James Bond 007 : Sujet général

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Flol
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Flol »

Jeremy Fox a écrit :Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond.
A un tel point que je le soupçonne de n'avoir même pas vu le film.
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Kevin95
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Kevin95 »

Quand on pense que les bandes complètes du score ont été détruites dans notre beau pays qui ne voulait pas les stocker. :mrgreen:

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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Spoiler (cliquez pour afficher)
1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10

11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10
12- Rien que pour vos yeux (For your Eyes only) : John Glen 1981

Premier de la série des John Glen, on respire un peu après les semi-ratages que constituaient à mes yeux les deux précédents. Ici moins de gadgets, un scénario plus classique mais aussi un peu plus rigoureux et beaucoup de très bonnes scènes d'action notamment la poursuite avec la 2CV jaune, les séquences de ski, celle assez originale de Moore et Bouquet tirés par un hors bord au dessus des coraux coupants et des requins et enfin le final, l'un des meilleurs et des plus efficaces vus jusqu'à présent, celui se déroulant sur le rocher où se situe l’imprenable monastère de St Cyril en Grèce. Carole Bouquet est ravissante à défaut de bien jouer et le dépaysement est de la partie. Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise et une soupe musicale de Bill Conti qui n'épargne pas souvent nos tympans. Plutôt pas désagréable ceci dit.

6/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
5- On ne vit que deux fois : 6.5/10
6- Bons baisers de Russie : 6.5/10
7- Rien que pour vos yeux : 6/10
8- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
9- Opération Tonnerre : 5.5/10
10- Goldfinger : 5.5/10
11- Moonraker : 5/10
12- L'Espion qui m'aimait : 4.5/10
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Supfiction
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit :Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise
Bien d'accord avec ça. On dirait du Austin Powers en pire. J'aime beaucoup Roger Moore mais je trouve que ses Bonds sont de loin ceux qui ont le plus vieilli (Brosnan n'est pas loin alors que ses films sont bien plus récents). Peut-être sont-ils dans un entre-deux, démodés mais n'ayant pas encore le charme des vieux classiques..
Carole Bouquet était doublée j'ai l'impression, non ?
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Supfiction a écrit : Carole Bouquet était doublée j'ai l'impression, non ?
Ah oui, ça y ressemble en tout cas.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Supfiction »

http://tempsreel.nouvelobs.com/cinema/2 ... ioler.html

Je ne me rappelle pas quelle James Bond Girl aurait été violé. Qui le sait ?

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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Watkinssien »

Je comprends pas, c'est maintenant que les gens s'aperçoivent que James Bond est un personnage aux comportements difficiles? Depuis 1952, le monde semble être au courant, non ?
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par cinephage »

Watkinssien a écrit :Je comprends pas, c'est maintenant que les gens s'aperçoivent que James Bond est un personnage aux comportements difficiles? Depuis 1952, le monde semble être au courant, non ?
Bah oui, mais aujourd'hui, c'est choquant, alors qu'avant, non.
Et puis c'est vrai qu'un James Bond féminin, c'est révolutionnaire : tu vides totalement la franchise de ce qui la caractérise (notamment l'extrême virilité macho de son personnage principal), et il est alors très facile d'y mettre tout ce que tu veux à la place de ce qui y figurait auparavant.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Watkinssien »

cinephage a écrit :
Watkinssien a écrit :Je comprends pas, c'est maintenant que les gens s'aperçoivent que James Bond est un personnage aux comportements difficiles? Depuis 1952, le monde semble être au courant, non ?
Bah oui, mais aujourd'hui, c'est choquant, alors qu'avant, non.
Je n'en suis pas si sûr. J'ai toujours entendu ces "voix de discorde" concernant le personnage de James Bond, dans les romans et dans les films.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Spoiler (cliquez pour afficher)
1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10

11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10

12- Rien que pour vos yeux (For your Eyes only) : John Glen 1981

Premier de la série des John Glen, on respire un peu après les semi-ratages que constituaient à mes yeux les deux précédents. Ici moins de gadgets, un scénario plus classique mais aussi un peu plus rigoureux et beaucoup de très bonnes scènes d'action notamment la poursuite avec la 2CV jaune, les séquences de ski, celle assez originale de Moore et Bouquet tirés par un hors bord au dessus des coraux coupants et des requins et enfin le final, l'un des meilleurs et des plus efficaces vus jusqu'à présent, celui se déroulant sur le rocher où se situe l’imprenable monastère de St Cyril en Grèce. Carole Bouquet est ravissante à défaut de bien jouer et le dépaysement est de la partie. Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise et une soupe musicale de Bill Conti qui n'épargne pas souvent nos tympans. Plutôt pas désagréable ceci dit.

6/10
13- Octopussy : John Glen 1983

On a été un peu sévère pour John Glen, témoin son deuxième opus que je réévalue et qui est finalement très 'classieusement' réalisé. Aidé par des nappes musicales onctueuses de John Barry et une photographie soyeuse (à l'image des tissus hindous), ce pourrait être l'épisode le plus doux de la franchise. Intrigue peu intéressante mais scénario parfaitement bien construit, réussissant à ne pas s'éparpiller (Inde et Allemagne) et sachant doser action, romance et tout le reste. Ce qui au final donne un film avançant à son rythme, très agréable à regarder et dont les séquences mouvementées, parsemées avec parcimonie, s'avère efficacement mises en scène. Quelques fautes de goûts impardonnables parmi les pires de la franchise (Tarzan), un générique pas top mais au final un bon James Bond avec quelques acteurs convaincants tels Maud Adams, James Bond Girl plutôt attachante. Une bonne surprise.

6.5/10


1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
5- On ne vit que deux fois : 6.5/10
6- Octopussy : 6.5/10
7- Bons baisers de Russie : 6.5/10
8- Rien que pour vos yeux : 6/10
9- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
10- Opération Tonnerre : 5.5/10
11- Goldfinger : 5.5/10
12- Moonraker : 5/10
13- L'Espion qui m'aimait : 4.5/10
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Demi-Lune »

Jeremy Fox a écrit :13- Octopussy : John Glen 1983
Tout le monde s'en fout, mais il y a encore la barge d'Octopussy qui mouille au large du lac Pichola, près du Lake Palace Hotel et de l'île Jag Mandir (deux palais flottants que la magie du cinéma fait passer pour un seul et même décor - le palais d'Octopussy - dans le film). Udaipur est vraiment une ville magique, taillée pour le cinéma. Je jubilais ne serait-ce que de voir depuis ma chambre d'hôtel cette montagne dominée par le palais de Kamal Khan (le palais de la Mousson, en vrai). :D
Ramius13
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Ramius13 »

Julien Léonard a écrit :
Jeremy Fox a écrit : Tu ne continueras donc pas ta belle intégrale pour le site ? :( :wink:
Si si, c'est en cours (c'est simplement un gros problème de motivation pour avancer). Mais j'essaie de faire cela aussi bien que pour les autres, donc l'affaire est plus longue à réfléchir. :wink:
Bonjour , A ce propos, je tenais à vous féliciter pour les analyses sur les 23 James bond et il me tarde de lire celle sur Spectre (en espérant que vous avez trouvé l'inspiration lol), si vous l'avez écrite.
Merci et Bonne journée
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Jeremy Fox
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Spoiler (cliquez pour afficher)
1- James Bond contre Dr No (Dr No) : Terence Young 1962

Le film d'espionnage 'de divertissement' presque idéal me concernant. Total exotismes (la Jamaïque), mer, soleil, érotisme de bon aloi et jolies filles au programme, découpage et rythme parfaits (tout du moins durant la première heure), photographie superbe et lumineuse (j'adore l'esthétisme du film dont les décors de Ken Adams dans l'antre du Dr No), violence sèche, efficacité des scènes d'action, une araignée effrayante, un Sean Connery impérial et expressément pas forcément sympathique... Si ce n'était Ursula Andress qui, pour rester poli, est loin d'être une bonne comédienne, un léger essoufflement dans le final ainsi qu'un méchant moyennement charismatique, c'aurait été l'idéal. Restera néanmoins au final probablement dans mon top 5.

7/10

2- Bons baisers de Russie (From Russia to Love) : Terence Young 1963

Revu à la hausse ce deuxième opus qui possède à peu près les mêmes atouts que le premier même si le Bosphore m'attire moins que la Jamaïque, exotiquement parlant. On peut dire que le duo Terence Young/Peter Hunt sait trousser une scène d'action, que Danielle Bianchi est bien charmante, que Robert Shaw est un Bad Guy efficace, que Sean Connery se coule désormais parfaitement bien dans son personnage de macho pas nécessairement sympathique et que les clins d’œil à North by Northwest sont assez nombreux. C'est un poil moins bien rythmé que Dr No, la séquence chez les gitans me semble toujours aussi pénible/ratée (à cause aussi de la musique de Barry qui n'avait pas lieu d'être à ce moment là) mais toute la seconde partie qui commence à partir du voyage en train rattrape le tout avec grande classe.

6.5/10

3- Goldfinger (Goldfinger) : Guy Hamilton 1964

Par rapport aux deux précédents, le budget ayant considérablement augmenté, nous assistons à une surenchère de lieux, d'actions et de gadgets pour au final un résultat paradoxalement moins captivant car plus mécanique. La mise en scène de Guy Hamilton a moins de classe que celles de Terence Young avec aussi une multiplication de vilaines transparences, quelques idées sont ridicules (la grand mère à la mitraillette...), les James Bond Girls et les décors sont dans l'ensemble moins mémorables tout comme le score d'un John Barry en petite forme. Reste un Sean Connery encore plus savoureusement macho qu'avant, un postulat scénaristique intéressant et un tout cependant toujours assez divertissant.

5.5/10

4- Opération Tonnerre (Thunderball) : Terence Young 1965

Retour de Terence Young aux manettes pour un opus qui me semble une fois encore en deçà des deux premiers avec notamment des scènes maritimes abusivement étirées, un pré-générique un peu ridicule, des tics de mise en scène ayant un peu vieillis (les scènes d'action en vitesse accélérée) et un scénario que j'ai trouvé très moyen. Reste deux magnifiques James Bond Girls (Luciana Paluzzi et Claudine Auger et les maillots de bain les plus sexys de la franchise), un James Bond encore plus mufle qu'auparavant, un sympathique exotisme made in Bahamas et un très bon score de John Barry. Ca se suit évidemment sans trop d'ennui mais une bonne vingtaine de minutes de moins aurait rendu le film peut-être mieux rythmé.

5.5/10

5- On ne vit que deux fois (You only Live Twice) : Lewis Gilbert 1967

Lewis Gilbert passe aux manettes pour un des opus les plus le plus légers de la franchise grâce à un scénario très fantaisiste signé Roald Dahl qui s'amuse aussi avec efficacité des ellipses et qui file à 100 à l'heure sans se soucier de vraisemblance. Pleins de trouvailles amusantes ou originales, de l'exotisme, des décors impressionnants de Ken Adams (la base de Blofeld à l'intérieur du volcan), des scènes d'action bien menées, quelques superbes mouvements de caméra et vues aériennes et un des plus beaux scores de la série, John Barry nous ayant concocté ici plusieurs de mes thèmes préférés (non seulement celui du générique, l'un des plus beaux, mais aussi Capsule in Space ainsi que la mélodie romantique). Des longueurs sur la fin mais dans l'ensemble un bon cru.

6.5/10

6- Au service secret de sa majesté (On her Majesty's Service) : Peter Hunt 1969

Paradoxalement, alors que c'est le monteur habituel des précédents opus qui officie pour la première fois derrière la caméra, la franchise accouche de son plus beau bébé, le film cinématographiquement parlant, que ce soit dans l’écriture et la mise en scène, le plus abouti de toute la série, jubilatoire à quelques niveaux que ce soit et surtout, alors que l'on ne l'aurait jamais imaginé, romantique en diable grâce notamment à un excellent scénario mais également au talent et à la beauté de Diana Rigg dont chacune des apparitions s'avère un véritable délice (il faut dire que toutes les tenues qu'elle arbore sont tous plus sexys les unes que les autres). L'opus également le plus érotique (avec multiples sous entendus sexuels notamment durant la longue séquence dans le repaire de Blofeld) et le plus dynamique grâce à un montage hyper découpé et très moderne, arrivant à nous faire oublier les transparences par son rythme ultra-vif ; les séquences d'action se révèlent ainsi toute aussi efficaces que tout le reste. La photographie est très recherchée, le metteur en scène ne manque pas d'idées, John Barry compose l'un de ses plus beaux scores, Telly Savalas est un Blofeld très convaincant, le personnage de Gabriele Ferzetti est superbe... quant à Lazenby, il ne méritait vraiment pas une telle opprobre. Hormis un trop plein de Private Jokes, pour moi le chef-d’œuvre du film d'espionnage de divertissement, le seul Bond qui m'aura fait venir les larmes aux yeux. La dernière séquence est sublime... tout comme le film !

8.5/10

7- Les Diamants sont éternels (Diamonds are Forever) : Guy Hamilton 1971

J'ai toujours eu un faible pour ce dernier Bond de la franchise avec un Connery qui semble s'y être bien amusé. En effet il s'agit de l'opus le plus fantaisiste et le plus drôle, plus proche du serial que n'importe quel autre Bond. Des idées 'réjouissement' incongrues à la pelle, un couple de tueurs homos inénarrable, une ironie et un second degré constants dans les dialogues et situations pour un film bien rythmé et constamment amusant. Jill St John est sacrément sexy, les décors tous bien choisis et certaines séquences mouvementées ne manquent pas de tension (l'ascension en haut de la tour de Blofeld). A signaler pour le final, une seconde attaque d'hélicoptères consécutives après OHMS, encore une fois tout à fait efficace. Je sais que ce Bond est un des mal aimés de la franchise ; pour ma part il s'agit de l'un de mes chouchous pour sa volonté de ne jamais se prendre au sérieux.

7/10

8- Vivre et laisser mourir (Live and Let Die) : Guy Hamilton 1973

Guy Hamilton rempile sans perdre de son savoir faire, George Martin n'a pas à rougir en ce qui concerne son très honorable score et Roger Moore endosse la tenue de 007 avec une très sympathique nonchalance. Belle réévaluation de cet opus très frais et qui file à 100 à l'heure multipliant les rebondissements sans presque jamais s’essouffler. Les scènes d'amour entre Roger Moore et la très charmante Jane Seymour sont d'une douceur assez inédites (si l'on excepte le romantisme échevelé de OHMS) et le côté seventies apporte désormais une patine non négligeable à cet opus que j'ai réévalué à la hausse. Quant aux amateurs d'action, ils seront amplement servis avec entre autres la très longue et efficace séquence de poursuite en hors-bord. Quelques lourdeurs un peu pénibles mais dépaysement et spectacle assurés.

6.5/10

9- L'Homme au pistolet d'or (The Man with a Golden Gun) : Guy Hamilton 1974

Roger Moore a désormais parfaitement intégré le personnage, sa décontraction et son humour sont loin d'être désagréables tout comme cet opus effectivement mineur mais quand même bien trop souvent mésestimé à mon goût. Alors certes il faut supporter Hervé Villechaize et Clifton James, ça remue un peu moins que le précédent mais le scénario n'en comporte pas moins quelques bonnes idées comme le repaire de Scaramanga ou une James Bond Girl assez originale puisque n'arrivant jamais à tomber dans les bras de 007 avant le final (charmante et amusante Britt Ekland). De l'humour, du dépaysement, de bonnes scènes d'action, de très jolies femmes (Britt Ekland mais aussi Maud Adams). Du très honnête cinéma de divertissement, sans génie mais réalisé tout à fait correctement ; pourquoi s'en plaindre ?

6/10

10- L'Espion qui m'aimait (The Spy who Loved me) : Lewis Gilbert 1977

J'ai beau le voir et revoir avec en tête qu'il s'agit d'un des Bond les mieux cotés auprès des amateurs de la série, rien à faire : excepté la partie ensoleillée en Sardaigne avec entre autres la superbe course-poursuite en voiture/hélicoptère, c'est l'un des films de la franchise qui continue à m'ennuyer le plus. Trop de gadgets, un Jaws qui m'agace, moins de fantaisie, moins de charme, un Curd Jürgens assez mauvais, un Roger Moore plutôt terne cette fois, une interminable partie au Caire, une aussi pénible et longue séquence dans le tanker... Lewis Gilbert filme le tout avec une certaine élégance mais sans aucune folie. Il reste heureusement aussi une plus que charmante Barbara Bach, un sympathique pré-générique en ski et quelques magnifiques décors comme celui du repaire de Stromberg. Mais dans l'ensemble très moyen.

5/10

11- Moonraker (Moonraker) : Lewis Gilbert 1979

Malgré le fait que ce soit probablement le premier film "pour adultes" que j'ai été voir en salles et qu'à 12 ans j'avais très logiquement adoré, il faut bien se rendre à l'évidence : la dernière demi-heure est tellement ridicule qu'elle fait de cet opus l'un des plus faibles de la franchise. Dommage car, si l'on excepte aussi les trop nombreux et lourdingues pastiches musicaux ou autres ainsi que l'abus de gadgets, la première heure se tenait très bien, plus fun même que le Bond précédent. On trouvait même des séquences assez fortes comme la mort de Corinne Cléry, la scène en téléphérique ou l'apparition de Jaws déguisé durant le carnaval de Rio. Et puis John Barry a quans même composé l'une de ses plus belles partitions pour un Bond. Sinon, même Roger Moore semble se demander ce qu'il fait là et Lois Chiles est loin d'être une James Bond Girl mémorable. Le début semblait prometteur ; la deuxième partie se vautre.

5/10

12- Rien que pour vos yeux (For your Eyes only) : John Glen 1981

Premier de la série des John Glen, on respire un peu après les semi-ratages que constituaient à mes yeux les deux précédents. Ici moins de gadgets, un scénario plus classique mais aussi un peu plus rigoureux et beaucoup de très bonnes scènes d'action notamment la poursuite avec la 2CV jaune, les séquences de ski, celle assez originale de Moore et Bouquet tirés par un hors bord au dessus des coraux coupants et des requins et enfin le final, l'un des meilleurs et des plus efficaces vus jusqu'à présent, celui se déroulant sur le rocher où se situe l’imprenable monastère de St Cyril en Grèce. Carole Bouquet est ravissante à défaut de bien jouer et le dépaysement est de la partie. Reste qu'il faut supporter le pré-générique le plus idiot de la franchise et une soupe musicale de Bill Conti qui n'épargne pas souvent nos tympans. Plutôt pas désagréable ceci dit.

6/10

13- Octopussy : John Glen 1983

On a été un peu sévère pour John Glen, témoin son deuxième opus que je réévalue et qui est finalement très 'classieusement' réalisé. Aidé par des nappes musicales onctueuses de John Barry et une photographie soyeuse (à l'image des tissus hindous), ce pourrait être l'épisode le plus doux de la franchise. Intrigue peu intéressante mais scénario parfaitement bien construit, réussissant à ne pas s'éparpiller (Inde et Allemagne) et sachant doser action, romance et tout le reste. Ce qui au final donne un film avançant à son rythme, très agréable à regarder et dont les séquences mouvementées, parsemées avec parcimonie, s'avère efficacement mises en scène. Quelques fautes de goûts impardonnables parmi les pires de la franchise (Tarzan), un générique pas top mais au final un bon James Bond avec quelques acteurs convaincants tels Maud Adams, James Bond Girl plutôt attachante. Une bonne surprise.

6.5/10
14- Dangereusement vôtre (A View to a Kill) : John Glen 1984

J'ai toujours eu un faible pour ce film souvent moqué pour l'âge de Roger Moore qui ne correspondait plus trop à un James Bond jeune et svelte. Sinon John Glen livre un travail toujours aussi élégant et ses réalisateurs de seconde équipe nous offrent de formidables morceaux de bravoure dont un superbe pré-générique (comme tous ceux s'étant déroulés dans la neige) et dont le plus spectaculaire est le final en haut du pont de San Francisco. Zorin est l'un des méchants les plus savoureux de la franchise (merci à Christopher Walken), Tanya Roberts est magnifique, le scénario vraiment pas mal du tout (l'idée de faire craquer la faille de San Andrea et d'inonder Silicon Valley entre autre) et le rythme ne faiblit quasiment jamais. Si l'on ajoute à ça une superbe réussite de John Barry (notamment le thème utilisé dans quasiment toutes les scènes d'action) et voilà un 007 qui manque un peu de fantaisie mais très satisfaisant à mon goût. Mon préféré avec Moore.



1- Au service secret de sa majesté : 8.5/10
2- Les Diamants sont éternels : 7/10
3- James Bond contre Dr No : 7/10
4- Dangereusement vôtre : 6.5/10
5- Vivre et laisser mourir : 6.5/10
6- On ne vit que deux fois : 6.5/10
7- Octopussy : 6.5/10
8- Bons baisers de Russie : 6.5/10
9- Rien que pour vos yeux : 6/10
10- L'Homme au pistolet d'or : 6/10
11- Opération Tonnerre : 5.5/10
12- Goldfinger : 5.5/10
13- Moonraker : 5/10
14- L'Espion qui m'aimait : 4.5/10
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit :Tanya Lopert est magnifique
Mon préféré de Moore egalement. Par contre, sans verifier, c'est Tanya Roberts. :lol:
Dernière modification par Supfiction le 1 sept. 16, 09:03, modifié 1 fois.
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Re: James Bond 007 : Sujet général

Message par Jeremy Fox »

Supfiction a écrit :Par contre, sans verifier, c'est Tanya Roberts. :lol:
Indeed ; je n'avais pas vérifié non plus :mrgreen:
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