Les Yeux sans Visage (Georges Franju - 1960)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Boubakar
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Message par Boubakar »

Frank Bannister a écrit :d'ailleurs, à part les yeux sans visage, qu'est-ce qui existe de Franju en DVD?
http://amazon.fr/s/ref=nb_ss_w/402-1396 ... .y=0&Go=Go
Apparament, rien.
Julien Léonard
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Message par Julien Léonard »

Boubakar a écrit :
Frank Bannister a écrit :d'ailleurs, à part les yeux sans visage, qu'est-ce qui existe de Franju en DVD?
http://amazon.fr/s/ref=nb_ss_w/402-1396 ... .y=0&Go=Go
Apparament, rien.
Quel dommage !!
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Frank Bannister
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Message par Frank Bannister »

je vais me reconvertir en éditeur de DVD, il y a un marché à combler apparemment. 8)
Ballin Mundson
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Message par Ballin Mundson »

C'est bizarre, le site de TCM propose Judex en DVD à 17,99 $ :
http://turnerclassic.moviesunlimited.co ... sku=D66780

edit:
il est aussi
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

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Les Yeux sans visage de Georges Franju
Une des rares et belle réussite française dans l'horreur. Un élégance visuelle de tout les instants, quelques moments réellement effrayant (Christiane qui enlève son masque brrrrr, la scènes d'opération) une belle atmosphère gothique intermittente. Pierre Brasseur est excellent en medecin criminel et torturé et Edith Jacob par sa voix, son regard et sa gestuelle traduit magnifiquement la personnalité torturée de son personnage. Presque parfait si ce n'est une fin un peu éxpédiée, mais la dernière image est fabuleuse. 5/6
Julien Léonard
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Message par Julien Léonard »

Profondo Rosso a écrit :Image

Les Yeux sans visage de Georges Franju
Une des rares et belle réussite française dans l'horreur. Un élégance visuelle de tout les instants, quelques moments réellement effrayant (Christiane qui enlève son masque brrrrr, la scènes d'opération) une belle atmosphère gothique intermittente. Pierre Brasseur est excellent en medecin criminel et torturé et Edith Jacob par sa voix, son regard et sa gestuelle traduit magnifiquement la personnalité torturée de son personnage. Presque parfait si ce n'est une fin un peu éxpédiée, mais la dernière image est fabuleuse. 5/6
Une incontestable réussite, un des films qui m'a le plus marqué !! Une ambiance délicieusement impalpable, un film sombre et envoutant, magnifié par une mise en scène au top et une musique à la fois déroutante et terriblement accrocheuse. La THE claque quoi !!
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blaisdell
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Re: LES YEUX SANS VISAGE (Georges Franju, 1959)

Message par blaisdell »

J'ai revu ce film absolument unique dans l'histoire du cinéma français.

C'est toujours la même fascination que j'éprouve pour cette oeuvre mondialement connue et citée, du VOLTE-FACE de John Woo à la chanson de Billy Idol "Eyes without a face".

Cette fascination tient d'abord au style de Franju. Un style volontairement clinique. Pour Franju les films les plus effrayants jamais tournés étaient des films médicaux montrant trépanations ou autres joyeusetés de ce genre..

Mais au sein de ce style froid, on trouve des envolées poétiques saisissantes.
Le brio du réalisateur est de mêler la poésie et l'aspect plus documentaire mais aussi de mêler la tendresse et la cruauté.
La tendresse, c'est celle que Christiane éprouve pour son fiancé qu'elle ne reverra jamais. C'est bien sûr celle que le Dr Genessier éprouve pour sa fille. Sa fille ne lui pardonne pas d'avoir provoqué l'accident de voiture qui l'a défigurée. Depuis il est prêt à tout pour redonner un visage à celle qu'il a blessée à jamais. Ce n'est pas qu' un savant fou mais un père meurtri. Un savant respecté qui donne des conférences devant de vieilles bourgeoises mais fait aussi kidnapper d'innocentes jeunes filles pour réparer sa faute. Pierre Brasseur et Edith Scob sont magnifiques.

Et puis le personnage d'Alida Valli, cette assistante méprisée (une "étrangère" selon le temoin du faux enterrement de Christiane- Edith Scob) est elle aussi à la fois touchant et méprisable, chargé d'exécuter les basses oeuvres de l'homme qui lui a redonné un visage et une vie.
La cruauté du film est toujours saisissante cinquante ans après: je me souviens avoir été impressionné par la scène de l'opération lors de ma découverte du film il y a cinq-six ans.

La poésie est magnifiée par la photo d'Eugène Schuftan et par la musique du jeune Maurice Jarre. J'aime particulièrement le thème que l'on entend lorsque Christiane remet son masque et déambule à travers ses appartements.

En bref c'est un film somptueux, objet d'un remake "gore" redoutable de Jess Franco et René Château "Les Prédateurs de la nuit", monument de kitch et de vulgarité estampillée années 80.
Tout l'inverse du film de Franju en somme.
Alligator
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Re: Les Yeux sans Visage (Georges Franju - 1959)

Message par Alligator »

La tête contre les murs (Georges Franju, 1959) :

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http://alligatographe.blogspot.com/2009 ... -murs.html
_______________

Je n'aime pas les films de prison. C'est bien ma veine. Un individu est enfermé dans un hôpital psychiatrique et cherche à s'en échapper. Voilà.

Mocky au scénario, Franju à la réalisation cherchent à dénoncer une pratique déjà à l'époque de moins en moins montée au pinnacle : la psychiatrie en milieu fermé avec son cortège de violences diverses, la camisole de force ou l'internement sur "commande". Le film est rempli de dialogues plutôt savoureux, piquants et drôles dans l'ironie (surtout de la bouche de Pierre Brasseur) et de répliques incisives qui sont encore aujourd'hui d'une actualité brûlante. Malheureusement, ils sont servis dans un contexte un peu trop manichéen, forcé, entre d'une part la psychiatrie conservatrice de Brasseur qui enferme les malades et même ceux qui ne le sont pas vraiment pour protéger la société, l'ordre moral et d'autre part celle de Paul Meurisse, plus ouverte, où la personnalité des malades, leur bien-être sont pris en compte, où l'individu prévaut et qui s'occupe uniquement des malades mentaux. Ces deux versions s'affrontent sans grande nuance. Les personnalités sont parfois brutalement décrites. Par exemple le père de Mocky (Jean Galland) est pour le moins caricatural. Mocky lui même n'est pas d'une grande finesse.

Alors heureusement, le film bénéficie d'une photographie superbe, d'Eugen Schüfftan, encore une fois très belle, veloutée à souhait. Quelques scènes sont empreintes d'une poésie indéniable, du Franju tout craché. Comment rester insensible à la grâce qui jaillit sur la bouche d'Anouk Aimée dans la scène du baiser sur le banc. Cadrage, vitesse, lumière, poses, les yeux d'Anouk se ferment et le temps est suspendu.

Un beau casting, par seulement devant la caméra. Maurice Jarre pour une musique qui ne m'a vraiment plu, je ne saurais dire pourquoi... agressive? Claude Zidi en second assistant. Hervé Bazin le romancier adapté. Et pas mal d'acteurs. Tiens Jean Rougerie est annoncé... et je ne l'ai pas repéré.
johell
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2009

Message par johell »

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LES YEUX SANS VISAGE de Georges Franju (1960)

Le chirurgien Genessier souhaite remodeler le visage de sa fille Christiane, rendue méconnaissable suite à un accident de voiture, mais pour cela il doit effectuer des greffes de peau qu'il aura prélevée sur des jeunes filles.

Franju n'a pas son pareil pour instaurer une atmosphère particulière dans ses longs-métrages. Celle-ci étant ici assez particulière car malgré cette histoire assez éprouvante, LES YEUX SANS VISAGE reste avant tout un film gorgé d'une poésie surréaliste au-delà de l'horreur de certaines situations. La superbe photographie noir/blanc compose des images d'une telle force que l'on est subjugué devant ce pouvoir quasi-hypnotique du visuel transfigurant son sujet digne d'un film d'épouvante. C'est un réel bonheur de voir le réalisateur prendre le temps pour simplement faire déambuler ses personnages, qu'ils soient au voulant d'une voiture ou explorant les corridors sombres des bas-fonds d'une vieille demeure presque perdue dans la campagne... Edith Scob prête sa frêle silhouette au personne de Christiane, jeune fille au visage horriblement défigurée, cachant les horribles stigmates de son accident derrière un masque blanc, inexpressive tel un mannequin de cire. Chacune de ses apparitions donnent l'impression de basculer dans un onirisme immédiatement envoûtant, au lyrisme époustouflant. On suffoque presque devant tant de beauté... Une beauté formelle qui n'est dégage pas moins une profonde tristesse pour culminer dans l'horreur graphique, quasiment gore et souvent très audacieuse. Et c'est sur un rythme lancinant que LES YEUX SANS VISAGE nous entraîne vers sa conclusion, très violente mais toujours aussi belle, pour suivre Christiane habillée de sa robe de chambre et sa colombe blanche à la main avançant tranquillement dans les ténèbres de la forêt avoisinante... Peux-t'on faire plus sublime? Chef-d'oeuvre!
Anorya
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Re: Les Yeux sans Visage (Georges Franju - 1959)

Message par Anorya »

Les yeux sans visages (George Franju - 1960)

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Un célèbre chirurgien veut redonner forme humaine au visage de sa fille, défigurée lors d'un accident de voiture dont il se sent responsable. Pour réussir à guérir sa fille, il enlève de jolie jeune fille avec la complicité de son assistante...

Clairement un ovni dans le cinéma français encore aujourd'hui. Un grand drame horrifique où la peur provient d'insoutenables séances de chirurgies (qu'on peut qualifier de gore) et d'une tension quasi-oppressante; mais aussi un grand film onirique et poétique où toutes les apparitions de Christiane et son visage masqué, font planer durablement le film. Claude Brasseur et Alida Valli (qui est toujours incroyable là où je l'aperçois que ce soit chez Hitchcock, Argento ou Antonioni...) sont formidables en personnes meurtries par la vie qui agissent pour le "bien" de Christiane tout en kidnappant et défigurant des jeunes adolescentes. A aucun moment on ne peut les juger tant nous comprenons leurs actes et que Franju nous épargne tout manichéïsme. La mise en scène est sobre mais sait mettre en valeur les couloirs, le manoir, la cave aux chiens... Grand film.

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5/6.
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julien
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Re: Les Yeux sans Visage (Georges Franju - 1959)

Message par julien »

Du Fantastique Poétique comme on n'en fait plus et comme on n'en fera jamais plus.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Et hop ! Encore une formule lapidaire que Jeremy Fox va adorer. :D
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"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Les Yeux sans Visage (Georges Franju - 1959)

Message par todslaughter »

Comme ceci n'est pas précisé dans les posts qui précèdent, je voudrais signaler qu'il existe deux versions de ce chef-d'oeuvre, toutes les deux vues à la télévision. La différence, c'est durant la scène d'opération de Juliette Mayniel. Pas moins de sept plans, si je me souviens bien, coupés dans une de ces versions, de manière à édulcorer le climat étouffant de ladite scène, et son suspense. Il ne s'agit pas de gore, mais de plans des visages de Brasseur et Valli, de plans d'ensemble, etc.
On m'a dit - mais je n'ai pas vérifié - que la version Chateau était la version coupée.
Celle de Critérion étant la bonne.
Si quelqu'un possède les deux, je lui serais reconnaissant de bien vouloir vérifier, si la version Chateau est bien complète, alors mes excuses à ce dernier. Mais il faut bien reconnaître que ce n'est pas la première fois qu'il nous fait le coup... (La marque du Diable, les Bruce Lee, etc.)
Bien entendu, même dans ce cas, ça n'enlève rien à la réalité de l'existence des deux versions mentionnées ci-dessus, puisque toutes deux vues - et enregistrées - à la télé.
Le gag, que je gardais pour la fin :
Version coupée : signalétique "moins je ne sais plus quel âge".
Version intégrale : pas de signalétique.
Comprenne qui pourra.

Regret : que la récente édition de "Judex" comprenne aussi "Nuits rouges", que je tiens pour la version bâtarde "cinéma" du feuilleton TV "L'homme sans visage", beaucoup plus satisfaisant, même si ce n'est pas le meilleur Franju...

Autre regret : n'avoir jamais vu "Le dernier mélodrame", tourné par Franju pour la télé, avec le toujours excellent Raymond Bussières et la carrément sublîme Edith Scob... (remarquée avant "Les yeux sans visage", dans "La tête contre les murs").

Enfin, ayant vu "Les yeux... " lors de leur sortie en 1960, je confirme l'impact qu'a eu ce film à l'époque. Dans "Fiction", F. Hoda l'avait descendu (mais qu'attendre d'un bonhomme qui avait dézingué le "Frankenstein" de James Whale, mais trouvé des qualités au "Frankenstein 1970" d'Howard W. Koch...) avant de se faire remonter les bretelles dans le même magazine par Alain Dorémieux, ardent défenseur du chef-d'oeuvre de Franju !!!
Le prisonnier
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Re: Les Yeux sans Visage (Georges Franju - 1959)

Message par Le prisonnier »

Gaumont a sorti une nouvelle édition DVD en France il y a quelques mois, qui contient si je ne m'abuse la version intégrale du film. Édition bénéficiant d'un magnifique transfert au format respecté.
todslaughter
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Re: Les Yeux sans Visage (Georges Franju - 1959)

Message par todslaughter »

Le prisonnier a écrit :Gaumont a sorti une nouvelle édition DVD en France il y a quelques mois, qui contient si je ne m'abuse la version intégrale du film. Édition bénéficiant d'un magnifique transfert au format respecté.
Tu as raison, j'ai oublié de le mentionner. C'est d'autant plus inexcusable que ce DVD figure sur ma liste d'achats à effectuer d'urgence... :D
Le prisonnier
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Re: Les Yeux sans Visage (Georges Franju - 1959)

Message par Le prisonnier »

Il me semblait bien qu'on avait déjà parlé des différentes éditions du film sur ce forum: topic à propos du format ! :D
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