Un auteur réputé, voyons!k-chan a écrit :Au fait, qui est Mr Suzanne ? Un forumeur ?
Yojimbo & Sanjuro (Akira Kurosawa - 1961 ; 1962)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Electro
- Messages : 808
- Inscription : 16 mars 05, 21:11
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
-
- Au poil soyeux
- Messages : 31866
- Inscription : 12 avr. 03, 15:00
- Localisation : The Swanage
Cynique n'est pas non plus synonyme d'inhumain, Sanjuro a bien un comportement cynique, il ne fonctionne ni selon un code ni un idéal, je pense que son choix est plus fondé sur un réflexe que sur des valeurs, c'est d'ailleurs une "erreur" tactique qu'il paiera cher.Philip Marlowe a écrit :Je ne suis pas d'accord avec la chronique pour dire que le héros de Kurosawa est cynique. En effet il ne croit plus tellement aux idéaux de samourai, mais il choisit son camp en fonction de ses valeurs morales. S'il était vraiment cynique il se contenterait de choisir celui qui paye le plus.
"One Day There'll Be a Place for Us"
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2609
- Inscription : 3 sept. 03, 13:45
- Localisation : Le village
Jack Griffin a écrit : Je viens de revoir Sanjuro...
C'est pas l'extase au niveau de la composition des plans
Ceci explique cela?En ce qui concerne Sanjuro, le léger recadrage présent sur la plupart des éditions actuelles n’a hélas pas été corrigé
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
- k-chan
- squatteur
- Messages : 14287
- Inscription : 16 avr. 05, 05:22
- Localisation : on the road again.
Je ne sais pas si tu as vu le comparatif sur dvd beaver, mais ce recadrage fait assez malJack Griffin a écrit :Sans doute...y'a énormément de personnages coupés, des sortis de champs bizarres.
le dvd arte (et donc le wild side) correspond au criterion...
comparatif Sanjuro
criterion
bfi
-
- n'est pas Flaubert
- Messages : 8464
- Inscription : 19 nov. 05, 15:35
- Contact :
- Jack Griffin
- Goinfrard
- Messages : 12389
- Inscription : 17 févr. 05, 19:45
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
C'est quand il juge ses premiers employeurs comme de vrais sales types (après le kidnapping il me semble??) qu'il décide définitivement de son camp.Swan a écrit :Cynique n'est pas non plus synonyme d'inhumain, Sanjuro a bien un comportement cynique, il ne fonctionne ni selon un code ni un idéal, je pense que son choix est plus fondé sur un réflexe que sur des valeurs, c'est d'ailleurs une "erreur" tactique qu'il paiera cher.Philip Marlowe a écrit :Je ne suis pas d'accord avec la chronique pour dire que le héros de Kurosawa est cynique. En effet il ne croit plus tellement aux idéaux de samourai, mais il choisit son camp en fonction de ses valeurs morales. S'il était vraiment cynique il se contenterait de choisir celui qui paye le plus.
Après qu'il en déguste, je n'ai pas vu ça comme le signe d'une erreur, mais comme un passage obligé du scénario.
-
- n'est pas Flaubert
- Messages : 8464
- Inscription : 19 nov. 05, 15:35
- Contact :
Etre cynique ne veut pas dire ne pas être capable de choisir un camp, de faire un choix. Cela veut dire être désabusé par rapport aux valeurs morales, ne plus croire que les hommes agissent par bonté. C'est exactement, le cas de Yojimbo, qui vit dans un univers (du moins dans Yoyimbo) sans foi ni loi. Et comme tout cynique qui se respecte, il manie d'ailleurs allègrement l'humoir noir.
-
- Producteur
- Messages : 8897
- Inscription : 13 mai 03, 19:59
Re: Yojimbo & Sanjuro
Découvert Yojimbo hier soir. Sanjuro est jusqu'ici mon Kurosawa favoris.
Celui-ci m'est apparu plus âpre, plus cynique (et oui ), avec un regard bien plus sombre sur la nature humaine que Sanjuro. J'avoue que j'ai quand même rigoler à plusieurs reprises, surtout grâce aux réactions de Mifune (impérial mais c'est un pléonasme) ou à certains passages un peu méchant (le retour dans les bras de sa mère du fils otage, accueilli à coup de claques). Mais surtout surtout surtout c'est encore une fois une leçon de cinéma et surtout, une leçon de composition. Je ne compte pas les plans magnifique, la capacité à capter en un seul plan tous les enjeux et les personnages d'une situation donnée.
Le plan (et la séquence) qui m'a terrasé doit être celui ou Mifune, à la fin, vient confronter le gang. Il y a ce plan des 2 personnages assis, avec les pieds du prisonner et la silouhette de Mifune au milieu. Déjà là, tout est dit. Mais le plan continue, montre les 2 personnages qui partent chercher leurs acolytes, avec la caméra qui se met à monter. On voit alors le visage du prisonnier (vivant) et Mifune en fond (Kurosawa ne le quitte jamais). Ensuite les autres personnages viennent se mettre en face de Mifune, entre le prisonner et sa potence. Tout le reste de cette scène est à l'avenant. C'est à tomber par terre.
C'est aussi impressionnant de voir à quel le film et le cinéma de Kurosawa en général a du influencer Leone. Bien sûr, Pour une poignée de dollars en est un remake à peine déguisée, mais le rythme, le flegme de Mifune (quelle inspiration pour Eastwood!) et même la réalisation se retrouvent chez l'Italien (à sa manière bien sûr, mais quand même).
Au final belle découverte, même si le film est moins jubilatoire et enlevé que Sanjuro.
Celui-ci m'est apparu plus âpre, plus cynique (et oui ), avec un regard bien plus sombre sur la nature humaine que Sanjuro. J'avoue que j'ai quand même rigoler à plusieurs reprises, surtout grâce aux réactions de Mifune (impérial mais c'est un pléonasme) ou à certains passages un peu méchant (le retour dans les bras de sa mère du fils otage, accueilli à coup de claques). Mais surtout surtout surtout c'est encore une fois une leçon de cinéma et surtout, une leçon de composition. Je ne compte pas les plans magnifique, la capacité à capter en un seul plan tous les enjeux et les personnages d'une situation donnée.
Le plan (et la séquence) qui m'a terrasé doit être celui ou Mifune, à la fin, vient confronter le gang. Il y a ce plan des 2 personnages assis, avec les pieds du prisonner et la silouhette de Mifune au milieu. Déjà là, tout est dit. Mais le plan continue, montre les 2 personnages qui partent chercher leurs acolytes, avec la caméra qui se met à monter. On voit alors le visage du prisonnier (vivant) et Mifune en fond (Kurosawa ne le quitte jamais). Ensuite les autres personnages viennent se mettre en face de Mifune, entre le prisonner et sa potence. Tout le reste de cette scène est à l'avenant. C'est à tomber par terre.
C'est aussi impressionnant de voir à quel le film et le cinéma de Kurosawa en général a du influencer Leone. Bien sûr, Pour une poignée de dollars en est un remake à peine déguisée, mais le rythme, le flegme de Mifune (quelle inspiration pour Eastwood!) et même la réalisation se retrouvent chez l'Italien (à sa manière bien sûr, mais quand même).
Au final belle découverte, même si le film est moins jubilatoire et enlevé que Sanjuro.
- Errm. Do you want to put another meeting in?
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Any point?
- May as well. Errm. And then when nothing comes in, just phone you up and cancel it.
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17121
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Re: Yojimbo & Sanjuro (Akira Kurosawa - 1961 ; 1962)
Deux oeuvres très intéressantes de Kurosawa, qu'il faudrait que je revisionne, ça commence à faire longtemps.
Mother, I miss you