Mené à tambour battant, lumineux et sombre à la fois, animé d'un humour noir, vertigineux sur le plan de l'identification du spectateur, doté de séquences d'anthologie, La Mort aux trousses - considéré plus tard comme le premier blockbuster du cinéma américain (un vilain mot si l'on songe au sens qu'on veut lui donner depuis plus de vingt ans) - est un classique parmi les classiques qui n'a rien perdu de sa richesse thématique et de son immense potentiel spectaculaire. Même si on l'a vu et revu maintes fois à la télévision et en vidéo, rien ne vaut une projection en salles ; surtout quand il nous est aujourd'hui présenté dans une version restaurée 6K inédite. Prenez donc la direction nord / nord-est vers la salle de cinéma la plus proche et suivez le guide (sacrément malmené) Cary Grant !
Sorry, Sir ! You had to buy your 2K...
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Après La Mort aux trousses, ressorti cette semaine par Carlotta dans une nouvelle version restaurée 8K, nous avons ainsi la chance de pouvoir visionner un autre film d'Alfred Hitchcock en salle grâce au distributeur Swashbuckler Films. C'est dire si nous sommes gâtés !
Excellente chronique, comme toujours, sur un film un peu méprisé et que - malgré ses imperfections - j'ai la faiblesse de préférer aux autres Hitchcock de la dernière période. Manque juste les notes en bas de texte (histoire de savoir ce que le facétieux Paulo fit à la table de sir Alfred).
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Les notes oubliées sont remises
Je n'ai pas mentionné les détails du repas. Mais les voici :
"Il retira sa veste et la mit sur le dos de sa chaise. Puis il refusa le vin millésimé soigneusement choisi par le metteur en scène. Enfin, il se leva pour aller chercher de la bière dans la cuisine. et pour finir, il but la bière à même la boîte". Quel goujat hein
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
phylute a écrit :Les notes oubliées sont remises
Je n'ai pas mentionné les détails du repas. Mais les voici :
"Il retira sa veste et la mit sur le dos de sa chaise. Puis il refusa le vin millésimé soigneusement choisi par le metteur en scène. Enfin, il se leva pour aller chercher de la bière dans la cuisine. et pour finir, il but la bière à même la boîte". Quel goujat hein
Ah oui, un mauvais point pour le sympathique Paulo (ou alors il se mettait déjà dans la peau d'un prochain rôle en bon "studieux acteur").
Et merci pour tes notes.
« Cela vous intéressera de savoir que ce total (le salaire des deux acteurs) de 150 000 dollars est plus important que le coût de tout le reste du film. Mais le business est ainsi aujourd’hui. On veut des noms, et il y a une telle pénurie que ce bétail demande des sommes astronomiques »
Là, il est un peu faux-derche, Alfred, lui qui était à l'époque certainement l'un des réalisateurs les mieux payés d'Hollywood (sans parler de ses pourcentages sur les recettes et de ses multiples revenus annexes : télévision, radio, édition...)
Ceci dit : 150000$ pour deux acteurs-stars en 1966, ça me parait bien peu... D'après IMDB (donc à vérifier), il s'agirait plutôt de 750000$... pour chacun.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Oui, oui, c'est bien 1 500 000 dollars... un zéro a disparu en passant
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
Surtout ceux en short qui tombent en faisant des moulinets tout en exprimant la douleur d'un poilu fauché par un shrapnel et qui arrivent en même temps à tourner les yeux vers un monsieur avec un sifflet.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Une petite question : quand on parle de 8K, c'est pour la restauration, mais est-ce que le film est projeté en 8K? J'ai le Blu-ray qui vient du même master, je me demandais si ça faisait une différence...
ATP a écrit :Une petite question : quand on parle de 8K, c'est pour la restauration, mais est-ce que le film est projeté en 8K? J'ai le Blu-ray qui vient du même master, je me demandais si ça faisait une différence...
Sauf erreur, la projection en 8K n'est pas encore très courante. Ce sera plus probablement en 4 ou 2K.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Jeremy, je viens d'en prendre connaissance mais je n'ai pas saisi si l''édition Elephant marquait un réel progrès par rapport à celle de Network que j'envisageais d'acquérir prochainement.
xave44 a écrit :Jeremy, je viens d'en prendre connaissance mais je n'ai pas saisi si l''édition Elephant marquait un réel progrès par rapport à celle de Network que j'envisageais d'acquérir prochainement.
Mis à part la différence 1080p/1080i, un moins bon débit sonore (qui, à titre personnel, ne me gêne pas dans le cas présent) et la présence de stf et d'un supplément sur l'édition française, les deux éditions se valent (même qualité d'image)
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
xave44 a écrit :Jeremy, je viens d'en prendre connaissance mais je n'ai pas saisi si l''édition Elephant marquait un réel progrès par rapport à celle de Network que j'envisageais d'acquérir prochainement.
Mis à part la différence 1080p/1080i, un moins bon débit sonore (qui, à titre personnel, ne me gêne pas dans le cas présent) et la présence de stf et d'un supplément sur l'édition française, les deux éditions se valent (même qualité d'image)