James Bond 007 : Sujet général

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Watkinssien
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Watkinssien »

The Boogeyman a écrit : même note que pour Goldfinger, ça ça fait mal :shock:
C'est honteux, scandaleux...

:twisted:
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Flol »

odelay a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Oh là oui : les CGI sont ridicules.
Le pire étant la séquence du surf à partir de la banquise.
Non. Le pire, c'est ça :

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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

J'aime bien la chanson et le générique de début qui va avec :oops:
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Supfiction
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit :Oh là oui : les CGI sont ridicules.
A part le maillot de bain d'Halle Berry. La seule chose à sauver du film.
Cololi

Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Cololi »

Le pré-générique est pas mal ... mais le reste ... nullissime ... comme Quantum of Solace ... et Skyfall ...
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AtCloseRange
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :
odelay a écrit : Le pire étant la séquence du surf à partir de la banquise.
Non. Le pire, c'est ça :

Quelle purge...

Tiens, je ne sais même plus si j'ai vraiment vu un seul Pierce Brosnan.
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Watkinssien
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Watkinssien »

Cololi a écrit :Le pré-générique est pas mal ... mais le reste ... nullissime ... comme Quantum of Solace ... et Skyfall ...
Il ne faut tout de même pas oublier que dans Skyfall, il y a ce qu'on appelle une mise en scène et une photographie de très grande qualité.
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hellrick
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par hellrick »

Jeremy Fox a écrit :J'aime bien la chanson et le générique de début qui va avec :oops:
Me too et Madonna c'est pas trop mon style pourtant
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Spoiler (cliquez pour afficher)
1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10

11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10

12- Rien que pour vos yeux (For your Eyes only) : John Glen 1981

Premier de la série des John Glen, on respire un peu après les semi-ratages que constituaient à mes yeux les deux précédents. Ici moins de gadgets, un scénario plus classique mais aussi un peu plus rigoureux et beaucoup de très bonnes scènes d'action notamment la poursuite avec la 2CV jaune, les séquences de ski, celle assez originale de Moore et Bouquet tirés par un hors bord au dessus des coraux coupants et des requins et enfin le final, l'un des meilleurs et des plus efficaces vus jusqu'à présent, celui se déroulant sur le rocher où se situe l’imprenable monastère de St Cyril en Grèce. Carole Bouquet est ravissante à défaut de bien jouer et le dépaysement est de la partie. Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise et une soupe musicale de Bill Conti qui n'épargne pas souvent nos tympans. Plutôt pas désagréable ceci dit.

6/10

13- Octopussy : John Glen 1983

On a été un peu sévère pour John Glen, témoin son deuxième opus que je réévalue et qui est finalement très 'classieusement' réalisé. Aidé par des nappes musicales onctueuses de John Barry et une photographie soyeuse (à l'image des tissus hindous), ce pourrait être l'épisode le plus doux de la franchise. Intrigue peu intéressante mais scénario parfaitement bien construit, réussissant à ne pas s'éparpiller (Inde et Allemagne) et sachant doser action, romance et tout le reste. Ce qui au final donne un film avançant à son rythme, très agréable à regarder et dont les séquences mouvementées, parsemées avec parcimonie, s'avère efficacement mises en scène. Quelques fautes de goûts impardonnables parmi les pires de la franchise (Tarzan), un générique pas top mais au final un bon James Bond avec quelques acteurs convaincants tels Maud Adams, James Bond Girl plutôt attachante. Une bonne surprise.

6.5/10

14- Dangereusement vôtre (A View to a Kill) : John Glen 1984

J'ai toujours eu un faible pour ce film souvent moqué pour l'âge de Roger Moore qui ne correspondait plus trop à un James Bond jeune et svelte. Sinon John Glen livre un travail toujours aussi élégant et ses réalisateurs de seconde équipe nous offrent de formidables morceaux de bravoure dont un superbe pré-générique (comme tous ceux s'étant déroulés dans la neige) et dont le plus spectaculaire est le final en haut du pont de San Francisco. Zorin est l'un des méchants les plus savoureux de la franchise (merci à Christopher Walken), Tanya Roberts est magnifique, le scénario vraiment pas mal du tout (l'idée de faire craquer la faille de San Andrea et d'inonder Silicon Valley entre autre) et le rythme ne faiblit quasiment jamais. Si l'on ajoute à ça une superbe réussite de John Barry (notamment le thème utilisé dans quasiment toutes les scènes d'action) et voilà un 007 qui manque un peu de fantaisie mais très satisfaisant à mon goût. Mon préféré avec Moore.

6.5/10

15- Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) : John Glen 1987

La mise en scène de John Glen acquiert de plus en plus d'élégance à l'image du nouveau James Bond qu'est le classieux Timothy Dalton. Mais, après un pré-générique à Gibraltar d'une belle efficacité, si la première heure demeure assez captivante, la partie exotique tuniso-afghane qui s'ensuit manque singulièrement de fantaisie et de rudesse pour finir par rapidement ennuyer. Il faut dire que Maryam d'Abo est une James Bond Girl bien terne et que le scénario s'égare un peu dans les déserts d’Afghanistan. John Barry nous concocte quelques très jolis thème d'un lyrisme qui lui est propre, la photographie est très léchée mais le tout semble alors bien trop sage ; et puis l'humour semble avoir déserté la franchise pour cet opus qui, bien que très correctement réalisé, manque tout à la fois de fougue et de légèreté.

5.5/10

16- Permis de tuer (License to Kill) : John Glen 1989

5ème et dernier film de John Glen, il s'agit de sa plus belle réussite et un James Bond un peu à part qui annonce en quelque sorte le premier Daniel Craig par sa brutalité et sa violence ainsi que l'abandon de la fantaisie qui faisait tout le sel de la franchise jusqu'ici. 007 n'est pas content et mène sa propre mission à bien par pure vengeance ; jamais le personnage n'avait été aussi teigneux et les morts violentes s'accumulent avec une crudité jusqu'ici absente de la série. Il faut dire que les méchants sont d'impitoyables barons de la drogue et que James Bond n'a aucune pitié pour ceux qui ont malmené son ami de la CIA. Plus grand réalisme, innombrables séquences d'action dont peut-être la plus époustouflante de la série jusqu'à cette date, la longue poursuite en camions qui clôture le film, immense morceau de bravoure. Et puis Carey Lowell est sacrément craquante. Dommage que John Barry ait cédé la place à un Michael Kamen un peu terne. Un excellent cru.

7/10

17- GoldenEye (GoldenEye) : Martin Campbell 1995

Pierce Brosnan prend la suite de Timothy Dalton et joue à fond la carte du beau gosse macho et guère sympathique. Jamais encore il n'avait pris autant de coups et punchlines dans la figure le faisant descendre de son piédestal aussi bien par ses patrons (scène géniale avec Judi Dench) collègues, ennemis et James Bond Girls ; c'est l'un des points les plus réjouissants du film. A côté de ça, Martin Campbell réalise un film d'action spectaculaire où les morceaux de bravoure se succèdent presque sans discontinuer (la séquence du tank est dantesque) au sein d'un scénario plutôt très bien écrit. Le casting est parfait aussi bien du côté des Bad Guys, des James Bond Girls (Famke Janssen fait passer Grace Jones pour un ange et Izabella Scorupco est ravissante) et autres (quel plaisir de revoir Joe Don Baker). La partie romance à Cuba est très joliment faite et l'humour ne manque pas (un peu lourd du côté de Alan Cumming). Un des tous meilleurs films de la franchise malgré Eric Serra à la musique.

7/10

18- Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies) : Roger Spottiswoode 1997

Après l'excellent et très fun GoldenEye, c'est un peu la douche froide, tout le monde semblant cette fois s'être pris bien trop au sérieux, que ce soit le scénariste ou les comédiens. Exit la fantaisie, l'exotisme et l'humour, ce nouvel opus semble suivre les traces des films d'action lambdas très éloigné de l'univers habituel des 007. Pierce Brosnan crispe la mâchoire tout du long, ne fait que tirer à la mitraillette sur tout ce qui bouge face à un Jonathan Pryce à la fois pénible et manquant de charisme. Dommage car l'idée de départ était très bonne quant à la personnalité du Bad Guy, Spottiswoode filme le tout très correctement et David Arnold reprend le flambeau musical avec un certain talent. Bien foutu mais un peu ennuyeux avec ces scènes d'actions toutes spectaculaires mais bien trop longues. On retiendra aussi une bonne chanson de Sheryl Crow pour le générique et un pré-générique plutôt réussi.

5/10

19- Le Monde ne suffit pas (The World is not Enough) : Michael Apted 1999

Plein de bonnes idées scénaristiques que ce soit au sein des différentes pistes de l'intrigue ou dans l'originalité de certains personnages mais au final un Bond souvent ennuyeux faute à un scénario pas très clair, une mise en scène assez quelconque, à des James Bond Girls pas très excitantes et à un Pierce Brosnan qui semble ne plus être à sa place depuis deux films, les scénaristes lui ayant enlevé toute possibilité d'avoir de l'humour ou de la fantaisie. Ces deux derniers Bond sont à la fois bien trop sérieux et pas assez rigoureux pour retenir plus avant notre attention. Reste le prégénérique le plus long de la franchise et plutôt bien foutu, deux ou trois autres séquences d'action assez efficaces mais nous sommes clairement dans le bas du panier. David Arnold à la musique avait fait bien mieux dans le précédent.

5/10

20- Meurs un autre jour (Die Another Day) : Lee Tamahori 2002

Dernier opus avec un Pierce Brosnan que l'on sent de moins en moins concerné par le personnage. Et pourtant un peu plus fun que les deux précédents grâce à de multiples trouvailles scénaristiques assez réjouissantes par leur incongruité comme la tenue de Rosamunde Pike lors de la dernière séquence, la course poursuite en hovercraft, le décor de la demeure du Bad Guy en Islande, cet immense rayon qui part du satellite pour tout bruler sur son passage... Dommage que Lee Tamahori soit devenu un réalisateur aussi minable, incapable de se servir de ces idées fantaisistes pour mener à bien ses scènes d'action, préférant faire le malin avec des tics de mises en scène déjà vieillots lors de sa sortie. Sinon d'intéressants Bad Guys pour un épisode pas trop désagréable doté d'un générique très bien foutu. Mais il était temps de passer à autre chose !

5.5/10
21- Casino Royale (Casino Royale) : Martin Campbell 2006

Daniel Craig remplace Pierce Brosnan et la différence de style et de ton entre les deux derniers films est assez étonnante. Casino Royale est un très grand film d'action (après Goldeneye Martin Campbell confirme qu'il est vraiment très doué pour mener à bien les scènes mouvementées les plus folles ; dans ce domaine le film comporte plusieurs séquences d'anthologie dont celle du début dans un chantier de Madagascar), très grand film romantique (on n'avait plus été ému par une histoire d'amour dans un Bond depuis l'opus Hunt/Lazenby), Eva Green est divinement belle, Mads Mikkelsen est un Bad Guy inoubliable, Daniel Craig possède un étonnant charisme, le film est excellemment scénarisé, très bien mis en scène et David Arnold signe un très beau score. Dépaysant, rythmé à la perfection, brutal, romantique, non dénué de suspense... un très grand cru bondien.

8/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Casino Royale : 8/10
3- Les Diamants sont éternels : 7/10
4- James Bond contre Dr No : 7/10
5- GoldenEye : 7/10
6- Permis de tuer : 7/10
7- Dangereusement vôtre : 6.5/10
8- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
9- On ne vit que deux fois : 6.5/10
10- Octopussy : 6.5/10
11- Bons baisers de Russie : 6.5/10
12- Rien que pour vos yeux : 6/10
13- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
14- Opération Tonnerre : 5.5/10
15- Goldfinger : 5.5/10
16- Tuer n'est pas jouer : 5.5/10
17- Meurs un autre jour : 5.5/10
18- Demain ne meurt jamais : 5/10
19- Moonraker : 5/10
20- Le Monde ne suffit pas : 5/10
21- L'Espion qui m'aimait : 4.5/10
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

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1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10

11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10

12- Rien que pour vos yeux (For your Eyes only) : John Glen 1981

Premier de la série des John Glen, on respire un peu après les semi-ratages que constituaient à mes yeux les deux précédents. Ici moins de gadgets, un scénario plus classique mais aussi un peu plus rigoureux et beaucoup de très bonnes scènes d'action notamment la poursuite avec la 2CV jaune, les séquences de ski, celle assez originale de Moore et Bouquet tirés par un hors bord au dessus des coraux coupants et des requins et enfin le final, l'un des meilleurs et des plus efficaces vus jusqu'à présent, celui se déroulant sur le rocher où se situe l’imprenable monastère de St Cyril en Grèce. Carole Bouquet est ravissante à défaut de bien jouer et le dépaysement est de la partie. Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise et une soupe musicale de Bill Conti qui n'épargne pas souvent nos tympans. Plutôt pas désagréable ceci dit.

6/10

13- Octopussy : John Glen 1983

On a été un peu sévère pour John Glen, témoin son deuxième opus que je réévalue et qui est finalement très 'classieusement' réalisé. Aidé par des nappes musicales onctueuses de John Barry et une photographie soyeuse (à l'image des tissus hindous), ce pourrait être l'épisode le plus doux de la franchise. Intrigue peu intéressante mais scénario parfaitement bien construit, réussissant à ne pas s'éparpiller (Inde et Allemagne) et sachant doser action, romance et tout le reste. Ce qui au final donne un film avançant à son rythme, très agréable à regarder et dont les séquences mouvementées, parsemées avec parcimonie, s'avère efficacement mises en scène. Quelques fautes de goûts impardonnables parmi les pires de la franchise (Tarzan), un générique pas top mais au final un bon James Bond avec quelques acteurs convaincants tels Maud Adams, James Bond Girl plutôt attachante. Une bonne surprise.

6.5/10

14- Dangereusement vôtre (A View to a Kill) : John Glen 1984

J'ai toujours eu un faible pour ce film souvent moqué pour l'âge de Roger Moore qui ne correspondait plus trop à un James Bond jeune et svelte. Sinon John Glen livre un travail toujours aussi élégant et ses réalisateurs de seconde équipe nous offrent de formidables morceaux de bravoure dont un superbe pré-générique (comme tous ceux s'étant déroulés dans la neige) et dont le plus spectaculaire est le final en haut du pont de San Francisco. Zorin est l'un des méchants les plus savoureux de la franchise (merci à Christopher Walken), Tanya Roberts est magnifique, le scénario vraiment pas mal du tout (l'idée de faire craquer la faille de San Andrea et d'inonder Silicon Valley entre autre) et le rythme ne faiblit quasiment jamais. Si l'on ajoute à ça une superbe réussite de John Barry (notamment le thème utilisé dans quasiment toutes les scènes d'action) et voilà un 007 qui manque un peu de fantaisie mais très satisfaisant à mon goût. Mon préféré avec Moore.

6.5/10

15- Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) : John Glen 1987

La mise en scène de John Glen acquiert de plus en plus d'élégance à l'image du nouveau James Bond qu'est le classieux Timothy Dalton. Mais, après un pré-générique à Gibraltar d'une belle efficacité, si la première heure demeure assez captivante, la partie exotique tuniso-afghane qui s'ensuit manque singulièrement de fantaisie et de rudesse pour finir par rapidement ennuyer. Il faut dire que Maryam d'Abo est une James Bond Girl bien terne et que le scénario s'égare un peu dans les déserts d’Afghanistan. John Barry nous concocte quelques très jolis thème d'un lyrisme qui lui est propre, la photographie est très léchée mais le tout semble alors bien trop sage ; et puis l'humour semble avoir déserté la franchise pour cet opus qui, bien que très correctement réalisé, manque tout à la fois de fougue et de légèreté.

5.5/10

16- Permis de tuer (License to Kill) : John Glen 1989

5ème et dernier film de John Glen, il s'agit de sa plus belle réussite et un James Bond un peu à part qui annonce en quelque sorte le premier Daniel Craig par sa brutalité et sa violence ainsi que l'abandon de la fantaisie qui faisait tout le sel de la franchise jusqu'ici. 007 n'est pas content et mène sa propre mission à bien par pure vengeance ; jamais le personnage n'avait été aussi teigneux et les morts violentes s'accumulent avec une crudité jusqu'ici absente de la série. Il faut dire que les méchants sont d'impitoyables barons de la drogue et que James Bond n'a aucune pitié pour ceux qui ont malmené son ami de la CIA. Plus grand réalisme, innombrables séquences d'action dont peut-être la plus époustouflante de la série jusqu'à cette date, la longue poursuite en camions qui clôture le film, immense morceau de bravoure. Et puis Carey Lowell est sacrément craquante. Dommage que John Barry ait cédé la place à un Michael Kamen un peu terne. Un excellent cru.

7/10

17- GoldenEye (GoldenEye) : Martin Campbell 1995

Pierce Brosnan prend la suite de Timothy Dalton et joue à fond la carte du beau gosse macho et guère sympathique. Jamais encore il n'avait pris autant de coups et punchlines dans la figure le faisant descendre de son piédestal aussi bien par ses patrons (scène géniale avec Judi Dench) collègues, ennemis et James Bond Girls ; c'est l'un des points les plus réjouissants du film. A côté de ça, Martin Campbell réalise un film d'action spectaculaire où les morceaux de bravoure se succèdent presque sans discontinuer (la séquence du tank est dantesque) au sein d'un scénario plutôt très bien écrit. Le casting est parfait aussi bien du côté des Bad Guys, des James Bond Girls (Famke Janssen fait passer Grace Jones pour un ange et Izabella Scorupco est ravissante) et autres (quel plaisir de revoir Joe Don Baker). La partie romance à Cuba est très joliment faite et l'humour ne manque pas (un peu lourd du côté de Alan Cumming). Un des tous meilleurs films de la franchise malgré Eric Serra à la musique.

7/10

18- Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies) : Roger Spottiswoode 1997

Après l'excellent et très fun GoldenEye, c'est un peu la douche froide, tout le monde semblant cette fois s'être pris bien trop au sérieux, que ce soit le scénariste ou les comédiens. Exit la fantaisie, l'exotisme et l'humour, ce nouvel opus semble suivre les traces des films d'action lambdas très éloigné de l'univers habituel des 007. Pierce Brosnan crispe la mâchoire tout du long, ne fait que tirer à la mitraillette sur tout ce qui bouge face à un Jonathan Pryce à la fois pénible et manquant de charisme. Dommage car l'idée de départ était très bonne quant à la personnalité du Bad Guy, Spottiswoode filme le tout très correctement et David Arnold reprend le flambeau musical avec un certain talent. Bien foutu mais un peu ennuyeux avec ces scènes d'actions toutes spectaculaires mais bien trop longues. On retiendra aussi une bonne chanson de Sheryl Crow pour le générique et un pré-générique plutôt réussi.

5/10

19- Le Monde ne suffit pas (The World is not Enough) : Michael Apted 1999

Plein de bonnes idées scénaristiques que ce soit au sein des différentes pistes de l'intrigue ou dans l'originalité de certains personnages mais au final un Bond souvent ennuyeux faute à un scénario pas très clair, une mise en scène assez quelconque, à des James Bond Girls pas très excitantes et à un Pierce Brosnan qui semble ne plus être à sa place depuis deux films, les scénaristes lui ayant enlevé toute possibilité d'avoir de l'humour ou de la fantaisie. Ces deux derniers Bond sont à la fois bien trop sérieux et pas assez rigoureux pour retenir plus avant notre attention. Reste le prégénérique le plus long de la franchise et plutôt bien foutu, deux ou trois autres séquences d'action assez efficaces mais nous sommes clairement dans le bas du panier. David Arnold à la musique avait fait bien mieux dans le précédent.

5/10

20- Meurs un autre jour (Die Another Day) : Lee Tamahori 2002

Dernier opus avec un Pierce Brosnan que l'on sent de moins en moins concerné par le personnage. Et pourtant un peu plus fun que les deux précédents grâce à de multiples trouvailles scénaristiques assez réjouissantes par leur incongruité comme la tenue de Rosamunde Pike lors de la dernière séquence, la course poursuite en hovercraft, le décor de la demeure du Bad Guy en Islande, cet immense rayon qui part du satellite pour tout bruler sur son passage... Dommage que Lee Tamahori soit devenu un réalisateur aussi minable, incapable de se servir de ces idées fantaisistes pour mener à bien ses scènes d'action, préférant faire le malin avec des tics de mises en scène déjà vieillots lors de sa sortie. Sinon d'intéressants Bad Guys pour un épisode pas trop désagréable doté d'un générique très bien foutu. Mais il était temps de passer à autre chose !

5.5/10

21- Casino Royale (Casino Royale) : Martin Campbell 2006

Daniel Craig remplace Pierce Brosnan et la différence de style et de ton entre les deux derniers films est assez étonnante. Casino Royale est un très grand film d'action (après GoldenEye Martin Campbell confirme qu'il est vraiment très doué pour mener à bien les scènes mouvementées les plus folles ; dans ce domaine le film comporte plusieurs séquences d'anthologie dont celle du début dans un chantier de Madagascar), très grand film romantique (on n'avait plus été ému par une histoire d'amour dans un Bond depuis l'opus Hunt/Lazenby), Eva Green est divinement belle, Mads Mikkelsen est un Bad Guy inoubliable, Daniel Craig possède un étonnant charisme, le film est excellemment scénarisé, très bien mis en scène et David Arnold signe un très beau score. Dépaysant, rythmé à la perfection, brutal, romantique, non dénué de suspense... un très grand cru bondien.

8/10
22- Quantum of Solace : Marc Forster 2008

L'intrigue n'est finalement pas plus mauvaise qu'une autre et c'est la première fois dans la franchise qu'un film est la suite directe du précédent (on essaie de savoir à quoi était mêlée Vesper). Dommage que ce 22ème opus soit en partie gâché par un montage calamiteux comme si le monteur s'était lancé un défi, à savoir ne pas faire durer un plan plus de 3 secondes, une demie seulement lors des séquences d'action qui deviennent ainsi totalement illisibles et à vrai dire assez insupportables. Ca me semble un peu mieux lors de la partie bolivienne avec donc une dernière demi heure d'une meilleure tenue à ce niveau là. Sinon encore un beau travail de la part de David Arnold, des décors de tournage plutôt inhabituels et un film qui se suit sans trop d'ennui avec un Daniel Craig qui pète encore la forme. Quant à Mathieu Amalric je ne le trouve pas si mauvais que ça dans la peau du méchant. Moyen pas pas aussi mauvais que ça.

5.5/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Casino Royale : 8/10
3- Les Diamants sont éternels : 7/10
4- James Bond contre Dr No : 7/10
5- GoldenEye : 7/10
6- Permis de tuer : 7/10
7- Dangereusement vôtre : 6.5/10
8- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
9- On ne vit que deux fois : 6.5/10
10- Octopussy : 6.5/10
11- Bons baisers de Russie : 6.5/10
12- Rien que pour vos yeux : 6/10
13- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
14- Opération Tonnerre : 5.5/10
15- Goldfinger : 5.5/10
16- Quantum of Solace : 5.5/10
17- Tuer n'est pas jouer : 5.5/10
18- Meurs un autre jour : 5.5/10
19- Demain ne meurt jamais : 5/10
20- Moonraker : 5/10
21- Le Monde ne suffit pas : 5/10
22- L'Espion qui m'aimait : 4.5/10
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit : 22- Quantum of Solace : Marc Forster 2008

Dommage que ce 22ème opus soit en partie gâché par un montage calamiteux comme si le monteur s'était lancé un défi, à savoir ne pas faire durer un plan plus de 3 secondes, une demi lors des séquences d'action qui deviennent ainsi totalement illisibles et à vrai dire assez insupportables.
Ça, pour un James Bond, c'est la faute de goût ultime. Définitivement pour moi le dernier du classement rien qu'à cause de cela.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

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1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10

11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10

12- Rien que pour vos yeux (For your Eyes only) : John Glen 1981

Premier de la série des John Glen, on respire un peu après les semi-ratages que constituaient à mes yeux les deux précédents. Ici moins de gadgets, un scénario plus classique mais aussi un peu plus rigoureux et beaucoup de très bonnes scènes d'action notamment la poursuite avec la 2CV jaune, les séquences de ski, celle assez originale de Moore et Bouquet tirés par un hors bord au dessus des coraux coupants et des requins et enfin le final, l'un des meilleurs et des plus efficaces vus jusqu'à présent, celui se déroulant sur le rocher où se situe l’imprenable monastère de St Cyril en Grèce. Carole Bouquet est ravissante à défaut de bien jouer et le dépaysement est de la partie. Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise et une soupe musicale de Bill Conti qui n'épargne pas souvent nos tympans. Plutôt pas désagréable ceci dit.

6/10

13- Octopussy : John Glen 1983

On a été un peu sévère pour John Glen, témoin son deuxième opus que je réévalue et qui est finalement très 'classieusement' réalisé. Aidé par des nappes musicales onctueuses de John Barry et une photographie soyeuse (à l'image des tissus hindous), ce pourrait être l'épisode le plus doux de la franchise. Intrigue peu intéressante mais scénario parfaitement bien construit, réussissant à ne pas s'éparpiller (Inde et Allemagne) et sachant doser action, romance et tout le reste. Ce qui au final donne un film avançant à son rythme, très agréable à regarder et dont les séquences mouvementées, parsemées avec parcimonie, s'avère efficacement mises en scène. Quelques fautes de goûts impardonnables parmi les pires de la franchise (Tarzan), un générique pas top mais au final un bon James Bond avec quelques acteurs convaincants tels Maud Adams, James Bond Girl plutôt attachante. Une bonne surprise.

6.5/10

14- Dangereusement vôtre (A View to a Kill) : John Glen 1984

J'ai toujours eu un faible pour ce film souvent moqué pour l'âge de Roger Moore qui ne correspondait plus trop à un James Bond jeune et svelte. Sinon John Glen livre un travail toujours aussi élégant et ses réalisateurs de seconde équipe nous offrent de formidables morceaux de bravoure dont un superbe pré-générique (comme tous ceux s'étant déroulés dans la neige) et dont le plus spectaculaire est le final en haut du pont de San Francisco. Zorin est l'un des méchants les plus savoureux de la franchise (merci à Christopher Walken), Tanya Roberts est magnifique, le scénario vraiment pas mal du tout (l'idée de faire craquer la faille de San Andrea et d'inonder Silicon Valley entre autre) et le rythme ne faiblit quasiment jamais. Si l'on ajoute à ça une superbe réussite de John Barry (notamment le thème utilisé dans quasiment toutes les scènes d'action) et voilà un 007 qui manque un peu de fantaisie mais très satisfaisant à mon goût. Mon préféré avec Moore.

6.5/10

15- Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) : John Glen 1987

La mise en scène de John Glen acquiert de plus en plus d'élégance à l'image du nouveau James Bond qu'est le classieux Timothy Dalton. Mais, après un pré-générique à Gibraltar d'une belle efficacité, si la première heure demeure assez captivante, la partie exotique tuniso-afghane qui s'ensuit manque singulièrement de fantaisie et de rudesse pour finir par rapidement ennuyer. Il faut dire que Maryam d'Abo est une James Bond Girl bien terne et que le scénario s'égare un peu dans les déserts d’Afghanistan. John Barry nous concocte quelques très jolis thème d'un lyrisme qui lui est propre, la photographie est très léchée mais le tout semble alors bien trop sage ; et puis l'humour semble avoir déserté la franchise pour cet opus qui, bien que très correctement réalisé, manque tout à la fois de fougue et de légèreté.

5.5/10

16- Permis de tuer (License to Kill) : John Glen 1989

5ème et dernier film de John Glen, il s'agit de sa plus belle réussite et un James Bond un peu à part qui annonce en quelque sorte le premier Daniel Craig par sa brutalité et sa violence ainsi que l'abandon de la fantaisie qui faisait tout le sel de la franchise jusqu'ici. 007 n'est pas content et mène sa propre mission à bien par pure vengeance ; jamais le personnage n'avait été aussi teigneux et les morts violentes s'accumulent avec une crudité jusqu'ici absente de la série. Il faut dire que les méchants sont d'impitoyables barons de la drogue et que James Bond n'a aucune pitié pour ceux qui ont malmené son ami de la CIA. Plus grand réalisme, innombrables séquences d'action dont peut-être la plus époustouflante de la série jusqu'à cette date, la longue poursuite en camions qui clôture le film, immense morceau de bravoure. Et puis Carey Lowell est sacrément craquante. Dommage que John Barry ait cédé la place à un Michael Kamen un peu terne. Un excellent cru.

7/10

17- GoldenEye (GoldenEye) : Martin Campbell 1995

Pierce Brosnan prend la suite de Timothy Dalton et joue à fond la carte du beau gosse macho et guère sympathique. Jamais encore il n'avait pris autant de coups et punchlines dans la figure le faisant descendre de son piédestal aussi bien par ses patrons (scène géniale avec Judi Dench) collègues, ennemis et James Bond Girls ; c'est l'un des points les plus réjouissants du film. A côté de ça, Martin Campbell réalise un film d'action spectaculaire où les morceaux de bravoure se succèdent presque sans discontinuer (la séquence du tank est dantesque) au sein d'un scénario plutôt très bien écrit. Le casting est parfait aussi bien du côté des Bad Guys, des James Bond Girls (Famke Janssen fait passer Grace Jones pour un ange et Izabella Scorupco est ravissante) et autres (quel plaisir de revoir Joe Don Baker). La partie romance à Cuba est très joliment faite et l'humour ne manque pas (un peu lourd du côté de Alan Cumming). Un des tous meilleurs films de la franchise malgré Eric Serra à la musique.

7/10

18- Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies) : Roger Spottiswoode 1997

Après l'excellent et très fun GoldenEye, c'est un peu la douche froide, tout le monde semblant cette fois s'être pris bien trop au sérieux, que ce soit le scénariste ou les comédiens. Exit la fantaisie, l'exotisme et l'humour, ce nouvel opus semble suivre les traces des films d'action lambdas très éloigné de l'univers habituel des 007. Pierce Brosnan crispe la mâchoire tout du long, ne fait que tirer à la mitraillette sur tout ce qui bouge face à un Jonathan Pryce à la fois pénible et manquant de charisme. Dommage car l'idée de départ était très bonne quant à la personnalité du Bad Guy, Spottiswoode filme le tout très correctement et David Arnold reprend le flambeau musical avec un certain talent. Bien foutu mais un peu ennuyeux avec ces scènes d'actions toutes spectaculaires mais bien trop longues. On retiendra aussi une bonne chanson de Sheryl Crow pour le générique et un pré-générique plutôt réussi.

5/10

19- Le Monde ne suffit pas (The World is not Enough) : Michael Apted 1999

Plein de bonnes idées scénaristiques que ce soit au sein des différentes pistes de l'intrigue ou dans l'originalité de certains personnages mais au final un Bond souvent ennuyeux faute à un scénario pas très clair, une mise en scène assez quelconque, à des James Bond Girls pas très excitantes et à un Pierce Brosnan qui semble ne plus être à sa place depuis deux films, les scénaristes lui ayant enlevé toute possibilité d'avoir de l'humour ou de la fantaisie. Ces deux derniers Bond sont à la fois bien trop sérieux et pas assez rigoureux pour retenir plus avant notre attention. Reste le prégénérique le plus long de la franchise et plutôt bien foutu, deux ou trois autres séquences d'action assez efficaces mais nous sommes clairement dans le bas du panier. David Arnold à la musique avait fait bien mieux dans le précédent.

5/10

20- Meurs un autre jour (Die Another Day) : Lee Tamahori 2002

Dernier opus avec un Pierce Brosnan que l'on sent de moins en moins concerné par le personnage. Et pourtant un peu plus fun que les deux précédents grâce à de multiples trouvailles scénaristiques assez réjouissantes par leur incongruité comme la tenue de Rosamunde Pike lors de la dernière séquence, la course poursuite en hovercraft, le décor de la demeure du Bad Guy en Islande, cet immense rayon qui part du satellite pour tout bruler sur son passage... Dommage que Lee Tamahori soit devenu un réalisateur aussi minable, incapable de se servir de ces idées fantaisistes pour mener à bien ses scènes d'action, préférant faire le malin avec des tics de mises en scène déjà vieillots lors de sa sortie. Sinon d'intéressants Bad Guys pour un épisode pas trop désagréable doté d'un générique très bien foutu. Mais il était temps de passer à autre chose !

5.5/10

21- Casino Royale (Casino Royale) : Martin Campbell 2006

Daniel Craig remplace Pierce Brosnan et la différence de style et de ton entre les deux derniers films est assez étonnante. Casino Royale est un très grand film d'action (après GoldenEye Martin Campbell confirme qu'il est vraiment très doué pour mener à bien les scènes mouvementées les plus folles ; dans ce domaine le film comporte plusieurs séquences d'anthologie dont celle du début dans un chantier de Madagascar), très grand film romantique (on n'avait plus été ému par une histoire d'amour dans un Bond depuis l'opus Hunt/Lazenby), Eva Green est divinement belle, Mads Mikkelsen est un Bad Guy inoubliable, Daniel Craig possède un étonnant charisme, le film est excellemment scénarisé, très bien mis en scène et David Arnold signe un très beau score. Dépaysant, rythmé à la perfection, brutal, romantique, non dénué de suspense... un très grand cru bondien.

8/10

22- Quantum of Solace : Marc Forster 2008

L'intrigue n'est finalement pas plus mauvaise qu'une autre et c'est la première fois dans la franchise qu'un film est la suite directe du précédent (on essaie de savoir à quoi était mêlée Vesper). Dommage que ce 22ème opus soit en partie gâché par un montage calamiteux comme si le monteur s'était lancé un défi, à savoir ne pas faire durer un plan plus de 3 secondes, une demie seulement lors des séquences d'action qui deviennent ainsi totalement illisibles et à vrai dire assez insupportables. Ca me semble un peu mieux lors de la partie bolivienne avec donc une dernière demi heure d'une meilleure tenue à ce niveau là. Sinon encore un beau travail de la part de David Arnold, des décors de tournage plutôt inhabituels et un film qui se suit sans trop d'ennui avec un Daniel Craig qui pète encore la forme. Quant à Mathieu Amalric je ne le trouve pas si mauvais que ça dans la peau du méchant. Moyen pas pas aussi mauvais que ça.

5.5/10
23- Skyfall : Sam Mendes 2012

Ce n'est ni de la provocation gratuite ni une envie d'aller à l'encontre du consensus qui fasse de Skyfall le meilleur Bond mais, à l'exception du pré-générique en Turquie absolument génial, c'est le Bond que j'apprécie décidément le moins, le seul qui m'ennuie à ce point et ce malgré trois essais tout aussi infructueux (alors que je repars à chaque fois d'une envie de l'aimer). A l'instar du score de Thomas Newman totalement insipide, rien ne retient mon attention, pas plus un Javier Bardem pénible de cabotinage, une histoire dont je n'ai absolument rien à faire et une mise en scène certes chiadée mais au final assez terne. Pas d'exotisme, pas de James Bond Girl, pas de fantaisie, peu de scènes d'action... en revanche beaucoup de bavardage, un rythme mollasson et un Daniel Craig aussi triste que l'ensemble. Non, ce n'est vraiment pas mon truc. Et pourtant j'aime en principe beaucoup le cinéma de Mendes.


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Casino Royale : 8/10
3- Les Diamants sont éternels : 7/10
4- James Bond contre Dr No : 7/10
5- GoldenEye : 7/10
6- Permis de tuer : 7/10
7- Dangereusement vôtre : 6.5/10
8- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
9- On ne vit que deux fois : 6.5/10
10- Octopussy : 6.5/10
11- Bons baisers de Russie : 6.5/10
12- Rien que pour vos yeux : 6/10
13- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
14- Opération Tonnerre : 5.5/10
15- Goldfinger : 5.5/10
16- Quantum of Solace : 5.5/10
17- Tuer n'est pas jouer : 5.5/10
18- Meurs un autre jour : 5.5/10
19- Demain ne meurt jamais : 5/10
20- Moonraker : 5/10
21- Le Monde ne suffit pas : 5/10
22- L'Espion qui m'aimait : 4.5/10
23- Skyfall : 3.5/10
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Brody
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Brody »

Rick Blaine a écrit :Je me rappelle de la découverte de cette opus en salle, je me souviens avoir moi aussi trouvé la mise en scène indigente ainsi que les effets spéciaux particulièrement ratés. En bref le sentiment que tout ceux qui collaboraient à ce film s'en foutaient royalement. Il y avait clairement besoin d'un souffle neuf à ce moment là.
idem.

Et c'est le sentiment que j'ai ressenti devant l'indigent Spectre, en bien pire encore.
Dernière modification par Brody le 7 nov. 16, 10:12, modifié 1 fois.
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AtCloseRange
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par AtCloseRange »

Jeremy Fox a écrit :
Spoiler (cliquez pour afficher)
1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10

11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10

12- Rien que pour vos yeux (For your Eyes only) : John Glen 1981

Premier de la série des John Glen, on respire un peu après les semi-ratages que constituaient à mes yeux les deux précédents. Ici moins de gadgets, un scénario plus classique mais aussi un peu plus rigoureux et beaucoup de très bonnes scènes d'action notamment la poursuite avec la 2CV jaune, les séquences de ski, celle assez originale de Moore et Bouquet tirés par un hors bord au dessus des coraux coupants et des requins et enfin le final, l'un des meilleurs et des plus efficaces vus jusqu'à présent, celui se déroulant sur le rocher où se situe l’imprenable monastère de St Cyril en Grèce. Carole Bouquet est ravissante à défaut de bien jouer et le dépaysement est de la partie. Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise et une soupe musicale de Bill Conti qui n'épargne pas souvent nos tympans. Plutôt pas désagréable ceci dit.

6/10

13- Octopussy : John Glen 1983

On a été un peu sévère pour John Glen, témoin son deuxième opus que je réévalue et qui est finalement très 'classieusement' réalisé. Aidé par des nappes musicales onctueuses de John Barry et une photographie soyeuse (à l'image des tissus hindous), ce pourrait être l'épisode le plus doux de la franchise. Intrigue peu intéressante mais scénario parfaitement bien construit, réussissant à ne pas s'éparpiller (Inde et Allemagne) et sachant doser action, romance et tout le reste. Ce qui au final donne un film avançant à son rythme, très agréable à regarder et dont les séquences mouvementées, parsemées avec parcimonie, s'avère efficacement mises en scène. Quelques fautes de goûts impardonnables parmi les pires de la franchise (Tarzan), un générique pas top mais au final un bon James Bond avec quelques acteurs convaincants tels Maud Adams, James Bond Girl plutôt attachante. Une bonne surprise.

6.5/10

14- Dangereusement vôtre (A View to a Kill) : John Glen 1984

J'ai toujours eu un faible pour ce film souvent moqué pour l'âge de Roger Moore qui ne correspondait plus trop à un James Bond jeune et svelte. Sinon John Glen livre un travail toujours aussi élégant et ses réalisateurs de seconde équipe nous offrent de formidables morceaux de bravoure dont un superbe pré-générique (comme tous ceux s'étant déroulés dans la neige) et dont le plus spectaculaire est le final en haut du pont de San Francisco. Zorin est l'un des méchants les plus savoureux de la franchise (merci à Christopher Walken), Tanya Roberts est magnifique, le scénario vraiment pas mal du tout (l'idée de faire craquer la faille de San Andrea et d'inonder Silicon Valley entre autre) et le rythme ne faiblit quasiment jamais. Si l'on ajoute à ça une superbe réussite de John Barry (notamment le thème utilisé dans quasiment toutes les scènes d'action) et voilà un 007 qui manque un peu de fantaisie mais très satisfaisant à mon goût. Mon préféré avec Moore.

6.5/10

15- Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) : John Glen 1987

La mise en scène de John Glen acquiert de plus en plus d'élégance à l'image du nouveau James Bond qu'est le classieux Timothy Dalton. Mais, après un pré-générique à Gibraltar d'une belle efficacité, si la première heure demeure assez captivante, la partie exotique tuniso-afghane qui s'ensuit manque singulièrement de fantaisie et de rudesse pour finir par rapidement ennuyer. Il faut dire que Maryam d'Abo est une James Bond Girl bien terne et que le scénario s'égare un peu dans les déserts d’Afghanistan. John Barry nous concocte quelques très jolis thème d'un lyrisme qui lui est propre, la photographie est très léchée mais le tout semble alors bien trop sage ; et puis l'humour semble avoir déserté la franchise pour cet opus qui, bien que très correctement réalisé, manque tout à la fois de fougue et de légèreté.

5.5/10

16- Permis de tuer (License to Kill) : John Glen 1989

5ème et dernier film de John Glen, il s'agit de sa plus belle réussite et un James Bond un peu à part qui annonce en quelque sorte le premier Daniel Craig par sa brutalité et sa violence ainsi que l'abandon de la fantaisie qui faisait tout le sel de la franchise jusqu'ici. 007 n'est pas content et mène sa propre mission à bien par pure vengeance ; jamais le personnage n'avait été aussi teigneux et les morts violentes s'accumulent avec une crudité jusqu'ici absente de la série. Il faut dire que les méchants sont d'impitoyables barons de la drogue et que James Bond n'a aucune pitié pour ceux qui ont malmené son ami de la CIA. Plus grand réalisme, innombrables séquences d'action dont peut-être la plus époustouflante de la série jusqu'à cette date, la longue poursuite en camions qui clôture le film, immense morceau de bravoure. Et puis Carey Lowell est sacrément craquante. Dommage que John Barry ait cédé la place à un Michael Kamen un peu terne. Un excellent cru.

7/10

17- GoldenEye (GoldenEye) : Martin Campbell 1995

Pierce Brosnan prend la suite de Timothy Dalton et joue à fond la carte du beau gosse macho et guère sympathique. Jamais encore il n'avait pris autant de coups et punchlines dans la figure le faisant descendre de son piédestal aussi bien par ses patrons (scène géniale avec Judi Dench) collègues, ennemis et James Bond Girls ; c'est l'un des points les plus réjouissants du film. A côté de ça, Martin Campbell réalise un film d'action spectaculaire où les morceaux de bravoure se succèdent presque sans discontinuer (la séquence du tank est dantesque) au sein d'un scénario plutôt très bien écrit. Le casting est parfait aussi bien du côté des Bad Guys, des James Bond Girls (Famke Janssen fait passer Grace Jones pour un ange et Izabella Scorupco est ravissante) et autres (quel plaisir de revoir Joe Don Baker). La partie romance à Cuba est très joliment faite et l'humour ne manque pas (un peu lourd du côté de Alan Cumming). Un des tous meilleurs films de la franchise malgré Eric Serra à la musique.

7/10

18- Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies) : Roger Spottiswoode 1997

Après l'excellent et très fun GoldenEye, c'est un peu la douche froide, tout le monde semblant cette fois s'être pris bien trop au sérieux, que ce soit le scénariste ou les comédiens. Exit la fantaisie, l'exotisme et l'humour, ce nouvel opus semble suivre les traces des films d'action lambdas très éloigné de l'univers habituel des 007. Pierce Brosnan crispe la mâchoire tout du long, ne fait que tirer à la mitraillette sur tout ce qui bouge face à un Jonathan Pryce à la fois pénible et manquant de charisme. Dommage car l'idée de départ était très bonne quant à la personnalité du Bad Guy, Spottiswoode filme le tout très correctement et David Arnold reprend le flambeau musical avec un certain talent. Bien foutu mais un peu ennuyeux avec ces scènes d'actions toutes spectaculaires mais bien trop longues. On retiendra aussi une bonne chanson de Sheryl Crow pour le générique et un pré-générique plutôt réussi.

5/10

19- Le Monde ne suffit pas (The World is not Enough) : Michael Apted 1999

Plein de bonnes idées scénaristiques que ce soit au sein des différentes pistes de l'intrigue ou dans l'originalité de certains personnages mais au final un Bond souvent ennuyeux faute à un scénario pas très clair, une mise en scène assez quelconque, à des James Bond Girls pas très excitantes et à un Pierce Brosnan qui semble ne plus être à sa place depuis deux films, les scénaristes lui ayant enlevé toute possibilité d'avoir de l'humour ou de la fantaisie. Ces deux derniers Bond sont à la fois bien trop sérieux et pas assez rigoureux pour retenir plus avant notre attention. Reste le prégénérique le plus long de la franchise et plutôt bien foutu, deux ou trois autres séquences d'action assez efficaces mais nous sommes clairement dans le bas du panier. David Arnold à la musique avait fait bien mieux dans le précédent.

5/10

20- Meurs un autre jour (Die Another Day) : Lee Tamahori 2002

Dernier opus avec un Pierce Brosnan que l'on sent de moins en moins concerné par le personnage. Et pourtant un peu plus fun que les deux précédents grâce à de multiples trouvailles scénaristiques assez réjouissantes par leur incongruité comme la tenue de Rosamunde Pike lors de la dernière séquence, la course poursuite en hovercraft, le décor de la demeure du Bad Guy en Islande, cet immense rayon qui part du satellite pour tout bruler sur son passage... Dommage que Lee Tamahori soit devenu un réalisateur aussi minable, incapable de se servir de ces idées fantaisistes pour mener à bien ses scènes d'action, préférant faire le malin avec des tics de mises en scène déjà vieillots lors de sa sortie. Sinon d'intéressants Bad Guys pour un épisode pas trop désagréable doté d'un générique très bien foutu. Mais il était temps de passer à autre chose !

5.5/10

21- Casino Royale (Casino Royale) : Martin Campbell 2006

Daniel Craig remplace Pierce Brosnan et la différence de style et de ton entre les deux derniers films est assez étonnante. Casino Royale est un très grand film d'action (après GoldenEye Martin Campbell confirme qu'il est vraiment très doué pour mener à bien les scènes mouvementées les plus folles ; dans ce domaine le film comporte plusieurs séquences d'anthologie dont celle du début dans un chantier de Madagascar), très grand film romantique (on n'avait plus été ému par une histoire d'amour dans un Bond depuis l'opus Hunt/Lazenby), Eva Green est divinement belle, Mads Mikkelsen est un Bad Guy inoubliable, Daniel Craig possède un étonnant charisme, le film est excellemment scénarisé, très bien mis en scène et David Arnold signe un très beau score. Dépaysant, rythmé à la perfection, brutal, romantique, non dénué de suspense... un très grand cru bondien.

8/10

22- Quantum of Solace : Marc Forster 2008

L'intrigue n'est finalement pas plus mauvaise qu'une autre et c'est la première fois dans la franchise qu'un film est la suite directe du précédent (on essaie de savoir à quoi était mêlée Vesper). Dommage que ce 22ème opus soit en partie gâché par un montage calamiteux comme si le monteur s'était lancé un défi, à savoir ne pas faire durer un plan plus de 3 secondes, une demie seulement lors des séquences d'action qui deviennent ainsi totalement illisibles et à vrai dire assez insupportables. Ca me semble un peu mieux lors de la partie bolivienne avec donc une dernière demi heure d'une meilleure tenue à ce niveau là. Sinon encore un beau travail de la part de David Arnold, des décors de tournage plutôt inhabituels et un film qui se suit sans trop d'ennui avec un Daniel Craig qui pète encore la forme. Quant à Mathieu Amalric je ne le trouve pas si mauvais que ça dans la peau du méchant. Moyen pas pas aussi mauvais que ça.

5.5/10
23- Skyfall : Sam Mendes 2012

Ce n'est ni de la provocation gratuite ni une envie d'aller à l'encontre du consensus qui fasse de Skyfall le meilleur Bond mais, à l'exception du pré-générique en Turquie absolument génial, c'est le Bond que j'apprécie décidément le moins, le seul qui m'ennuie à ce point et ce malgré trois essais tout aussi infructueux (alors que je repars à chaque fois d'une envie de l'aimer). A l'instar du score de Thomas Newman totalement insipide, rien ne retient mon attention, pas plus un Javier Bardem pénible de cabotinage, une histoire dont je n'ai absolument rien à faire et une mise en scène certes chiadée mais au final assez terne. Pas d'exotisme, pas de James Bond Girl, pas de fantaisie, peu de scènes d'action... en revanche beaucoup de bavardage, un rythme mollasson et un Daniel Craig aussi triste que l'ensemble. Non, ce n'est vraiment pas mon truc. Et pourtant j'aime en principe beaucoup le cinéma de Mendes.
C'était effectivement infiniment chiant.
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Fin de mon intégrale avec un feu d'artifice final inattendu.
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1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10

11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10

12- Rien que pour vos yeux (For your Eyes only) : John Glen 1981

Premier de la série des John Glen, on respire un peu après les semi-ratages que constituaient à mes yeux les deux précédents. Ici moins de gadgets, un scénario plus classique mais aussi un peu plus rigoureux et beaucoup de très bonnes scènes d'action notamment la poursuite avec la 2CV jaune, les séquences de ski, celle assez originale de Moore et Bouquet tirés par un hors bord au dessus des coraux coupants et des requins et enfin le final, l'un des meilleurs et des plus efficaces vus jusqu'à présent, celui se déroulant sur le rocher où se situe l’imprenable monastère de St Cyril en Grèce. Carole Bouquet est ravissante à défaut de bien jouer et le dépaysement est de la partie. Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise et une soupe musicale de Bill Conti qui n'épargne pas souvent nos tympans. Plutôt pas désagréable ceci dit.

6/10

13- Octopussy : John Glen 1983

On a été un peu sévère pour John Glen, témoin son deuxième opus que je réévalue et qui est finalement très 'classieusement' réalisé. Aidé par des nappes musicales onctueuses de John Barry et une photographie soyeuse (à l'image des tissus hindous), ce pourrait être l'épisode le plus doux de la franchise. Intrigue peu intéressante mais scénario parfaitement bien construit, réussissant à ne pas s'éparpiller (Inde et Allemagne) et sachant doser action, romance et tout le reste. Ce qui au final donne un film avançant à son rythme, très agréable à regarder et dont les séquences mouvementées, parsemées avec parcimonie, s'avère efficacement mises en scène. Quelques fautes de goûts impardonnables parmi les pires de la franchise (Tarzan), un générique pas top mais au final un bon James Bond avec quelques acteurs convaincants tels Maud Adams, James Bond Girl plutôt attachante. Une bonne surprise.

6.5/10

14- Dangereusement vôtre (A View to a Kill) : John Glen 1984

J'ai toujours eu un faible pour ce film souvent moqué pour l'âge de Roger Moore qui ne correspondait plus trop à un James Bond jeune et svelte. Sinon John Glen livre un travail toujours aussi élégant et ses réalisateurs de seconde équipe nous offrent de formidables morceaux de bravoure dont un superbe pré-générique (comme tous ceux s'étant déroulés dans la neige) et dont le plus spectaculaire est le final en haut du pont de San Francisco. Zorin est l'un des méchants les plus savoureux de la franchise (merci à Christopher Walken), Tanya Roberts est magnifique, le scénario vraiment pas mal du tout (l'idée de faire craquer la faille de San Andrea et d'inonder Silicon Valley entre autre) et le rythme ne faiblit quasiment jamais. Si l'on ajoute à ça une superbe réussite de John Barry (notamment le thème utilisé dans quasiment toutes les scènes d'action) et voilà un 007 qui manque un peu de fantaisie mais très satisfaisant à mon goût. Mon préféré avec Moore.

6.5/10

15- Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) : John Glen 1987

La mise en scène de John Glen acquiert de plus en plus d'élégance à l'image du nouveau James Bond qu'est le classieux Timothy Dalton. Mais, après un pré-générique à Gibraltar d'une belle efficacité, si la première heure demeure assez captivante, la partie exotique tuniso-afghane qui s'ensuit manque singulièrement de fantaisie et de rudesse pour finir par rapidement ennuyer. Il faut dire que Maryam d'Abo est une James Bond Girl bien terne et que le scénario s'égare un peu dans les déserts d’Afghanistan. John Barry nous concocte quelques très jolis thème d'un lyrisme qui lui est propre, la photographie est très léchée mais le tout semble alors bien trop sage ; et puis l'humour semble avoir déserté la franchise pour cet opus qui, bien que très correctement réalisé, manque tout à la fois de fougue et de légèreté.

5.5/10

16- Permis de tuer (License to Kill) : John Glen 1989

5ème et dernier film de John Glen, il s'agit de sa plus belle réussite et un James Bond un peu à part qui annonce en quelque sorte le premier Daniel Craig par sa brutalité et sa violence ainsi que l'abandon de la fantaisie qui faisait tout le sel de la franchise jusqu'ici. 007 n'est pas content et mène sa propre mission à bien par pure vengeance ; jamais le personnage n'avait été aussi teigneux et les morts violentes s'accumulent avec une crudité jusqu'ici absente de la série. Il faut dire que les méchants sont d'impitoyables barons de la drogue et que James Bond n'a aucune pitié pour ceux qui ont malmené son ami de la CIA. Plus grand réalisme, innombrables séquences d'action dont peut-être la plus époustouflante de la série jusqu'à cette date, la longue poursuite en camions qui clôture le film, immense morceau de bravoure. Et puis Carey Lowell est sacrément craquante. Dommage que John Barry ait cédé la place à un Michael Kamen un peu terne. Un excellent cru.

7/10

17- GoldenEye (GoldenEye) : Martin Campbell 1995

Pierce Brosnan prend la suite de Timothy Dalton et joue à fond la carte du beau gosse macho et guère sympathique. Jamais encore il n'avait pris autant de coups et punchlines dans la figure le faisant descendre de son piédestal aussi bien par ses patrons (scène géniale avec Judi Dench) collègues, ennemis et James Bond Girls ; c'est l'un des points les plus réjouissants du film. A côté de ça, Martin Campbell réalise un film d'action spectaculaire où les morceaux de bravoure se succèdent presque sans discontinuer (la séquence du tank est dantesque) au sein d'un scénario plutôt très bien écrit. Le casting est parfait aussi bien du côté des Bad Guys, des James Bond Girls (Famke Janssen fait passer Grace Jones pour un ange et Izabella Scorupco est ravissante) et autres (quel plaisir de revoir Joe Don Baker). La partie romance à Cuba est très joliment faite et l'humour ne manque pas (un peu lourd du côté de Alan Cumming). Un des tous meilleurs films de la franchise malgré Eric Serra à la musique.

7/10

18- Demain ne meurt jamais (Tomorrow Never Dies) : Roger Spottiswoode 1997

Après l'excellent et très fun GoldenEye, c'est un peu la douche froide, tout le monde semblant cette fois s'être pris bien trop au sérieux, que ce soit le scénariste ou les comédiens. Exit la fantaisie, l'exotisme et l'humour, ce nouvel opus semble suivre les traces des films d'action lambdas très éloigné de l'univers habituel des 007. Pierce Brosnan crispe la mâchoire tout du long, ne fait que tirer à la mitraillette sur tout ce qui bouge face à un Jonathan Pryce à la fois pénible et manquant de charisme. Dommage car l'idée de départ était très bonne quant à la personnalité du Bad Guy, Spottiswoode filme le tout très correctement et David Arnold reprend le flambeau musical avec un certain talent. Bien foutu mais un peu ennuyeux avec ces scènes d'actions toutes spectaculaires mais bien trop longues. On retiendra aussi une bonne chanson de Sheryl Crow pour le générique et un pré-générique plutôt réussi.

5/10

19- Le Monde ne suffit pas (The World is not Enough) : Michael Apted 1999

Plein de bonnes idées scénaristiques que ce soit au sein des différentes pistes de l'intrigue ou dans l'originalité de certains personnages mais au final un Bond souvent ennuyeux faute à un scénario pas très clair, une mise en scène assez quelconque, à des James Bond Girls pas très excitantes et à un Pierce Brosnan qui semble ne plus être à sa place depuis deux films, les scénaristes lui ayant enlevé toute possibilité d'avoir de l'humour ou de la fantaisie. Ces deux derniers Bond sont à la fois bien trop sérieux et pas assez rigoureux pour retenir plus avant notre attention. Reste le prégénérique le plus long de la franchise et plutôt bien foutu, deux ou trois autres séquences d'action assez efficaces mais nous sommes clairement dans le bas du panier. David Arnold à la musique avait fait bien mieux dans le précédent.

5/10

20- Meurs un autre jour (Die Another Day) : Lee Tamahori 2002

Dernier opus avec un Pierce Brosnan que l'on sent de moins en moins concerné par le personnage. Et pourtant un peu plus fun que les deux précédents grâce à de multiples trouvailles scénaristiques assez réjouissantes par leur incongruité comme la tenue de Rosamunde Pike lors de la dernière séquence, la course poursuite en hovercraft, le décor de la demeure du Bad Guy en Islande, cet immense rayon qui part du satellite pour tout bruler sur son passage... Dommage que Lee Tamahori soit devenu un réalisateur aussi minable, incapable de se servir de ces idées fantaisistes pour mener à bien ses scènes d'action, préférant faire le malin avec des tics de mises en scène déjà vieillots lors de sa sortie. Sinon d'intéressants Bad Guys pour un épisode pas trop désagréable doté d'un générique très bien foutu. Mais il était temps de passer à autre chose !

5.5/10

21- Casino Royale (Casino Royale) : Martin Campbell 2006

Daniel Craig remplace Pierce Brosnan et la différence de style et de ton entre les deux derniers films est assez étonnante. Casino Royale est un très grand film d'action (après GoldenEye Martin Campbell confirme qu'il est vraiment très doué pour mener à bien les scènes mouvementées les plus folles ; dans ce domaine le film comporte plusieurs séquences d'anthologie dont celle du début dans un chantier de Madagascar), très grand film romantique (on n'avait plus été ému par une histoire d'amour dans un Bond depuis l'opus Hunt/Lazenby), Eva Green est divinement belle, Mads Mikkelsen est un Bad Guy inoubliable, Daniel Craig possède un étonnant charisme, le film est excellemment scénarisé, très bien mis en scène et David Arnold signe un très beau score. Dépaysant, rythmé à la perfection, brutal, romantique, non dénué de suspense... un très grand cru bondien.

8/10

22- Quantum of Solace : Marc Forster 2008

L'intrigue n'est finalement pas plus mauvaise qu'une autre et c'est la première fois dans la franchise qu'un film est la suite directe du précédent (on essaie de savoir à quoi était mêlée Vesper). Dommage que ce 22ème opus soit en partie gâché par un montage calamiteux comme si le monteur s'était lancé un défi, à savoir ne pas faire durer un plan plus de 3 secondes, une demie seulement lors des séquences d'action qui deviennent ainsi totalement illisibles et à vrai dire assez insupportables. Ca me semble un peu mieux lors de la partie bolivienne avec donc une dernière demi heure d'une meilleure tenue à ce niveau là. Sinon encore un beau travail de la part de David Arnold, des décors de tournage plutôt inhabituels et un film qui se suit sans trop d'ennui avec un Daniel Craig qui pète encore la forme. Quant à Mathieu Amalric je ne le trouve pas si mauvais que ça dans la peau du méchant. Moyen pas pas aussi mauvais que ça.

5.5/10

23- Skyfall : Sam Mendes 2012

Ce n'est ni de la provocation gratuite ni une envie d'aller à l'encontre du consensus qui fasse de Skyfall le meilleur Bond mais, à l'exception du pré-générique en Turquie absolument génial, c'est le Bond que j'apprécie décidément le moins, le seul qui m'ennuie à ce point et ce malgré trois essais tout aussi infructueux (alors que je repars à chaque fois d'une envie de l'aimer). A l'instar du score de Thomas Newman totalement insipide, rien ne retient mon attention, pas plus un Javier Bardem pénible de cabotinage, une histoire dont je n'ai absolument rien à faire et une mise en scène certes chiadée mais au final assez terne. Pas d'exotisme, pas de James Bond Girl, pas de fantaisie, peu de scènes d'action... en revanche beaucoup de bavardage, un rythme mollasson et un Daniel Craig aussi triste que l'ensemble. Non, ce n'est vraiment pas mon truc. Et pourtant j'aime en principe beaucoup le cinéma de Mendes.

3.5/10
24- Spectre : Sam Mendes 2015

Lea Seydoux, un homme de main inquiétant qui fait penser à Jaws en moins crétin, un retour à des paysages de neige comme je les aime, une photographie somptueuse, des plans splendides notamment au Maroc (ceux lors de la séquence en train), une mise en scène classieuse, une partition qui l'est tout autant, Andrew Scott et Christopher Waltz parfaits, un scénario efficace, du dépaysement, de l'humour,des clins d’œils aux précédents, une magnifique poursuite en voitures dans les rues de Rome en nocturne, le retour de la fantaisie (le repaire du Bad Guy dans un cratère)... Fatigué, je n'y avais vu en salles qu'un bon divertissement alors qu'en le redécouvrant ce soir il s'agit désormais pour moi d'un des meilleurs opus de la franchise, qui me redonne espoir dans cette série après le laborieux - à mon avis- Skyfall. Réjouissant presque de bout en bout avec une avant dernière scène absolument superbe sur un pont de Londres.

7.5/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Casino Royale : 8/10
3- Spectre : 7.5/10
4- Les Diamants sont éternels : 7/10
5- James Bond contre Dr No : 7/10
6- GoldenEye : 7/10
7- Permis de tuer : 7/10
8- Dangereusement vôtre : 6.5/10
9- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
10- On ne vit que deux fois : 6.5/10
11- Octopussy : 6.5/10
12- Bons baisers de Russie : 6.5/10
13- Rien que pour vos yeux : 6/10
14- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
15- Opération Tonnerre : 5.5/10
16- Goldfinger : 5.5/10
17- Quantum of Solace : 5.5/10
18- Tuer n'est pas jouer : 5.5/10
19- Meurs un autre jour : 5.5/10
20- Demain ne meurt jamais : 5/10
21- Moonraker : 5/10
22- Le Monde ne suffit pas : 5/10
23- L'Espion qui m'aimait : 4.5/10
24- Skyfall : 3.5/10
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