James Bond 007 : Sujet général

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villag
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Re: James Bond 007 : Sujet général

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The Boogeyman a écrit :Image

Goldfinger / Guy Hamilton (1964)
- Goldfinger

Qu

LA James Bond Girl :
Honor Blackman aka Pussy Galore. Son nom justifierait déjà sa place. Heureusement elle est bien plus que celà. La première femme forte de l’univers Bondien, qui n’a pas besoin d’être sauvée et qui tient tête autant à James Bond qu’à Auric Goldfinger... Premier personnage féminin dans l’ambiguité aussi, du coté du méchant car elle y trouve son interet, se rangeant du coté de Bond autant par conviction que pour son charme. Forte et magnifique.
A noter qu' Honor Blackman a été la première botte de cuir .....!
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Supfiction »

villag a écrit :
The Boogeyman a écrit :LA James Bond Girl :
Honor Blackman aka Pussy Galore. Son nom justifierait déjà sa place. Heureusement elle est bien plus que celà. La première femme forte de l’univers Bondien, qui n’a pas besoin d’être sauvée et qui tient tête autant à James Bond qu’à Auric Goldfinger... Premier personnage féminin dans l’ambiguité aussi, du coté du méchant car elle y trouve son interet, se rangeant du coté de Bond autant par conviction que pour son charme. Forte et magnifique.

A noter qu' Honor Blackman a été la première botte de cuir .....!
A propos de Pussy Galore, on peut lire régulièrement des billets à propos de son viol consenti à posteriori (si l'on peut le qualifier ainsi), par Bond dans la grange.
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The Boogeyman
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par The Boogeyman »

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Operation Tonnerre / Terence Young (1965)
- Thunderball

Dépaysement garanti et rythme soutenu. La franchise à plus de moyens et le fait voir à l’écran. James Bond y est plus féroce que jamais. L’intrigue le poussant à des actes surprenants comme frapper une (fausse) veuve qui vient d’enterrer son mari, frapper son collègue Felix Leiter ou sacrifier une femme pour sauver sa vie. Les paysages sont magnifiques et la réalisation ne se prive pas de les exploiter (la plage où Bond dévoile à Domino la mort de son frère), les scènes sous-marines impressionnantes (la découverte de l’avion dans la zone infestée de requin), les bond girls somptueuses et un méchant impliqué qui met les mains dans le cambouis, étant de tous les combats. Bémol sur les accélérations de l’image lors du combat final, bien trop exagérées.

Le Générique :
Chanson - Apparemment un thème qui aurait été écrit dans l’urgence car pas celui prévu à l’origine. Les producteurs souhaitant que le titre du film soit utilisé dans les paroles. Je lui trouve une certaine ironie, déjà dans la reprise de la ligne mélodique du James Bond Thème, mais aussi dans l’interprétation de Tom Jones sur le refrain. C’est classe.
Visuel - Le début des génériques plus complexes, plus rythmés et colorés aussi. Les silhouettes féminines «dansantes» au rythme du morceau l’accompagnant, introduisant la thématique forte de l’aventure qui va suivre. Une réussite.

LA James Bond Girl :
Luciana Paluzzi aka Fiona Volpe. Belle, voluptueuse, la première vraie méchante. Pas d’ambiguïté avec elle, elle est du coté de Spectre et n’hésite pas à kidnapper, manipuler et souhaite tuer James Bond. Mal lui en prendra lors d’une danse «tuante» qui inspirera à James Bond une réplique tout aussi «tuante».

LA réplique :
_ «Someone has to lose.»
_ «Yes, I thought I saw a specter at your shoulder.»
_ «What do you mean ?»
_ «The specter of defeat.»


Première confrontation entre Bond et son antagoniste Emilio Largo, autour d’une partie de Chemin de fer.
Un petit moment de magie dans l’interprétation des deux acteurs, Sean Connery accentuant l’ironie de sa réplique par un petit rictus, et Adolfo Celi jouant à merveille un mélange de surprise et de malaise au son de la double évocation du mot "Specter".

LA scène :
Plus qu’une scène, c’est toute la bataille finale sous-marine au son des bulles et du magnifique morceaux Bond Joins Underwater Battle de John Barry. Une bonne vingtaine de minutes introduites sous tension avec le saut en parachute des hommes grenouilles Américains, pour aboutir à une soixantaine de plongeurs s’affrontant aux couteaux et aux harpons auxquels se joindront James Bond et un requin.
Leçon de logistique, de réalisation et de montage. Le morceaux de bravoure de la saga à ce stade.

CLASSEMENT :

1 • Goldfinger (1964)
2 • Operation Tonnerre (1965)
3 • Bons baisers de Russie (1963)
4 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
Dernière modification par The Boogeyman le 8 déc. 16, 11:48, modifié 2 fois.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par The Boogeyman »

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On ne vit que deux fois / Lewis Gilbert (1967)
- You Only Live Twice

Toujours plus de moyens mais cette fois au service d’une intrigue et d’une réalisation laborieuses où s’enchaînent nombreuses fautes de goûts et moments grotesques. Les scènes d’actions sont hachées menu dans une alternance de plan large / gros plan sur Sean pour essayer de nous convaincre qu’il est au cœur de l’action, et ce même quand l’action se déroule loin de James Bond. Le gimmick de répéter la scène que l’on vient de voir à travers un écran de surveillance ou d’inclure Bond et l’action par le biais de ces écrans ne fonctionne pas. Le grand moment qu’aurais pu être le combat entre «Nellie» et les hélicoptères, montre un Sean coincé dans son mini cockpit qui ne peux que se dodeliner de droite a gauche pour simuler la tension du moment. Et coincé James Bond le sera plus d’une fois dans ce qui sont surement les costumes les plus moches de la saga, mention toute particulière à sa tenue de Ninja. Sean engoncé dans un pyjama gris plein de plis et une cagoule mal ajustée est d’un ridicule. La Classe en prend un sacré coup aussi lorsque l’intrigue décide de transformer ce pauvre James en Japonais. Un camouflage aussi ridicule qu’inutile, tant l’intrigue ne l’exploite pas et qui donne lieu à tout un passage qui ralentit le rythme.
Le scénario de Roald Dahl est trop dans la fantaisie et manque de grands moments de tension. La réalisation de Lewis Gilbert fait gadget et est très peu immersive. Les effets spéciaux virent au ridicule. L’assaut final reste tout de même un bon moment.

Le Générique :
Chanson - Après deux interprétations très fortes, place à la douceur de la voix de Nancy Sinatra. Comme dirais Eddie Felson (Paul Newman) : «C’est suave».
Visuel - La formule est maintenant adoptée, mais fonctionne beaucoup moins ici. Les incrustations sur fond de volcan en éruption ne font pas rêver.

LA James Bond Girl :
Akiko Wakabayashi aka Aki. Un peu par défaut, le scénario ne donnant pas vraiment grand chose à jouer aux femmes dans cette aventure, celle ci est tout de même d’une grande beauté et téméraire. Bond finirait mal plus d’une fois sans ses interventions... la malheureuse paiera cette témérité.

LA réplique :
«Allow me to introduce myself... I am Ernst Stavro Blofeld.»

Et voilà suite à un «très peu subtile» jeu de cache cache via la mise en scène, la plus grande menace dans l’univers de James Bond dévoile son nom... et son visage.

LA scène :
James Bond, dans sa posture préférée, s’interroge sur le fait que les femmes Chinoises aient une saveur différente. Allant a comparer, dans une métaphore douteuse dont il a le secret, le canard laqué au le caviar prétextant qu’il aime les deux ; mode James Bond macho-misogyne à pleins régime activé mais de courte durée cependant ; la demoiselle faisant les frais de son trait d’esprit va littéralement retourner le lit sur lequel Bond est allongé, et deux complices faire irruption dans la chambre et mitrailler à tout va. James Bond est mort... again.

CLASSEMENT :

1 • Goldfinger (1964)
2 • Operation Tonnerre (1965)
3 • Bons baisers de Russie (1963)
4 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
5 • On ne vit que deux fois (1967)
Dernière modification par The Boogeyman le 8 déc. 16, 11:49, modifié 2 fois.
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Autant dire que pour le moment, concernant les Connery, nous sommes presque en total désaccord. Mais ça va s'arranger par la suite :mrgreen: :wink:

Comme quoi James Bond rend vraiment fou comme le disait Watkinssien je crois :lol:
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Demi-Lune
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Demi-Lune »

Je suis retombé dessus l'autre soir à la télé (puis j'ai enchaîné sur Dangereusement vôtre). J'ai beau connaître tous ces Bond par cœur, je ne résiste jamais à l'envie de revoir ceux de la grande époque.
On ne vit que deux fois compile effectivement pas mal de fautes de goût et marque une nette inflexion vers la surenchère tendance BD (l'intrigue est d'ailleurs très brouillonne), après la montée en puissance de la formule élaborée autour de Bons baisers de Russie, Goldfinger et surtout Opération tonnerre, qui reste pour moi la quintessence de la classe de l'ère Connery. Ça devait être l'opus des adieux pour Sean et cela se ressent dans cet aspect roboratif du scénario de Roald Dahl. Mais l'ancrage du film au Japon fait quand même son effet, et je trouve justement que le "meilleur" du film se joue dans ce bref passage apaisé, étonnamment presque contemplatif, où Bond est censé jouer un Japonais. La séquence de mariage à la japonaise et l'arrivée sur l'île de pêcheurs font momentanément dévier le film vers quelque chose de plus ténu, de moins programmatique. Par ailleurs, on ne redira jamais assez à quel point John Barry est l'âme de ces films, ses mélodies romantiques tirant tout vers le haut de façon assez obsédante. Enlevez la musique de Barry, et il ne reste plus grand-chose à part de l'exotisme et le charisme de Sean.
La manière dont est expédiée Aki est en revanche peu probante et relève de cette misogynie plus ou moins latente de la saga qui m'a toujours laissé un sale goût en bouche.
Enfin, les Bond de cette époque ont quand même un charme, une patine indéfinissables, nécessairement liées à leur époque, mais pas que. Pour moi c'est un peu l'équivalent ciné d'une couverture évocatrice d'un vieux Bob Morane et c'est ce qui explique sans doute que j'y revienne inlassablement.
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The Boogeyman
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par The Boogeyman »

Jeremy Fox a écrit :Autant dire que pour le moment, concernant les Connery, nous sommes presque en total désaccord. Mais ça va s'arranger par la suite :mrgreen: :wink:
Malheureusement pas en ce qui concerne la période Sean Connery :fiou: :wink:
J'ai beaucoup d'avance entre ce que j'ai vu (je viens de finir la période Timothy Dalton) et ce que je publie, afin de pouvoir revenir dessus, changer des impressions qui varient avec du recul...
Je relis mon texte de Au service secret, et le post dans la journée.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Demi-Lune »

En lisant le texte de Julien Léonard sur On ne vit que deux fois, je découvre que la fabrication du film a été assez compliquée et que le film aurait en réalité dû être plus long que le montage finalement exploité, et accompli en catastrophe. Ça explique donc cette intrigue qui cafouille souvent et ces personnages grossiers (même si ça donne un côté BD pop pré-Austin Powers). Je m'étais toujours interrogé sur cette "régression" entre deux épisodes longs et charpentés (à l'échelle à la saga) comme Opération tonnerre et Au service secret de Sa Majesté. J'aurais été curieux de voir le montage non raccourci.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par The Boogeyman »

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Au service secret de sa majesté / Peter Hunt (1969)
- On Her Majesty’s Secret Service

Le chef-d’œuvre. John Barry est habité et propose ses plus belles compositions, aidé du timbre inimitable, rauque et frissonnant de Louis Armstrong . La réalisation de Peter Hunt et le scénario le sont tout autant. Tout concours pour rendre ce film à part et les astres devaient être particulièrement bien alignés. Romantique, émouvant, sexuel, violent et sec dans ses scènes d’actions, une photo sublime, ... Un retour à un univers plus terre à terre après la fantaisie du précédent et un James Bond débarrassé de tous artifices (pas le moindre gadget, sauf si on considère comme tel le décodeur de coffre - photocopieuse). Et pourtant le scénario et la réalisation osent une certaine fantaisie, dans les nombreuses auto-citations à la saga, au private joke pré-générique lancé par un George Lazenby qu’on a tenté de nous faire passer pour Sean Connery durant environ 5 minutes. Fantaisie aussi dans l’intrigue semblant poursuivre ce que On ne vit que deux fois avait installé avec le personnage de Blofeld, pour mieux le balayer, Blofeld et Bond ne se reconnaissent pas créant un jeu ironique sur le changement de casting des deux rôles.
George Lazenby propose un Bond plus désinvolte, presque je-m’en-foutisme dans certaines situations mais toujours avec flegme. Mais surtout plus humains, répondant plus à son instinct d’Homme que d’espion. Telly Savalas compose un Blofeld plus en nuances que Donald Pleasence, débarrassé de son manichéisme forcé et de son artifice faciale. Ses joutes verbales avec James Bond sont un savoureux jeu de chat et souris. C’est parfaitement rythmé, le scénario laisse le temps à tous les personnages d’exister (Bond, Blofeld, Tracy, Draco, Irma Bunt), la réalisation est dynamique mais sait prendre le temps d’introduire ses effets (l’attaque du Piz Gloria et ses magnifiques plans larges sur fond de soleil levant) ou d’étirer ses moments pour accentuer l’angoisse (la fuite de Bond du téléphérique) et le romantisme (Bond et Tracy dans le chalet). On s’implique dans toutes les scènes d’actions (n’en déplaise à Lewis Gilbert). Jamais égalé dans la saga.
ps. une petite ombre au tableau tout de même. Les costumes de Bond m’ont toujours fait tiquer. Passe encore le kilt qui trouve une justification dans l’histoire, mais les chemises à jabots c’est juste pas possible.

Le Générique :
Chanson - Le plus beau thème de la franchise.
Visuel - Le plus moche de la franchise. Les incrustations des scènes des 5 films précédents ne sont pas du meilleurs effets et fort mal intégrées.

LA James Bond Girl :
Diana Rigg aka Comtesse Teresa « Tracy » di Vincenzo. L’intrigue lui donne la place ultime, tour à tour ambiguë, fragile, colérique, amoureuse, téméraire, forte, bagarreuse, femme... Diana Rigg est sublime à chaque apparition.

LA réplique :
«It’s all right... It’s quite all right really... She’s having a rest.»
«We’ll be going on soon... There’s no hurry, you see ?»
«We have all the time in the World.»


LA scène :
Monsieur et Madame Bond sont radieux et respirent le bonheur en quittant leur noce. James s’en veut de n’avoir rien offert à Tracy. Celle ci rêve à ce que sera leur avenir entourés de 6 enfants comme cadeau de mariage. Un arrêt impromptu pour enlever les décorations sur la voiture. Une fleur... Il m’aime un peu, beaucoup à la folie. Un avenir... auquel mettent fin Blofeld et Fräulein Irma d’un balle dans le pare brise... We have all the time in the world.
Le plus triste, le plus émouvant, le plus romantique, le plus beau des finals. Jamais égalé.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Operation Tonnerre (1965)
4 • Bons baisers de Russie (1963)
5 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
6 • On ne vit que deux fois (1967)
Dernière modification par The Boogeyman le 8 déc. 16, 11:50, modifié 2 fois.
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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Re: James Bond 007 : Sujet général

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Les diamants sont éternels / Guy Hamilton (1971)
- Diamonds are forever

Un navet. Une seule chose à sauver de se désastre, la chanson titre interprétée par Shirley Bassey qui sera d’ailleurs la seule partition de John Barry pour le film qui vaille vraiment la peine. C’est comme un sentiment d’auto destruction de la franchise qui plane sur le film, à commencer par Sean Connery lui même qui adopte une démarche et un style pataud, semblant déconstruire tout ce qu’il avait mis en place dans ses 5 précédents films, ce qui est fort dommage car il semble ne s’être jamais autant impliqué dans les scènes d’action (le combat dans l’ascenseur entre autre). Destruction via le scénario fade et de mauvais gout. L’introduction banale au regard du final du précédent film et les attentes qu’il pouvait susciter et le mauvais gout se retrouvant dans de nombreux aspects de la réalisation. La photo est terne, John Barry peu inspiré, la direction artistique semble avoir été vampirisé par l’effet Las Vegas, toc, absurde, tout dans l’excès,...
Une Girl au jeu effroyable (qui peut donc partager le titre avec Ursula Andress) compose un sinistre duo avec James Bond d’où ne sort aucune alchimie. Coté antagoniste, il faut faire son (non) choix entre le grotesque duo Mr Wint / Mr Kidd totalement déconnecté de l’intrigue et un pietre Blofeld constamment en sur-jeu ayant abandonné tout charisme et mystère, ajoutant aussi sa pierre à l’édifice du mauvais gout lors d’un moment gênant de travestisme.
Le film est ainsi parsemé de fautes de goûts, de jeux outranciers et d’humour potache jamais drôle (cf. les astronautes continuant de courir au ralenti pour intercepter Bond)... et dire que Sean Connery a lâché Au service secret de Sa Majesté pour revenir dans celui ci... A vite oublier.

Le Générique :
Chanson - Shirley Bassey deuxième. Le moment de grâce.
Visuel - A l’image du film qui va suivre, un amalgame clinquant et fade.

LA James Bond Girl :
Jill St John étant Out !, ne reste que Lana Wood aka Plenty O’Toole. Toute en décolleté et minauderie, son temps de présence est limité mais elle s’accorde la seule scène vraiment drôle du film, et devient le sujet de la seule réplique vraiment drôle du film («Bien visé» «J’ignorais qu’il y avait une piscine»).

LA réplique :
«Well, he certainly left with his tail between his legs.»

A ce stade de l’histoire, le final (James Bond se confrontant enfin à Mr Wint et Mr Kidd), James n’en est plus a une réplique douteuse prêt dans cette catastrophe.

LA scène :
James Bond se lançant à la recherche du vrai Willard Whyte, trouve une piste le menant à une immense villa ayant tous les atours d’un repaire de vilain. A l’intérieur de la demeure il est accueilli par Bambi et Thumper. James se voyant déjà agrémenter sa mission des faveurs des deux belles, déchante rapidement lorsqu’elles s’avèrent être deux furies... et James Bond de se faire botter le cul et devant mouiller la chemise pour s’en sortir.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Operation Tonnerre (1965)
4 • Bons baisers de Russie (1963)
5 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
6 • On ne vit que deux fois (1967)
7 • Les diamants sont éternels (1971)
Dernière modification par The Boogeyman le 8 déc. 16, 11:55, modifié 2 fois.
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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Re: James Bond 007 : Sujet général

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Vivre et laisser mourir / Guy Hamilton (1973
- Live and Let Die

L’ère du changement et nouvel interprète. Roger Moore adopte l’attitude désinvolte. Fini la machoire serée, Bond n’a jamais eu autant l’air de ne rien prendre au sérieux. Moore s’amuse à placer une mimique par ci, une attitude décontracté par là, un geste cool encore là... et ça fonctionne. La production suit elle aussi le shéma de la décontraction mais de manière bien plus structuré et réussi que le film précédent, ça ne vire jamais au ridicule. Ambiance 70’s Américaine à plein régime, entre les rues poisseuses de New York et les Bayous de Louisiane, ne manque que William Friedkin derrière la caméra. La photo et la direction artistique jouent à fond et de belle manière cet esthétisme, la bande originale de George Martin s’aventure dans des mélodies Funk et Jazz du plus bel effet. Une intrigue et un antagoniste intéressants plus ancrés dans le réel et le quotidien, qui ne virent pas aux délires mégalomaniaques exacerbés façon Spectre (bien que Kananga soit «gonflé d’orgueil» comme le dit James Bond). Des scènes d’actions rondement menées et efficaces, la poursuite en bateau est un grand moment, quoi que trop parasitée dans son rythme par les pérégrinations du Shérif J.W. Pepper. Ca file, c’est plaisant à suivre, on ne s’ennuie jamais, Jane Seymour est magnifique et Roger Moore plus que convaincant dans sa partition et vraiment impliqué.

Le Générique :
Chanson - Paul McCartney & Wings. C’est Pop, plein d’énergie et tout en rupture(s). Un poil dommage de ne pas avoir adopté les ambiances Funk Blaxploitation ou Jazz Nouvelle Orléans.
Visuel - Un rite vaudou tout feu tout flamme. Possédant.

LA James Bond Girl :
La, pas si sage et pas si prude, virginale Solitaire aka Jane Seymour qui forme un très jolie duo avec Roger Moore, en plus d’arriver à déstabiliser James Bond une ou deux fois à son propre jeu. Ses costumes son aussi beau que sexy.

LA réplique :
_ «Is there time before we leave for lesson number three ?»
_ «Absolutely. There’s no sense in going off half-cocked»


Une prude James Bond Girl qui vient de découvrir le plaisir de la chair, devient grivoise laissant un James Bond estomaqué. Mais celui ci reprend très vite le dessus. L’expression sur le visage de Roger Moore avant son «Absolutely» vaut de l’or.

LA scène :
James Bond laissé entre les mains (et la pince) des hommes de Kananga se voit offrir une visite guidée d’une ferme à crocodiles et alligators. Berné par les conseils alimentaires des bestiaux prodigués par Tee Hee, James se retrouve isolé sur un minuscule îlot au milieu du marais. Les reptiles voient là une occasion en or d’un petit déjeuné à l’anglaise. Bond lui préfère jouer à saute mouton.
Le montage alterné entre les reptiles s’approchant de plus en plus et le visage de Moore de plus en plus inquiet est vraiment efficace. Grand respect au doubleur jambes de Moore dans ce moment.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Operation Tonnerre (1965)
4 • Bons baisers de Russie (1963)
5 • Vivre et laisser mourir (1973)
6 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
7 • On ne vit que deux fois (1967)
8 • Les diamants sont éternels (1971)
Dernière modification par The Boogeyman le 8 déc. 16, 11:57, modifié 3 fois.
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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Re: James Bond 007 : Sujet général

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L’Homme au pistolet d’or / Guy Hamilton (1974)
- The Man with the Golden Gun

L’enjeu étant connu dès les premières minutes, celui ci ne pouvant trouver son aboutissement qu’à la fin (bah oui sinon le film ne ferait que 10 minutes), les 2h passent à coté de la véritable intrigue. Plus l’impression d’assister à un remplissage entre l’introduction et le dénouement, en multipliant les effets déjà servis dans l’aventure précédente, qu’à un véritable jeu de cache cache entre Bond et son antagoniste. La course poursuite en bateau avait bien plu dans Vivre et laisser mourir, refaisons en une... mais moins grandiose. C’est d’ailleurs toutes les scènes d’actions qui perdent en superbe et en inspiration. James Bond Karatéka c’est simplement ridicule et son adversaire en kimono noir fait guère mieux, dans une chorégraphie et des postures clownesques. Ce sentiment de «parodie» de lui même, le film va en abuser. La course poursuite en voiture se transformant à deux reprises en gag digne d’un Fantomas de André Hunebelle : La vrille de l’AMC Hornet pour traverser la rivière, pourtant impressionnante, est illustrée par un gimmick musical de mauvais gout / La fuite finale de Scaramanga et Nick Nack à bord d’une voiture-avion (coucou la DS volante). Parodie aussi dans l’interprétation de Christopher Lee qui nous offre un best-of de ses rôles les plus rigides, entre le Cybernaute de Chapeaux Melon et Bottes de cuir et le Dracula de la Hammer, droit comme un «i», et dormant tel le prince des ténèbres dans son cercueil. Son interprétation devient vraiment intéressante lors du final sur l’île, le personnage changeant radicalement d’attitude, tel un gamin espiègle ayant enfin un camarade avec qui jouer, Lee sautille, s’esclaffe, tout heureux de montrer ses jouets dont il ne comprend pas le fonctionnement. C’est dans ce moment (la visite de l’île) et dans ces échanges avec Bond (la leçon de science de Bond dans la centrale, le déjeuner) que se trouve le vrai cœur du film, malheureusement arrivant trop tard. Face à Lee, Roger Moore propose un Bond plus endurci, plus violent et goujat aussi. Maud Adams fera les frais de la violence se faisant molestée et giflée, Britt Ekland elle finira dans un placard. Reste des paysages à couper le souffle (l’arrivée dans le repère de Scaramanga), une direction artistique dans les décors vraiment originale (le MI6) et une confrontation finale sorte de film dans le film. Une réalisation moins inspirée, une intrigue qui divague, un retour de John Barry très fade...
Je laisse le dernier mot à «M» dans un accès de colère non retenu : «Quel bande de bons à rien, vous appelez ça une opération...»

Le Générique :
Chanson - Les arrangements de guitare électrique de Barry et les vocalises de Lulu rendent le résultat indigeste. Les oreilles saignent.
Visuel - Ambiance Erotico/Disco loin d’être convaincante.

LA James Bond Girl :
Britt Ekland aka Goodnight. La pauvre devant défendre un rôle de «soit belle et stupide» du plus mauvais gout.
Les scénaristes et le réalisateur poussant le machisme à en faire le personnage le plus primaire (moi vouloir James Bond dans mon lit). Gourde, étourdie, maladroite, ses interventions ne servants qu’a créer des situations de danger, de sauvetage,... elle en devient le seul élément perturbateur à la place même des méchants. Sans elle il ne se passerait pas grand chose.

LA réplique :
_«I mean Sir, who would pay a million dollars to have me killed ?»
_«Jealous husbands, outraged chefs, humiliated tailors. The list is endless»


«M» habitué jusqu’à présent à recadrer James Bond de façon très sèche, se laisse aller ici à l’ironie pince-sans-rire sur le comportement de son agent dans sa vie privée.

LA scène :
1... 2... 3... Duel au soleil entre Bond et son rival Scaramanga sur la plage. 4... 5... 6... Walter PPK contre Pistolet d’Or.
7... 8... 9... Dos à dos, 20 pas pour laisser décider le sort. 10... 11... 12... Nick Nack officie à la place de l’arbitre, se réservant le droit de porter le coup fatal en cas de blessure. 13... 14... 15... La tension monte, Bond appréhende le terme du décompte. 16... 17... 18... Bond transpire, aux aguets prêt à faire volte face. 19... 20. Dans un même élan James se retourne et tire... dans le vide. Scaramanga n’est plus là. Tel un enfant ne souhaitant pas perdre, il a orchestré une «tricherie» en changeant les règles et le terrain du jeu a son bon vouloir. James Bond devra contourner lui aussi les règles pour vaincre son ennemi.
Ce qu’aurait du être l’ensemble du film et non pas juste le final.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Operation Tonnerre (1965)
4 • Bons baisers de Russie (1963)
5 • Vivre et laisser mourir (1973)
6 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
7 • On ne vit que deux fois (1967)
8 • L’Homme au pistolet d’or (1974)
9 • Les diamants sont éternels (1971)
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" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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Re: James Bond 007 : Sujet général

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L’Espion qui m’aimait / Lewis Gilbert (1977)
- The Spy Who Loved Me

Remake à peine déguisé de On ne vit que deux fois, c’est donc dans une ambiance de déjà-vu que Roger Moore continu sa progression, semblant perdre un peu plus à chaque nouveau film sa désinvolture. Elle est bien encore présente, Bond n’étant pas avare en décontraction et bon mot face à sa partenaire Triple X entre autre, mais il se fait aussi encore plus brute et plus dur que précédemment face à l’ennemi. L’affrontement avec Stromberg vire au déchaînement de la part de Bond (le chargeur y passe) qui semble même y prendre plaisir. Déjà-vu donc, les sous-marins ont remplacés les capsules spatiales, le super tanker remplace la fusée et la base sous le volcan, les requins prennent la place des piranhas, un jet-ski fait office de «petite Nellie», Ken Adam recycle ses décors (le monorail, la salle de commande imprenable), le scénario lui reproduit les enjeux et les situations (l’assaut est en tout point identique) et la production reproduit certaines erreurs du passée. Jamais scènes de bagarre à mains nues n’auront été aussi molles. La faute d’abord à des chorégraphies qui rendent les acteurs complètement patauds, la faute à une réalisation sans énergie, la faute à un montage qui semble prendre plaisir à montrer que les coups ne sont jamais portés. La bande originale de Marvin Hamlisch est assez grotesque avec des sonorités Disco mal venues et devenant à plusieurs reprises un ressort comique inutile en accentuant les situations de gimmicks. Le vilain Stromberg , simple ersatz de Blofeld, que Curd Jürgens à bien du mal à faire exister en dehors de la démesure des décors et des gadgets mis à sa disposition. Lorsqu’il se retrouve sans, face à Bond, le personnage n’a plus rien à proposer ce qui rend les confrontations très brèves...
On peut tout de même compter sur les paysages magnifiques et la réalisation qui prend plaisir à les exploiter, les décors de Ken Adam pour l’Atlantis et le Tanker sont somptueux, un vilain pas comme les autres en la personne de Jaws, un face à face entre une Lotus et un hélicoptère très bien emballé (bravo à la seconde équipe) et une James Bond Girl originale et somptueuse (mais forte mal exploitée).

Le Générique :
Chanson - La voix de Carly Simon est volupté sur la seule composition, de Marvin Hamlisch, intéressante du film.
Visuel - Doux et aérien quoi qu’un peu vide.

LA James Bond Girl :
La délicieuse Barbara Bach, aka Major Anya Amasova aka Agent Triple-X, toute en charme. Le pendant féminin et Russe de James Bond, tout autant reflet fidèle et contraire. Une très bonne idée scénaristique malheureusement très vite sabordée. Le personnage succombe bien trop rapidement au charme de James, et une fois dans ses bras les scénaristes en font un personnage passif, plus du tout utile à l’aventure. L’intrigue passe encore une fois à coté de son idée la plus intéressante.

LA réplique :
_«No, no. After you Miles.»
_«Good morning, Major Boothroyd.»


Deux répliques semblant anodines, passant presque inaperçues. Deux répliques prononcées par les deux personnages Russes qui du coup brisent deux secrets Anglais : l’identité de M et celle de Q. James Bond lui même dans toute la saga n’aura pas le droit de prononcer ces deux noms.

LA scène :
James Bond délaisse sa conquête du moment et chausse les skis suite à la réception d’un message de M. Une conquête pas si innocente qui dès le départ de Bond informe ses complices. Ces derniers se lançant donc à la poursuite de James. Slaloms et sauts pour éviter la fusillade, gadget et descente inversée pour se débarrasser d’un ennemi pas si anodin pour la suite, salto avant/arrière/vrille improbable... c’est particulièrement efficace... si ce n’était pas autant parasité par un arrangement Disco du James Bond Thème. La poursuite prenant fin dans un incroyable plan et un incroyable saut tout en silence pour mieux faire retentir le Tèeme aux couleurs de l’Union Jack.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Operation Tonnerre (1965)
4 • Bons baisers de Russie (1963)
5 • Vivre et laisser mourir (1973)
6 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
7 • L’espion qui m’aimait (1977)
8 • On ne vit que deux fois (1967)
9 • L’Homme au pistolet d’or (1974)
10 • Les diamants sont éternels (1971)
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Re: James Bond 007 : Sujet général

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Moonraker / Lewis Gilbert (1979)
- Moonraker

Christopher Wood, déjà scénariste du précédent film, fait preuve d’un je-m’en-foutisme exacerbé ne prenant même pas la peine de diluer ou transformer les redites de son précédent scénario. Pire il pioche allègrement dans les autres aventures de Bond sans essayer de développer. L’espion qui m’aimait ressemblait à On ne vit que deux fois, Moonraker ressemble à L’espion qui m’aimait, et le serpent se mord la queue. Lewis Gilbert, pour sa 3eme et dernière contribution à James Bond, patine grandement avec ce récit abracadabrantesque et grotesque et n’aura vraiment pas fait d’étincelles dans la saga. Roger Moore lui semble durant 2h se balader dans un énorme parc d’attraction, passant d’un thème à l’autre et changeant de tenue en fonction du Monde Magique dans lequel il se trouve (Bond en simili Eastwood sur fond du thème des 7 Mercenaires ou Bond spationaute c’est catastrophique).
Son antagoniste en la personne de Sir Hugo Drax, s’avère une nouvelle fois un piètre ersatz de Blofeld. Sorte de dictateur en pleine crise d’eugénisme-utopique, Michael Lonsdale donne une interprétation trop rigide enrobée dans une attitude trop précieuse pour être vraiment menaçante. Pour la partie muscle de la menace, le retour de Jaws fait grande peine. Le ridicule ne tue pas mais peut être extrêmement gênant. Chaque apparition devenant un running gag et le personnage n’étant plus qu’une créature de Frankenstein vide qui se cogne dans les murs.
Cela empire dans la 2ème partie du film quand tout commence à se télescoper. Une intrigue en roue libre qui multiplie les situations potaches, une romance Belle et la Bête, un Drax qui parait tout coincé (ou constipé), un combat spatial au pisto-laser ridicule auquel la direction artistique et la réalisation n’aident pas, Lois Chiles aka Dr. Holly Goodhead joue tout cela de manière bien trop sérieuse ... tout s’emballe, mais rien ne va dans le même sens. Si encore c’était drôle, mais non.

Le Générique :
Chanson - Shirley Bassey 3ème, c’est toujours aussi attrayant
Visuel - Ressemble beaucoup trop au précédent.

LA James Bond Girl :
La magnifique Corinne Cléry aka Corinne Dufour. Assistante de Sir Hugo Drax, elle semble totalement déconnectée du monde et des enjeux qui l’entourent. Remplissant un peu trop docilement son rôle d’hôtesse envers James Bond, répondant à toutes ses questions même celles dont elle ne devrait pas, elle en paiera le prix fort sous les crocs de deux monstres canins. La scène paraissant sortir d’un tout autre récit, son atmosphère, son rythme, sa tension, son sadisme... enrobés dans une magnifique photo vaporeuse et un magnifique thème de John Barry en font la plus belle et la plus marquante du film. Deux choses à sauver du désastre.

LA réplique :
_ «My God, what’s Bond doing ?»
_ «I think he’s attempting re-entry, Sir.»


Ironie dont a le secret le pince-sans-rire Q, répondant à la question du ministre de la Défense choqué de voir Bond en plein coït spatial en apesanteur

LA scène :
énoncée ci dessus. La Chasse de la pauvre Corinne Dufour, qui paiera de sa vie d’avoir laisser James Bond fouiller dans le coffre de Drax. Scène d’autant plus sadique que James n’aura jamais vent de ce que ses actes auront eu comme conséquences, une victime collatérale de ses agissements désinvoltes et intéressés. Le thème de John Barry Corrine put down est sublime.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Operation Tonnerre (1965)
4 • Bons baisers de Russie (1963)
5 • Vivre et laisser mourir (1973)
6 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
7 • L’espion qui m’aimait (1977)
8 • On ne vit que deux fois (1967)
9 • L’Homme au pistolet d’or (1974)
10 • Moonraker (1976)
11 • Les diamants sont éternels (1971)
Dernière modification par The Boogeyman le 8 déc. 16, 01:11, modifié 1 fois.
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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Rien que pour vos yeux / John Glen (1981)
- For Your Eyes Only

Une entrée remarquable de Bond dans les années 80. Il faut malheureusement pour entrer dans cette nouvelle aventure encaisser une introduction d’un ridicule extrême, commençant pourtant par un beau clin d’œil (Bond se rendant sur la tombe de sa femme) de courte durée. Quelle mauvaise idée d’avoir mis Blofeld au centre de la scène alors que la production n’a pas le droit d’utiliser le personnage. Une sorte de provocation de la part de Albert Broccoli envers Kevin McClory, sauf que l’idée se retourne contre le film. John Glen devant jongler avec les cadrages et le montage pour que le visage de Blofeld n’apparaisse jamais. Effet totalement raté. Scénaristiquement ce n’est pas mieux, le personnage devenant un bouffon immature. Mais déjà sort de ce moment une énergie dans la cascade sur l’hélicoptère (décidément James Bond et les hélicoptères c’est une vraie histoire d’amour/haine), une mise en bouche du menu concocté par John Glen dans sa réalisation. Il faut aussi se faire à la partition de Bill Conti, très marquée par son époque, plutôt en demi teinte, parfois dynamisant le visuel, d’autres le parasitant car trop prononcé, c’est affaire de dosage.
Ces quelques scories sont rapidement oubliés tant l’aventure s’avère prenante, l’intrigue retrouve un vrai équilibre, plus réaliste (fini la fantaisie à outrance). Les séquences d’action nombreuses, décoiffantes et diversifiées entre neige et mer, l’association scénario/réalisation/montage prend un malin plaisir à les rendre épiques dans leurs durées et leurs déroulements, aménageant des pauses et fausses respirations pour mieux accentuer la tension et repartir de plus belle (la poursuite en 2CV et ses cabrioles, la poursuite à ski en 3 actes, l’attaque de l’entrepôt suivi d’un course poursuite, la triple confrontation sous-marine,...) ça file et Roger Moore est en grande forme, d’autant que la réalisation de John Glen et le montage de John Glover, particulièrement immersif, le place au coeur du mouvement et de l’action avec à ses cotés une Bond Girl impliquée, dure comme la glace et jamais traitée comme potiche. S’ajoutera à l’aventure un 3eme larron en la personne de Milos Columbo (Chaim Topol), sorte de cousin brigand du Ali Karim (Pedro Armendariz) de Bon Baisers de Russie. Il suffira d’une scène pour que l’alchimie fonctionne et que le personnage soit adopté devenant même la part désinvolte de James Bond là où celui ci fait montre d’une nouvelle part de dureté dans certains actes, notamment dans une vendetta exécutée avec froideur. L’antagoniste Kristatos, est l’un des plus intéressant depuis l’arrivé de Moore dans la saga. Ce démarquant par sa simplicité et son sens de la manipulation, pas de délire mégalomaniaque dans son entreprise, il n’a pas besoin d’être entouré d’une armée, c’est une confrontation d’esprits. Ce retour sur terre dynamique, sec et nerveux est un vrai plaisir et une grande redécouverte.

Le Générique :
Chanson - La voix de Sheena Easton et la mélodie de Bill Conti résonnent encore longtemps, comme un air entêtant, après le générique. On aimerais s’en débarrasser, et en même temps on l’apprécie plus qu’on ne le crois.
Visuel - La présence de la chanteuse dans le montage lui confère une image de vidéo-clip très marqué 80’s (bienvenu sur MTV). Ca surprend mais ça reste relativement sobre. Ca aurais quand même été mieux sans.

LA James Bond Girl :
Carole Bouquet aka Melina Havelock. Voici LA partenaire de James Bond, scénaristiquement celle qu’aurait du être l’agent Triple X (Barbara Bach), Goodnight (Britt Ekland) et Aki (Akiko Wakabayashi). Forte, déterminée, surtout impliquée. Leur relation ne repose pas sur la séduction à tout pris. Bond est avant tout protecteur avec elle, mais ne la laisse jamais à l’écart et celle ci se retrouve, plus d’une fois, dans l’action à égal de l’agent secret.

LA réplique :
«That’s detente, comrade. You don’t have it, I don’t have it»

... et un Général Gogol hilare.

LA scène :
James et Melina à la recherche de l’ATAC viennent de se sortir d’un enchaînement de mauvaises situations (contre le scaphandrier et le sous marin) mais n’en n’ont pas encore finis. De retour sur le bateau de Melina, ils sont accueillis par les hommes de mains de Aris Kristanos. Comme tout méchant, Aris, qui choisi la formule ‘Je ne me sali pas les mains et je fais compliquer plutôt que simple pour se débarrasser de mon ennemi’, décide d’attacher James Bond et Melina ensemble et de les tirer avec son bateau pour servir d’appât aux requins. Les coups portés par le frottement des coraux font mal, la présence des requins rend la tension palpable... le montage et la réalisation sont d’une redoutable efficacité impliquant totalement des 2 acteurs dans la scène au milieu des performances des cascadeurs.

CLASSEMENT :

1 • Au service secret de Sa Majesté (1969)
2 • Goldfinger (1964)
3 • Operation Tonnerre (1965)
4 • Rien que pour vos yeux (1981)
5 • Bons baisers de Russie (1963)
6 • Vivre et laisser mourir (1973)
7 • James Bond 007 contre Dr No (1962)
8 • L’espion qui m’aimait (1977)
9 • On ne vit que deux fois (1967)
10 • L’Homme au pistolet d’or (1974)
11 • Moonraker (1976)
12 • Les diamants sont éternels (1971)
Dernière modification par The Boogeyman le 8 déc. 16, 01:07, modifié 2 fois.
" Accélère minouche !" - Michel Poiccard /// “When you have to shoot shoot don't talk” - Tuco Benedicto Pacifico Juan Maria Ramirez /// "Alors tu vois où elles nous ont menées tes ondes négatives, tu devrais avoir honte.” - Oddball dit Le Cinglé /// "Wake up !... Time to die" - Leon Kowalski /// "C'est quoi minouche ?" - Patricia Franchini
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