Olivia de Havilland (1916 - 2020)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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kim
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Olivia de Havilland (1916 - 2020)

Message par kim »

C’est en juin 2006 qu’Olivia de Havilland reçut un hommage de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences, ultime prix pour une actrice habituée aux récompenses, en témoigne ses cinq sélections à la nomination aux oscars de la meilleure actrice, dont deux attribués en 1946 et 1949.

Déjà en 2004, elle se rendit à Beverly Hills, où, recevant le Legend Award pour l’ensemble de ses films, elle ironisait sur son statut de légende en déclarant qu’avec un tel passeport, son droit d’entrée était assuré devant les Portes du Paradis !

Légendaire est donc cette actrice, qui après avoir participé aux aventures de capes et d’épées avec Errol Flynn, dans des épopées signées Michael Curtiz, s’illustra avec maestro dans une série de chef-d’œuvres à travers les années 40, le rôle intermédiaire entre ces deux périodes étant celui de Mélanie, second personnage féminin, faire valoir de Vivien Leigh, dans AUTANT EN EMPOTRE LE VENT (Gone With the Wind, Victor Fleming, 1939).

Tout comme sa célèbre sœur, Joan Fontaine, Olivia se caractérise par une distinction et une classe toute européenne, continent avec lequel elle a plus d’une accointance. Ses parents sont anglais bien qu’elle soit née au Japon le 1er juillet 1916 à Tokyo et par la suite, elle épousera un français, Pierre Galante, avec qui elle résidera à Paris depuis les années 50.

Lorsque ses parents divorcent, Olivia part avec sa mère sur la côte ouest des Etats-Unis, à Los Angeles, en 1918. L’ancienne actrice qu’était Lillian Ruse avait-elle choisit cette région par hasard ; avait-elle le désir de renouer avec son ancienne profession ? Toujours est-il qu’elle transmit à sa fille le goût des planches, puisqu’ Olivia, parallèlement à ses études la destinant à l’enseignement, fréquente la « Saratoga Community Players », troupe théâtrale dans laquelle elle joue dans SONGE D’UNE NUIT D’ETE, de William Shakespeare.

C’est après une représentation que des assistants de Max Reinhardt la sollicite pour être la doublure d’Hermia dans la pièce mise en scène par l’homme de théâtre autrichien.
Lorsque Jack Warner découvre la pièce au Hollywood Bowl de Los Angeles, il propose à Max Reinhardt l’adaptation cinématographique ; ce sera la 3éme de l’Histoire du cinéma.
Le metteur en scène, dont c’est la première expérience hollywoodienne, se voit adjoindre William Dieterle pour la partie technique.
La sœur de Nijinski, directrice des ballets à l’opéra de Paris s’occupe de la chorégraphie, la musique est de Mendelssohn, les effets spéciaux de Byron Haskins, le tout pour un budget de 1,3 millions de dollars. Le film baigne dans un effet de clair-obscur, style qu’affectionne le maître de l’expressionnisme allemand.
Malheureusement, LE SONGE D’UNE NUIT D’ETE (Midsummer Night’s Dream, 1935) fut un échec, et sonna le glas de la carrière américaine de Max Reinhardt.

Il en fut tout autrement pour Olivia de Havilland, qui signa un contrat de sept ans à la Warner, après avoir impressionné le « Boss » !

Il va résulter de ces sept années passées à la Warner plus d’une vingtaine de films, dont huit productions de films d’aventure, en partenariat avec Errol Flynn, le premier étant CAPITAINE BLOOD (Captain Blood, Michael Curtiz, 1935),et le dernier LA CHARGE FANTASTIQUE (They Died With Their Boots On, Raoul Walsh, 1941).

Parmi ces joyaux d’épopée grand spectacle, retenons encore LES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS ( The Adventures of Robin Hood, Michael Curtiz, 1938), au splendide technicolor, qui obtenu 3 oscars, pour le décor, la musique et le montage, et sa rencontre avec Bette Davis, qui deviendra sa complice dans la vie, dans LA VIE PRIVEE D’ELIZABETH D’ANGLETERRE (Elizabeth and Essex, Michael Curtiz 1939), au « style flamboyant et expressionniste » (Jean Tulard, Guide des Films).

Bien que prestigieux, ces films mettaient avant tout l’accent sur l’action afin de promouvoir un Errol Flynn plus beau que jamais, le rôle féminin étant un faire-valoir de la gent masculine, et ne permettait guère de s’exprimer.
L’actrice va dés lors se mettre dans les rangs pour décrocher le rôle du siècle, celui de Scarlett O’Hara, dans AUTANT EN EMPORTE LE VENT (Gone With The Wind, Victor Fleming, 1939), et prouver qu’elle peut s’imposer autrement qu’en jouant les demoiselles en détresse.

Mais laissons l’intéressée nous conter elle-même son expérience, entretien recueilli par J.V.Cottom, le fondateur de « Ciné-Revue » :
« J’étais sous contrat à la Warner-Bros. Ma sœur Joan Fontaine passa une audition pour le rôle de Scarlett et George Cukor lui demanda d’essayer aussi le rôle de Mélanie car il trouvait qu’elle convenait mieux pour ce rôle-là. Joan lui dit : « Si c’est une Mélanie que vous cherchez, contactez plutôt ma sœur. » Elle n’éprouvait aucune attraction à l’égard de ce personnage.
J’ai reçu un coup de téléphone de George Cukor, mais j’appartenais à l’écurie Warner ! Il n’y avait aucune possibilité pour moi de me libérer. Pourtant ce rôle m’intéressait et, en secret, je me rendis au studio Selznick. Je fis la connaissance du metteur en scène qui me tendit le script avec une scène d’un dialogue copieux. Quand j’eus terminé de le lire, il me dit : « OK ! maintenant, je voudrais que vous fassiez quelque chose pour moi : dimanche chez Selznick à trois heures, venez relire le même texte devant David ». Ce qui fut fait. »
Olivia poursuivit son entretien en expliquant qu’elle n’avait jamais tourné de test pour ce rôle, se contentant de donner la réplique à David O’Selznick, qui jouait pour la circonstance celui de Scarlett avec fougue !
Par la suite, il fallait convaincre Jack Warner, qui refusa, prétextant que ce film serait un désastre. « Vous devriez incarner Scarlett, soit dit en passant… »lui dit-il !
Olivia passa outre ces objections pour plaider sa cause à Madame Warner, qui fut la douceur même, mais en vain.
Finalement, David O’Selznick entra en contact avec Jack Warner, et un accord fut conclu !

Olivia de Havilland s’en sortit avec les honneurs, puisqu’elle fut nominé pour le meilleur second rôle, mais la statuette revint à Hattie MacDaniel, qui incarnait Mammy dans le même film, première Noire a obtenir une récompense à Hollywood.

Parmi les films de cette période, « elle entame une délicieuse incursion dans la comédie avec QUATRE AU PARADIS (Four’s a Crowd, Michael Curtiz, 1938), perd pied face à Frederic March dans ANTHONY ADVERSE ( Mervyn Le Roy, 1936), mais réalise un an plus tard une magnifique interprétation de jeune femme du monde, évaporée, dans une comédie légère, L’AVENTURE DE MINUIT (It’s Love I’m After, Archie Mayo, 1937) » (500 Stars d’Hollywood et d’ailleurs, Robyn Carney) .

Dans STRAWBERRY BLONDE (Raoul Walsh, 1941), elle côtoie Rita Hayworth, dans un rôle désopilant, revendiquant son statut de suffragette tout en lançant des œillades à un James Cagney interloqué ! Le maintien du XIXéme siècle n’est semble-t-il pas pour elle !
Nouvelle nomination aux Oscars pour PAR LA PORTE D’OR (Hold Back The Down, Mitchell Leisen, 1941), dans lequel elle incarne « une vieille fille aux prises avec le cynique Charles Boyer » ( Grandes Dames du Cinéma, Don Macpherson).
Mais l’Oscar échoit à …Joan Fontaine !
La réaction d’Olivia de Havilland ne se fait pas attendre. Cette défaite (si l’on peut dire !) a pour effet de stimuler la jeune femme, qui revendique au sein de la Warner des rôles plus substantiels ! Aurait-elle agit de la même façon si l’identité de la gagnante eut été autre ?

La Warner la suspend durant 6 mois, en compagnie toute puissante qu’elle incarne !
Lorsque le contrat prend fin en 1943, Jack Warner exige de maintenir sa durée correspondant à la suspension.
Se passe alors du jamais vu jusqu’alors ! L’actrice traduit la société en justice, se basant sur une loi anti-esclavagiste ! C’est Samson contre Goliath, pense-t-on ! Pire encore, l’actrice risque sa carrière, et doit vendre des bons de guerre pour subvenir à ses besoins. On la croit perdue !
Bette Davis dira d’elle : « Chaque acteur doit gratitude à Olivia pour ce qu’elle fit » !
Car Olivia ne fit rien moins qu’être à l’origine de la « Loi De Havilland », instituant un contrat limité à 7 ans, quel qu’en soit le déroulement, incluant les suspensions.
Le totalitarisme des grandes compagnies s’effritait…

Forte de cette nouvelle aura, genre « celle qui ne s’en laisse pas compter » !, Olivia peut aborder une seconde carrière, cette fois-ci sous les bannières de la Paramount.

LA DOUBLE ENIGME (Dark Mirror, Robert Siodmak, 1946) inaugure cette période et fascine tant par sa prouesse technique que par le jeu de l’actrice !
L’engouement pour la psychanalyse faisant rage à Hollywood, le film met en scène des sœurs jumelles, l’une bonne et l’autre criminelle,…amoureuses toutes deux d’un psychiatre dont le but est de découvrir la personnalité de chacune, en utilisant des tests psychologiques afin de démasquer la criminelle.
Le film invite à réfléchir sur le thème du dédoublement de personnalité, « comme s‘il existait en permanence en chaque être une lutte entre des pulsions criminelles et la volonté de satisfaire à la morale habituelle » (Le Film Noir, Patrick Brion).
La sensibilité de l’actrice fut menée à rude épreuve, puisqu’elle déclare être encore hantée par la méchanceté de l’une des sœurs.. !
Ce rôle « révèle une remarquable maturité, l’actrice jouant sur une étendue de registres assez sidérante. Le double rôle-titre du film est à la fois un rêve et un cauchemar pour tout acteur : Olivia de Havilland parvient à distinguer chacune des sœurs par des touches de jeu impressionnistes, où la douceur le dispute à la névrose ». (Nicolas Saada)

La même année, elle rejoint cette galerie de portraits féminins « gothiques » dont Hollywood est friand, en incarnant Charlotte Brontë dans LA VIE PASSIONNEE DES SŒURS BRONTE (Devotion, Curtis Bernhardt, 1946), film à l’atmosphère envoûtante.

C’est A CHACUN SON DESTIN (To Each his Own, Mitchell Leisen, 1946), qui lui permettra de remporter l’Oscar de la meilleure actrice, en 1946, année où elle se marie avec le romancier Marcus Goodrich, et dont elle aura un fil, Benjamin.
Olivia n’a jamais défrayé la chronique quant à ses relations sentimentales, au grand désespoir des échotières d’Hollywood en mal de ragot.
Elle fréquenta Howard Hugues quelques temps, puis s’aperçut avec effroi qu’il poursuivait de ses assiduités sa sœur Joan Fontaine! Les deux sœurs se tinrent très vite à l’écart de ce Casanova impétueux aux multiples victimes, et Olivia s’estima heureuse d’avoir échappé à ses griffes.
Elle noua une idylle avec John Huston au moment du tournage de L’AMOUR N’EST PAS UN JEU (In This Our Life, John Huston, 1942), dont Bette Davis jugea les gros plans flatteurs d’Olivia quelque peu excessifs !

En 1947, l’actrice produit une forte impression dans LA FOSSE AUX SERPENTS (The Snake Pit, Anatole Litvak), dont un admirateur dira qu’elle ouvrait ainsi la voie aux Joanne Woodward et autres Gena Rowlands. Le film et son actrice furent nominés, celle-ci s’étant beaucoup investit dans un rôle au confins de la folie, l’action se déroulant dans un hôpital psychiatrique. Il était loin le temps de la douce jeune fille en fleur des AVENTURES DE ROBIN DES BOIS !
Sa rencontre avec William Wyler sera décisive puisqu’elle personnifiera L’HERITIERE ( The Heiress, 1949), un film aux quatre Oscars, dont un pour Olivia, les autres récompensant la musique, la direction artistique et les costumes. Son partenaire est le ténébreux Montgomery Clift, coureur de dot à la beauté du diable, dont le personnage féminin sera épris, avant de comprendre sa véritable nature. Cette adaptation d’un roman d’Henry James est « une œuvre majeure de William Wyler, totalement maîtrisée, centrée sur un escalier que l’héroïne monte et descend dans les moments cruciaux. Ce chef-d’œuvre n’a pas pris une ride ». (Guide des fims, Jean Tulard)
Le film en costume sied à ravir à Olivia de Havilland, à son type de beauté classique et sereine, dont les robes aux lourds plis souligne sa majesté.
C’est donc avec plaisir qu’on la découvre dans MA COUSINE RACHEL (My Cousin Rachel, Henry Koster, 1952), adapté d’un roman de Daphné du Maurier, avec Richard Burton comme partenaire. Dirigée par George Cukor à l’origine, le spécialiste du portrait féminin, Olivia irradie de mystère, de douceur et de distinction.
Toujours en costume, Terence Young nous la présente en PRINCESSE D’EBOLI (That Lady, 1955), face à John Gilbert, mais elle refuse le rôle de Blanche Dubois, dans UN TRAMWAY NOMME DESIR (A Streetcar Named Desire, Elia Kazan, 1950), rôle qu’elle juge immoral.
Se confiant toujours à J.V. Cottom, elle s’ explique sur certains choix :
« Certains rôles me tiennent à cœur, mais je ne peux risquer d’être impliquée dans un film paraissant pornographique et susceptible d’être vu par ma fille et ses camarades d’école. Pourquoi les choquer ? ».

Elle préfère donc se tourner vers le théâtre, puisque les rôles proposés n’emportent pas son adhésion, et dirige sa carrière en direction de Broadway, partageant notamment l’affiche avec Henry Fonda pour THE GIFT OF TIME.
Par ailleurs, sa vie personnelle connaît un tournant décisif, car elle rencontre Pierre Galante, rédacteur en chef de Paris-Match, et se marie civilement en 1955, en tailleur Christian Dior.(Elle avait divorcé de Marcus Goodrich en 1953).
Elle s’installe définitivement à Paris, y élevant sa fille, Gisèle Galante, devenue journaliste à Paris-Match.
Olivia de Havilland et son mari seront à l’origine d’une rencontre célèbre en 1955 : celle de Rainier III de Monaco et de Grace Kelly ! C’est Paris-Match qui organise l’entrevue, en la personne de Pierre Galante, facilitée par le fait qu’Olivia connaît personnellement Gladys de Segonzac, accompagnatrice de Grace durant son séjour cannois. Après la rencontre fatidique, la future princesse se confiera à Olivia : « He is very, very charming ! ».

Malgré sa francophilie (elle écrira un livre en 1962, EVERY FRENCHMAN HAS ONE, retraçant ses expériences non teintées d’humour en France), Olivia n’a jamais tourné dans l’hexagone, et reste fidèle à Hollywood ou la Grande-Bretagne. Elle préside cependant le festival de Cannes en 1965 ( la première femme à le faire), année qui la verra dans deux films à suspens particulièrement efficace.
Dans UNE FEMME EN CAGE (Lady in a Cage, Walter Grauman, 1964), elle est terrorisée par un James Caan sadique au possible. C’est un film sur les différentes formes que revêt la monstruosité : celle des loubards, mais aussi celle d’une société affairée, indifférente à la détresse humaine, ou encore celle d’une mère qui étouffe son fils d’un amour exclusif.
Dans CHUT… CHUT… CHERE CHARLOTTE (Hush, Hush, Sweet Charlotte, Robert Aldrich, 1964), elle remplace Joan Crawford et retrouve son alliée de toujours, Bette Davis, pour un rôle réécrit spécialement pour elle à sa demande, dans lequel on la découvre douce et odieuse à la fois.

Après les films « Catastrophes » chers aux années 70, Olivia va se tourner vers la télévision, et remporter un Golden Globe en 1986 pour ANASTASIA (Anastasia : The Mystery of Anna, Marvin Chomsky).

La vie n’a pas épargné cette belle dame, puisqu’elle perd son fils Benjamin en 1991, de la maladie de Hodgkins, à l’âge de 42 ans, et s’occupera de Pierre Galante jusqu’à sa mort , en 1998, des suites d’un cancer, malgré leur divorce survenu en 1979.

Peut-être, Madame, lirez-vous ces quelques lignes qui ne sont bien sûr pas exhaustives, mais qui se veulent un hommage à la grande actrice, ainsi qu’à la dame pleine de pudeur et de respect de l’autre que vous êtes, qualités suffisamment rares de tous temps pour le signaler.
francesco
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Message par francesco »

J'aime beaucoup de Havilland qui a donne quelques unes des meilleures interpretations que j'ai jamais vu au cinema : depuis autant en emporte le vent avec ce role de Mélanie, role impossible, tout le monde le sait. Elle réussit avec un naturel confondant a en faire quelque chose de crédible et meme d'humain. Et au cours d'une scene mémorable elle se glissait froufroutante vers Scarlette-Vivien-Leight de rouge vétue, avec une expression indéchifrable : grand moment de suspens pour le spectateur qui se demandait si il allait assister a un réglement de compte ...
Olivia se révélait ici etre une reine de l'ambiguite. Et dix ans plus tard on allait pas non plus oublier son sourire effrayant tandis que savourant sa vengeance elle montait un escalier une lampe a la main, Monty Clift tambourinant a sa porte. C'etait dans L'Héritiere.
Leisen en fit l'héroine de deux de ses meilleurs films : Par la porte d'or et A Chacun son destin. Dans le premier (pour moi sa meilleure interpretation) elle se révelait absolument bouleversante en institutrice naive (et non pas exactement une "vieille fille")et au cours d'une scene explosive révélait une sensualite innocente, presque rousseauiste.
Le second role etait un tour de force : elle passait de la jeune fille innocente a la femme d'affaire avisée puis a la vieille fille aigrie, avec une simplicite, une facilite a se mouler dans les différents visages du personnage qui sont la marque de la grande actrice.
J'aimerais beaucoup revoir (ca commence a faire loin) Nid de viperes qui lui valut son prix a Cannes. C'est une variation sur la psychanalise comme l'aimait Hollywood a cette epoque. (En general j'adore !)
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Ann Harding
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Message par Ann Harding »

Dis-moi, Kim, je vois que tu cites un article de Ciné-Revue: qu'est-ce-que ça vaut cette revue? Les articles sont-ils de bonne qualité ou du genre potin? Je connais surtout les revues américaines comme Photoplay qui sont très intéressantes. J'ai repéré un article intéressant dans Ciné-revue mais j'hésite à l'acheter car je n'en connais pas le contenu.....
someone1600
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Message par someone1600 »

Superbe texte Kim.

J'adore cette actrice moi aussi. :wink:
kim
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Message par kim »

Merci tout d'abord à Someone 1600 pour sa réponse très sympa et encourageante :D !!

Pour répondre à Ann Harding, il m'arrive de chiner parmi les vieux bouquins, et je suis tombé sur sur un livre de J.F Cottom, intitulé CE MONDE FOU-FOU DE HOLLYWOOD, dans lequel il relate les souvenirs, les confessions, les drames des stars hollywoodiennes.
Ce journaliste était directeur de Ciné-Revue, mais je n'ai pas eu ce style de magasine entre les mains.
Par contre, j'ai retrouvé un vieux Paris Match d'avril 1955, relatant le mariage d'Olivia de Havilland avec Pierre Galante.

Olivia appréciait beaucoup J.F Cottom, puisqu'elle écrit en 1983, un 3 novembre:
"A Hollywood, de mon temps, l'arrivée de Joe van Cottom était toujours bien venue.[......].
Nous qui l'avons connu tout au long de ces brillantes années du cinéma américain, ne serons pas surpris par la qualité de son récit, dépourvu de tout esprit vulgaire trop rare aujourd'hui parmi ceux qui écrivent encore sur cette période sans y avoir vraiment appartenu ou qui furent incapables de la comprendre.
Joe était présent. Il a le grand mérite d'en avoir saisi l'esprit et la nature.
Nous devons lui en savoir gré."

Pour répondre à Francesco, je trouve que tu en parles merveilleusement bien: l'ambiguité dont tu parles ce retrouve certainement dans MA COUSINE RACHEL, adapté d'un roman de Daphné Du Maurier.

Le nid de vipères ne serait-il pas LA FOSSE AUX SERPENTS, film dans laquelle son intérprètation est tout bonnement subjugante !!!
Il est vrai que la psychanalyse traitée par Hollywood m'interpèle, et cela donne souvent des films captivants, même si cela semble insensé dans la réalité! Les procédés cinématographiques flirtent avec l'onirisme, et les réalisateurs s'en donnent à coeur joie au niveau des trouvailles.
Par ailleurs, cela donne des portraits psychologiquement fouillés et donc passionnants.

Tu cites les deux films de Mitchell Leisen: PAR LA PORTES D'OR et A CHACUN SON DESTIN, que j'aimerai beaucoup me procurer. Sais-tu comment faire ?
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Ann Harding
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Message par Ann Harding »

kim a écrit :Tu cites les deux films de Mitchell Leisen: PAR LA PORTES D'OR et A CHACUN SON DESTIN, que j'aimerai beaucoup me procurer. Sais-tu comment faire ?
Merci pour ta réponse kim! A mon tour, je peux te donner des infos sur les 2 films de Leisen.
A Chacun son destin (To Each His Own)- 1946 est disponible en VHS NTSC
http://www.amazon.com/gp/product/078321 ... F8&s=video
Par contre l'autre, Par les portes d'or (Hold Back the Dawn)-1941 n'est pas disponible commercialement, je te conseille Ebay.
http://cgi.ebay.fr/Olivia-DeHavilland-C ... dZViewItem

Au fait, bravo pour la belle présentation d'Olivia! :wink:
kim
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Message par kim »

Merci Ann!!! :wink:

En espèrant que des éditeurs, par la suite, nous "offrent" un collector de ses films...(on a le droit de rêver !).
francesco
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Message par francesco »

Oups ! Je suis coutumier du fait (me tromper dans les titres :oops: )
Pour les deux films de Leisen en fait je les ai enregsitre alors qu'il passait sur cineclassique l'annee derniere, ca fait partie de mes tresors VHS !
Je ne sais pas du tout si c'est disponible en DVD, mais si vous tombez dessus, n'hesitez pas : ce sont deux chefs d'oeuvre

Francesco
PS : tout a fait d'accord pour Ma Cousine Rachel, qui est tire d'un roman que j'aime beaucoup en plus. Je n'en ai pas parle, puisque tu l'avais deja tres bien fait :wink:
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Supfiction
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Message par Supfiction »

Merci Kim, grâce à toi je découvre que la belle Olivia est belle et bien vivante ! :mrgreen:

Comme quoi il reste encore des dieux et des deesses vivant(e)s ... (on finie par penser qu'ils sont tous morts):

... comme l'irreductible kirk douglas !

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Message par francesco »

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Boubakar
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Message par Boubakar »

supfiction a écrit :Merci Kim, grâce à toi je découvre que la belle Olivia est belle et bien vivante ! :mrgreen:

Comme quoi il reste encore des dieux et des deesses vivant(e)s ... (on finie par penser qu'ils sont tous morts):

... comme l'irreductible kirk douglas !

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Stanley Donen, Kirk Douglas, Debbie Reynolds, Cyd Charisse, Elizabeth Taylor, Charlton Heston, Jean Simmons, Anne Francis, Margaret O'Brien, Shirley Temple, Tony Curtis, Olivia de Havilland, Joan Fontaine, Mel Ferrer, Celeste Holm, Maureen O'Hara, Kim Novak, Glenn Ford, Deborah Kerr, Jennifer Jones, Debra Paget, Richard Widmark, Ernest Borgnine, Vera Miles, Leslie Caron, Patricia Neal, Eleanor Parker, Julie Andrews, Mickey Rooney, Nanette Fabray, Clint Eastwood, June Allyson, Angela Lansbury, Betty Hutton, Christopher Plummer, Eli Wallach et plein d'autres que j'oublie... sont encore vivants !
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Message par kim »

francesco a écrit :Oups ! Je suis coutumier du fait (me tromper dans les titres :oops: )
Pour les deux films de Leisen en fait je les ai enregsitre alors qu'il passait sur cineclassique l'annee derniere, ca fait partie de mes tresors VHS !
Je ne sais pas du tout si c'est disponible en DVD, mais si vous tombez dessus, n'hesitez pas : ce sont deux chefs d'oeuvre

Francesco
PS : tout a fait d'accord pour Ma Cousine Rachel, qui est tire d'un roman que j'aime beaucoup en plus. Je n'en ai pas parle, puisque tu l'avais deja tres bien fait :wink:
Je voulais savoir si tu connaissais le film qu'elle fit avec John Huston, IN THIS OUR LIFE, et auquel cas, avoir ton avis.
joe-ernst
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Message par joe-ernst »

Boubakar a écrit :Liste de Jaimz

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On peut retirer de la liste June Allyson... :(
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Message par joe-ernst »

kim a écrit :Je voulais savoir si tu connaissais le film qu'elle fit avec John Huston, IN THIS OUR LIFE, et auquel cas, avoir ton avis.
J'aime beaucoup ce film, notamment grâce à l'interprétation magistrale de Bette, en insupportable enfant gâtée, manipulatrice, menteuse, méchante, hystérique... Ses scènes avec Charles Coburn en tonton gâteau sont assez savoureuses. Olivia de Havilland, qui joue la soeur de Bette dans le film, est son parfait opposé et elle va souffrir... :lol:

Un film à découvrir, ou à revoir !
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Supfiction
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Message par Supfiction »

Boubakar a écrit :
supfiction a écrit :Merci Kim, grâce à toi je découvre que la belle Olivia est belle et bien vivante ! :mrgreen:

Comme quoi il reste encore des dieux et des deesses vivant(e)s ... (on finie par penser qu'ils sont tous morts):

... comme l'irreductible kirk douglas !

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Wouah ! Jennifer Jones est encore vivante !
ça me file un coup!... Elle que j'ai adoré dans Le portrait de Jennie, notamment.

C'est marrant que les soeurs Havilland soient toutes les deux encore là. Je pense que dans cette liste, ce sont les plus anciennes, celle de la generation des années 30 contrairement aux autres qui ont commencé fin des années 40 je pense (mis à part deborah Kerr).

Merci pour cette liste.
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