William Dieterle (1893-1972)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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M le maudit
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Re: William Dieterle (1893-1972)

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Adaptation du 'Faucon Maltais' par Dieterle, qui signe un film plat, à l'humour lourd de chez lourd. Bette Davis est jolie, mais c'est à peu près tout ce qu'on peut en dire de positif. Le jeu de Warren William, interprète du personnage du détective (Sam Spade est ici appelé Ted Shane), est à faire frémir d'horreur. Aucune nuance, aucune force, toujours ce même faciès défiguré par un sourire niais sous cette moustache ridicule. Les personnages secondaires ne s'en sortent pas mieux. Le chef du gang est remplacé par une grand-mère obèse qui flatte toujours un chat, et Joel Cairo par un grand Anglais qui ne fait à peu près rien de tout le film.

Les dialogues n'ont pas la verve de la première version de 1931, la seule à laquelle on peut réellement comparer celle-ci puisqu'elle vient chronologiquement avant le film de Huston. Ted Shane ne dit jamais rien d'intéressant. Il ne fait que draguer mollement toutes les femmes qu'il voit, notamment sa secrétaire dont les intonations font grincer des dents. Une des pires actrices qu'il m'ait été donné de voir à l'oeuvre. La tentative de donner à l'histoire une touche humoristique est un échec retentissant. Les gags tombent tous à plat, sans exception. Inutile de dire que la version de 1941 est celle qu'il faut voir, bien que l'originale de 1931 soit également compétente. Mais oublions 'Satan Met a Lady'. Quel cauchemar!
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Cathy
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Re: William Dieterle (1893-1972)

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I'll be seeing you (1944)

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A Noel, un soldat qui semble avoir des problèmes psychologiques rencontre une jeune femme qui se dit représentante. Chacun veut cacher à l'autre un passé douloureux.

William Dieterle signe ici un très beau mélodrame, où tout n'est que subtilité, que ce soit le portrait de cette jeune femme ou de ce soldat. Le film oscille entre la comédie familiale avec ses diners dans une famille américaine typique et le drame avec la scène qui montre en acceleré le passé de la jeune femme ou les souffrances mentales du soldat. Ce qui est assez intéressant c'est que dans le flashback de Mary, on ne voit jamais le visage de l'homme. Quelque part, nous sommes assez proches de l'univers de Borzage avec l'humanité qui se dégage de ces personnages que ce soit les deux héros en souffrance ou la famille avec cette jeune nièce gaffeuse malgré elle. La force du film réside en un casting impeccable, Ginger Rogers en tout premier lieu dans ce rôle de femme qui tombe amoureuse malgré elle, Joseph Cotten impeccable en soldat malade mais qui retrouve peu à peu son assurance. Shirley Temple apporte sa fraicheur et son enthousiasme à la jeune nièce tout comme Spring Byington est comme à son habitude excellente dans ce style de rôle. Le film s'avère plein de charme et d'optimisme malgré le côté "dramatique" de certaines scènes. Une très jolie découverte
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Quasimodo (1939)

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Un des films qui fit passer la RKO à la fin des années 30 dans la cour des grands studios à coup de productions prestigieuses avec grands sujets, réalisateurs renommés et distribution de stars (même si le soucis d'économies et de savoir faire demeure). Cela se manifeste donc avec cette flamboyante adaptation de Victor Hugo réalisé par William Dieterle. Malgré quelques soucis au niveau de Phoebus fadement incarné par Alan Marshal et une Fleu de Lys un peu sacrifiée, la trame est relativement fidèle au roman et aux thèmes développés par Hugo. Visuellement très impressionnant le film voit Dieterle déployer tout la puissance évocatrice acquise en Allemagne dans les productions UFA lors des imposantes visions de la cathédrale, l'illustration fouillées de ses intérieurs ou encore les statues exprimant le poids du passé et la piété de cette époque. C'est également à l'expressionnisme allemand qu'on pense avec la superbe photo de Joseph August lors des passages clairs/obscurs dans la cour des miracles tour à tour inquiétante et chaleureuse (terrifiante scène où Pierre Gringoire voit les estropié surgir de toutes parts des ténèbres). Derrière cette grandiose imagerie gothique, Dieterle dépeint idéalement le drame des différents personnages. Maureen O'Hara est une magnifique Esmeralda (imposée par Laughton) objet de désir soucieuse de faire cesser les persécution sur son peuple gitan. Elle n'a pas encore l'assurance de ses grands rôles à venir mais irradie déjà de présence et de sensualité (les scènes de danse !) on regrettera juste le noir et blanc qui ne permet pas de profiter de sa chevelure rousse. Cedric Harwicke ténébreux Frollo tiraillé entre désir inassouvi et rigueur est fabuleux également mais c'est le grand Charles Laughton qui les éclipse tous. Le maquillage (largement dissimulé lors de la promotion pour préserver la surprise) grotesque et pathétique est une extraordinaire création (tellement marquant que la dernière version de Disney semble l'avoir repris à l'identique) porté par la prestation poignante de Laughton. C'est lui par lui que passe l'émotion comme ce moment où sur le pilori et en proie à la moquerie du peuple Esmeralda seule vient lui donner de l'eau, sous le costume Laugton par son regard et sa gestuelle fait passer une incroyable gamme de sentiments.
Les questionnements et réflexions de Hugo contre le pouvoir de l'église, l'injustice sociale sont très bien vues à travers la description d'un Paris grouillant et misérable, en proie à l'obscurantisme religieux porté sur la torture. Le morceau de bravoure final est assez inoubliable avec la défense héroïque de Notre Dame. 5/6

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Dr Ehrlich's magic bullet, de William Dieterle (1940)

Ce film s'inscrit dans la série de biopic tournée par Dieterle et consacrée aux grands hommes de l'histoire. Cela conduit à regretter que n'existe plus aujourd'hui aucun programme visant à éduquer le public, comme le faisait ce film, ou, il y a encore quelques années certaines émissions grand public.
Quoi qu'il en soit, le film est, bien sur, un peu élégiaque, on y suit le parcours de cet homme de génie qui sacrifie tout à ses intuitions scientifiques, les oppositions d'imbéciles à la vue courte, obligés après de reconnaître leurs torts, l'épouse aimante qui soutient son mari en toute circonstance, les doutes et crises de santé (le bon docteur refusant de se ménager, son devoir passant avant tout).

Mais le film accumule également les morceaux de bravoure, comme cette très belle séquence parmi les enfants malades de dyphtérie, ou la visite de l'institut par une commission conduite par Donald Meek... Dieterle en profite pour tacler discrètement le racisme et l'antisémitisme, qui surgissent ponctuellement dans le film, et les dernières paroles du savant, prononcées dans un film en 1940, restent d'une grande force. Sa mise en scène, fine, joue tantôt sur l'humour, tantôt sur l'émotion, dans des basculement finement conduits. Enfin, un mot sur l'interprétation par Edward G. Robinson de ce savant passionné et distrait, qui donne toute la mesure du talent dont est capable cet excellent comédien.

Dr Ehrlich's magic bullet se voit donc avec plaisir, et, après le bossu de Notre-Dame, m'incite à plus m'intéresser à Dieterle, cinéaste dont je connais peu les oeuvres...
8,5/10
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Message par Profondo Rosso »

Etranges Vacances (I'll be seing you) de William Dieterle (1944)

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Un superbe mélodrame, poignant et subtil à mettre parmi les meilleur film de William Dieterle. Etats-Unis, en pleine Seconde Guerre Mondiale, un soldat en permission (Joseph Cotten) fait la connaissance dans le train d'une charmante jeune femme (Ginger Rogers) avec qui il sympathise rapidement. Pourtant quelque chose sonne faux dans cette rencontre, les deux semblant dissimuler des informations plus douloureuse sur leur situation respective. On apprendra ainsi progressivement que
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Cotten souffre du traumatisme du soldat suite à une blessure et que Ginger Rogers purge en fait une lourde peine de prison pour un crime involontaire et que sa liberté est due à une permission exceptionnelle pour bonne conduite durant les fêtes de fin d'années.
Dieterle use d'une remarquable finesse psychologique pour dévoiler puis faire ressentir la profonde solitude et le tourment intérieur de ses héros. Ce sera de manière plus "physique" avec Joseph Cotten dont la prestation trahi tout les doutes de son personnage traumatisé par la guerre et inadapté à la civilisation. L'acteur délivre une de ses plus intense prestation, le regard fuyant et cherchant ses mots toujours à la limite de la crise nerveuse en début de film, puis progressivement détendu chaleureux et aimant au contact de Ginger Rogers. Avec cette dernière, Dieterle joue plus sur sa pure performance et une mise en scène subtile pour illustrer la honte et la dissimulation que sa situation entraîne. En effet les réactions des deux personnages sont diamétralement opposé l'un envers l'autre pour faire face à leur secret, faisant ainsi la différence entre un traumatisme purement psychologique et un autre de nature plus sociale. Cotten au départ renfermé et emprunté fait un vrai effort sur lui même et la chaleur de Ginger Rogers ainsi que le sentiment amoureux naissant l'amène à se libérer et se livrer à coeur ouvert alors qu'elle compréhensive envers lui n'osera jamais avouer sa faute révélée par accident dans les toutes dernières minutes.

Ces facettes sont ainsi abordés alternativement tout en retenue (voir le flashback traumatique de Ginger Rogers remarquable) ou de manière plus frontale comme ce moment intense où Dieterle fait ressentir comme rarement le bouillonnement fiévreux d'une crise d'angoisse avec Joseph Cotten. Au passage le scénario égratigne pas mal un certain esprit belliciste régnant alors Etats-Unis à travers des échanges (le passage avec le barman nostalgique du front, les politiques demandant l'opinion des soldats en permission à la fin) où des situations en arrière plan (les enfants jouant à la "guerre") qui agressent constamment un Joseph Cotten à l'équilibre encore très précaire. On peut soupçonner les origines européennes de Dieterle dans cette manière critique mais pas vindicative de dépeindre ce moment précis de son pays d'accueil.

Le seul havre de paix semble être la chaleureuse famille de Ginger Rogers, faisant osciller le film entre le pur drame et la comédie de noël plus légère. On trouve d'ailleurs une pimpante Shirley Temple désormais adolescente dans un rôle jouant bien la nature mi exubérante mi agaçante bien connue de ses rôle enfantins avec un très attanchant et immature personnage. Là aussi Dieterle est des plus haile, la relation entre Temple et Ginger Rogers est très belle et les différents moments les rapprochant (les étiquettes séparant leur affaires enlevées après le dur aveu de Rogers) notamment une scène très émouvante en conclusion lorsque Temple comprend son erreur d'avoir dévoilé le passé de sa cousine et tente de la réconforter. L'alchimie entre Cotten et Rogers (peut être son plus beau rôle versant dramatique) porte haut l'émotion suscité par le film, à particulier les retrouvailles finales splendide. 5/6
Dernière modification par Profondo Rosso le 10 oct. 10, 14:40, modifié 2 fois.
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Re: Notez les films naphtas - Octobre 2010

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Je suis actuellement en pleine découverte de William Dieterle, dont l'oeuvre se révèle jonchée de pépites encore inconnues de moi. Aussi, je vais me noter ce film dont j'ai vu qu'il était disponible en dvd avec stf... Ton avis me fait très envie. :D
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cinephage a écrit :Je suis actuellement en pleine découverte de William Dieterle, dont l'oeuvre se révèle jonchée de pépites encore inconnues de moi. Aussi, je vais me noter ce film dont j'ai vu qu'il était disponible en dvd avec stf... Ton avis me fait très envie. :D
Merci ! :wink: En plus le dvd se trouve pour pas grand chose, moi aussi beaucoup aimé tout les Dieterle découverts jusqu'ici (récemment son Quasimodo m'a bien soufflé aussi).
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Profondo Rosso a écrit :
cinephage a écrit :Je suis actuellement en pleine découverte de William Dieterle, dont l'oeuvre se révèle jonchée de pépites encore inconnues de moi. Aussi, je vais me noter ce film dont j'ai vu qu'il était disponible en dvd avec stf... Ton avis me fait très envie. :D
Merci ! :wink: En plus le dvd se trouve pour pas grand chose, moi aussi beaucoup aimé tout les Dieterle découverts jusqu'ici (récemment son Quasimodo m'a bien soufflé aussi).
Il a bien failli être mon film du mois quand je l'ai découvert. :D
Et j'ai été très surpris récemment par la qualité de Dr Ehrlich's Magic bullet, qui, s'il n'est pas du même niveau, s'avère vraiment bien fichu pour un projet a priori pas très personnel.
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Cathy
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Message par Cathy »

cinephage a écrit :Je suis actuellement en pleine découverte de William Dieterle, dont l'oeuvre se révèle jonchée de pépites encore inconnues de moi. Aussi, je vais me noter ce film dont j'ai vu qu'il était disponible en dvd avec stf... Ton avis me fait très envie. :D
J'avais beaucoup aimé quand j'avais découvert ce film, il y a quelques mois. Je crois même que je l'avais classé dans mes films du mois de juillet. C'était subtile, fin, et Profondo Rosso tu en dis trop sur l'argument ;) ! Car justement ce sont ces choses cachées qui font le "piment" du film. Il va falloir que je vois Dr Ehrlich's Magic Bullet et revoir Quasimodo, car vos avis à tous deux m'ont donné envie de le revoir. Une dépêche Reuter est aussi sympathique dans la série des Grands Hommes de Dieterle.
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Message par Profondo Rosso »

Cathy a écrit :
cinephage a écrit :Je suis actuellement en pleine découverte de William Dieterle, dont l'oeuvre se révèle jonchée de pépites encore inconnues de moi. Aussi, je vais me noter ce film dont j'ai vu qu'il était disponible en dvd avec stf... Ton avis me fait très envie. :D
J'avais beaucoup aimé quand j'avais découvert ce film, il y a quelques mois. Je crois même que je l'avais classé dans mes films du mois de juillet. C'était subtile, fin, et Profondo Rosso tu en dis trop sur l'argument ;) ! Car justement ce sont ces choses cachées qui font le "piment" du film. Il va falloir que je vois Dr Ehrlich's Magic Bullet et revoir Quasimodo, car vos avis à tous deux m'ont donné envie de le revoir. Une dépêche Reuter est aussi sympathique dans la série des Grands Hommes de Dieterle.
Je vais peut être ajouter un petit spoiler tu as raison (surtout pour Ginger Rogers où ça arrive assez tard !) moi c'est le "Portrait de Jennie" que j'ai bien envie de revoir de Dieterle prochainement !
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Message par Cathy »

Profondo Rosso a écrit :
Cathy a écrit :
J'avais beaucoup aimé quand j'avais découvert ce film, il y a quelques mois. Je crois même que je l'avais classé dans mes films du mois de juillet. C'était subtile, fin, et Profondo Rosso tu en dis trop sur l'argument ;) ! Car justement ce sont ces choses cachées qui font le "piment" du film. Il va falloir que je vois Dr Ehrlich's Magic Bullet et revoir Quasimodo, car vos avis à tous deux m'ont donné envie de le revoir. Une dépêche Reuter est aussi sympathique dans la série des Grands Hommes de Dieterle.
Je vais peut être ajouter un petit spoiler tu as raison (surtout pour Ginger Rogers où ça arrive assez tard !) moi c'est le "Portrait de Jennie" que j'ai bien envie de revoir de Dieterle prochainement !
En plus pour Joseph Cotten, on se doute tout de suite de son problème, vu son attitude, alors que pour Ginger Rogers, on ne le sait que plus tard,
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et Joseph Cotten lui ne le sait vraiment qu'à la fin pour le coup :) !
Il faudrait que je revois le portrait de Jennie, je n'avais pas spécialement accroché la première fois, mais bon maintenant je vais peut-être plus apprécier.
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Re: Notez les films naphtas - Octobre 2010

Message par Profondo Rosso »

Pareil je n'avais pas trop aimé "Le Portrait de Jennie" mais encore maintenant l'ambiance et certaine image me sont bien resté en tête (découvert il y 3 ou 4 ans) du coup maintenant que je connais un peu mieux Dieterle je pense lui redonner sa chance !
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La Maison de L'Exorcisme - Mario Bava / Alfredo Leone

Une oeuvre corrompue qui, au moins, a eu le mérite de me donner l'envie de voir le film original de Mario Bava : Lisa et Le Diable. Cette version ultérieure, dispensable et incohérente, voulue par un producteur ayant en tête de surfer sur le succès de l'Exorciste ne vaut que par la partie tirée du film d'origine, absolument somptueuse.
Telly Savalas (accompagné de son éternelle sucette) y est extraordinaire dans son rôle de Satan majordome cynique au dernier degré.

Les scènes additionnelles réalisée par le producteur lui-même (Alfredo Leone) de ne sont que pompage éhonté, ridicule, vulgaire et mal foutu.
riqueuniee
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Re: Notez les films naphtas - Octobre 2010

Message par riqueuniee »

cinephage a écrit :Je suis actuellement en pleine découverte de William Dieterle, dont l'oeuvre se révèle jonchée de pépites encore inconnues de moi. Aussi, je vais me noter ce film dont j'ai vu qu'il était disponible en dvd avec stf... Ton avis me fait très envie. :D
Disponible en DVD depuis peu,une autre rareté : Tous les biens de la terre (ou the Devil and Daniel Webster en VO),une histoire de pacte avec le diable,pacte qui sera brisé grâce à un vrai procès,entre le diable et le contractant (Daniel Webster est son défenseur).C'est Walter Huston qui interprète le diable.Edité chez Carlotta.
Rareté découverte (il y a quelque temps)sur CinéClassic Blocus (1938),qui se déroule durant la guerre d'Espagne.Si la vision de la guerre d'Espagne et des mouvements républicains est aussi "romanesque" que celle de la Résistance dans Casablanca,le film est une surprise.Il est nettement pro-républicain (je n'ai pas dit à gauche,quoique...).Le blocus du titre est celui qui empêche un navire chargé de vivres pour les civils d'aborder.Le film n'est pas mal du tout,avec de belles scènes,notamment des plans sur la foule qui attend des nouvelles du navire.A la fin,Fonda (qui interprète un républicain) s'exprime face caméra,pour inciter le public à ne pas oublier le peuple espagnol.
Un film (sauf erreur) pas disponible en DVD.
Sinon ,j'aime beaucoup le portrait de Jennie et les autres films de ce style (de Dieterle ou non)
bruce randylan
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Re: Notez les films naphtas - Octobre 2010

Message par bruce randylan »

cinephage a écrit :Je suis actuellement en pleine découverte de William Dieterle, dont l'oeuvre se révèle jonchée de pépites encore inconnues de moi.
Tiens, moi c'est presque l'inverse. Je n'en ai vu que 3-4 (The accused ; The crash ; Juarez et son Bossu de notre dame ) et ca ne me motive que moyennement à en faire d'autre.

Bon Jenny me tente bien quand même et j'ai scarlett dawn dans mon stock.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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