Glenn Ford (1916-2006)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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simon
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par simon »

(à propos de Rage de Gilberto GAZCON)

‘Viens de voir et ne vois pas: les messages de fans de Glenn FORD (j’en suis) que je lis dans ce fil ne mentionnent pas « Rage » (« la Rage de Survivre ») de Gilberto GAZCON (1966), film qui, tout comme son auteur, ne figurent pas dans les petits dicos de cinéma (enfin: celui que j’ai). Comme, en lisant les messages du forum, on a plein d’occasions vivantes d’apprendre ou de se rappeler, je me suis étonné que ne soit pas mentionné le film en question (diffusé en ce moment sur TCM; repassera sans doute), ni l‘auteur. Mais parler de tout, dans cet océan de films qu’on peut voir….

Résumé en deux mots: un médecin, dans une bourgade mexicaine proche des USA (?), alcoolique -il s'accuse de la mort de ses femme et enfant-, attrape la rage à la suite d’un concours de circonstances. Il sauve celle et celui (la femme et l’enfant*) d’un employé d’une mine au risque de manquer sa chance de guérir s’il tarde trop. Contretemps nombreux qui le séparent du sérum salvateur, aide de quelques personnages, le film joue sur le dialogue entre la fatalité qui ne rigole pas et la solidarité nuancée mais réelle de ceux qui l’entourent.

Excellent G FORD, inattendu dans ce rôle de déchu, presque loque, qui récupère, au moins en partie, dans cette épreuve, dignité et désir de continuer à vivre. Plus qu’une épreuve: le spectateur voit sans difficulté le côté symbolique de la rage, et songe à la traduction que chacun connaît, dans « la Peste » de CAMUS (l’épidémie est le Mal). On reste dans les cadres et les trucs d’un film d’action (les difficultés, les obstacles sonnent sans arrêt à la porte du récit, même si on se laisse prendre sans difficulté puisque c’est bien fichu; et la course contre la montre est un autre mécanisme efficace**), mais ce film sur des personnages ordinaires, sans héros ni héroïsme, va ailleurs, vers des questions qui lui donnent poids, gravité.

On lit, dans les échanges intéressants sur G FORD, des propos sur la particularité de ce grand acteur: héros ordinaire, même si la bizarrerie de l’expression n’est qu’apparente, on le sait, tant l’identification peut concerner d’objets divers. Il est ainsi possible d’avoir le toupet de s’identifier à un très beau, un très intelligent, un très courageux, comme à un type qu’on imagine plus proche de soi, avec qui on boirait bien un verre de bon vin***. FORD est ce genre de bonhomme, pas héros, pas anti-héros, pas non plus une image touchant à l’icône, impressionnante, pas un type qu’on accole à sa statue ; mais un semblable, un frère, comme disait le poète****.


* tout le monde a dû noter: quelque chose d’une équation (?) dans la construction de pas mal de films américains en tout cas : un mort? On doit retrouver un mort pour compenser. Une baffe, une baffe, etc.
** CARPENTER, dans ses deux « Escapes », a repris la mécanique, dans une perspective un peu différente.
*** même si je lis dans les messages qu’il n’a pas été tout à fait élégant avec le vieux CAPRA
****comparaison, si c’est plus clair: ceux qui aiment la musique classique font la différence entre BEETHOVEN, écrasant -adjectif à la va-(trop) vite-, et SCHUMANN, en ligne directe avec l’intime de son auditeur (retour au ciné: BERGMAN, dans « Fanny et Alexandre », avait utilisé le quintette pour piano dans cet esprit, il me semble, pas du tout de façon décorative).
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Supfiction
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par Supfiction »

simon a écrit :‘Viens de voir et ne vois pas: les messages de fans de Glenn FORD (j’en suis) que je lis dans ce fil ne mentionnent pas « Rage » (« la Rage de Survivre ») de Gilberto GAZCON (1966), film qui, tout comme son auteur, ne figurent pas dans les petits dicos de cinéma (enfin: celui que j’ai). Comme, en lisant les messages du forum, on a plein d’occasions vivantes d’apprendre ou de se rappeler, je me suis étonné que ne soit pas mentionné le film en question (diffusé en ce moment sur TCM; repassera sans doute), ni l‘auteur. Mais parler de tout, dans cet océan de films qu’on peut voir….
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Résumé en deux mots: un médecin, dans une bourgade mexicaine proche des USA (?), alcoolique -il s'accuse de la mort de ses femme et enfant-, attrape la rage à la suite d’un concours de circonstances. Il sauve celle et celui (la femme et l’enfant*) d’un employé d’une mine au risque de manquer sa chance de guérir s’il tarde trop. Contretemps nombreux qui le séparent du sérum salvateur, aide de quelques personnages, le film joue sur le dialogue entre la fatalité qui ne rigole pas et la solidarité nuancée mais réelle de ceux qui l’entourent.

Excellent G FORD, inattendu dans ce rôle de déchu, presque loque, qui récupère, au moins en partie, dans cette épreuve, dignité et désir de continuer à vivre. Plus qu’une épreuve: le spectateur voit sans difficulté le côté symbolique de la rage, et songe à la traduction que chacun connaît, dans « la Peste » de CAMUS (l’épidémie est le Mal). On reste dans les cadres et les trucs d’un film d’action (les difficultés, les obstacles sonnent sans arrêt à la porte du récit, même si on se laisse prendre sans difficulté puisque c’est bien fichu; et la course contre la montre est un autre mécanisme efficace**), mais ce film sur des personnages ordinaires, sans héros ni héroïsme, va ailleurs, vers des questions qui lui donnent poids, gravité.

On lit, dans les échanges intéressants sur G FORD, des propos sur la particularité de ce grand acteur: héros ordinaire, même si la bizarrerie de l’expression n’est qu’apparente, on le sait, tant l’identification peut concerner d’objets divers. Il est ainsi possible d’avoir le toupet de s’identifier à un très beau, un très intelligent, un très courageux, comme avec un type qu’on imagine plus proche de soi, avec qui on boirait bien un verre de bon vin***. FORD est ce genre de bonhomme, pas héros, pas anti-héros, pas non plus une image touchant à l’icône, impressionnante, pas un type qu’on accole à sa statue ; mais un semblable, un frère, comme disait le poète****.


* tout le monde a dû noter: quelque chose d’une équation (?) dans la construction de pas mal de films américains en tout cas : un mort? On doit retrouver un mort pour compenser. Une baffe, une baffe, etc.
** CARPENTER, dans ses deux « Escapes », a repris la mécanique, dans une perspective un peu différente.
*** même si je lis dans les messages qu’il n’a pas été tout à fait élégant avec le vieux CAPRA
****comparaison, si c’est plus clair: ceux qui aiment la musique classique font la différence entre BEETHOVEN, écrasant -adjectif à la va-(trop) vite-, et SCHUMANN, en ligne directe avec l’intime de son auditeur (retour au ciné: BERGMAN, dans « Fanny et Alexandre », avait utilisé le quintette pour piano dans cet esprit, il me semble, pas du tout de façon décorative).
Glenn Ford est effectivement excellent en médecin alcoolique et dépressif dans ce film méconnu. Et Stella Stevens est (une nouvelle fois) très convaincante et même touchante en fille de joie qui s'amourache du triste docteur. :D
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par riqueuniee »

Film totalement inconnu au bataillon en ce qui me concerne (pareil pour son auteur). A priori, si j'ai bien tout capté du message de simon, je penserais tout autant , voire plus, aux Orgueilleux qu'à l'œuvre de Camus.
PS Quant à "parler à l'intime", c'est très subjectif. Schumann pourra très bien ne pas parler à l'intime de certaines personnes (et Beethoven davantage)...Bergman a choisi cette œuvre parce qu'elle convenait à ce qu'il voulait exprimer, pas parce que Schumann serait moins "écrasant" (???) -dans l'ensemble- que Beethoven.
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par simon »

Oui, Stella STEVENS est vraiment bien, et son personnage joue au moins sur deux plans: attachement amoureux pour le médecin et désir de changer de vie (deux paris incertains!!). Rien de simple dans ce film, qui évite aussi l'autre presque continuel mécanisme de la rédemption, lequel structure tant de grandes lignes du récit au ciné. La rédemption est simplement suggérée, possible, envisagée, presque abstraite, ce qui est très cohérent puisque le film tient bien le cap du réalisme (sans que, le choix une fois fait, les choses soient trop appuyées).
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par simon »

riqueuniee a écrit :Film totalement inconnu au bataillon en ce qui me concerne (pareil pour son auteur). A priori, si j'ai bien tout capté du message de simon, je penserais tout autant , voire plus, aux Orgueilleux qu'à l'œuvre de Camus.
PS Quant à "parler à l'intime", c'est très subjectif. Schumann pourra très bien ne pas parler à l'intime de certaines personnes (et Beethoven davantage)...Bergman a choisi cette œuvre parce qu'elle convenait à ce qu'il voulait exprimer, pas parce que Schumann serait moins "écrasant" (???) -dans l'ensemble- que Beethoven.
Pourquoi pas, en effet, le film d'ALLEGRET? L'avais-je vu, d'ailleurs? Ressemblances, ressemblances. Je concevais le rapport entre le film et le roman sous l'angle d'une réduction, d'un concentré : le film reprend ce qui me restait du livre de CAMUS: la confrontation avec le Mal, cela, dans le film, à travers trois personnages (ou quatre: le chauffeur de bus est important): avec ce matériau relativement pauvre (en quantité), jouer le jeu du film d'action à suspens et arriver à suggérer ce que CAMUS développe longuement, cela m'a semblé une gageure tenue*.

Sur la musique, il ne fait guère de doute que si "BERGMAN a choisi cette oeuvre, c'est qu'elle convenait à ce qu'il voulait exprimer", comme tu le dis. Par cette comparaison entre deux compositeurs, j'essayais de donner une idée de ce qui faisait la particularité de G FORD. Subjectif? Certainement, même si je suis convaincu que l'un et l'autre compositeurs ne sont pas du tout sur la même étagère (ni plus haut ni plus bas) pour les amoureux de la musique : admiration pour l'un, affection, amour pour l'autre. Place à part. On peut apprécier WAYNE et G FORD: ils ne touchent pas les mêmes boutons en nous. 'Me semble.

*et puis, même si le thème a dû servir pour d'autres bouquins avant celui de CAMUS, la célébrité d'AC, mort six ans avant, a peut-être été un stimulus pour le réalisateur. Influences, air du temps, je ne sais pas.
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par riqueuniee »

Tout ça me semble bien tiré par les cheveux. Je ne reviendrai pas sur Beethoven/Schumann, ce n'est pas un topic musical. Pour Ford/Wayne, il suffisait de dire que Ford a un côté "boy next door " que Wayne n'a pas. Ceci dit, on peut très bien se sentir plus en phase avec Wayne, parce que les films qu'il fait nous "parlent" davantage. C'est très personnel, tout ça. (c'est pourquoi je parlais de truc subjectif).
Pour le rapport avec l'œuvre de Camus, je ne suis pas vraiment convaincue. Le film n'a pas forcément de sous-texte philosophique (c'est toi qui en vois un). Pour le film d'Allégret, c'est une ressemblance dans le cadre et les personnages que je visais. Ca me semble assez évident d'après ta présentation.
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par simon »

Tu as raison sur tout, absolument tout. Et j'ai tort sur tout, absolument tout.
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Supfiction
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par Supfiction »

A noter que Glenn Ford jouait déjà avec Stella Stevens deux ans auparavant, dans LE BATAILLON DES LACHES (1964). Une actrice que j'aime bien et que je trouve souvent très touchante, en dépit de son image un peu :? .. tape à l’œil ; en ce sens elle est un peu l'héritière de Marylin Monroe..
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simon
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par simon »

Pour ne pas te laisser trop solitaire dans ta parenthèse sur Stella STEVENS, à refermer prestissimo pour ne pas être trop HS :wink: : 'jeté un coup d'oeil sur mon usuel ciné (souvent agaçant mais cela fait aussi partie de l'amusement), et ... pas de Stella STEVENS! Triste destinée que de ne pas être un acteur de premier plan? Ou, au contraire, n'est-ce pas trop lourd d'être trop en vue (et n'est-on pas peinard à côtoyer les grands et grandes de ce monde tout en n'étant pas la cible de tous les flashes??)? Tu t'es sans doute posé la question: laissons tomber la chair et l'os: soit un Paradis des acteurs (plus tout à fait chair et os, pas encore personnages: autre chose), et surtout des personnages : principaux, secondaires, encore moins que secondaires. Se font-ils la tronche, se snobent-ils, la cohabitation se passe-t-elle bien? Rapports avec les personnages des bouquins qui ont donné des films? S'ignorent-ils? Vont-ils boire un coup ensemble? Et les personnages d'opéra, là-dedans? Logés au même étage? Malgré ma fréquentation des films, je n'ai toujours pas compris ce qu'était un personnage, ni principal ni secondaire*. Mais agréables et drôles tournis que de songer à ces questions stupides sans réponse.

Pour en revenir à Stella STEVENS, je ne la connaissais qu'à travers le célèbre film de J LEWIS (elle avait ébloui mon acnéeuse préadolescence). Un rôle assez modeste suffit parfois pour être immortel(le) dans le souvenir de spectateurs. Dans le film avec G FORD ("Rage"), elle malmène l'image lisse qu'elle avait (je crois), et, même si elle n'est pas la seule à avoir fait cela, il faut du cran.

Qu'on m'excuse: ni prestissimo, ni même presto. Juste un jeu pour tenir compagnie à Supfiction. :wink: . On revient à G FORD (que tu n'avais pas quitté, d'ailleurs, puisqu'il joue dans le film que tu rappelles)?

*s'il n'y avait que cela que je n'ai pas compris ...
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par Rick Blaine »

L’Enigme du Lac noir (Michael Gordon - 1951)

Un western étonnant, à la frontière du film noir, qui met en scène un groupe d’évadé trouvant refuge dans un village uniquement occupé par des femmes dont les maris sont partis prospectés. Le film est intense, à classer par son ton et ses enjeux quelque part entre le Crashout de Lewis Foster et la Chevauchée des Bannis de de Toth et propose quelques superbes séquences, à commencer par le prologue qui suit le groupe d’évadé dans les montagnes enneigés qui installe une tension qui caractérisera par la suite l’ensemble du film. Autre moment marquant, une scène quasi-fantastique qui voit Ann Dvorak, effrayée, mettre le feu à la grange du village, illustration parfaite de la tension psychologique qu’installe parmi ce petit groupe de femme pourtant forte l’arrivée de ces hommes mystérieux dans leur quotidien. Une des forces du film est d’ailleurs l’écriture de ses personnages, et particulièrement des personnages féminins, particulièrement riche et subtile. Dommage que le casting semble parfois un petit peu sous exploité par Gordon, notamment du côté des évadés, mais malgré cela le film fonctionne remarquablement bien, et tire de son écriture et de sa concision une grande efficacité. Voilà une œuvre qui mérite nettement mieux que l’oubli relatif dans lequel il semble être tombé.
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par Jack Carter »

Rick Blaine a écrit :L’Enigme du Lac noir (Michael Gordon - 1951)

Un western étonnant, à la frontière du film noir, qui met en scène un groupe d’évadé trouvant refuge dans un village uniquement occupé par des femmes dont les maris sont partis prospectés. Le film est intense, à classer par son ton et ses enjeux quelque part entre le Crashout de Lewis Foster et le Chevauchée des Bannis de de Toth et propose quelques superbes séquences, à commencer par le prologue qui suit le groupe d’évadé dans les montagnes enneigés qui installe une tension qui caractérisera par la suite l’ensemble du film. Autre moment marquant, une scène quasi-fantastique qui voit Ann Dvorak, effrayée, mettre le feu à la grange du village, illustration parfaite de la tension psychologique qu’installe parmi ce petit groupe de femme pourtant forte l’arrivée de ces hommes mystérieux dans leur quotidien. Une des forces du film est d’ailleurs l’écriture de ses personnages, et particulièrement des personnages féminins, particulièrement riche et subtile. Dommage que le casting semble parfois un petit peu sous exploité par Gordon, notamment du côté des évadés, mais malgré cela le film fonctionne remarquablement bien, et tire de son écriture et de sa concision une grande efficacité. Voilà une œuvre qui mérite nettement mieux que l’oubli relatif dans lequel il semble être tombé.
entierement d'accord avec tout ça :)
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par Jeremy Fox »

Jack Carter a écrit :
Rick Blaine a écrit :L’Enigme du Lac noir (Michael Gordon - 1951)

Un western étonnant, à la frontière du film noir, qui met en scène un groupe d’évadé trouvant refuge dans un village uniquement occupé par des femmes dont les maris sont partis prospectés. Le film est intense, à classer par son ton et ses enjeux quelque part entre le Crashout de Lewis Foster et le Chevauchée des Bannis de de Toth et propose quelques superbes séquences, à commencer par le prologue qui suit le groupe d’évadé dans les montagnes enneigés qui installe une tension qui caractérisera par la suite l’ensemble du film. Autre moment marquant, une scène quasi-fantastique qui voit Ann Dvorak, effrayée, mettre le feu à la grange du village, illustration parfaite de la tension psychologique qu’installe parmi ce petit groupe de femme pourtant forte l’arrivée de ces hommes mystérieux dans leur quotidien. Une des forces du film est d’ailleurs l’écriture de ses personnages, et particulièrement des personnages féminins, particulièrement riche et subtile. Dommage que le casting semble parfois un petit peu sous exploité par Gordon, notamment du côté des évadés, mais malgré cela le film fonctionne remarquablement bien, et tire de son écriture et de sa concision une grande efficacité. Voilà une œuvre qui mérite nettement mieux que l’oubli relatif dans lequel il semble être tombé.
entierement d'accord avec tout ça :)
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par Jeremy Fox »

L'énigme du lac noir est notre western du WE.
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Re: Glenn Ford (1916-2006)

Message par Supfiction »

Quelqu’un connait Le général casse-cou ?

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Re: Glenn Ford (1916-2006)

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Supfiction a écrit :Quelqu’un connait Le général casse-cou ?

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