Gordon Douglas (1907-1993)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jack Carter
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Jack Carter »

j'ai vu un post de Jeremy dans le topic G. Douglas, j'ai eu peur d'un commentaire assassin sur Chuka.... :lol:
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Jeremy Fox
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Jeremy Fox »

Jack Carter a écrit :j'ai vu un post de Jeremy dans le topic G. Douglas, j'ai eu peur d'un commentaire assassin sur Chuka.... :lol:

:mrgreen:


Va falloir être patient pour Chuka
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Jeremy Fox
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Jeremy Fox »

Le western du WE : Le trésor des sept collines
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Jeremy Fox
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Jeremy Fox »

Le western du WE : Face au chatiment. Film sorti en DVD zone 1 sans sous titres dans ce coffret Randolph Scott testé en partie par Philippe Paul. Il poursuivra avec celui de Coroner Creek qui sera en ligne samedi prochain.
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Alphonse Tram
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Alphonse Tram »

J'ai loupé ce western de Gordon Douglas avec Randolph Scott. Je pensais que c'était un film très mineur et du coup j'ai ignoré le coffret :?
Dommage qu'il n'a pas de sous-titres.
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Jeremy Fox
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Jeremy Fox »

Alphonse Tram a écrit :J'ai loupé ce western de Gordon Douglas avec Randolph Scott. Je pensais que c'était un film très mineur et du coup j'ai ignoré le coffret :?
Dommage qu'il n'a pas de sous-titres.
Pour ma part, c'est son premier et plus beau western.
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Jeremy Fox
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Jeremy Fox »

Rio Conchos est notre western du samedi.
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Julien Léonard »

Joli papier ! J'aime beaucoup ce western, sans conteste parmi les meilleurs films de Gordon Douglas.
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Federico »

Julien Léonard a écrit :Joli papier ! J'aime beaucoup ce western, sans conteste parmi les meilleurs films de Gordon Douglas.
Ouaip. Même si c'est un peu lointain, plutôt un bon souvenir de ce Rio Conchos. Richard Boone (une de mes "gueules" favorites) y est pour beaucoup comme l'a bien décrit Erick Maurel. Dommage qu'il n'ait pas eu davantage de rôles de premier plan, quand on voit ce qu'il fera avec le cynique et implacable personnage de La lettre du Kremlin... et alors qu'il impressionnait déjà à ses quasi-débuts dans le très beau Vicki de Harry Horner.
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Jeremy Fox
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Jeremy Fox »

Notre western du WE : Stagecoach qui existe en DVD chez Sidonis.
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par villag »

Il existe aussi en Blu-ray, d'excellente qualité...
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Jeremy Fox
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Jeremy Fox »

villag a écrit :Il existe aussi en Blu-ray, d'excellente qualité...

Personne ne s'était senti le courage de l'acheter à la rédac pour le tester. Et je les comprends :oops: :mrgreen:
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Profondo Rosso
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Profondo Rosso »

La Maîtresse de fer (1952)

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En Louisiane, en 1825. Jim Bowie n'est encore qu'un simple bûcheron qui exploite une scierie en compagnie de sa mère et de ses deux frères. Son habileté à lancer le couteau lui permet un jour de gagner une compétition, dont l'enjeu, considérable pour lui, est un voyage à La Nouvelle-Orléans. C'est alors qu'il s'éprend d'une jeune aristocrate, aussi égoïste que frivole, la séduisante Joséphine de Borney, qu'il entreprend de conquérir. Mais la belle est très courtisée. Jim tente de faire fortune par tous les moyens tout en affrontant ses rivaux, dont un politicien sans scrupules, Jean Moréno, et un duelliste frénétique, Henry Contrecourt...

The Iron Mistress est une biographie romancée de Jim Bowie, futur héros de la Bataille de Fort Alamo et resté célèbre pour sa dextérité légendaire au couteau, son arme favorite. Le film adapte le roman éponyme de Paul Wellman paru en 1951 et sera le premier d'Alan Ladd à la Warner après une décennie dans le giron de Paramount. Warner achète les droits du livre en pensant confier le rôle à Errol Flynn mais Alan Ladd qui en a lu les épreuves avant parution exprime son intérêt et aura gain de cause pour ce qui sera le premier film de sa fructueuse collaboration avec le réalisateur Gordon Douglas - suivront Le Tigre du ciel (1955), Santiago (1956) et Les Loups dans la vallée (1957). Dans une veine purement romanesque, c'est une femme qui éveillera l'instinct violent et aventurier d'un Jim Bowie délesté de ses aspect les plus douteux avec le passage au cinéma - il aurait notamment fait fortune au départ par la contrebande d'esclaves alors que le Congrès avait interdit les traites négrières aux Etats-Unis. L'aspect rustre du personnage est montré sous un jour plutôt bon enfant au départ avec une bagarre où il dispute à ses frères le voyage à La Nouvelle-Orléans pour vendre leur bois. Sur place il tombe amoureux (par une belle idée puisqu'il découvre son visage dans un tableau inachevé) de la South Belle Judalon de Bornay (Virginia Mayo), riche héritière séductrice et orgueilleuse. Bowie qui n'avait jamais quitté son bayou fait la découverte à travers elle de son statut "d'inférieur". Judalon n'aime rien moins que soumettre les hommes puissants, profiter d'eux et les inciter à se déchirer pour elle. Le scénario n'en fait pas pour autant une femme fatale (malgré l'érotisme certain que dégage sa première apparition où elle essaye une robe) mais plutôt une opportuniste pensant à son bien-être quitte à renier ses sentiments. La notion de classe et le sens de l'honneur tout européen se transpose de manière violente et exacerbée dans la cosmopolite Nouvelle-Orléans, laissant douloureusement Bowie comprendre ses codes. Le duel constitue ainsi un prétexte aisé pur se débarrasser d'un rival amoureux ou d'affaire. Notre héros apparait au départ comme un être paisible et pacifiste (superbe scène où il désamorce avec humour le duel avec Narcisse de Bornay).

Mu par la volonté de réussir pour se montrer digne de Judalon, Bowie s'élève ainsi par sa férocité aux affaires et au combat, une violence contenue dans son poignard surnommé la "maîtresse de fer" et dont la fabrication prend des contours presque mythologique sous le regard de Gordon Douglas. Le réalisateur filme avec brio cette aristocratie sudiste luxuriante, sa caméra s'élevant et se faufilant dans les environnements fastueux des bals, champs de course et bateaux rutilants. Sous cet apparat, les tensions et jalousies se contiennent pour exploser dans les cadres plus populaires et neutres. Bowie, sauvageon défiant l'ordre établi devra à chaque fois répondre de sa réussite financière et possiblement amoureuse par un duel aux conséquences dramatiques. Ces moments forts sont filmés avec une virtuosité extraordinaire par Gordon Douglas tel cet incroyable combat dans une pièce obscure dont les éclairs de la foudre constituent la seule lumière - photo fabuleuse de John F. Seitz. Le découpage, les jeux d'ombres, les mouvements de caméra et la hargne des combattants font de cette scène un morceau de bravoure stupéfiant. Gordon Douglas désamorce pourtant cette beauté romantique du duel (exprimée telle quel par un des protagonistes les plus belliqueux et à l'image par des idées formelles magnifique ave ce duel dans la brume matinale qui préfigure Les Duellistes de Ridley Scott) pour rejouer ces instants de manières toujours plus sèches, violente et douloureuse à chaque nouveau combat. Le film surprend vraiment par sa brutalité et sa noirceur où s’accumulent les morts sanglantes tout au long du récit. Bowie se perd en pensant gagner le cœur de celle qu'il aime à la force de son poignard, la maîtresse de fer étant autant cette arme que la manipulatrice Judalon. Virginia Mayo radieuse et élégante incarne à la perfection ce mirage du paradis sudiste où se joue constamment l'assujettissement et le profit (physique comme pécuniaire) de l'autre. La réussite de Bowie est ainsi viciée dès le départ car vouée à une cause perdue, toute la témérité du personnage s'avérant au final un signe de faiblesse. Ce n'est que lorsqu'il sera involontairement extérieur à la joute qui conclut le film (et toujours causée par Judalon) qu'il sera libéré de cette emprise. Le Sud terreau des inégalités de l'ancien monde peut donc être abandonné pour le Texas où l'attend une vie plus paisible et un amour plus sincère. Même si l'on sait que cela tournera court avec la vraie destinée de Jim Bowie (Fort Alamo donc), c'est une belle rédemption pour le personnage à l'écran et que Gordon Douglas magnifie par une absolument somptueuse scène de mariage. Très belle découverte ! 5/6

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Alexandre Angel
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Alexandre Angel »

Profondo Rosso a écrit :La Maîtresse de fer (1952)
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Cela fait un certain temps que je voulais me le repasser. Un des meilleurs Gordon Douglas. Ce motif du couteau (et puis pas un couteau de tarlouze, s'il vous plaît) confère au film une certaine violence induite (et avérée par moments, avec même du sang) qui lui donne son caractère particulier.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Profondo Rosso
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Re: Gordon Douglas (1907-1993)

Message par Profondo Rosso »

Alexandre Angel a écrit : Ce motif du couteau (et puis pas un couteau de tarlouze, s'il vous plaît)

:mrgreen:

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Alexandre Angel a écrit :confère au film une certaine violence induite (et avérée par moments, avec même du sang) qui lui donne son caractère particulier.
Pour la violence ça m'a vraiment surpris, c'est particulièrement brutal et sanglant. Il y a quand même une scène où on voit Alan Ladd prendre une balle puis un coup d'épée dans le bide (en plan d'ensemble et sans masquer l'impact par le montage) se relever et achever l'adversaire sauvagement au poignard. Et dans l'ensemble c'est un festival de balles dans la tête, coup de couteau dans le dos et autres joyeusetés (le summum restant le duel dans l'obscurité). Ca sort du tout venant dans la violence graphique, très surprenant.
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