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- 1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962
Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.
7/10
2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963
Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.
6.5/10
3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964
Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.
5.5/10
4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965
Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.
5.5/10
5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967
Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.
6.5/10
6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969
Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !
8.5/10
7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971
J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après
OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.
1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- On ne vit que deux fois : 6.5/10
5- Bons baisers de Russie : 6.5/10
6- Opération Tonnerre : 5.5/10
7- Goldfinger : 5.5/10
Arrivé à la fin de l'ère Connery, je n'ai pas changé mes avis sur aucun des films si ce n'est une petite réévaluation de
Bons Baisers de Russie.