Sueurs froides (Alfred Hitchcock - 1958)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Sueurs froides - Vertigo (Alfred Hitchcock - 1958)

Message par Alexandre Angel »

Thaddeus a écrit :Entreprendre d’écrire sur Sueurs Froides, c’est un peu se retrouver dans la position de l’alpiniste qui, les jambes flageolantes, contemple depuis la vallée l’Everest qu’il s’apprête à escalader.
Je ne me serais pas senti capable d'écrire un long texte sur Vertigo. Moins par intimidation que par manque de maîtrise personnelle des arcanes scénaristiques complexes et enchevêtrées (exactement comme Mulholland Drive, d'ailleurs).
En tous cas, toi, tu l'as fait et de fort belle manière. Bravo Thaddeus!

Juste un détail mesquinement relevé : le film n'est pas en scope, mais en VistaVision.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Thaddeus
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Re: Sueurs froides - Vertigo (Alfred Hitchcock - 1958)

Message par Thaddeus »

Merci à toi, Alexandre. C'était mon 5000è message, et je voulais marquer le coup. Vertigo étant un de mes films favoris (comme la moitié de la planète cinéphile), ceci explique un peu cela. Ce qui rend d'autant plus impardonnable ma méprise sur le format employé :)
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Zelda Zonk
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Re: Sueurs froides - Vertigo (Alfred Hitchcock - 1958)

Message par Zelda Zonk »

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Spongebob
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Re: Sueurs froides - Vertigo (Alfred Hitchcock - 1958)

Message par Spongebob »

Annoncé en 2018, voici le premier teaser de l'adaptation en jeu vidéo de Sueurs froides :



Le synopsis d'Alfred Hitchcock - Vertigo met en avant un personnage du nom d'Ed Miller, un écrivain, qui sort indemne de la chute de sa voiture dans le canyon de Brody en Californie. Personne n'a été retrouvé dans l'épave de la voiture, pourtant Ed assure qu'il voyageait avec sa femme et sa fille. Traumatisé par cet événement, il commence à souffrir de graves vertiges. Alors qu’il entame une thérapie, Ed va tenter de découvrir ce qui s'est réellement passé lors de cette journée fatidique.

"Le film d’Alfred Hitchcock a bien évidemment été une source d’inspiration majeure, qu’il s’agisse des thèmes abordés, de la narration, ou encore des techniques visuelles utilisées, qui renvoient aux techniques cinématographiques récurrentes chez Hitchcock" explique Josué Monchan, Narrative Designer chez Pendulo Studios. "Mais Vertigo n’est pas notre seule inspiration, puisque le fait que la thérapie soit au cœur de la narration du jeu renvoie par exemple à La Maison du docteur Edwardes, et certains personnages font écho à des protagonistes de Rebecca, Psychose, et bien d’autres".


https://www.allocine.fr/article/fichear ... 00074.html
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Thaddeus
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Re: Sueurs froides (Alfred Hitchcock - 1958)

Message par Thaddeus »

Kiké a écrit : 16 nov. 23, 23:58Si ce n'est pas trop demander, pourrais-tu préciser ce que tu veux dire par "l’impasse subjective de la maîtrise, cousue de manière fascinante avec l’argument narratif, dans l’assomption de ses effets perceptifs par le cinéma même" ?
De l’alambiqué thaddeusien. Voilà ce qui se passe quand on veut trop condenser l’expression d’une idée, auto-contraint par l’exigence d’une longueur de texte à ne pas dépasser (1.400 caractères maximum par paragraphe). Ce que je voulais dire, c’est que la fascination et la poésie du dénouement de Vertigo viennent entre autres de cette coïncidence toute abstraite et mentale des lois d’un genre (le thriller) dont Hitchcock est le grand maître, avec le double engagement existentiel d’un homme dans son métier et dans son amour. C’est ce que j’écrivais un peu plus haut sur ce topic à propos d’une "ascension à la fois curative et tragique où, chacun des amants craignant l'autre, la conjonction totale s'identifie précisément au rituel [policier] de la reconstitution du crime." Mais que de mots compliqués pour une œuvre qui transmet tout cela de manière si intuitive.
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Re: Sueurs froides (Alfred Hitchcock - 1958)

Message par shubby »

Thaddeus a écrit : 17 nov. 23, 17:09
Kiké a écrit : 16 nov. 23, 23:58Si ce n'est pas trop demander, pourrais-tu préciser ce que tu veux dire par "l’impasse subjective de la maîtrise, cousue de manière fascinante avec l’argument narratif, dans l’assomption de ses effets perceptifs par le cinéma même" ?
De l’alambiqué thaddeusien.
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Avais revu ce film sur arte il y a 2-3 ans en HD : une claque.
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Kiké
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Re: Sueurs froides (Alfred Hitchcock - 1958)

Message par Kiké »

Thaddeus a écrit : 17 nov. 23, 17:09
Kiké a écrit : 16 nov. 23, 23:58Si ce n'est pas trop demander, pourrais-tu préciser ce que tu veux dire par "l’impasse subjective de la maîtrise, cousue de manière fascinante avec l’argument narratif, dans l’assomption de ses effets perceptifs par le cinéma même" ?
De l’alambiqué thaddeusien. Voilà ce qui se passe quand on veut trop condenser l’expression d’une idée, auto-contraint par l’exigence d’une longueur de texte à ne pas dépasser (1.400 caractères maximum par paragraphe). Ce que je voulais dire, c’est que la fascination et la poésie du dénouement de Vertigo viennent entre autres de cette coïncidence toute abstraite et mentale des lois d’un genre (le thriller) dont Hitchcock est le grand maître, avec le double engagement existentiel d’un homme dans son métier et dans son amour. C’est ce que j’écrivais un peu plus haut sur ce topic à propos d’une "ascension à la fois curative et tragique où, chacun des amants craignant l'autre, la conjonction totale s'identifie précisément au rituel [policier] de la reconstitution du crime." Mais que de mots compliqués pour une œuvre qui transmet tout cela de manière si intuitive.
Merci de ces précisions, je comprends mieux :wink:
Bien sûr, tout à fait d'accord, le film fonctionne jusqu'au bout à la fois comme un récit policier/suspense et comme un drame plus "existentiel", sans jamais que le second ne passe au détriment du premier. Mots compliqués ou non, toujours un plaisir à te lire, et encore un petit peu plus quand c'est sur un tel film!
You said it, man. Nobody fucks with the Jesus.
https://www.rayonvertcinema.org/
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