Sueurs froides (Alfred Hitchcock - 1958)

[O'Malley]

Me suis revu Vertigo avant-hier en le découvrant dans son édition DVD et il n'y a que des superlatifs pour exprimer ce que j'ai vu au niveau restauration et qualité d'image: magnifique, superbe, extraordinaire. En fait, ca été une redécouverte. en plus, bien que distribué par Universal désormais, cet éditeur a eu la bonne idée de réintégrer le logo Paramount-VistaVision d'origine, contrairement aux copies présentées depuis les 80's...

Par contre, bien que je le considère comme le CHEF D'OEUVRE d'Hitchcock, j'avoue qu'à chaque vision depuis un certain temps, je trouve que le film prend toute sa dimension durant son dernier tiers... En fait, à chaque fois que je le revoie, je m'ennuie durant les 75 premeières minutes (sauf la première fois quand je l'ai découvert) et je suis à chaque fois tenté de l'arrêter, considérant que je l'ai peut-être trop vu. Mais, une fois le meurtre de la femme consommée et que le personnage de Stewart commence sa quête nécrophile et obsessionnelle, le film m'envoute, me capte et m'enchante.. Finalement, lorsque le générique de fin arrive, je suis conscient d'avoir visionné LE plus beau film d'Hitchcock, son oeuvre la plus personnelle.

Bizarre comme sensation de trouver le film durant, la majeure partie de son temps, comme ennuyeux et invraisemblable pour ensuite être subjugué par les dernières séquences jusqu'à considérer le film comme majeur dans la filmo d'un de mes réals préférés...

Pourtant, je prend beaucoup plus de plaisir à regarder La corde ou Le crime était presque parfait sans les tenir pour autant en si haute estime (mais pas loin pour autant...)

quels sont vos avis sur ce film?

[Jake Scully]

Un des chefs-d'œuvres du cinéma. Un des films que j'aime le plus au monde - c'est le premier DVD d'Hitchcock que j'ai acheté car c'est mon préféré de son auteur... Que dire de plus que tu n'ais pas dit?

[O'Malley]

Un des chefs-d'œuvres du cinéma. Un des films que j'aime le plus au monde - c'est le premier DVD d'Hitchcock que j'ai acheté car c'est mon préféré de son auteur... Que dire de plus que tu n'ais pas dit?

J'aiemrais, en fait, savoir si tu as les mêmes sensations que moi en le visionnant: ennui puis après emerveillement...

[Jeremy Fox]

Jamais d'ennui en ce qui me concerne, préférant presque la partie au cours de laquelle James Stewart organise sa surveillance de Kim Novak. Pour moi, les scènes en voiture où il la suit sur le thème entêtant de Hermann font partie de ce que je trouve de plus beau chez Hitchcock.

[George Bailey]

Mon Hitchcock préféré, un des mes 3 films préférés tout simplement.

Je pense que ta réaction est tout à fait normal en ayant déjà vu le film car tu connais et sait ce qui va arriver mais peu importe, l'important est de montrer pourquoi Stewart va devenir amoureux de Madeleine, pourquoi cet amour va le dévorer car il se sent coupable et c'est pourquoi le dernier tiers est aussi intense car Stewart (et surtout le spectateur qui s'identifie à lui) tombe sous le charme pour ne pas dire plus de ce personnage.
La machination fonctionne à merveille et si le début n'était pas aussi "long", pas d'identification, pas d'amour porté à Madelaine donc la fin ne serait pas aussi tragique car la mort de Kim, nous la vivons et la ressentons comme Stewart.

[O'Malley]

Jamais d'ennui en ce qui me concerne, préférant presque la partie au cours de laquelle James Stewart organise sa surveillance de Kim Novak. Pour moi, les scènes en voiture où il la suit sur le thème entêtant de Hermann font partie de ce que je trouve de plus beau chez Hitchcock.

Ok pour moi durant les premières visions...
Mais depuis je les trouve longuette, les scènes d'amour un brin dépassés et l'hisoire un peu tiré par les cheveux.
Mais, ensuite, je trouve le thème magnifique, le jeu dual de Kim Novak superbe et l'atmosphère des plus envoutante.

Bizarre quand même mon apporche de ce film....

[John Constantine]

Par contre, bien que je le considère comme le CHEF D'OEUVRE d'Hitchcock, j'avoue qu'à chaque vision depuis un certain temps, je trouve que le film prend toute sa dimension durant son dernier tiers... En fait, à chaque fois que je le revoie, je m'ennuie durant les 75 premeières minutes (sauf la première fois quand je l'ai découvert) et je suis à chaque fois tenté de l'arrêter, considérant que je l'ai peut-être trop vu. Mais, une fois le meurtre de la femme consommée et que le personnage de Stewart commence sa quête nécrophile et obsessionnelle, le film m'envoute, me capte et m'enchante.. Finalement, lorsque le générique de fin arrive, je suis conscient d'avoir visionné LE plus beau film d'Hitchcock, son oeuvre la plus personnelle.

C'est peut-être sacrilège de le dire, mais en effet je préfère toute la 2e partie dépressive-nécrophile, où Kim Novak parvient à merveille à creuser le fossé entre la très snob Madeline et la très vulgaire Judy et où Stewart promène son regard hanté. Donc quand je le revois, je... eh ben, je fais fast forwardau début et vais sur les scènes que je préfère - la filature silencieuse, le sequoia, le baiser circulaire sur la plage - et ensuite le clocher, la chute, le cauchemar que j'adore. J'adore l'idée perverse du film qui dit qu'on peut préférer aimer l'image d'une personne - l'idée qu'on s'en est faite - à la personne elle-même... euh ça arrive souvent dans la vie, non?

[Roy Neary]

Ce film m'envoûte dès la première minute (aahh le générique !) jusqu'à la dernière. Et comme le disait Vitobehm, le long cheminement de la première partie est nécessaire pour le développement de la seconde et l'implication du spectateur.

[Philip Marlowe]

Dans mon top 3 assurément.

Mais ça fait longtemps que je l'ai pas vu...je ne pourrais donc pas répondre à la question d'O'Malley

[John Constantine]

Bon, que pensez-vous de la fin [la bonne soeur qu'on dirait sortir d'entre les morts]? Je change tout le temps d'avis: ça tombe comme un cheveu sur la soupe, une bonne soeur ne vous fait pas reculer d'horreur et trébucher... et en même temps, ça correspond au côté jésuite de Hitch - "tu seras punie, pêcheresse" - et en effet, elle doit mourir ainsi pour boucler la boucle et isoler encore plus Scottie dans sa dépression, condamné à ressasser les mêmes images.

[Vic Vega]

Assurément un sommet du cinéma mondial et le sommet de son auteur, un film immense sur le désir, l'inconscient, l'obsession. Un des films les plus influents de la seconde moitié du 20ème siècle: sans lui, pas de Body Double, d'Obsession, de Lost Highway et de Mullholland Drive. 15/10

[Pike Bishop]

Je ne suis pas d'accord avec toi, O'Malley. Le début me fascine autant que la fin car la phobie de Stewart m'intéresse tout autant que sa relation avec Novak. Je trouve extraordinaire, du point de vue de l'intrigue pure et comme métaphore du cinéma, de construire un film sur le vertige du héros.
C'est bien plus que cela, le rapport amoureux, la relation créateur-créature notamment, sont traités de manière exceptionnelle. Vous l'avez dit et je n'y reviens pas mais cette simple idée de départ du vertige me passionne comme rarement.

[Simone Choule]

Un immense navet.

[Philip Marlowe]

Un immense navet.

Encore pire que Rio Bravo.

[Simone Choule]

Un immense navet.

Encore pire que Rio Bravo.

Et bien plus pitoyable que le déjà honteux Nuit du Chasseur.