À toi de faire... mignonne - Bernard Borderie - 1963 - 7/10
Film policier pûr jus mais qui flirte avec envie et jubilation du côté de la comédie grâce à des répliques étonnantes de drôlerie. Constantine s'en donne à coeur joie. Son personnage de Lemmy Caution, tout en gueule et costard est un porte de répliques qui claquent. A prendre évidemment au troisième degré. Exemple de sentence désaxée : "Confucius disait que quand une jolie fille a la conscience tranquille, elle a un merle blanc sur l'épaule droite... et celle-ci n'en avait pas." Evidemment loufoque. Je découvre Lemmy Caution et son Constantine attitré. Et j'en verrai bien d'autres, alors que j'étais perclu de mauvaises idées préconçues sur le bonhomme. Ce genre de comédie alliant frime et vannes pourries, je suis maintenant preneur.
Belle et étonnante surprise pour ma part que ce petit film qui joue de roublardise tout en ne se prenant pas trop au sérieux.
Si Richard Thorpe peut passer aux yeux de certains pour un illustrateur estimable, alors Bernard Borderie mérite bien qu'on lui accorde le même respect.
Lord Henry a écrit :Si Richard Thorpe peut passer aux yeux de certains pour un illustrateur estimable, alors Bernard Borderie mérite bien qu'on lui accorde le même respect.
Bien vu. Ces "Constantine" sont très plaisants ainsi que ses deux "gorilles" et peut-être aussi "Brigade anti-gang" avec Pellegrin, Clementi, Hossein.
Comment qu'elle est!- Bernard Borderie - 1960 - 5/10
Un Lemmy Caution toujours tenu par messire Borderie mais sur un rythme moins dense, moins enlevé. Les dialogues ne sont pas aussi tranchants, point de séance de torture zygomatique au menu. Je ne sais pas si c'est dû à la diffusion crasseuse proposée par Cinépolar, mais je n'ai pas autant jubilé que sur A toi de faire mignonne qui m'avait fait découvrir cet univers.
Alligator a écrit :Ce sont deux "Lemy Caution" version Godard? Oh si ça passe, je n'y manquerais pas.
Alphaville est un de mes films préférés. Je connais mal les Lemmy Caution "normaux", mais ça risque de te faire un choc. Il fait d'ailleurs plein de références à d'autres détectives (Harry Dickson...), et il joue bien du personnage existant de Caution. Il place Lemmy Caution dans un futur totalitaire à la "1984". Et la façon dont il filme le réel (Paris et le périph) pour en faire un futur est très réussie.
Eddie Constantine est parfait.
Allemagne année zéro est plus un godard avec constantine qui garde son nom de personnage, c'est un autre trip...
"Je ne veux pas rester dans l'histoire comme le gars qui a détruit l'Univers" Dude, where's my car Tears in my beers
Ca donne envie. J'aime beaucoup Godard. Et le "choc" risque d'être jouissif. Ce que je crains c'est de ne plus apprécier les Lemmy Cautions "normaux" après .
Alligator a écrit :Ca donne envie. J'aime beaucoup Godard. Et le "choc" risque d'être jouissif. Ce que je crains c'est de ne plus apprécier les Lemmy Cautions "normaux" après .
Ce sont des univers tellement différents que la comparaison ne devrait normalement même pas te venir à l'esprit.
Lemmy Caution normal c'est du divertissement
Vu par Godard cela devient réflexion divertissante.
Mais y'a pas de mal à aimer les deux
Alligator a écrit :Ce sont deux "Lemy Caution" version Godard? Oh si ça passe, je n'y manquerais pas.
Alphaville est un de mes films préférés. Je connais mal les Lemmy Caution "normaux", mais ça risque de te faire un choc. Il fait d'ailleurs plein de références à d'autres détectives (Harry Dickson...), et il joue bien du personnage existant de Caution. Il place Lemmy Caution dans un futur totalitaire à la "1984". Et la façon dont il filme le réel (Paris et le périph) pour en faire un futur est très réussie.
Eddie Constantine est parfait.
Allemagne année zéro est plus un godard avec constantine qui garde son nom de personnage, c'est un autre trip...
Tu me donne très envie de voir les deux ! D'après IMDB, le titre de travail d'Alphaville était "Tarzan Contre IBM". Et le film a été exploité aux USA sous celui de "Dick Tracy On Mars". Parmi les références d'Alphaville, on peut aussi citer Nosferatu et les corbeaux des dessins animés de Paul Terry, Heckle et Jeckle !
Le récit (et la narration) d'Alphaville, est certes bien zarbi et intrigante.
Mais la mise en scène de Godard est d'une fluidité, le travail de Coutard d'une beauté et le principe d'un vrai courage (on se croit réellement dans le future, alors qu'il s’agit du Paris des 60's), que le film en devient fascinant.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Vu Cet homme est dangereux. On relativise quelque-peu l'aspect novateur d'A bout de souffle après avoir vu ce film gorgé d'idées de réalisation et de dialogues méta ou second degré souvent savoureux et précurseurs de ceux d'A bout de souffle avec six ans d'avance. En revanche, l'intrigue pourtant simple est tres difficile à suivre. Le film m'a semblé durer une éternité. Outre la faiblesse du scénario, les acteurs ne brillent pas vraiment (à l'exception de Colette Dereal), y compris Constantine au jeu tres limité, et la post-synchro à outrance ne les met pas en valeur non plus.
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