Preston Sturges (1898-1959)
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Si ça peut te rassurer, je n'en n'ai pas vu beaucoup non plus de ses films.
Les voyages de Sullivan n'est pas cher du tout en ce moment sur ***zon (tout comme les trois autres Sturges édités chez BAC).
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Julien Léonard a écrit :Si ça peut te rassurer, je n'en n'ai pas vu beaucoup non plus de ses films.
Les voyages de Sullivan n'est pas cher du tout en ce moment sur ***zon (tout comme les trois autres Sturges édités chez BAC).
Allez, décellophanage prévu cette semaine
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- Duke forever
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Sur le coup, j'ai été un peu déstabilisé par le ton du film, mais très vite on se prend au jeu. Et la dernière partie est vraiment très belle, beaucoup plus sincère que le reste (du coup, ça rebondit idéalement sur la première heure volontairement factice).
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Quand j'ai vu que tu avais changé d'avatar, je me suis dit "lui, il vient de se mater un chouette Sturges".
C'est à mon sens la quintessence du style du bonhomme, à mi-chemin entre un Capra et un Lubitsch. C'est élégant et humain, tout simplement.
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Bon résumé, je trouve.Père Jules a écrit :C'est à mon sens la quintessence du style du bonhomme, à mi-chemin entre un Capra et un Lubitsch. C'est élégant et humain, tout simplement.
Oui, l'avatar, c'était l'occasion de changer un peu.
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Nickel comme chronique Julien, je me retrouve complètement dans ta présentation de ce film qui m'avait vraiment emballé et porté par 2 acteurs parfaits : la prestation de McCrea montre à quel point cet acteur est complet et élégant (je trouve également que son timbre de voix est très agréable) et j'ai tout simplement découvert Veronika Lake que j'ai trouvé belle, "contemporaine" et avec un répondant qui fait que le couple fonctionne à la perfection. Ce film mélange avec beaucoup de finesse l'humour et la critique du monde du cinéma et je lui ai trouvé un coté actuel/contemporain qui fait que le message qu'il véhicule fonctionne encore aujourd'hui.Julien Léonard a écrit :Les voyages de Sullivan (Sullivan's travels) - Réalisé par Preston Sturges (1941) :
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Je ne peux qu'inviter Jeremy Fox à savourer ce film (dont la copie BAC est très bonne) qui saura je l'espère lui apporter beaucoup de plaisir au visionnage (pour une fois que je te conseille un film et pas le contraire, j'en profite ).
Je n'ai vu que 3 films de Sturges (celui-ci + Lady Eve et The Palm Beach story), les 3 fois je n'ai pas été déçu et je serai curieux d'en connaitre plus de ce réalisateur...
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
J'ai plus d'une fois failli les acheter et puis je ne sais plus où j'ai lu que c'était une présentation un peu cheap. Je me gourre ?Julien Léonard a écrit :Si ça peut te rassurer, je n'en n'ai pas vu beaucoup non plus de ses films.
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Je n'ai pas trouvé la présentation cheap bien au contraire, les menus sont clairs, l'image est bonne, bref c'est du BAC et non du BachFederico a écrit :J'ai plus d'une fois failli les acheter et puis je ne sais plus où j'ai lu que c'était une présentation un peu cheap. Je me gourre ?Julien Léonard a écrit :Si ça peut te rassurer, je n'en n'ai pas vu beaucoup non plus de ses films.
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Un film de William K. Howard qui a tout à fait sa place dans le topic sur Sturges, vu qu'il en écrivit le scénario original. C'était son premier scénario original pour Hollywood.
The Power and The Glory (Thomas Garner, 1933) de William K. Howard avec Spencer Tracy, Ralph Morgan, Colleen Moore et Helen Vinson
Les funérailles du magnat des chemins de fer Thomas Garner (S. Tracy) se déroulent devant un public choisi. Son ancien secrétaire, Henry (R. Morgan) se remémore la vie de son ami Thomas parti de rien...
Ce film de William K. Howard est célèbre car on le considére comme un film précurseur du Citizen Kane d'Orson Welles. Bien qu'Orson Welles réfute avoir vu le film d'Howard, il y a entre les deux oeuvres des similarités. Le scénario est l'oeuvre de Preston Sturges qui était à l'époque un jeune dramaturge à Broadway. Il tirait le diable par la queue et décida de se lancer dans l'écriture d'un scénario en free-lance et de le proposer ensuite à différentes sociétés de production. Cette méthode de travail était pour le moins inhabituelle à l'époque où les grandes compagnies travaillaient avec une ligne de production intégrée. Sturges produisit un scénario totalement atypique par son contenu et sa structure. Au lieu de suivre une narration linéaire et chronologique, Sturges produisit un script qui déroule la vie d'un grand magnat par une suite de flash-backs qui s'imbriquent les uns dans les autres sans rechercher la moindre chronologie. De plus, il choisit de nous donner un récit subjectif par la voix de l'ami de Thomas Garner. La plupart des scènes sont présentées avec la voix-off du narrateur qui double également la voix des personnages. Le studio Fox, qui acheta le scénario de Sturges, fit d'ailleurs une campagne de promotion pour mettre en valeur cette structure narrative innovante. Ils parlèrent de 'narratage', un néologisme créé à partir de narrative et montage. Preston Sturges nous raconte l'ascension spectaculaire d'un homme illétré employé d'un chemin de fer qui devient un magnat. Mais, cette ascension se termine par un suicide. Loin d'être un héros, Thomas Garner se révèle, au fil du récit d'Henry, être un homme sans foi ni loi. Et l'habilité de Sturges réside dans cette narration qui nous fait découvre scène par scène les différents visages de Thomas de l'enfance à la mort. Il règne une profonde ambiguité dans ce portrait. Garner est d'abord présenté comme un gamin casse-cou qui aime être le chef de la bande. Puis, c'est un jeune homme sans grande ambition qui va apprendre à lire avec Sally (Colleen Moore) une institutrice qui deviendra sa femme. C'est sous son impulsion qu'il décide de retourner étudier pour avoir un meilleur travail. Devenu riche et célèbre, il se désintéresse de Sally, maintenant vieillie, pour Eve, une jeune femme de la haute société (H. Vinson). Peu de temps après le suicide de sa femme, il se remarie avec Eve, qui a l'âge de son fils, né de son premier mariage. Ce mariage sera une erreur fatale. Il découvre plus tard qu'Eve le trompe et pire encore, que leur enfant n'est de lui. Désespéré, il se suicide. Spencer Tracy assume ce rôle très complexe de Garner de l'âge de 20 ans à 50 ans avec un énorme talent. C'est ce film qui va faire réaliser aux patrons de la Fox qu'ils ont entre les mains un acteur de tout premier plan. Pour le rôle de Sally, la Fox a embauché Colleen Moore, une ancienne star du muet qui n'a pas fait un seul film depuis quatre ans. Elle montre là qu'elle n'avait pas de problèmes avec le parlant, même si sa carrière marquera le pas par la suite. L'aspect social du film est également ambigu. Nous sommes en pleine dépression lorsque le film est tourné en 1932. Au lieu de promouvoir le rêve américain du self-made-man, Sturges nous fait le portrait d'un magnat qui utilise des méthodes de gangsters (intimidation, délit d'initié, etc.). Mais, en même temps, certains aspects le rendent sympathique telle que cette scène où il découvre son fils nouveau-né et récite une prière pour remercier Dieu de le lui avoir donné. Mais, sa vie se révèle être un échec personnel qui le mène au suicide. Inutile de dire qu'avec un sujet aussi sombre le public ne fut pas au rendez-vous. Sturges reçut l'autorisation -inouie pour l'époque!- d'assister au tournage du film en tant que scénariste. William K. Howard réalise là un film tout à fait passionnant. Ce réalisateur mériterait d'être redécouvert, en particulier ses films muets, fort peu visibles.
The Power and The Glory (Thomas Garner, 1933) de William K. Howard avec Spencer Tracy, Ralph Morgan, Colleen Moore et Helen Vinson
Les funérailles du magnat des chemins de fer Thomas Garner (S. Tracy) se déroulent devant un public choisi. Son ancien secrétaire, Henry (R. Morgan) se remémore la vie de son ami Thomas parti de rien...
Ce film de William K. Howard est célèbre car on le considére comme un film précurseur du Citizen Kane d'Orson Welles. Bien qu'Orson Welles réfute avoir vu le film d'Howard, il y a entre les deux oeuvres des similarités. Le scénario est l'oeuvre de Preston Sturges qui était à l'époque un jeune dramaturge à Broadway. Il tirait le diable par la queue et décida de se lancer dans l'écriture d'un scénario en free-lance et de le proposer ensuite à différentes sociétés de production. Cette méthode de travail était pour le moins inhabituelle à l'époque où les grandes compagnies travaillaient avec une ligne de production intégrée. Sturges produisit un scénario totalement atypique par son contenu et sa structure. Au lieu de suivre une narration linéaire et chronologique, Sturges produisit un script qui déroule la vie d'un grand magnat par une suite de flash-backs qui s'imbriquent les uns dans les autres sans rechercher la moindre chronologie. De plus, il choisit de nous donner un récit subjectif par la voix de l'ami de Thomas Garner. La plupart des scènes sont présentées avec la voix-off du narrateur qui double également la voix des personnages. Le studio Fox, qui acheta le scénario de Sturges, fit d'ailleurs une campagne de promotion pour mettre en valeur cette structure narrative innovante. Ils parlèrent de 'narratage', un néologisme créé à partir de narrative et montage. Preston Sturges nous raconte l'ascension spectaculaire d'un homme illétré employé d'un chemin de fer qui devient un magnat. Mais, cette ascension se termine par un suicide. Loin d'être un héros, Thomas Garner se révèle, au fil du récit d'Henry, être un homme sans foi ni loi. Et l'habilité de Sturges réside dans cette narration qui nous fait découvre scène par scène les différents visages de Thomas de l'enfance à la mort. Il règne une profonde ambiguité dans ce portrait. Garner est d'abord présenté comme un gamin casse-cou qui aime être le chef de la bande. Puis, c'est un jeune homme sans grande ambition qui va apprendre à lire avec Sally (Colleen Moore) une institutrice qui deviendra sa femme. C'est sous son impulsion qu'il décide de retourner étudier pour avoir un meilleur travail. Devenu riche et célèbre, il se désintéresse de Sally, maintenant vieillie, pour Eve, une jeune femme de la haute société (H. Vinson). Peu de temps après le suicide de sa femme, il se remarie avec Eve, qui a l'âge de son fils, né de son premier mariage. Ce mariage sera une erreur fatale. Il découvre plus tard qu'Eve le trompe et pire encore, que leur enfant n'est de lui. Désespéré, il se suicide. Spencer Tracy assume ce rôle très complexe de Garner de l'âge de 20 ans à 50 ans avec un énorme talent. C'est ce film qui va faire réaliser aux patrons de la Fox qu'ils ont entre les mains un acteur de tout premier plan. Pour le rôle de Sally, la Fox a embauché Colleen Moore, une ancienne star du muet qui n'a pas fait un seul film depuis quatre ans. Elle montre là qu'elle n'avait pas de problèmes avec le parlant, même si sa carrière marquera le pas par la suite. L'aspect social du film est également ambigu. Nous sommes en pleine dépression lorsque le film est tourné en 1932. Au lieu de promouvoir le rêve américain du self-made-man, Sturges nous fait le portrait d'un magnat qui utilise des méthodes de gangsters (intimidation, délit d'initié, etc.). Mais, en même temps, certains aspects le rendent sympathique telle que cette scène où il découvre son fils nouveau-né et récite une prière pour remercier Dieu de le lui avoir donné. Mais, sa vie se révèle être un échec personnel qui le mène au suicide. Inutile de dire qu'avec un sujet aussi sombre le public ne fut pas au rendez-vous. Sturges reçut l'autorisation -inouie pour l'époque!- d'assister au tournage du film en tant que scénariste. William K. Howard réalise là un film tout à fait passionnant. Ce réalisateur mériterait d'être redécouvert, en particulier ses films muets, fort peu visibles.
- Flavia
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Les Voyages de Sullivan (Sullivan's Travels) - Preston Sturges (1941)
Las de réaliser des comédies insipides, un célèbre metteur en scène d'Hollywood, John L. Sullivan, décide de mettre en scène un film réaliste. Pour ce faire, il décide de partager la vie des clochards.
Las de réaliser des comédies insipides, un célèbre metteur en scène d'Hollywood, John L. Sullivan, décide de mettre en scène un film réaliste. Pour ce faire, il décide de partager la vie des clochards.
Les voyages de Sullivan bénéficie d'une mise en scène réellement attractive et d'une histoire qui mélange intelligence et subtilité. Le film de Preston Sturges bénéficie également d'interprètes excellents : Joel Mc Crea surprenant dans un rôle désenchanté et très attachant et Véronica Lake charmante, touchante, sont aidés par des dialogues riches et très justes. Le réalisateur, que j'ai découvert grâce à The Lady Eve et The Palm Beach Story, offre ici un film où se mêlent comédie et critique sociale et réalisé avec beaucoup d'élégance.
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
The Lady Eve (1941)
Dans mon exploration du cinéma des 40-50s, je m'essaie de temps à autre à des trucs qui ne soient pas du western. Du coup j'ai découvert ici mon premier Preston Sturges, qui réunit à l'écran Henry Fonda et Barbara Stanwyck. A priori la screwball comedy n'est pas quelque chose qui m'attire immensément, mais ce film-ci possède son lot de scènes vraiment amusantes et de dialogues ciselés et assassins pour que je m'y sois bien amusé. C'est d'ailleurs intéressant de constater que la première demie-heure du film reste relativement sérieuse et ce n'est qu'une fois le drame amorcé que l'humour apparaît. Un humour cruel, où le naïf Henry Fonda s'en ramasse plein la face, entre les chutes à répétitions durant le dîner et son incapacité à comprendre de quoi il en retourne. Sturges soigne aussi ses personnages secondaires, tous bigger-than-life (Charles Coburn qui imite Hitler avec un balai-brosse, Eugene Palette qui devient franc-fou parce qu'il ne reçoit pas son petit-déj), mais paradoxalement plus éveillés que l'étourdi Henry Fonda. Barbara Stanwyck en garce amoureuse s'en donne à coeur joie, maniant son phrasé très vif avec beaucoup de panache (je l'avais déjà remarqué dans The Furies de Anthony Mann, où elle m'avait agacé et impressionné par son jeu à la fois fièvreux, intense et tapageur).
En soit ce n'est pas forcément le genre de film pour lequel je pourrais me passionner, mais il y a ici un savoir-faire dans l'écriture et dans le dynamisme de la réalisation, qui m'ont permis d'y trouver mon compte. Je tâcherais de voir d'autres films de Sturges dans les mois à venir.
Dans mon exploration du cinéma des 40-50s, je m'essaie de temps à autre à des trucs qui ne soient pas du western. Du coup j'ai découvert ici mon premier Preston Sturges, qui réunit à l'écran Henry Fonda et Barbara Stanwyck. A priori la screwball comedy n'est pas quelque chose qui m'attire immensément, mais ce film-ci possède son lot de scènes vraiment amusantes et de dialogues ciselés et assassins pour que je m'y sois bien amusé. C'est d'ailleurs intéressant de constater que la première demie-heure du film reste relativement sérieuse et ce n'est qu'une fois le drame amorcé que l'humour apparaît. Un humour cruel, où le naïf Henry Fonda s'en ramasse plein la face, entre les chutes à répétitions durant le dîner et son incapacité à comprendre de quoi il en retourne. Sturges soigne aussi ses personnages secondaires, tous bigger-than-life (Charles Coburn qui imite Hitler avec un balai-brosse, Eugene Palette qui devient franc-fou parce qu'il ne reçoit pas son petit-déj), mais paradoxalement plus éveillés que l'étourdi Henry Fonda. Barbara Stanwyck en garce amoureuse s'en donne à coeur joie, maniant son phrasé très vif avec beaucoup de panache (je l'avais déjà remarqué dans The Furies de Anthony Mann, où elle m'avait agacé et impressionné par son jeu à la fois fièvreux, intense et tapageur).
En soit ce n'est pas forcément le genre de film pour lequel je pourrais me passionner, mais il y a ici un savoir-faire dans l'écriture et dans le dynamisme de la réalisation, qui m'ont permis d'y trouver mon compte. Je tâcherais de voir d'autres films de Sturges dans les mois à venir.
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Je te recommande vivement Sullivan's Travel chroniqué par Flavia juste au-dessus.
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Les curiosités naphtalinées de Colqhoun font plaisir !
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
Et parmi les autres classiques faciles d'accès, je citerai volontiers Unfaithfully Yours, avec un Rex Harrison habité en chef d'orchestre paranoïaque parcouru d'envies de meurtre.Père Jules a écrit :Je te recommande vivement Sullivan's Travel chroniqué par Flavia juste au-dessus.
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Re: Preston Sturges (1898-1959)
The sin of Harold diddlebock (1947)
Je précise pour commencer que j'ai découvert le film dans sa version "longue" et non Mad Wednesday le remontage d'Howard Hughes.
J'avais tout de même quel crainte en me lançant dans le visionnage et même si le film est loin des réussites de son réalisateur, il y a quelques très bonne choses dedans, surtout dans la première moitié. Il y a même deux scènes que j'ai trouvé géniales. La première montre un Harold Lloyd faire maladroitement sa déclaration d'amour à une collègue, dernière fille d'une grande famille dont toutes les soeurs ont déjà fait fondre le coeur de ce pauvre Harold. D'où une longue énumération de ses déceptions sentimentales à la fois totalement loufoque, surréaliste et touchant.
Même chose pour la scène où Lloyd se retrouve dans un bar entre un client habituel bien aviné et un serveur, spécialiste de la création de cocktail personnalisé. Les bons mots fusent, le timing est aiguisé et les dialogues sont absurdes et réjouissants.
La suite ne sera malheureusement pas de niveau et toute la dernière partie avec le gros félin s'avère même un peu gênante, Sturges n'ayant vraiment pas le même talent pour le burlesque/slapstick visuel que pour les échanges ciselées et le comique de situation. C'est de plus étiré inutilement et Harold Llyod se débat sans savoir quoi faire, loin de l'aisance qu'il déployait 20 ans plus tôt.
Preston Struges cherche à rendre hommage à une forme de cinéma disparu mais ne parvient pas à en retrouver l'esprit, la vitalité et surtout l'originalité.
Dommage qu'après un début savoureux la qualité n'ira qu'en déclinant.
Je précise pour commencer que j'ai découvert le film dans sa version "longue" et non Mad Wednesday le remontage d'Howard Hughes.
J'avais tout de même quel crainte en me lançant dans le visionnage et même si le film est loin des réussites de son réalisateur, il y a quelques très bonne choses dedans, surtout dans la première moitié. Il y a même deux scènes que j'ai trouvé géniales. La première montre un Harold Lloyd faire maladroitement sa déclaration d'amour à une collègue, dernière fille d'une grande famille dont toutes les soeurs ont déjà fait fondre le coeur de ce pauvre Harold. D'où une longue énumération de ses déceptions sentimentales à la fois totalement loufoque, surréaliste et touchant.
Même chose pour la scène où Lloyd se retrouve dans un bar entre un client habituel bien aviné et un serveur, spécialiste de la création de cocktail personnalisé. Les bons mots fusent, le timing est aiguisé et les dialogues sont absurdes et réjouissants.
La suite ne sera malheureusement pas de niveau et toute la dernière partie avec le gros félin s'avère même un peu gênante, Sturges n'ayant vraiment pas le même talent pour le burlesque/slapstick visuel que pour les échanges ciselées et le comique de situation. C'est de plus étiré inutilement et Harold Llyod se débat sans savoir quoi faire, loin de l'aisance qu'il déployait 20 ans plus tôt.
Preston Struges cherche à rendre hommage à une forme de cinéma disparu mais ne parvient pas à en retrouver l'esprit, la vitalité et surtout l'originalité.
Dommage qu'après un début savoureux la qualité n'ira qu'en déclinant.
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