James Bond 007 : Sujet général

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Major Tom
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Major Tom »

Je suis plus en attente d'un bon James Bond-film que d'un bon James Bond-acteur.
Lazenby était un naze (Polanski lui avait dit en face que c'était "un acteur obsolète" à l'époque, Lazenby a dû chercher dans le dictionnaire ce que "obsolète" voulait dire), ça ne l'a pas empêché de jouer dans le meilleur Bond des sixties... mais bon, je regrette quand même vachement que ce n'était pas un bon acteur dans le rôle.
Après, choisir un acteur noir, je trouve ça un peu démago ("Après six acteurs blancs, on veut montrer qu'on n'est pas des racistes, hein"), d'autant que ça n'a plus rien à voir avec le personnage d'origine. C'est comme si je prenais Axel Foley, autre héros que j'adorais dans mon enfance, et que je regrettais qu'il n'ait pas été joué par Jerry Seinfeld par exemple. Excellent comique ou pas, moi je veux garder Murphy hein. Ça change considérablement l'histoire (et les dialogues).
Donc, un Bond noir, maintenant que Bond n'est plus fumeur depuis Brosnan (car "fumer c'est très mauvais" disait-il carrément), plus misogyne (oui, il couche encore avec des femmes et alors ? plus que Ted Mosby ?) et bientôt plus buveur de vodka Martini parce que l'alcool au volant c'est mal, bref, c'est, encooore, changer l'histoire de 007. Je sais que c'est dur de renouveler des histoires dans une saga, mais de là à changer carrément le personnage (sauf son nom), heu... Il faudrait qu'ils arrêtent aussi de répondre aux critiques, comme les féministes qui reprochaient à l'espion de ne coucher qu'avec des femmes soi-disant pour ses missions ("Et pourquoi il ne couche pas avec des hommes, si c'est pour sa mission ?" - "Ok on ajoute de l'ambiguïté à son perso dans Skyfall" au lieu de citer un philosophe et de leur dire : "Gnia gnia gnia gnia pauvres connes!").
Tiens, c'est comme supprimer la dépendance à l'héroïne de Sherlock Holmes. On n'a plus le même personnage.
Enfin, je me suis rendu compte que tout ce que j'avais aimé dans Skyfall (le dernier 007 sorti au cinéma, si si) relevait du film en lui-même et de son méchant (Bardem efface Craig) que de Bond (fade) lui-même... et ça m'attriste un peu.
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hellrick
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par hellrick »

Major Tom a écrit :Après, choisir un acteur noir, je trouve ça un peu démago ("Après six acteurs blancs, on veut montrer qu'on n'est pas des racistes, hein"), d'autant que ça n'a plus rien à voir avec le personnage d'origine. C'est comme si je prenais Axel Foley, autre héros que j'adorais dans mon enfance, et que je regrettais qu'il n'ait pas été joué par Jerry Seinfeld par exemple. Excellent comique ou pas, moi je veux garder Murphy hein. Ça change considérablement l'histoire (et les dialogues).
Donc, un Bond noir, maintenant que Bond n'est plus fumeur depuis Brosnan (car "fumer c'est très mauvais" disait-il carrément), plus misogyne (oui, il couche encore avec des femmes et alors ? plus que Ted Mosby ?) et bientôt plus buveur de vodka Martini parce que l'alcool au volant c'est mal, bref, c'est, encooore, changer l'histoire de 007. Je sais que c'est dur de renouveler des histoires dans une saga, mais de là à changer carrément le personnage (sauf son nom), heu... Il faudrait qu'ils arrêtent aussi de répondre aux critiques, comme les féministes qui reprochaient à l'espion de ne coucher qu'avec des femmes soi-disant pour ses missions ("Et pourquoi il ne couche pas avec des hommes, si c'est pour sa mission ?" - "Ok on ajoute de l'ambiguïté à son perso dans Skyfall" au lieu de citer un philosophe et de leur dire : "Gnia gnia gnia gnia pauvres connes!").
+ 1 avec tout ça.
D'ailleurs si ils prennent Alba (ce dont je doute quand même) je n'irais tout simplement pas le voir et j'espère que beaucoup de fans feront pareils pour leur faire comprendre leur erreur. Parce que changer à ce point un personnage n'aurait aucun sens à part le politiquement correct le plus naze.
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Major Tom
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Major Tom »

De toute façon, il semblerait que c'était du pipeau cette histoire que Craig ait refusé un gros chèque...

http://www.allocine.fr/article/ficheart ... 52955.html
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jack Griffin »

Jamie Bell, sérieux prétendant (notez les initiales).
Inattendu et excellent choix

http://screenrant.com/james-bond-jamie-bell/
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Spoiler (cliquez pour afficher)
1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10
8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
5- On ne vit que deux fois : 6.5/10
6- Bons baisers de Russie : 6.5/10
7- Opération Tonnerre : 5.5/10
8- Goldfinger : 5.5/10


Arrivé à la fin de l'ère Connery, je n'ai pas changé mes avis sur aucun des films si ce n'est une petite réévaluation de Bons Baisers de Russie.
Cololi

Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Cololi »

Bon c'est cool ça, c'est un de mes 3 ou 4 préférés !
Julien Léonard
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Julien Léonard »

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Alexandre Angel
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit :Quelques lourdeurs un peu pénibles
Le shérif est casse-burnes, mais il le sera encore plus dans le suivant.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Spoiler (cliquez pour afficher)
1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10
9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
5- On ne vit que deux fois : 6.5/10
6- Bons baisers de Russie : 6.5/10
7- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
8- Opération Tonnerre : 5.5/10
9- Goldfinger : 5.5/10
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Alexandre Angel »

Revu Spectre en BR. Pas contre du tout (beau travail, Léa Seydoux, pas si mal) mais c'est un peu fatigué, atone, long..et surtout, sépulcral, tellement sépulcral..
En fait, rien de plus à apporter que ce qui a déjà été dit de plus positif sur le film. Message qui sert à rien :mrgreen:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Roy Neary »

Alexandre Angel a écrit :Message qui sert à rien :mrgreen:
Normal pour un film qui sert à rien. :mrgreen:
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Spoiler (cliquez pour afficher)
1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10
10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
5- On ne vit que deux fois : 6.5/10
6- Bons baisers de Russie : 6.5/10
7- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
8- Opération Tonnerre : 5.5/10
9- Goldfinger : 5.5/10
10- L'Espion qui m'aimait : 5/10
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Lockwood
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Lockwood »

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- On ne vit que deux fois : 6.5/10
5- Bons baisers de Russie : 6.5/10
6- Opération Tonnerre : 5.5/10
7- Goldfinger : 5.5/10


Arrivé à la fin de l'ère Connery, je n'ai pas changé mes avis sur aucun des films si ce n'est une petite réévaluation de Bons Baisers de Russie.
Et bien moi, j'ai toutes les peines du mal à comprendre qu'il existe des défenseurs à ce film. Mais c'est certainement parce que je l'inscris trop dans la chronologie de la franchise. Ayant moi-même fait une rétrospective il y a un an de l'ensemble des films de la franchise, j'ai absolument abhorré ce film, dont le principal tord est d'arriver après le formidable "Au service de sa Majesté"

Comment peut-on régler le climax tragique de ce dernier film à coup de tapette à souris franchement? Ce film est une infâme pantalonnade, une gigantesque faute de goût, un camouflet pour tous les fans de la franchise, plus que ne l'a été les Moonraker (qui ne faisait que reprendre un peu honteusement les codes des films de science fiction spaciaux de l'époque) ou le nawesque Die Another Day.

Même si on part du principe qu'au service de sa Majesté n'avait peut-être pas eu le succès escompté en partie à cause de sa noirceur (ce qui est certainement discutable), je ne comprends pas que les producteurs ait pris le partis pris opposé du grand-guignolesque éhonté. La motivation relative de Sean Connery est peut-être une des raisons de cette orientation, celui-ci ayant certainement marqué le souhait de démystifier son personnage devenu trop encombrant. Mais dans ce cas, cela signifie que son retour était une très mauvaise idée.

Au delà de ces points évoqués, les qualités intrinsèques de ce film ne m'ont pas sauté aux yeux, à cause d'un humour bouffonesque qui tombait vraiment à plat et une intrigue peu intéressante. Mais j'étais peut-être aveuglé, car j'ai bien eu du mal à décolérer. Il aurait certainement attiré un désintérêt poli de ma part dans un autre contexte. Mais j'aurai pourtant du mal à le revoir aujourd'hui.
Car peu importe ces qualités que tu énumères, ce film est arrivé au pire moment dans la franchise. Il est bien difficile à mon sens de défendre un virage aussi radical et immature car il semble dire que ce qui avait été entrepris dans le film d'avant (un ton plus émouvant, un James Bond fragilisé) avait été une énorme erreur. Un tel désavoeu, une orientation aussi peu assumée est quand même particulièrement déplaisante.

Et dire que certains affirment que Roger Moore a décrédibilisé la franchise ! C'est arrivé un film avant son apparition..

1/10 (pour l'encre, le papier et la pellicule)
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Lockwood a écrit : Et bien moi, j'ai toutes les peines du mal à comprendre qu'il existe des défenseurs à ce film. Mais c'est certainement parce que je l'inscris trop dans la chronologie de la franchise.
Et pourtant c'est bien ce que je fais aussi :wink:
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

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1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10
11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
5- On ne vit que deux fois : 6.5/10
6- Bons baisers de Russie : 6.5/10
7- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
8- Opération Tonnerre : 5.5/10
9- Goldfinger : 5.5/10
10- Moonraker : 5/10
11- L'Espion qui m'aimait : 5/10
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