King Vidor (1894-1982)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Tommy Udo
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Message par Tommy Udo »

joe-ernst a écrit :Dulcy (Not So Dumb, 1930), de King Vidor.

j'ai regardé ce film hier soir pour Marion Davies, et le moins que l'on puisse dire, c'est que son abattage est impressionnant, à croire que tout ce qu'elle n'a pas pu dire au temps du muet s'est mis à sortir en flots continus. C'est étourdissant et fatigant.
:lol: :lol:
J'ai eu le même sentiment en voyant le film.
J'aimerais bien savoir à quoi elle carburait...
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

La Furie du Désir - King Vidor
Dommage que le titre original dévoile un peu l'intrigue.
Au début, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans le jeu très outré de Jennifer Jones en sauvageonne sudiste mais on s'y fait un peu et cette outrance sexuelle (un peu comme dans The Fountainhead) participe au final à l'intérêt du film. C'est toujours un plaisir d' retrouver le grand Karl Malden dans un rôle qu'il a maintes fois joué.
Très beau final dans le bayou.
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Cathy
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Re: Notez les films du mois - août 2008

Message par Cathy »

La folle enquête - On our Merry way (1948) - King Vidor, Leslie Fenton

Film à sketches, pour ne pas décevoir sa femme, un employé aux objets perdus décide d'être vraiment le journaliste qu'il est censé être et rencontre plusieurs personnes qui doivent répondre à la question "qu'est-ce qu'un enfant a fait dans votre vie".

Le film à sketches est un des paris les plus durs du cinéma rendre cohérent une histoire unique à travers plusieurs histoires. Ici la tâche est à la fois plus facile et plus difficile car toutes les histoires sont liées entre elle par le personnage principal poursuivi par son bookmaker. King Vidor orchestre le tout. D'après Imdb, George Stevens et John Huston auraient participé à la réalisation mais seul Leslie Fenton réalisateur du dernier sketch avec Fred MacMurray est crédité au générique. Les trois sketches sont inégaux et on aura connu héros plus charismatique que Burgess Meredith même s'il est marié à la pétillante Paulette Goddard. Le premier sketch permet à Henry Fonda et James Stewart d'être réunis en musiciens sans réel talent qui ont vu leur carrière changer suite à leur rencontre avec une jeune femme trompettiste surdouée interprétée par Dorothy Lamour. Le sketch est inégal, mais le moment où Henry Fonda double le fils du maire à la trompette est quand même une réussite par contre le coup du citron et de James Stewart traîne un peu en longueur, même si celui-ci est totalement à l'aise dans son rôle.
le second sketch est sans doute le plus mélancolique avec l'histoire d'un prêtre dont la vocation réelle n'arrivera que par sa rencontre avec un jeune enfant et son père malade. Charles Laughton est brillant dans son rôle de prêtre qui récite l'histoire de David et Goliath d'abord comme une purge puis y met tout son talent de conteur.
le troisième sketch, sans doute le plus drôle met aux prises Fred Mac Murray et William Demarest en escrocs supposés à un jeune garçon turbulent interprété par David Whorf.
Le film est certes inégal, et cela traine parfois en longueur, toutefois le film est quand même agréable, et permet de voir réunis à l'écran des acteurs mythiques de cette époque.
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Ann Harding
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Re: Rétrospective King Vidor (Jan-Mars 2007)

Message par Ann Harding »

Bardelys The Magnificent (1926)

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Le Marquis de Bardelys (John Gilbert) séduit toutes les femmes de la cour du roi Louis XIII. Il fait un pari avec Chatellerault (Roy d'Arcy) qu'il arrivera non seulement à séduire, mais aussi à épouser la très chaste et pure Roxalanne de Lavaudan (Eleanor Boardman) ou il perdra toute sa fortune à son profit...

Parmi tous les films muets de Vidor que j'ai pu voir (Wild Oranges, The Crowd, La Bohème, The Big Parade, Proud Flesh, Wine of Youth, Show People, the Patsy), c'est vraiment le plus médiocre. Le film a été réalisé entre La Bohème et The Crowd et on a du mal à croire qu'un grand artiste comme Vidor ait pu réalisé un film aussi creux du point de vue des personnages. Les seconds rôles sont sacrifiés: Karl Dane n'a quasiment rine à faire et George K. Arthur est amusant mais sans plus. Voilà pour la déception! Mais, il faut repêcher deux scènes superbes dans ce film. D'abord, la fameuse scène avec Boardman et Gilbert qui dérivent au fil de l'eau alors que les branches de saule les caressent. Puis, la scène où Gilbert échappe à l'échafaud grâce à des cascades à la Fairbanks (même si on est très loin de la chorégraphie et de l'agilité de Fairbanks!).
On ne peut que louer la restauration de ce film. La qualité de l'image est hallucinante lorsqu'on sait qu'il s'agit d'une copie retrouvée et non d'une copie réalisée à partir d'un négatif original! :shock: le contraste est vraiment très bon. Les costumes du film ont été supervisé par Robert Florey. L'image est signée William H. Daniels qui allait devenir le chef op atitré de Garbo. Visuellement, le film est un bonheur pour l'oeil! Mais, c'est vraiment un Vidor très mineur à réserver aux inconditionnels de John Gilbert. le film a tout du 'Star Vehicle' de l'époque.
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Re: Rétrospective King Vidor (Jan-Mars 2007)

Message par misterleo »

Moi aussi, je l'ai vu ce matin et j'ai beaucoup aimé, même si j'ai trouvé que l'histoire faisait vraiment très hollywoodienne. Mais la réalisation et l'interprétation en font un très bon moment, et il y a des scènes vraiment superbes, perso j'ai pris beaucoup de plaisir à le regarder
Mais à mon avis je peux m'attendre à mieux avec The crowd notamment, et je pense que malgré ses qualités Bardelys est un film mineur dans l'oeuvre de KIng VIdor
8/10

Pour ceux qui veulent voir The crowd http://fr.youtube.com/watch?v=pL1JyKSmjxE
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Jeremy Fox
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Re: Rétrospective King Vidor (Jan-Mars 2007)

Message par Jeremy Fox »

misterleo a écrit :Moi aussi, je l'ai vu ce matin et j'ai beaucoup aimé, même si j'ai trouvé que l'histoire faisait vraiment très hollywoodienne. ]
En même temps, qu'un film hollywoodien propose une histoire 'faisant très hollywoodienne' me semble d'une implacable logique :wink:
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Re: Rétrospective King Vidor (Jan-Mars 2007)

Message par misterleo »

Jeremy Fox a écrit :En même temps, qu'un film hollywoodien propose une histoire 'faisant très hollywoodienne' me semble d'une implacable logique :wink:
:mrgreen: Mais de la part de King Vidor j'aurais imaginé cela un peu moins caricatural :wink:
Enfin, on a vu et on verra bien pire :lol:
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Re: Rétrospective King Vidor (Jan-Mars 2007)

Message par bruce randylan »

ben, moi je l'ai beaucoup aimé ce Bordalys.

C'est un film d'aventures plein de panache, d'humour, d'impertinence et de romance.

Très proche des personnages joués par Douglas Faribanks ( et plus tard par Errol Flynn ) John Gilbert fait un excellent en séducteur insolent bientôt déchiré par l'amour qu'il porte à Eleanor Boardman. Le début du film est très drôle, plein d'esprit dans ses dialogues ( ou cartons plutôt ) avant de devenir plus romantique par la suite.
King Vidor est à l'aise autant dans la comédie ( le travelling très amusant et le flash-back qui suit sur la fabrications des médaillons avec la mèche de cheveux à l'intérieur ) ou la romance ( une magnifique scène en barque ).
Et la scène d'action final qui m'a décroché la mâchoire durant près de 10 minutes. C'est la seule vraie d'action du film mais elle mérite d'être inscrite dans le panthéon du genre !!
John Gilbert d'une agilité stupéfiante se bat à l'épée tel un diable, bondis comme un cabris, court comme un fou, saute au dessus de dizaines de lance, utilise une hallebarde comme un corde pour grimper des murs et utilisent de vertigineux étendards comme liane. La réalisation de Vidor est à la hauteur de l'exploit physique dans une virtuose mise en scène d'un dynamisme incroyable avec un science du cadre très audacieux ( la caméra accroché au dessus des étandards sur lesquels Gibert se balance ). Un must !

Il en résulte un divertissement 5 étoiles sans aucune longueurs, emballé avec une vraie maitrise et qui peine tout juste de quelques incohérences dans le scénario ( l'histoire du complot est oublié quand ça arrange bien ). Après Ok, c'est pas la Foule ni Show People mais quand même !


Bruce qui a bien les boules d'avoir raté cette rétrospective à un moment où je ne feuilletais pas le programme de la cinémathèque
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Re: Rétrospective King Vidor (Jan-Mars 2007)

Message par O'Malley »

Bardelys the magnificient (1926)
Un bon film d'aventures, plein de panache et au rythme trépidant. Il annonce par ailleurs les films de cape et d'épée, par sa fantaisie et son luxe de décors et de costumes, que la MGM produira à partir de 1948 avec Gene Kelly, Robert Taylor ou Stewart Granger.
King Vidor assure une mise en scène très souvent inventive. De belles idées de mise en scène ponctuent le film comme par exemple le travelling arrière sur John Gilbert pour simuler sa chute d'un mur. Se détachent aussi deux belles séquences romantiques: la ballade en bateau sur la rivière avec l'effet des feuilles sur la caméra et l'étreinte dans la prison très passionnelle donc vidorienne... Et puis il y a le morceau de bravoure final avec un John Gilbert virevoltant et acrobate qui n'aura pas à rougir de Douglas Fairbanks et, plus tard, des cascades de Burt Lancaster et Nick Cravat dans Le corsaire rouge...

La patte de Vidor est présente par intermittence dans ce film impersonnel mais très divertissant.
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King Vidor (1894-1982)

Message par Phnom&Penh »

Liens vers les topics du forum consacrés à des films de Vidor:

Duel au Soleil (1946)
Le Rebelle (1949)
L'Homme qui n'a pas d'étoile (1955)

Ici, un lien vers une page du site Cinétudes, avec une belle biographie cinématographique du réalisateur :

Cinétudes, King Vidor, Des idées et des idéaux perdus

Et une autre biographie, avec une filmographie, sur le site du Ciné-Club de Caen :

King Vidor, Ciné-Club de Caen

Ah, désolé, j'avais cru avoir bien cherché, mais le topic existait donc déjà :)
Dernière modification par Phnom&Penh le 26 mai 09, 18:10, modifié 1 fois.
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Re: King Vidor (1894-1982)

Message par Phnom&Penh »

Nombreux spoilers !

Ruby Gentry – La Furie du Désir (1953)
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Quelques années après Duel au Soleil (1946), King Vidor reprend un thème d’amour tragique, contemporain cette fois, et en noir et blanc, avec Jennifer Jones dans le rôle principal. On retrouve dans ce film le thème du lien ou de l’opposition entre l’individu et la collectivité, présent dans nombre de ses films. Le grand intérêt de Ruby Gentry est que la plupart des personnages principaux sont à la fois monstrueux ou pitoyables, tout en restant compréhensibles et attachants.

Nous sommes dans une petite ville côtière de Virginie, vraisemblablement à une époque contemporaine au film, dans les années d’après-guerre. Une réunion de chasse chez le père de l’héroine, Jewel Corey (James Anderson), est l’occasion de fêter le retour au pays de Boake Tackman (Charlton Heston) qui a connu une histoire d’amour adolescente avec la fille de la maison, Ruby Corey (Jennifer Jones).
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Cette réunion amicale pourrait laisser penser que nous sommes au milieu d’une bande d’amis mais nous découvrons vite que cette cordialité de façade cache de très profondes fractures. Nous sommes au Sud des Etats-Unis. Corey est populaire mais c’est un ancien aubergiste et il vit dans les marais. Boake Tackman et Jim Gentry (Karl Malden) appartiennent à l’aristocratie locale, celle qui possède les terres, fréquente les clubs, joue au tennis et pratique la voile sportive tandis que Jewel Corey pêche pour vivre.
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Ruby est fraîche, jeune et amoureuse de Boake Tackman. Ce dernier, très ambitieux professionnellement, possède de nombreuses terres en marais salants, emprunte pour les assécher et se lance dans l’agriculture industrielle. Son flirt avec Ruby ne tiendra pas la route bien longtemps quand son principal prêteur lui proposera d’épouser sa fille, Tracy McAuliffe (Phyllis Avery). Et puis, Ruby est une fille des marais, bonne comme maîtresse mais absolument pas présentable comme épouse.
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Ce qui débute en mélodrame pourrait s’arrêter ici, avec une Ruby Corey abandonnée, séduite et sa réputation perdue. Le docteur Manfred, étranger à la région, est sérieusement amoureux de Ruby et cette dernière pourrait choisir de l’épouser, quitter sa région, changer de classe sociale sans scandaliser.
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Mais justement, Ruby est scandaleuse, par sa beauté, sa violence et son ambition. Le docteur Manfred est trop fade pour elle et il en sera réduit à raconter l’histoire de Ruby Gentry en voix-off plusieurs années après. Ruby Gentry parce que lorsque Jim Gentry, qui a contribué à l’éducation de Ruby adolescente, perd son épouse qui mourait d’un cancer depuis cinq ans, il se dit que lui, personnage le plus riche de la ville, a bien droit à une seconde vie quand le démon de midi le prend et il propose à Ruby de l’épouser.
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Dans un de ses films précédents, Stella Dallas (1937), King Vidor traitait déjà de la difficulté de se marier hors de sa classe sociale dans une société conservatrice. Le mariage de Ruby, loin de lui permettre de devenir l’égale de Boake Tackman, contribuera à l’isoler un peu plus maintenant qu’elle se trouve au sein d’une société qui la rejette.
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Alors quand Jim Gentry meurt accidentellement, que toute la ville soupçonne Ruby de l’avoir tué, mais que cette dernière se retrouve à la tête de la fortune de son mari, auprès duquel toute la gentry locale était endettée, la foudre tombe sur la ville.
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Chef d’œuvre des passions exacerbées, Ruby Gentry brûle du regard passionné de Jennifer Jones. La réalisation est d’un classicisme absolu jusqu’à une immense séquence finale : marais, boue, brume, citations bibliques dans la bouche d’un tueur fou…Ruby Gentry est un grand film sudiste.
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Pas de zone 2, en VHS ou en DVD Z1 (avec stf, je crois).
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Re: King Vidor (1894-1982)

Message par allen john »

Phnom&Penh a écrit : Pas de zone 2, en VHS ou en DVD Z1 (avec stf, je crois).
je l'ai en zone 2, et c'est un vrai, pas un pirate, ni un dvd maison.
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Re: King Vidor (1894-1982)

Message par Jean Itard »

Phnom&Penh a écrit : Dans un de ses films précédents, Stella Dallas (1937), King Vidor traitait déjà de la difficulté de se marier hors de sa classe sociale dans une société conservatrice.
Un thème aussi présent dans Duel au soleil, assez pertinent je trouve. :wink:
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Phnom&Penh
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Re: King Vidor (1894-1982)

Message par Phnom&Penh »

allen john a écrit :je l'ai en zone 2, et c'est un vrai, pas un pirate, ni un dvd maison.
C'est un DVD anglais, non? J'ai recherché sur internet et pour le même DVD, il était indiqué des fois comme Z2, des fois comme Z1. Je me suis dit que ce devait être un DVD US et qu'on s'était trompé en le mettant Z2, mais c'est peut-être l'inverse?
Jean Itard a écrit :Un thème aussi présent dans Duel au soleil, assez pertinent je trouve.
Oui, bien sûr :) J'ai cité Stella Dallas parce que le film est moins connu et encore plus proche. Le personnage de Barbara Stanwyck épouse un homme d'un milieu beaucoup plus élevé que le sien qui se détache finalement d'elle, mais élève l'enfant qu'ils ont eu parce qu'il est "aussi" son enfant à lui. Du coup, la fille, Laurel, réalise le "rêve" de sa mère qui, elle, a été rejetée. Et dans Duel au Soleil, il y aussi un rejet racial puisque Pearl est à moitié indienne.
Je ne connais pas trop la vie de King Vidor mais il était, je crois, d'immigration récente, d'où sa sensibilité pour les personnages rejetés socialement.
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Ann Harding
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Re: King Vidor (1894-1982)

Message par Ann Harding »

Phnom&Penh a écrit :Je ne connais pas trop la vie de King Vidor mais il était, je crois, d'immigration récente, d'où sa sensibilité pour les personnages rejetés socialement.
Non, King Vidor est né au Texas de parents nés en Amerique. C'est son grand-père hongrois (un impressario d'un musicien) qui avait émigrés aux USA. Il n'est donc pas d'immigration récente. Mais, il a été élevé dans un milieu multiculturel au Texas, ce qui le rend nettement plus ouvert aux autres qu'un pur américain. Quant à Stella Dallas, les différences sociales dans le remake de Vidor sont nettement moins prononcées que dans le film original de Henry King de 1925. :wink:
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