Preston Sturges (1898-1959)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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scottspeed
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Re: Preston Sturges (1898-1959)

Message par scottspeed »

J'ai de plus en plus de mal à comprendre la stratégie de Wild Side avec ces coffrets à 120 euros, alors que les films ne semblent pas sortir à l'unité (enfin ils finiront bien par les sortir quand même ??). Je possède déjà en DVD 5 films sur les 6, je recherche juste depuis pas mal de temps Infidèlement votre qui est épuisé, mais hors de question que j'achète ce coffret malgré l'énorme affection que j'ai pour ces films et la restauration que j'imagine à la hauteur (et pour avoir des blu qui pourrissent dans 2 ans, une spécialité de WS, non merci). L'ultra-collector OK mais uniquement en complément d'éditions plus raisonnables. Ce qui intéresse les cinéphiles est quand même de découvrir davantage de films, quelle est la cible ici ? Encore un objet que l'on trouvera à 60% dans un an dans une promo et qui s'épuisera à cette occasion après avoir bien fait rager les 3 pigeons qui l'auront acheté plein pot à sa sortie.
Sinon pour ceux qui ne connaissent pas bien Preston Sturges, je conseille particulièrement Un cœur pris au piège qui est l'un de mes films préférés, avec une Barbara Stanwyck sublime comme rarement.
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Jeremy Fox
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Re: Preston Sturges (1898-1959)

Message par Jeremy Fox »

Un coeur pris au piège par Jean Gavril Sluka à l'occasion du test du coffret Wild Side.
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Spongebob
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Re: Preston Sturges (1898-1959)

Message par Spongebob »

Après avoir découvert Sullivan's travels et Christmas in July sur OCS j'aurais aimé commander le coffret Blu-ray paru chez Wild Side mais il semble épuisé un peu partout . Impossible de le trouver à un prix raisonnable, même d'occasion. :cry:
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Profondo Rosso
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Re: Preston Sturges (1898-1959)

Message par Profondo Rosso »

Spongebob a écrit :Après avoir découvert Sullivan's travels et Christmas in July sur OCS j'aurais aimé commander le coffret Blu-ray paru chez Wild Side mais il semble épuisé un peu partout . Impossible de le trouver à un prix raisonnable, même d'occasion. :cry:
Si tu es sur Paris j'en ai souvent vu neuf encore récemment au Gibert de Saint-Michel.
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Spongebob
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Re: Preston Sturges (1898-1959)

Message par Spongebob »

Profondo Rosso a écrit :
Spongebob a écrit :Après avoir découvert Sullivan's travels et Christmas in July sur OCS j'aurais aimé commander le coffret Blu-ray paru chez Wild Side mais il semble épuisé un peu partout . Impossible de le trouver à un prix raisonnable, même d'occasion. :cry:
Si tu es sur Paris j'en ai souvent vu neuf encore récemment au Gibert de Saint-Michel.
Ah merci pour l'info ! Je vais essayer d'y passer demain :D
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Jean-Pierre Festina
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Re:

Message par Jean-Pierre Festina »

Nomorereasons a écrit :Je me tate pour le coffret Sturges. (...)
Il y avait chez Lubitsch une sensibilité juive (et à la rigueur, européenne, même si je ne vois pas toujours en quoi ça consiste) qui animait ses films d'une vraie métaphysique, une constante dérision du monde qui personnellement me ravit. Y'a-t'il une telle profondeur chez Sturges )?
Douze ans plus tard, j'ai fini le coffret dvd édité par Wild Side. Contrairement à ce que je redoutais, Sturges n'est pas le résultat quelconque d'une équation qui impliquerait, au hasard, Lubitsch, Hawks ou encore Capra mais bien un réalisateur original qui met en scène les histoires les plus adultes : on le sent moins gourmand qu'un Lubitsch pour l'absurde, et plus réaliste que les deux autres.
Il s'agit plutôt d'un moraliste attaché à la façon dont les événements (souvent conjugaux) peuvent malmener l'estime de soi, et dont les fins heureuses sont des manières élégantes de mettre en scène une mélancolie profonde.
Si j'avais à le rapprocher d'un réalisateur, ce serait plutôt Mankiewicz, dont il partage une certaine malice ainsi que la capacité à procurer du plaisir au spectateur par la volupté quasi-architecturale de la mise en scène - même si il lui arrive de faire durer des situations qui ne le méritent pas (ex : l'euphorie du jeune comptable victime d'un canular dans Le gros lot, ou l'ignorance dans laquelle le spectateur est tenu des frasques de la femme de Rex Harrison dans Infidèlement vôtre).

Difficile d'établir un classement dans les films présentés (Héros d'occasion, Madame et ses flirts, Le gros lot, Infidèlement vôtre, Un coeur pris au piège, Les voyages de Sullivan) tant ceux-là sont mus par une réelle unité d'inspiration et par une grâce discrète mais envoûtante ; ceci posé, il y a peut-être des films plus efficaces que d'autres pour ce qui relève du comique à proprement parler. A ce titre, il faut saluer la maestria de Héros d'occasion, qui présente une drôlerie quasi-constante sans jamais verser dans la surenchère et en se tenant simplement dans les bornes rigoureuses du récit. C'est l'histoire d'un personnage frustré de son devoir de patriote du fait d'un fâcheux rhume des foins, mais qui afin de ne pas décevoir sa mère (veuve de guerre) tout en se tenant éloigné de son regard, s'invente une carrière militaire qui le retient loin et longtemps ; c'est alors que des soldats de passage un rien avinés décident de le sortir du mensonge et de la solitude, mais à leur manière... Il y a ici un constant décalage de point de vue, jamais totalement absurde, mais qui au contraire choisit de ne pas trop malmener les apparences : aux pirouettes narratives, Sturges préfère le tact.
Ann Harding a écrit :Alors que la guerre du Pacifique bat son plein, Sturges s'attaque au sacro-saint mythe du héros. Quand presque tous les cinéastes turbinent de la pellicule de propagande guerrière, il a le culot de démonter tous les clichés patriotiques. le public de l'époque ne l'a probablement pas remarqué car le film peut se voir à différents niveaux de lecture....
D'accord pour replacer un film dans son contexte mais je ne vois pas en quoi celui-ci "démonte" quoi que ce soit, puisque dans l'histoire, ce sont justement des militaires qui sont les instigateurs du canular. Il me semble plus pertinent de montrer en quoi Sturges réussit un portrait de soldats mi-goguenards mi-attentionnés, là où le cinéma a coutume de nous présenter des personnages aux traits plus appuyés.
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"


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Jeremy Fox
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Re: Preston Sturges (1898-1959)

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