Le Sport favori de l'homme (Howard Hawks - 1964)

[Roy Neary]

Le Sport favori de l'homme ? de Howard Hawks

Jolie découverte pour l'un des derniers films de cet immense cinéaste qui me restait à voir. Man's Favorite Sport ? est une sorte de version apaisée de L'Impossible M. Bébé ; d'ailleurs Hawks se cite lui-même avec le gag de la robe déchirée. Le film est lent à démarrer, mais une fois qu'on accroche à son rtyme lent et son ambiance délicieusement délirante, c'est un plaisir de se laisser porter. La musique de Mancini y est également pour beaucoup dans ce film au charme suranné et très jeune d'esprit. Cela dit, je conçois que certaines personnes peuvent s'y ennuyer. Moi-même, je préfère ses screwball comedies et leurs rythmes fous.
Les personnages sont tous des fêlés, les hommes comme les femmes. Si Rock Hudson n'a pas le charisme et la fibre comique de Gary Grant, sa relative fadeur sert parfaitement son personnage de pauvre hère immature dépassé par les événements. Les femmes sont des intrigantes puériles et la première d'entre elle, Paula Prentiss a un charme fou en miss catastrophe manupulatrice.
Le sous-texte sexuel, qui est souvent bien plus qu'un sous-texte tant les allusions sexuelles sont parfois directes et explicites, est proprement hilarant. Hawks et son scénariste se sont lâchés. On frôle parfois le mauvais goût sans vraiment y tomber. Je me demande si le fait que Rock Hudson fut homosexuel (fait connu dans la profession à l'époque, mais le public ne le savait pas) ne joue pas un rôle dans cette histoire ; le gag de l'ours qui finit sur un vélo pourrait en témoigner.
Une chose qui m'a frappé : si le film ressemble à du Hawks pur jus, je me demande aussi si l'évolution apportée par Blake Edwards dans le comique hollywoodien n'a pas eu une influence sur ce cher Howard (sans oublier la présence de Henry Mancini). Par moment, ce dernier fait durer le gag suffisamment longtemps jusqu'à épuisement, ce qui est la marque de fabrique de Blake Edwards. Le film sort d'ailleurs la même annéée, 1964, que La Panthère rose (dans lequel on trouve un équivalent du gag de l'ours sur son vélo). Etonnant. J'aime à penser qu'Edwards ait suffisamment révolutionné le genre pour qu'un maître comme Hawks en tienne compte.

[Jeremy Fox]

Le Sport favori de l'homme ? de Howard Hawks

Jolie découverte pour l'un des derniers films de cet immense cinéaste qui me restait à voir. Man's Favorite Sport ? est une sorte de version apaisée de L'Impossible M. Bébé ; d'ailleurs Hawks se cite lui-même avec le gag de la robe déchirée. Le film est lent à démarrer, mais une fois qu'on accroche à son rtyme lent et son ambiance délicieusement délirante, c'est un plaisir de se laisser porter. La musique de Mancini y est également pour beaucoup dans ce film au charme suranné et très jeune d'esprit. Cela dit, je conçois que certaines personnes peuvent s'y ennuyer. Moi-même, je préfère ses screwball comedies et leurs rythmes fous.

Découvert pas plus tard que l'an dernier grâce au DVD, délicieuse comédie qui prend tout son temps et qui effectivement doit beaucoup aussi à la petite musique de Mancini. Je comprend très bien qu'on puisse s'y ennuyer mais au contraire pour moi, c'est la comédie de Hawks que je préfère car ses Screwball ont un peu tendance à me "saouler" par leurs rythmes trop échevelés. J'adore sa nonchalance comme j'adore celle de Hitch quand il nous fait The Trouble with Harry.

[Swan]

J'ai failli le regarder hier, je pense que ce sera plutôt pour ce week-end.

[Roy Neary]

Après un Bergman oppressant et violent, rien de tel qu'une comédie de Howard Hawks pour changer d'esprit !

Le Sport favori de l'homme

[bogart]

Au contraire de l'auteur de ce test : j'ai adoré cette comédie de Hawks. Les protagonistes s'en sortent haut là main et on sourit souvent à leurs mésaventures.

Bref, une belle découverte que ce film mis en scène par Howard Hawks auquel on doit tant de comédie désopilante.



A noter :Le comédien Rock Hudson a plus de charisme que l'ours !

[Judyline]

Le sport favori de l’homme (1964) de Howard Hawks
7/10

La pêche, c’est déjà pas mon sport favori. Sans doute parce que je suis pas un homme… Oui bon, tout le monde sait bien que le sport favori de l’homme n’est pas la pêche, mais bien la chasse (est-il nécessaire de préciser le gibier?). Rock Hudson n’était peut-être pas le meilleur choix pour ce rôle (dans le film, c'est à se demander qui chasse qui), mais tant pis, je l’aime bien quand même.

Une comédie pas spécialement accrocheuse (même si Howard Hawks reste Howard Hawks), mais qui dispense bon nombre de moments drôles et agréables. J'ai cependant eu un peu de mal à mordre à l'hameçon. Le comique vient plus des situations que des acteurs : Rock Hudson et Paula Prentiss (c’est fou comme cette fille me fait penser à Cyd Charisse) ont beau être tout beaux tout jolis, ils ne m’ont pas renversé avec leur talent comique (je les ai déjà vu plus drôles).
Pas mal, sans plus.

[Julien Léonard]

Le sport favori de l’homme (1964) de Howard Hawks
7/10

La pêche, c’est déjà pas mon sport favori. Sans doute parce que je suis pas un homme… Oui bon, tout le monde sait bien que le sport favori de l’homme n’est pas la pêche, mais bien la chasse (est-il nécessaire de préciser le gibier?). Rock Hudson n’était peut-être pas le meilleur choix pour ce rôle (dans le film, c'est à se demander qui chasse qui), mais tant pis, je l’aime bien quand même.

Une comédie pas spécialement accrocheuse (même si Howard Hawks reste Howard Hawks), mais qui dispense bon nombre de moments drôles et agréables. J'ai cependant eu un peu de mal à mordre à l'hameçon. Le comique vient plus des situations que des acteurs : Rock Hudson et Paula Prentiss (c’est fou comme cette fille me fait penser à Cyd Charisse) ont beau être tout beaux tout jolis, ils ne m’ont pas renversé avec leur talent comique (je les ai déjà vu plus drôles).
Pas mal, sans plus.

Oui, cette comédie fait partie de mes relatives déceptions par rapport à Hawks... Quoi, pas autant que La dame du vendredi dont beaucoup vantent pourtant les mérites...

[Judyline]

Oui, cette comédie fait partie de mes relatives déceptions par rapport à Hawks... Quoi, pas autant que La dame du vendredi dont beaucoup vantent pourtant les mérites...

Ah? Ben je voulais me l'acheter ce mois-ci, mois Cary Grant oblige (même si j'ai un autre achat important qui commence par 'Chantons sous' et qui finit par 'la pluie' ), mais apparement, il n'en vaut pas la peine... On murmure dans la ville, quelqu'un l'a déjà vu? c'est mieux?

[Julien Léonard]

Oui, cette comédie fait partie de mes relatives déceptions par rapport à Hawks... Quoi, pas autant que La dame du vendredi dont beaucoup vantent pourtant les mérites...

Ah? Ben je voulais me l'acheter ce mois-ci, mois Cary Grant oblige (même si j'ai un autre achat important qui commence par 'Chantons sous' et qui finit par 'la pluie' ), mais apparement, il n'en vaut pas la peine... On murmure dans la ville, tu l'as déjà vu? c'est mieux?

Je n'ai pas dis que La dame du vendredi n'en valait pas la peine... Et puis, si ça se trouve, tu vas le trouver excellent. C'est juste que, comme c'est une comédie, je me suis jeté dessus. Résultat : grosse déception !! Hawks est souverain de son oeuvre, en jette plein la vue... Formellement, c'est une oeuvre aboutie. C'est très clairement d'un point de vue personnel que je n'ai pas aimé : le film est empli d'une critique corrosive sur le milieu des médias journalistiques et sur le milieu judiciaire... Et là j'ai pas du tout apprécié : glauque, cruel jusqu'au-boutiste, ambivalent, poussant l'ignomnie des actions journalistiques jusqu'au paroxysme (certaines séquences m'ont heurté et fait pitié pour les pauvres victimes de ces façons de procéder), les enjeux amoureux sont traités avec cruauté et complaisance dans un humour souvent lourd et douteux, Cary Grant est détestable (c'est la première fois en 32 films que je le déteste), l'actrice se débrouille bien (amenant un peu d'humanité), mais son rôle (notamment dans le dernier plan du film qui est proprement hallucinant de machisme) la rend vulnérablement niaise (explosant cette image si forte qu'elle imposait tout du long)... Bref, un film qui ne m'a pas tiré le moindre rire (un sourire à la rigueur) et qui m'a déçu... Le Hawks que j'aime le moins. Maintenant, beaucoup disent que c'est un grand classique, une comédie géniale... Très peu pour moi.

On murmure dans la ville ?? Très bon film, je te conseille vivement de l'acquérir !! Ce n'est pas un Cary Grant inoubliable mais franchement bon tout de même !! Faut que je le revoies, même si ce n'est pas une comédie. En plus, il n'est pas cher...

[Judyline]

Merci pour ton avis, je vais donc attendre un peu pour ce qui est de 'La dame du vendredi'

On murmure dans la ville ?? Très bon film, je te conseille vivement de l'acquérir !! Ce n'est pas un Cary Grant inoubliable mais franchement bon tout de même !! En plus, il n'est pas cher...

C'est sans doute ce qui va diriger mon choix ce mois-ci ... (j'avais très envie d'acheter 'L'impossible Mr. Bébé', mais il est un peu trop cher pour mes petites finances pas trop brillantes)

[Julien Léonard]

Merci pour ton avis, je vais donc attendre un peu pour ce qui est de 'La dame du vendredi'

On murmure dans la ville ?? Très bon film, je te conseille vivement de l'acquérir !! Ce n'est pas un Cary Grant inoubliable mais franchement bon tout de même !! En plus, il n'est pas cher...

C'est sans doute ce qui va diriger mon choix ce mois-ci ... (j'avais très envie d'acheter 'L'impossible Mr. Bébé', mais il est un peu trop cher pour mes petites finances pas trop brillantes)

Pour L'impossible monsieur bébé (peut-être ma comédie préférée !!), le Montparnasse collector est excellent (certains diront que l'image est à c****, mais je la trouve très correcte pour le coup). Sinon, il existe en Montparnasse pocket pour 9,99€.

[Cathy]

Le sport favori de l'homme d'Howard Hawks avec Rock Hudson et Paula Prentiss




Continuant dans mes comédies américaines des années 60, j'ai donc vu ce film sans doute un des derniers d'Howard Hawks à qui on doit quand même certaines perles de la comédie américaine. Rock Hudson fait une fois encore office de nouveau Cary Grant, sans la distanciation de ce dernier qui rend beaucoup plus comique toute situation ! L'argument simple, un homme qui fait autorité dans le domaine de la peche par un livre est inscrit à un concours de pêche par une jeune femme. En réalité, l'homme n'a jamais pêché de sa vie.
S'ensuit donc tout ce qui peut arriver à un pecheur de la perruque sur le moulinet, à la cuiller dans l'arbre, bref ce qui fait la joie du pecheur. Si je dois avouer avoir eu un peu de mal à entrer dans la comédie de par ce côté froid de Rock Hudson, j'ai fini par y parvenir, et certaines scènes sont fort divertissantes, comme celle du plâtre ou les différentes scènes de pêche. Fille de pêcheuse, je dois dire avoir retrouvé beaucoup de choses très vraies ! Paula Prentiss est parfaite dans son rôle de jeune femme agaçante, même si on ne peut s'empêcher de penser à Katharine Hepburn, mais elle a suffisamment de personnalité ! Howard Hawks utilise toutefois le gag déjà utilisé dans Bringin'g up baby, à savoir la robe déchirée et la sortie "serrée". Bref tous les ingrédients sont là pour faire une parfaite comédie, et on sent bien la mécanique bien huilée d'Howard Hawks. Les seconds rôles sont tous parfaits de "l'indien" au vieux "militaire" !
Enfin on passe deux heures fort agréables au demeurant, même si je dois dire que n'est pas Cary Grant qui veut, et on se rend compte en voyant toutes ces comédies, à quel point il avait apporté à ce genre !

[Jeremy Fox]

Roger Willoughby (Rock Hudson), vendeur dans un grand magasin d’articles de pêche, passe pour être l'un des plus grands experts au monde dans ce domaine. Lorsqu’Abigail, la charmante chargée des relations publiques d'un concours de pêche à la ligne très réputé, lui demande d'y participer, il commence à s'affoler ; en effet personne n’est au courant, pas même son patron, qu’il n’a jamais touché une canne de sa vie car il a une aversion profonde pour la discipline et pour le poisson !! Qu’à cela ne tienne, l’attachée de presse et son entreprenante amie Isolde ‘Easy’ Mueller décident d’initier en secret leur ‘champion’ à ce ‘sport’ ! L’apprentissage se fera au prix de nombreuses péripéties et les quiproquos seront eux aussi de la partie d’autant plus que, sur son ‘lieu de travail’, au bord du lac Wakapooges, Roger reçoit la visite surprise de sa fiancée étonnée de le trouver en compagnie de deux jolies jeunes femmes et de le trouver à chaque fois bataillant avec diverses... fermetures éclairs !

Les personnages de ce film ont certainement tous bu de la potion concoctée par Cary Grant pour rajeunir dans Monkey Business car nous n’en trouvons pas un pour rattraper l'autre ; nous sommes une nouvelle fois dans une comédie de la régression mentale et Hawks est le premier à s'amuser de l'immaturité de ses personnages. On reconnait d'emblée le style et le rythme nonchalant de ses derniers films comme Hatari avec une musique d’Henry Mancini qui accentue encore la ressemblance. Une fois de plus, Hawks opère des variations à partir de ses propres films (reprise par exemple du gag de la robé déchiré de L’Impossible Mr bébé) au travers un film au burlesque non échevelé mais plutôt détendu et d'une assez grande méchanceté. En effet, les femmes sont toutes des ‘casse-pieds’ comme ce n’est pas permis mais aucune misogynie pour autant puisque les hommes sont loin de valoir mieux (la moumoute ridicule du patron, le rire idiot des pêcheurs, l'avarice du chef indien récitant du Confucius pour se donner bonne conscience...) et Rock Hudson, abruti fini, se fait mener par le bout du nez par absolument tout ce petit monde.

Il est tout à fait compréhensible qu’il y en ait qui n’accrocheront pas du tout à ce film lent, bavard et qui assume totalement sa vulgarité (les T-shirts mouillés, les plans sous marins avec les jambières gonflables, l'ours à moto...) mais certains autres dont je fais partie le trouveront totalement jouissif. Il faut dire que Man's Favorite Sport est vraiment atypique et son mauvais goût assumé dans les dialogues, les situations gentiment ‘scabreuses’, la photo, la mise en scène et les costumes pourra en rebuter plus d'un. Hawks ne cherche pas ici non plus à faire de la belle image malgré les majestueux paysages champêtres qu'il a sous les yeux, son générique est un monument de ‘kitsch’ et son final se révèle assez déconcertant. Contrairement à Hatari, Hawks ne semble éprouver aucune sympathie pour ses personnages : il s'en moque et s’en amuse avant tout et le résultat est un véritable jeu de massacre fichtrement réjouissant.

[Watkinssien]

Je suis assez d'accord avec Jeremy Fox.

La principale audace de ce film, c'est que Hawks n'hésite pas à deveni plus "gras" que d'habitude, non pas que les allusions "en dessous de la ceinture" n'aient pas été légion dans ses films (bien au contraire), mais on sent dans ce film-ci une certaine volonté de transgresser la subtilité dont le cinéaste a su faire preuve par des gags et des situations totalement "hénaurmes".

C'est sans doute pour cela que cette comédie soit mineure dans sa filmographie, mais elle demeure soignée, mise en scène avec un certain panache et plaisante, le tout aidé par de bons comédiens.

[Julien Léonard]

Il est tout à fait compréhensible qu’il y en ait qui n’accrocheront pas du tout à ce film lent, bavard et qui assume totalement sa vulgarité (les T-shirts mouillés, les plans sous marins avec les jambières gonflables, l'ours à moto...) mais certains autres dont je fais partie le trouveront totalement jouissif. Il faut dire que Man's Favorite Sport est vraiment atypique et son mauvais goût assumé dans les dialogues, les situations gentiment ‘scabreuses’, la photo, la mise en scène et les costumes pourra en rebuter plus d'un. Hawks ne cherche pas ici non plus à faire de la belle image malgré les majestueux paysages champêtres qu'il a sous les yeux, son générique est un monument de ‘kitsch’ et son final se révèle assez déconcertant. Contrairement à Hatari, Hawks ne semble éprouver aucune sympathie pour ses personnages : il s'en moque et s’en amuse avant tout et le résultat est un véritable jeu de massacre fichtrement réjouissant.

Un Hawks vulgaire ? Mince, il faut que je vois ça ! Le cinéaste a toujours inséré dans ses films quelques scènes de dialogues très "orientés" (Le grand sommeil, Le port de l'angoisse ou L'impossible monsieur Bébé, entre autres, en sont les preuves indubitables), mais jamais je n'ai vu ce qui pourrait s'apparenter à de la vulgarité et du mauvais goût (même assumé). J'avoue que ça m'intéresserait de voir ce film !

En attendant, je vais lire la chronique.