La poursuite impitoyable (Arthur Penn - 1966)

[Federico]

Un beau film bien que sur le thème du lynchage et de la barbarie des masses, je lui préfère Fury de Lang ou The Ox-Bow Incident de Wellman.

Sans oublier un film moins connu mais presque aussi réussi : L'intrus de Clarence brown

Le thème des petites communautés repliées sur elles-mêmes est un des sujets les plus américains qui soient. 90% des westerns le traitent +/- frontalement.
De très nombreux autres films montrent ces petites villes où tout le monde connaît (et épie) tout le monde, s'inquiète d'un nouvel arrivant (surtout si il est d'une teinte différente ou un peu bizarre). Et avec la paranoïa prête à partir en saucisse au moindre incident.

Ce fut le sujet d'un des meilleurs épisodes de la Twilight Zone : The Monsters Are Due on Maple Street.



A voir aussi l'épisode Third from the Sun où l'inquiétant voisin suspicieux à lunettes aurait parfaitement pu faire partie des "méchants" du film de Penn.



(Ces deux épisodes appartiennent à la 1ère saison de la TZ.)

[Bogus]

Je ne suis pas aussi enthousiaste que vous mais c'est effectivement un beau film, tragique et vraiment acerbe vis à vis la société américaine qui semble ici en pleine décadence.
Dans sa mise en scène ça m'a fait penser à Comme un Torrent ou bien A l'est d'Eden.
C'est impeccable mais je le trouve parfois un peu "mou", en revanche la dernière partie du film (à partir de l'assaut du commissariat) est vraiment éprouvante pour le spectateur qui assiste à un déferlement de bêtise, de lâcheté et de violence sous le regard d'abrutis allant au spectacle en mâchant du chewing-gum. Je ne tenais pas en place devant ma télé!

Spoiler (cliquez pour afficher)

[Watkinssien]

la dernière partie du film (à partir de l'assaut du commissariat) est vraiment éprouvante pour le spectateur qui assiste à un déferlement de bêtise, de lâcheté et de violence sous le regard d'abrutis allant au spectacle en mâchant du chewing-gum. Je ne tenais pas en place devant ma télé!

Ce ressenti, qu'une majorité de spectateurs ont déjà vécu pendant le visionnage, témoigne de la puissance dramatique de ce film, encore vivace aujourd'hui.

[Jeremy Fox]

Bon allez, celui-ci aussi je vais le décellophaner depuis le temps. En tant que fan de Brando, j'avais fait de ce film mon préféré d'Arthur Penn avec aussi notamment une musique signée John Barry de toute beauté.

6 ans pour décellophaner

Bref, même si je conçois encore quelques griefs quant à l'écriture, estimant que le film aurait pu être un peu dégraissé (la présentation de ces innombrables personnages n'est pas particulièrement fluide, certaines séquences sont beaucoup trop étirées à mon goût - les retrouvailles Redford/Fonda...)... ceci étant dit, ça reste pour moi le plus satisfaisant des films de Penn, d'une belle montée dramatique en puissance et en tension, remarquablement bien interprété -notamment par un Brando impérial-, réalisé et mis en musique par John Barry. L'un des meilleurs films sur la folie qui s'empare d'une foule, sur la bêtise, la lâcheté et la violence qui sévit dans une certaine Amérique rurale.

[Brody]

6 ans pour décellophaner

J'ai mis à peu près le même temps pour faire de même depuis mon achat

Mais l'attente valait le coup, un beau film à la fois viscéral, social-politique (on sent la volonté de Penn de témoigner, voire dénoncer, un certain déclin de l'empire américain), et superbement mené, entre le tabassage de Brando et la fin quasi-surréaliste dans la décharge, les scènes mémorables ne manquent pas (seule la soirée chez Robert Duvall se traine un faux rythme).
Décidément j'adore Arthur Penn de cette époque (je n'ai rien vu après Missouri breaks il est vrai).

PS : avez-vous noté la première apparition de Paul Williams, le Swann de De Palma ? Il m'a semblé le reconnaitre, et à sa seule ligne de dialogue à la fin du film, la voix ne trompe pas...

Spoiler (cliquez pour afficher)

[Alexandre Angel]

Décidément j'adore Arthur Penn de cette époque (je n'ai rien vu après Missouri breaks il est vrai).

Georgia, évidemment...et puis c'est tout

[Jeremy Fox]

Chronique classikienne signée Antoine Royer

[Supfiction]

Marrant de redécouvrir le film ce soir sur ARTE que j’avais vu la dernière fois dans les années 80, et de découvrir ce casting hallucinant que je ne connaissais pas à l’époque. Comme Miriam Hopkins (qui joue la mère de Redford) reconnue seulement à la voix. Ou E.G. Marshall (l’ami du président dans Les pleins pouvoirs), Angie Dickinson, Robert Duvall ..

Spoiler (cliquez pour afficher)

La scène finale fait inévitablement penser à l’assassinat de Oswald.