Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Message par Jeremy Fox »

Père Jules a écrit :Tout de même, le discours des 7 mercenaires (dans mon souvenir) est nettement plus limité que celui de Dirty Dozen. . :idea:
Oui nous sommes bien d'accord là-dessus (le discours et les dialogues sont incisifs dans le Aldrich ce qui rend les premières séquences excellentes, ce qui n'est pas le cas dans le Sturges). Mais au final, le film reste presque tout aussi ennuyeux pour ma part dans le déroulement de son intrigue et sa mise en scène. Recrutement, entrainement, mise en situation, mission à accomplir : tout ceci ronronne et l'humour est d'une lourdeur, DeVol soulignant en plus musicalement tous les effets comme s'il s'agissait d'un cartoon. Ce genre de films de commando (à quelques exceptions évidemment) a tendance désormais à me laisser sur le côté, regardant les protagonistes s'agiter comme des pantins sans jamais qu'ils me soient attachants.

Et franchement, j'ai essayé de me raccrocher à la mise en scène, mais comme je le disais plus haut, rien de comparable avec celle de ses meilleurs films, pas spécialement efficace en fin de compte.
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Roy Neary
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Re: Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Message par Roy Neary »

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Nous sommes en train de perdre Jeremy !!! :o
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Watkinssien
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Re: Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Message par Watkinssien »

Roy Neary a écrit :Image

Nous sommes en train de perdre Jeremy !!! :o
Je pense qu'il y a sept mercenaires parmi les douze salopards et qu'ils ne sont pas contents. :mrgreen:
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Demi-Lune
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Re: Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Message par Demi-Lune »

Je viens apporter mon petit soutien au Shérif. Je trouve moi aussi que ça a un peu (mal) vieilli. A la réflexion, ce que j'aime bien dans Les douze salopards, c'est surtout la partie entraînement où l'esprit de groupe se forme, et le personnage hilarant de Victor Franko ("Et ta sœur ?"). Mais dans le genre film de commando de la même époque, j'avoue prendre beaucoup plus de plaisir devant un "petit" Quand les aigles attaquent qui est imparable dans sa construction et qui nous évite la tarte à la crème de l'antimilitarisme, surligné ici because contexte du Vietnam. Chez Aldrich, l'opération stricto sensu apparaît effectivement laborieuse voire cheap, comme si le réalisateur était trop obnubilé par sa démonstration sur les pulsions de violence et oubliait de faire une vraie mise en scène. Et puis la musique de Frank DeVol, c'est vrai qu'elle est casse-couilles et qu'elle contredit souvent le ton. J'avais eu une conversation avec cinéphage sur ça il y a quelques années, au sujet de la fin.
C'est vraiment cette réplique de Bronson sur fond de mélodie militaire parodique que je n'aime pas. J'ai l'impression d'y voir Papa Schultz. Les salopards ont été presque tous décimés, si l'opération a été un succès stratégique, ce n'est pas un succès humainement parlant. J'aurais préféré à la limite que la scène s'achève sur le regard entendu et las de Marvin et Bronson, qui montre bien que les récompenses et les honneurs leur passent au-dessus de la tête. C'est pour moi une touche d'humour dédramatisante qui n'a pas sa place, qui sonne faux, coincée entre le massacre final et le recueillement qu'inspire le défilé des visages des Salopards "tous tombés au champ d'honneur". Même si cette réplique est cynique, je la trouve inutile, donnant au public de quoi sourire une dernière fois... mais après le carnage qu'Aldrich a tourné, il n'y a plus vraiment d'humour possible.
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El Dadal
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Re: Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Message par El Dadal »

J'apporte également ma pierre à l'édifice de la déception. Ici, comme souligné précédemment, dès que la mécanique narrative est en branle ça devient pesant. Ce n'est pas de la lourdeur d'un Cléopâtre ou autre molosse des 60's pondu par les studios, mais ça reste une machine, venant par le style alourdir et amoindrir la portée du discours. Mais en un sens, il s'agit d'une réaction relativement logique: tout comme les barbus du nouvel Hollywood, je suis plus réceptif à une façon de faire moins lourde, moins ordonnancée, plus spontanée, laissant ainsi la vie éclore à l'image, quitte à ce que la pyrotechnie soit réduite au strict minimum.
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AtCloseRange
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Re: Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Message par AtCloseRange »

Je n'ai pas revu le film depuis longtemps mais j'ai l'impression que ces grosses productions du milieu des années 60 ont globalement mal vieilli. Ce sont typiquement les films qui étaient l'alpha et l'omega de la programmation télé dans les années 70 et 80 et donc ça crée chez certains une certaine nostalgie mais au-delà de ça, ça sentait un peu la fin de cycle pour le Hollywood classique.
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Watkinssien
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Re: Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Message par Watkinssien »

Poursuite de mon cycle chronologique de la filmographie cinéma de Donald Sutherland.

Les douze salopards de Robert Aldrich (1967)
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C'est particulier de revoir The Dirty Dozen. C'est un de ces films que l'on a découvert petiot, que l'on a cesse de visionner pendant ses multiples rediffusions. Et puis, de nombreuses années passent, et on décide d'y refaire un tour, pour le plaisir. Soyons francs, The Dirty Dozen demeure toujours ce film de guerre baroudeur et efficace, avec un casting de première classe et un morceau de bravoure final encore assez captivant. Reste que l'ensemble se révèle finalement moins réussi que d'autres films du genre. Le divertissement est haletant, mais on peut aussi trouver que les clichés s'accumulent, et que la plupart des "salopards" sont plus des figures que des personnages écrits sur mesure. Surtout que je trouve que les acteurs de cette troupe sonT inégaux. Outre l'impeccable Lee Marvin qui domine la distribution, on retiendra plus les interprétations de John Cassavetes et Donald Sutherland ou d'un Telly Savalas psychopathe que le reste. Le film alterne violence et humour, pas toujours de manière élégante.

Bref, toujours plaisant mais pas si totalement maîtrisé que cela.
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Re: Les Douze salopards (Robert Aldrich - 1967)

Message par bogart »

Watkinssien a écrit :Poursuite de mon cycle chronologique de la filmographie cinéma de Donald Sutherland.

Les douze salopards de Robert Aldrich (1967)
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C'est particulier de revoir The Dirty Dozen. C'est un de ces films que l'on a découvert petiot, que l'on a cesse de visionner pendant ses multiples rediffusions. Et puis, de nombreuses années passent, et on décide d'y refaire un tour, pour le plaisir. Soyons francs, The Dirty Dozen demeure toujours ce film de guerre baroudeur et efficace, avec un casting de première classe et un morceau de bravoure final encore assez captivant. Reste que l'ensemble se révèle finalement moins réussi que d'autres films du genre. Le divertissement est haletant, mais on peut aussi trouver que les clichés s'accumulent, et que la plupart des "salopards" sont plus des figures que des personnages écrits sur mesure. Surtout que je trouve que les acteurs de cette troupe sonT inégaux. Outre l'impeccable Lee Marvin qui domine la distribution, on retiendra plus les interprétations de John Cassavetes et Donald Sutherland ou d'un Telly Savalas psychopathe que le reste. Le film alterne violence et humour, pas toujours de manière élégante.

Bref, toujours plaisant mais pas si totalement maîtrisé que cela.
Au contraire de toi, je trouve que le reste de la distribution ne déparie pas avec ceux précités.
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