance étonnante après ce salut d'un inconnu, elle décide de reprendre sa marotte abandonnée pour la loterie et de partager un billet de loterie avec Colman. Celui-ci accepte mais au lieu d'empocher sa part du gain potentiel lui propose de lui un voyage en commun, une fausse lune de miel platonique vu qu'elle s'apprête à se marier avec le balourd Frederick (Jack Carson).

Ce pitch improbable (et en fait remake du Bonne chance ! (1935) de Sacha Guitry) fait reposer tout son charme sur la personnalité des deux interprètes et des étincelles naissant de leurs caractère opposé. C'est par cette opposition constante que l'impossible sera constamment permis, que ce soit les hasards et rencontres lorgnant sur le conte de fée (la "victoire" à la loterie, la rencontre et le serment avec le vieux couple) et surtout le passif des personnages. David Grant vit une existante bohème sans se soucier de l'opinion des autres, Jean est une fille ordinaire n'ayant jamais quitté son quartier pour qui ce regard extérieur importe justement. Cette attitude de David Grant est due à une déconvenue passée qu'on ne découvrira qu'en conclusion (qui en fait un peu un personnage à la Mon homme GodfreyWilliam Powell reprendra d'ailleurs le rôle de Ronald Colman à la radio avec Ginger Rogers) et il cherche avant tout à amener un regard plus vaste à une Jean dont l'existence s'annonce plutôt quelconque après son mariage. L'apport mutuel sera finalement commun, puisque en tombant amoureux de Jean David va bien malgré lui être ramené à des préoccupations plus intimes alors qu'il cherchait à être détaché de tout.

Milestone parvient à exprimer toutes cette gamme de sentiment avec une grande finesse. L'amour naissant se devinera le plus souvent par les gestes (Ginger Rogers entre confiance et méfiance fermant à clé ou laissant ouverte la porte de sa chambre ou guettant en vain les tentatives de séduction de Colman) ou les regards (le début où Ginger Rogers en une moue craquante regrette d'avoir envoyé son homme casser la figure de Colman et bien sûr la merveilleuse scène dans le jardin isolé). L'alchimie et la complicité des deux acteurs est palpable et se ressent d'autant plus par cette approche subtile, Ronald Colman bienveillant puis fuyant quand il sent ses sentiments basculer et à l'inverse une Ginger Rogers renfermée qui ne demande qu'à s'épanouir. Du coup on regrettera un peu la conclusion avec une amusante mais lourdement explicative scène de procès qui surligne lourdement tout ce qu'on nous avait fait subtilement deviner jusque-là. Un très joli moment tout de même. 4,5/6
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