James Bond 007 : Sujet général

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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The Boogeyman
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par The Boogeyman »

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Le monde ne suffit pas / Michael Apted (1999)
- The World Is Not Enough

Une réalisation sans inspiration et sans saveur, rendant les moments d’action extrêmements fades, jamais immersif et même sans relief (la poursuite à ski contre les parahawk, le combat final entre Bond et Renard). Une intrigue qui ne développe pas grand chose, à commencer par son méchant de service, Renard, interprété par le génial Robert Carlyle, ayant pourtant un background et une particularité physique/psychique des plus intéressants mais fort peu utilisé pour l’un et pas du tout exploitée pour l’autre (une roche chaude dans la main et c’est tout). Le personnage se trouve même complètement bouffé par celui de Elektra dans leurs rares moments à deux durant le film. Ceux ci ne reflètent jamais le passé si souvent évoqué à travers les dialogues par d’autres personnages ou par eux même quand ils parlent de l’autre à une tierce personne (la domination du ravisseur sur sa victime, le syndrome de stockholm, l’amour et le dévouement d’Elektra pour Viktor,...). Au final un méchant très vite oublié. Pour ce qui est de sa complice, Elektra donc, qui est le centre de l’intrigue, plus ambiguë, manipulatrice, revancharde,... Sophie Marceau compose avec crédibilité un personnage agaçant et prétentieux. Est ce le scénario qui le prévoyait ainsi ou son interprétation/interprète qui décuple cet aspect ?
En face nous avons le droit à un James Bond semblant complètement largué par ce qui se passe autour de lui, à qui il ne reste que la possibilité d’aboyer des ordres, sauter, courir et tirer dans tous les sens (à partir du moment où il rencontre Christmas, il ne fait que commenter l’action, comme si courir sans hurler «cours» 15 fois n’était pas faisable et dans l’usine de Caviar de Valentin Zukovsky on se demande bien sur qui Bond peut tirer). Brosnan la joue trop nerveux, risquant la rupture d'anévrisme à chaque mot prononcé. Christmas Jones, bimbo physicienne (après tout pourquoi pas, pourquoi généraliser les bimbos stupides ou les physiciennes moches) s’avère une sidekick peu utile à l’intrigue, retombant dans les travers du personnage féminin «sois belle et...».
Sans saveur et sans relief aussi bien dans la réalisation, dans l’interprétation et dans l’intrigue, c’est une belle dégringolade pour Bond et Brosnan. A retenir tout de même la longue séquence d’introduction et sa poursuite en bateau, et le personnage de M plus présent, plus impliqué et toujours aussi bien interprété par Judi Dench. Mais on s’ennui fortement.

Le Générique :
Chanson - Moins mémorable que les 2 précédents thèmes, celui de Garbage reste tout de même assez plaisant.
Visuel - Plus abstrait, une sorte de kaléidoscope pétrolier, un peu moins convaincant que les 2 précédents.

LA James Bond Girl :
Giulietta da Vinci (Maria Grazia Cucinotta) ne pouvant pas prétendre au titre (interactions avec Bond très limitées) et Christmas Jones (Denise Richards) personnage n’existant que pour sa plastique et faisant l’objet des pires répliques de Bond à son sujet, ne reste que Elektra King (Sophie Marceau) qui malgré sa palette d’émotions et de situations à jouer n’est pas un personnage très mémorable. Peut être que sous les traits d’une autre actrice...

LA réplique :
_«I could’ve given you the World.»
_«The World is not enough.»
_«Foolish sentiment.»
_«Family motto.»


Petit clin d’oeil à Au service secret de Sa Majesté où Bond découvrait la devise et le blason de sa famille.

LA scène :
La très longue poursuite (décidément après Demain ne meurt jamais) en bateau sur la Tamise face à la très belle Maria Grazia Cucinotta et son personnage totalement embrigadé dans la cause de son employeur au point de se sacrifier de peur des représailles.
Choix d'autant plus pertinent que la suite du film ne proposera rien de comparable et d’immersif.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Permis de tuer (1989)
4 • Operation Tonnerre (1965)
5 • Rien que pour vos yeux (1981)
6 • Bons baisers de Russie (1963)
7 • GoldenEye (1995)
8 • Tuer n’est pas jouer (1987)
9 • Vivre et laisser mourir (1973)
10 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
11 • L’espion qui m’aimait (1977)
12 • On ne vit que deux fois (1967)
13 • Dangereusement votre (1985)
14 • Demain ne meurt jamais (1997)
15 • L’Homme au pistolet d’or (1974)
16 • Octopussy (1983)
17 • Le monde ne suffit pas (1999)
18 • Moonraker (1976)
19 • Les diamants sont éternels (1971)
Dernière modification par The Boogeyman le 8 déc. 16, 16:31, modifié 6 fois.
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Demi-Lune
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Demi-Lune »

Jeremy Fox a écrit :
Demi-Lune a écrit : 16.'Another Way to Die' - Jack White & Alicia Keys (2008)

:shock:
Elle fait également partie de mes préférées.
Mais, encore une fois, ça va au-delà d'une question de j'aime/j'aime pas. Factuellement, cette chanson-titre s'inscrit en totale opposition avec ce qui a forgé l'histoire et l'âme musicales de la saga, ce ciment qui fait qu'il y a un style "Bond" dans la bande originale, que les compositeurs et les interprètes essaient de perpétuer, bon an mal an, depuis la disparition de John Barry qui en était la clé-de-voûte, le maître à penser. On peut aimer ou détester, là n'est pas tant la question, que de s'interroger sur le fait de placer une telle chanson plus haute que "Goldfinger" de Shirley Bassey qui est la quintessence de la chanson bondienne, entre l'arrangement de John Barry et la voix puissante de son interprète. C'est une position au minimum bien anticonformiste. Pourquoi pas...
Même raisonnement pour les titres de Sam Smith, Madonna ou Chris Cornell.
Dernière modification par Demi-Lune le 8 déc. 16, 18:08, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Je n'ai jamais compris non plus l'engouement autour de la chanson Goldfinger que je classerais moi aussi tout en bas du classement. You Only Live Twice représente à mon avis tout autant "la quintessence de la chanson bondienne".
Mais, encore une fois, ça va au-delà d'une question de j'aime/j'aime pas.
Et pourtant je pense que c'est ce qu'à fait Supfiction et ça ne me choque pas vraiment. Je ne vois pas comment ne pas prendre cet élément en compte pour établir de tels classements.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Alexandre Angel »

The Boogeyman a écrit :Image

Le monde ne suffit pas / Michael Apted (1999)
- The World Is Not Enough
C'est peut-être effectivement celui que je n'aime pas du tout. Il y avait Quantum of Solace (et aussi le Lee Tamahori, pas fan) mais je laisse à mes camarades (et à toi-même) le bénéfice du ré-essai :) .
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Demi-Lune
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Demi-Lune »

Jeremy Fox a écrit :JEt pourtant je pense que c'est ce qu'à fait Supfiction et ça ne me choque pas vraiment. Je ne vois pas comment ne pas prendre cet élément en compte pour établir de tels classements.
Mais c'est bien ce qui nous oppose (gentiment) depuis pas mal de temps : pour moi un classement (ou l'appréciation d'un film), c'est un équilibre à trouver entre le subjectif et l'objectif. :mrgreen:

Mais je concède que la chanson de Nancy Sinatra approche effectivement cette quintessence musicale bondienne. Comme celle de Tom Jones, puissante et dramatique, ou le thème On her Majest'ys secret service. C'est aussi parce que ces chansons correspondent à une apposition de sceau sur une saga en plein essor à cette époque, qui se définit toujours plus finement à chaque épisode, et impose finalement sa marque y compris dans sa dimension musicale.
Dernière modification par Demi-Lune le 8 déc. 16, 16:40, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Demi-Lune a écrit :pour moi un classement (ou l'appréciation d'un film), c'est un équilibre à trouver entre le subjectif et l'objectif. :mrgreen:
Oui, comme tout le monde. Après reste à trouver qui va déterminer ce qui dans le domaine artistique est objectif ou subjectif ? :mrgreen:

J'en suis bien incapable.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Supfiction »

Demi-Lune a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Elle fait également partie de mes préférées.
Mais, encore une fois, ça va au-delà d'une question de j'aime/j'aime pas. Factuellement, cette chanson-titre s'inscrit en totale opposition avec ce qui a forgé l'histoire et l'âme musicales de la saga, ce ciment qui fait qu'il y a un style "Bond" dans la bande originale, que les compositeurs et les interprètes essaient de perpétuer, bon an mal an, depuis la disparition de John Barry qui en était la clé-de-voûte, le maître à penser. On peut aimer ou détester, là n'est pas tant la question, que de s'interroger sur le fait de placer une telle chanson plus haute que "Goldfinger" de Shirley Bassey qui est la quintessence de la chanson bondienne, entre l'arrangement de John Barry et la voix puissante de son interprète. C'est une position au minimum bien anticonformiste. Pourquoi pas...
Même raisonnement pour les titres de Sam White, Madonna ou Chris Cornell.
Du coup, ce qui te "choquait" c'est que je mette Another Way to Die au-dessus de Goldfinger (on pourrait croire que tu regrettes au contraire qu'il soit si bas) ? Idem pour Thunderball j'imagine (Writing's on the Wall est vraiment massacré par Sam Smith, on peut trouver des reprises réussies du titre sur internet).

Le classement est un peu biaisé de toutes façons parce que effectivement Goldfinger est parfait en introduction du film et sans doute le titre le plus emblématique. Je l'ai descendu parce que c'est pas mon trip de l'écouter chez moi, contrairement aux 16 premiers que je peux me passer à l'occasion.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jean-Pierre Festina »

odelay a écrit :C'est vrai que le début est complètement débile avec Blofeld accroché à l'hélicoptère si je me souviens bien. Pourtant ça partait bien avec le plan qui reliait directement à "Au service Secret...". Heureusement que le film se rattrape après.
Assez ! Ce début est excitant, efficace et très bien rythmé. On est chez James Bond, pas au topic Jacques Rivette !
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Supfiction »

Yaplusdsaumon a écrit :
odelay a écrit :C'est vrai que le début est complètement débile avec Blofeld accroché à l'hélicoptère si je me souviens bien. Pourtant ça partait bien avec le plan qui reliait directement à "Au service Secret...". Heureusement que le film se rattrape après.
Assez ! Ce début est excitant, efficace et très bien rythmé. On est chez James Bond, pas au topic Jacques Rivette !
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Flol »

Jeremy Fox a écrit :Je n'ai jamais compris non plus l'engouement autour de la chanson Goldfinger que je classerais moi aussi tout en bas du classement.
Non mais ça, c'est quasiment inacceptable. Si on aime l'univers James Bond, on aime "Goldfinger" de Shirley Bassey. C'est la quintessence du style bondien/Barry-esque.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jean-Pierre Festina »

The Boogeyman a écrit :SA supérieur hiérarchique M, dont Judi Dench apporte une sacrée dose de charisme en très peu de temps, lui faisant ravaler son numéro de macho-dinosaure
Et là, c'est le drame. C'est en effet ici que débute un hiver dépersonnalisant dans lequel grelotte encore notre super-agent. Le pauvre James Bond connaît depuis vingt ans une exorbitante ère du soupçon, une "démystification" mâtinée d'autocritique, qui ne se résoudront que par un traitement psychanalytique draconien et à durée indéterminée.

Terminée la notion même de "modèle", si suspecte de la part d'un personnage arborant tout ce que l'époque actuelle stigmatise : l'aisance, l'élégance, l'art de vivre, l'érotisme sexiste. C'est la cure psychique amaigrissante du super-héros. Merci Batman (bien entendu, c'est de l'ironie de ma part) !

Qu'en sortira-t-il ???
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Alexandre Angel »

Yaplusdsaumon a écrit : On est chez James Bond, pas au topic Jacques Rivette !
Ah, ça se discute..
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jean-Pierre Festina »

Ah ouais !!
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Watkinssien »

Ratatouille a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Je n'ai jamais compris non plus l'engouement autour de la chanson Goldfinger que je classerais moi aussi tout en bas du classement.
Non mais ça, c'est quasiment inacceptable. Si on aime l'univers James Bond, on aime "Goldfinger" de Shirley Bassey. C'est la quintessence du style bondien/Barry-esque.
James Bond, ça rend fou...
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par The Boogeyman »

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Meurs un autre jour / Lee Tamahori (2002)
- Die Another Day

Quelle catastrophe que cette intrigue science-fictionnesque abracadabrantesque illustrée de la pire des manières, comme une sorte de retransmission télévisuelle des Extremes Games. Il faut tout faire péter, tout miser sur l’action la plus folle possible, l’intrigue n’est plus la pierre angulaire pour retenir l’attention du spectateur. Le personnage, il a juste à être cool, balancer des vannes et essayer du mieux qu’il peut d’avoir l’air concerné... Bienvenu dans le James Bond Movie le plus cartoonesque et le plus ringard de la franchise (même Moonralker arrivait à offrir 2/3 moments concernés et magiques).
La réalisation, bien que plus dynamique que le film précédent, ouvre les vannes au grotesque et à la surenchère. Entre effets accélérés/ralentis d’un gout douteux, direction artistique à effet cartoon, scènes d’action tellement démesurées qu’elles perdent toutes mesures, effets spéciaux à la ramasse déjà à l’époque... c’est laborieux.
Brosnan ne propose plus rien de nouveau (par choix, par dépit ou par obligation ?) et se retrouve à débiter des répliques toutes plus graveleuses les unes que les autres (les dialogues entre Bond et Jinx dans la scène finale sont abo-minables) et à tout interpréter avec fureur. Un antagoniste «Transformer» au sourire ultra brite des plus agaçant et ridicule. Dans le genre stupido-mégalo il surpasse de loin tous les ersatz de Blofeld ayant affrontés Bond. L’idée de faire de Graves une imitation grossière de Bond avait de quoi être intéressante, mais ne reste qu’une idée pour être finalement qu’un combat de coq comme se plait à le dire Madonna juste avant la partie d’escrime.
Un gimmick particulièrement gênant qui ne devait pas plus fonctionner sur le papier qu’une fois mis en scène : le simulateur de Q proposant l’attaque du MI6 avec la mort de Moneypenny et Bond flinguant M pour atteindre un ennemi, puis Moneypenny succombant à James sur son bureau (à croire que la Moneypenny de GoldenEye n’était qu’une usurpatrice de la cause féministe).
Bond évolue dans un jeu vidéo, où les morts ne sont pas morts, où Bond ne remarque même pas que son arme est vide, où le méchant lance des éclairs, où Bond fait du kite-surf sur une vague en pixel, où on se bat à l’épée dans un avion en pleine dislocation... ça aurait pu être un minimum sympa avec une manette à la main, mais pas en simple spectateur.

Le Générique :
Chanson - Le vocodeur... euh non pardon... Madonna pour le plus mauvais thème de la franchise, à ce stade du moins, un autre à venir dans la période Daniel Craig lui chatouillera fortement les cordes vocales.
Visuel - L’idée ne manquait pas d’attraits de poursuivre le récit de l’introduction à l’intérieur même du générique, mais l’effet est loin d’être concluant. Peut être quand appuyant sur la touche «Mute» de la télécommande ça passerait mieux.

LA James Bond Girl :
Halle Berry aka Giacinta « Jinx » Johnson. Rivalisant avec Bond autant dans l’action que pour ce qui est des répliques à fort sous entendu salace, le personnage ne propose finalement pas grand chose de plus.

LA réplique :
«Remember, I know all about you, 007. Sex for dinner, death for breakfast.»

Une Miranda Frost résumant parfaitement le destin tragique de nombreuses femmes ayant croisées la route de James Bond durant 40 ans.

LA scène :
Le duel tout en fureur et agressivité entre Bond et Graves dans le club d’escrime, un combat où les deux coqs oublient leurs contenances, leurs bienséances... tous les coups sont permis.
Bond plus que jamais est devenu une caricature du macho gamin n’ayant plus la moindre once de second degré et de retenu, il fonce dans le tas, n’est plus qu’un boule de nerf... Brosnan avait beaucoup de classe dans le costume mais il était temps que ça se termine dans cette configuration.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Permis de tuer (1989)
4 • Operation Tonnerre (1965)
5 • Rien que pour vos yeux (1981)
6 • Bons baisers de Russie (1963)
7 • GoldenEye (1995)
8 • Tuer n’est pas jouer (1987)
9 • Vivre et laisser mourir (1973)
10 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
11 • L’espion qui m’aimait (1977)
12 • On ne vit que deux fois (1967)
13 • Dangereusement votre (1985)
14 • Demain ne meurt jamais (1997)
15 • L’Homme au pistolet d’or (1974)
16 • Octopussy (1983)
17 • Le monde ne suffit pas (1999)
18 • Moonraker (1976)
19 • Meurs un autre jour (2002)
20 • Les diamants sont éternels (1971)
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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