En fait tout m'a choqué dans cette phrase, c'est pour ça que j'ai cité en mettant trois smileys. Mais sinon, je comprends très bien le point de vue de notre ami Moonfleet, ça fait plaisir de voir enfin quelqu'un qui apprécie plus la période anglaise que la période américaine.kiemavel a écrit :Tu ne vas pas t'y mettre aussi avec les fautes d'orthographe alors que tu viens de faire les gros yeux à notre confrère ...D'autant plus que si quelque chose est éventuellement choquant ce n'est pas ce que tu soulignes, ne pas savoir correctement orthographier le nom du maitre (bon, à l'évidence c'est une étourderie ou un running gag) mais tout le reste de la phrase : "Le seul que j'aime" . Comme quoi les gouts et les couleurs…Hitchcock a écrit :
Alfred Hitchcock (1899-1980)
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Tu ne crois pas si bien dire : Hitchcock avait brisé un tabou particulièrement ridicule du cinéma américain avec Psychose en montrant un trône de cabinet. Il avait même malicieusement (ou lourdement, c'est selon) insisté dessus dès sa géniale bande-annonce ("The baaaaathroom...")Watkinssien a écrit :Et le sujet, il recure les toilettes?kiemavel a écrit : Et oui, baclage ou sens de l'ellipse ? Les deux. Hitchcock a répondu et surtout riposté bien souvent car le sujet est récurant dès que l'on évoque Hitch.
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Par contre, un point de différenciation concernant Charters & Caldicott versus Joseph Tura (J.Benny) c'est que dans The Lady les protagonistes réagissent presque 'impulsivement' à l'attaque directe du train, ils s'organisent et se décident dans le 'feu de l'action', solidarité obligée, alors que dans To Be, l'envahisseur nazi est déjà installé, et ce sont des personnages qui s'organisent en élaborant des actions dans le temps ( mais aussi dans l'instant ), au péril de leur vie. Je trouve qu'en comparaison To Be est un film nettement plus riche, l'interaction théatre/vrai drame de la situation (ah ce final du 'villain' !) permet des niveaux de lectures, et comme le remarque Kiemavel, le film (une comédie en plus) est le + lucide tourné à cette époque (1942), plus frontale que The Great Dictator de Chaplin ( qui jouait sur un autre registre d'humour il est vrai), le titre français le résume bien Jeux Dangereux, et puis il y a l'humour (noir) sur les camps de concentration, proféré par le très stupide officier nazi (Sig Rugman très drôle) qui rit autant des blagues sur Hitler que des camps, cette comédie est montée comme un suspens thriller qui donne aussi des frissons dans le dos si l'on sait que cet officier n'est pas toujours d'opérette, à l'inverse de Tura !! Et puis le fil rouge, pleine comédie cette fois, des relations maritales de Maria ( Carole Lombard ) et Joseph Tura est un vrai régal d'humour. Tellement de choses dans ce film que je me demande tout à coup si je ne me suis pas trompée de topic !
Dernière modification par moonfleet le 22 janv. 14, 19:02, modifié 2 fois.
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Il me semble que dans un autre Hitch, j'ai oublié lequel mais je pense que c'est dans un film encore plus tardif, un personnage sort des toilettes et on entend la trombe fonctionner façon chutes du Niagara pendant quelques secondes. Après pour prolonger ce débat qui va vraiment finir par devenir récurant, on pourrait chercher le film dans lequel pour la première fois on va vu un personnage sur le trône , ce qui constituait encore une étape décisive vers la reconnaissance de l'humanité dans toute sa plainitude (comme dit mon cousin géomètre).Federico a écrit :Tu ne crois pas si bien dire : Hitchcock avait brisé un tabou particulièrement ridicule du cinéma américain avec Psychose en montrant un trône de cabinet. Il avait même malicieusement (ou lourdement, c'est selon) insisté dessus dès sa géniale bande-annonce ("The baaaaathroom...")Watkinssien a écrit : Et le sujet, il recure les toilettes?
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Mais il y a un thème vraiment...récurrent (et plus appétissant) chez Hitchcock, la cuisine (il y a même un livre à ce sujet, dont j'ai oublié le titre).
Depuis ses films muets (il y en a un où l'héroïne fait des gâteaux immangeables) jusqu'à Frenzy, où la femme du flic s'essaie à la cuisine (française, je crois) et cuisine en fait des trucs tout aussi immangeables que les gâteaux du film muet (les plats ratés, un sous-thème récurrent ?).
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Tu peux parler du livre d'Anne Martinetti et François Rivière ?aelita a écrit : il y a même un livre à ce sujet, dont j'ai oublié le titre
http://www.amazon.fr/PRESQUE-PARFAITE-r ... martinetti
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
La référence de cet excellent livre (français) est:
La sauce était presque parfaite
par Anne Martinetti
(Cahiers du Cinema)
Je reste sans nouvelles d'elle depuis un certain temps. Si quelqu'un pouvait m'en donner?
Par ailleurs, nombre de recettes et de menus que AH appréciait figurent dans:
Alma Hitchcock - The Woman behind the Man
(Berkley Books - NY)
Bon appétit!
La sauce était presque parfaite
par Anne Martinetti
(Cahiers du Cinema)
Je reste sans nouvelles d'elle depuis un certain temps. Si quelqu'un pouvait m'en donner?
Par ailleurs, nombre de recettes et de menus que AH appréciait figurent dans:
Alma Hitchcock - The Woman behind the Man
(Berkley Books - NY)
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Kiemavel stp (on a déjà tenté de me baptiser crevemavieille mais là çà me plait moins). Pour l'erreur d'aiguillage, on a vu pire. Je ne suis d'ailleurs pas en mesure de faire tous ces distinguos que tu opères d'autant moins lorsque je dois m'exprimer sur un film que je n'ai pas vu depuis très longtemps mais tes propos ont éclairé une petite lumière. Pour compléter ce que je disais au sujet de l'audace du film et que tu complètes en parlant de lucidité, je croyais que le film était plus proche que çà de la sortie du dictateur justement. L'audace ce n'est d'ailleurs pas très approprié car le film se gausse de certains aspects dont il aurait été difficile de rire si à l'époque du tournage, scénariste et réalisateur, avait eu une connaissance de l'ampleur des "exactions" commises par le régime nazi mais même en tenant compte de l'état des connaissances de l'époque, le film était audacieux et prenait des risques dans son humour y compris vis à vis du public (sans parler des difficultés pour monter le projet pour la même raison). Pour le reste, le qualificatif de grotesque que j'employais s'applique encore plus au film de Chaplin qu'à celui de Lubitsch dans lequel ce n'est qu'un tout petit aspect de l'humour qui traverse le film. Hynkel/le barbier et Chaplin lui même (je ne sais plus qui disait que Hitler lui avait volé sa moustache ?) …cela a donné une personnification ou une identification et un humour à une vitesse : tourner en ridicule Hitler et le bazar nazi. Le reste du film c'est des morceaux de bravoure (La chorégraphie avec le globe, le rasage sur Brahms, etc…), du burlesque et du sentimental Chaplinesque que personnellement j'aime beaucoup aussi. Si Chaplin y est génial comme comédien, on peut préférer quand même la richesse du film de Lubitsch…Mais encore une fois, c'est un des nombreux Lubitsch à revoir. Je n'en ai vu qu'un au cours des 3 ou 4 dernières années : c'était il n'y a pas longtemps, les 2 versions de La veuve joyeuse.moonfleet a écrit :Par contre, un point de différenciation concernant Charters & Caldicott versus Joseph Tura (J.Benny) c'est que dans The Lady les protagonistes réagissent presque 'impulsivement' à l'attaque directe du train, ils s'organisent et se décident dans le 'feu de l'action', solidarité obligée, alors que dans To Be, l'envahisseur nazi est déjà installé, et ce sont des personnages qui s'organisent en élaborant des actions dans le temps ( mais aussi dans l'instant ), au péril de leur vie. Je trouve qu'en comparaison To Be est un film nettement plus riche, l'interaction théatre/vrai drame de la situation (ah ce final du 'villain' !) permet des niveaux de lectures, et comme le remarque Kiermavel, le film (une comédie en plus) est le + lucide tourné à cette époque (1942), plus frontale que The Great Dictator de Chaplin ( qui jouait sur un autre registre d'humour il est vrai), le titre français le résume bien Jeux Dangereux, et puis il y a l'humour (noir) sur les camps de concentration, proféré par le très stupide officier nazi (Sig Rugman très drôle) qui rit autant des blagues sur Hitler que des camps, cette comédie est montée comme un suspens thriller qui donne aussi des frissons dans le dos si l'on sait que cet officier n'est pas toujours d'opérette, pas comme Tura !! Et puis le fil rouge, pleine comédie cette fois, des relations maritales de Maria ( Carole Lombard ) et Joseph Tura est un vrai régal d'humour. Tellement de choses dans ce film que je me demande tout à coup si je ne me suis pas trompée de topic !
Edit : Pour la cuisine Hitchhhcookienne, je vous laisse à vos discussions. Je n'en suis pas (plus) là étant directement passé à la phase digestion
Edit 2. J'aimerais quand même savoir si on retrouve dans le bouquin la recette préférée d'Hitchcock, le poulet à l'étouffé ?
Alors sinon quelque soit les conseils prodigués par les auteurs, y'a qu'un truc pour le réussir, ne pas utiliser de moyens mécaniques quelconque, Jamais ! Il ne faut pas se laisser attendrir par les yeux exorbités du poulet, l'étouffade doit se faire exclusivement à la main. On pourra néanmoins lui épargner des souffrances inutiles en l'étourdissant avec un gourdin ou avec sa matraque. (Je retourne faire une sieste).
Tout ceci pour dire qu'en dehors de la cuisine, les nuques, les cous et la strangulation sont d'autres figures récurantes chez ce cinéaste (mais en réalité çà n'en fait qu'une)
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Critique de L'homme qui en savait trop première version par Julien Leonard ainsi que du test du Bluray.
Et puis pour l'occasion le top 10 de la rédac
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Très bonne critique qui rejoint d'ailleurs mon avis. C'est vrai que Peter Lorre est l'atout indéniable du film. Quant au Blu-Ray, je pense le commander (j'ai encore une vieille édition DVD avec des griffures partout et un soufflement agaçant )
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Attention, le lien de la critique renvoi à Coups de feu dans la Sierra de Peckinpah.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
"Dans Hitchcock, si quelqu’un mange un croissant, la séquence d’après, il a de grandes chances d’être à l’hosto sous perfusion. Au spectateur d’imaginer et de comprendre, ensuite, ce qui a bien pu se passer entre ces deux scènes. Le spectateur lambda pensera que le croissant était empoisonné. Alors que le personnage a été renversé par un autobus. Mais ça, Alfred ne le lui révèlera que bien plus tard. Dans un film français moyen, la jeune femme demande à son amant un croissant, alors il s’habille, ouvre la porte, ferme la porte, descend l’escalier, bonjour madame la concierge, traverse la rue, bonjour madame la boulangère, un croissant s’il vous plaît, c’est combien, merci, il fait vraiment beau aujourd’hui, au revoir, et refait le chemin inverse dans sa quasi totalité. Tout ça pour qu’une fille à moitié à poil ait son petit déjeuner."
Jean-Bernard POUY "Je hais le cinéma"
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Re: Alfred Hitchcock (1899-1980)
Federico a écrit :"Dans Hitchcock, si quelqu’un mange un croissant, la séquence d’après, il a de grandes chances d’être à l’hosto sous perfusion. Au spectateur d’imaginer et de comprendre, ensuite, ce qui a bien pu se passer entre ces deux scènes. Le spectateur lambda pensera que le croissant était empoisonné. Alors que le personnage a été renversé par un autobus. Mais ça, Alfred ne le lui révèlera que bien plus tard. Dans un film français moyen, la jeune femme demande à son amant un croissant, alors il s’habille, ouvre la porte, ferme la porte, descend l’escalier, bonjour madame la concierge, traverse la rue, bonjour madame la boulangère, un croissant s’il vous plaît, c’est combien, merci, il fait vraiment beau aujourd’hui, au revoir, et refait le chemin inverse dans sa quasi totalité. Tout ça pour qu’une fille à moitié à poil ait son petit déjeuner."
Jean-Bernard POUY "Je hais le cinéma"
C'est clair que pour sortir de tels clichés et faire de telles généralités, il faut haïr le cinéma. Et en plus le rapport entre les deux exemples est clair comme de l'eau de roche ou alors "de l'utilisation du croissant au cinéma" : passionnant. Il y en a qui s'ennuient vraiment dans la vie.