Otto Preminger (1905-1986)
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
J'ai lu Bonjour Tristesse et je trouve l'adaptation réussie, même si, à mon avis, Niven fait un peu âgé pour le rôle (le personnage n'a guère plus de 40 ans).
Pour cet histoire de machination qui finira mal (qui me fait beaucoup penser à un récit XVIIIème), plus que les cinéastes cités, c'est sans doute un français qu'il aurait fallu. Le Vadim des Liaisons dangereuses, par exemple.
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Promis, juré, craché, je l'ai aussi un peu regardé pour Preminger.julien a écrit :Ça vous apprendra à visionner des films, principalement pour y reluquer les actrices.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Euh... Sérieux ?riqueuniee a écrit :J'ai lu Bonjour Tristesse et je trouve l'adaptation réussie, même si, à mon avis, Niven fait un peu âgé pour le rôle (le personnage n'a guère plus de 40 ans).
Pour cet histoire de machination qui finira mal (qui me fait beaucoup penser à un récit XVIIIème), plus que les cinéastes cités, c'est sans doute un français qu'il aurait fallu. Le Vadim des Liaisons dangereuses, par exemple.
Sans rire, à ce compte-là, le seul cinéaste français qu'il aurait fallu, c'était Michel Deville (associé à sa scénariste Nina Companeez).
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Mais oui bien sûr... J'te connais va. Ça me rappelle ce que disait Billy Wilder au sujet de Marilyn Monroe. Comme actrice sur le plateau, c'est la reine des emmerdeuse mais si je tournais des films avec ma grand-mère, à la place, personne n'irait les voir.Federico a écrit :Promis, juré, craché, je l'ai aussi un peu regardé pour Preminger.julien a écrit :Ça vous apprendra à visionner des films, principalement pour y reluquer les actrices.
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
C'est clair ; moi le premierjulien a écrit :
Ça me rappelle ce que disait Billy Wilder au sujet de Marilyn Monroe. Comme actrice sur le plateau, c'est la reine des emmerdeuse mais si je tournais des films avec ma grand-mère, à la place, personne n'irait les voir.
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Surtout si elle est cybernétique.julien a écrit :si je tournais des films avec ma grand-mère, à la place, personne n'irait les voir.
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Ouh fameux. Y'en a qui risque de pas bien la comprendre celle là.
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Un si doux visage
Une intrigue au service des personnages au cours de laquelle Preminger cisèle les contours de leur personnalité. Celle de Diana (Jean Simmons) tout particulièrement. Une jeune femme déconnectée de la réalité, désespérément en quête d’amour absolu et exclusif. Celui du père d’abord puis celui de Frank (Robert Mitchum). Double lointain et plus jeune de Norma Desmond, aussi solitaire et fragile. Ici Frank à la différence de Joe Gillis n’est pas disposé à vendre son âme mais l’affirmation de la rupture définitive...
Un film non exempt de défauts, on aurait souhaité des personnages secondaires plus travaillés mais au final un bel écrin pour la dernière prestation de Jean Simmons dans les studios de la RKO.
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Un film non exempt de défauts, on aurait souhaité des personnages secondaires plus travaillés mais au final un bel écrin pour la dernière prestation de Jean Simmons dans les studios de la RKO.
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" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Ce 23 octobre (soit demain) ressort le célèbre film réalisé par Otto Preminger, Exodus, avec Paul Newman et Eva-Marie Saint.
"Otto Preminger nous donne à vivre une bouleversante histoire d’amour, pour une terre, pour des êtres. Il nous donne à voir une poignante leçon d’histoire, sobre et digne. Au-delà du chef-d’œuvre, Exodus est assurément, au sens noble du terme, une magistrale leçon de cinéma didactique" écrivait notre chroniqueur. Pour vous en assurer, allez voir ou revoir ce grand spectacle historique en salles dès mercredi. C'est le distributeur Swashbuckler qui vous offre ce plaisir !
La critique du film
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
L'Institut Lumière annonce une rétrospective Preminger du 8/11 au 19/12.
Pas encore de détails de programmation...
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
C'est désormais entamé, ici à Lyon ! http://institut-lumiere.org/otto-preminger.html
Vu à ce stade :
- Ambre (1947), beau mélo qui se soustrait au moralisme qui le guette en peignant son héroïne dans toutes ses ambiguïtés et en parvenant à nous l'attacher. Assez étonnant pour l'époque ! Et si la copie 35mm projetée aurait eu besoin d'une bonne petite remise à neuf, cela n'empêchait pas de deviner la beauté de la photographie de Leon Shamroy !
- Le mystérieux Docteur Korvo (1949), fascinant par l'attention plus ou moins égale qu'il accorde aux bons comme aux méchants pour mieux capter la subversion, mais décevant par un côté trop réglé qui domine et annule sur le tard l'ambiguïté des débuts.
- L'Homme au Bras d'Or (1955), que je trouve assez surestimé, malgré l'impressionnant perf' de Sinatra. Plus que de récit, éparpillé et inégalement prenant (Eleonor Parker, avec son jeu expressionniste, n'est pas seulement à côté de la plaque : elle est à côté du reste du film), c'est un film d'atmosphère : alcool, drogue et jazz pour une Amérique rarement montrée.
Ce côté "trop réglé qui domine" Docteur Korvo m'a également gêné - mais moins - dans L'Homme au Bras d'Or, dont l'accélération finale est décevante. Elle fait se boucler comme une enquête policière un film qui travaillait la déchéance physique et morale. Bref : j'avoue pour l'instant un peu déçu. Laura (1944) est - au moins dans sa première partie - si fascinant de mystère et d'ambiguïté morbide que j'attendais la même audace des autres films de Preminger... Curieux néanmoins d'en découvrir d'autres (tous ceux programmés à l'Institut Lumière + éventuellement d'autres en DVD.
A noter également un bonne conf' de Michel Ciment que j'ai pu suivre la semaine dernière. Il y soulignait notamment le caractère éclectique de son oeuvre, que j'avais déjà pu vérifier en ayant vu seulement Laura et Rivière sans Retour (1954) à ce stade et qui l'empêchait de citer un seul film de Preminger qu'il préférait aux autres. Il évoquait notamment Autopsie d'un Meurtre (1959) comme le plus grand film de procès jamais réalisé, Tempête à Washington (1962) comme une réussite majeure et Bunny Lake a disparu (1965) comme son chant du cygne : hâte de voir ceux-là !
Vu à ce stade :
- Ambre (1947), beau mélo qui se soustrait au moralisme qui le guette en peignant son héroïne dans toutes ses ambiguïtés et en parvenant à nous l'attacher. Assez étonnant pour l'époque ! Et si la copie 35mm projetée aurait eu besoin d'une bonne petite remise à neuf, cela n'empêchait pas de deviner la beauté de la photographie de Leon Shamroy !
- Le mystérieux Docteur Korvo (1949), fascinant par l'attention plus ou moins égale qu'il accorde aux bons comme aux méchants pour mieux capter la subversion, mais décevant par un côté trop réglé qui domine et annule sur le tard l'ambiguïté des débuts.
- L'Homme au Bras d'Or (1955), que je trouve assez surestimé, malgré l'impressionnant perf' de Sinatra. Plus que de récit, éparpillé et inégalement prenant (Eleonor Parker, avec son jeu expressionniste, n'est pas seulement à côté de la plaque : elle est à côté du reste du film), c'est un film d'atmosphère : alcool, drogue et jazz pour une Amérique rarement montrée.
Ce côté "trop réglé qui domine" Docteur Korvo m'a également gêné - mais moins - dans L'Homme au Bras d'Or, dont l'accélération finale est décevante. Elle fait se boucler comme une enquête policière un film qui travaillait la déchéance physique et morale. Bref : j'avoue pour l'instant un peu déçu. Laura (1944) est - au moins dans sa première partie - si fascinant de mystère et d'ambiguïté morbide que j'attendais la même audace des autres films de Preminger... Curieux néanmoins d'en découvrir d'autres (tous ceux programmés à l'Institut Lumière + éventuellement d'autres en DVD.
A noter également un bonne conf' de Michel Ciment que j'ai pu suivre la semaine dernière. Il y soulignait notamment le caractère éclectique de son oeuvre, que j'avais déjà pu vérifier en ayant vu seulement Laura et Rivière sans Retour (1954) à ce stade et qui l'empêchait de citer un seul film de Preminger qu'il préférait aux autres. Il évoquait notamment Autopsie d'un Meurtre (1959) comme le plus grand film de procès jamais réalisé, Tempête à Washington (1962) comme une réussite majeure et Bunny Lake a disparu (1965) comme son chant du cygne : hâte de voir ceux-là !
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Cet aspect "trop réglé", c'était un peu le péché mignon de Preminger. Sans doute hérité de son passé théâtral. Je suis assez d'accord avec toi pour Korvo et L'homme au bras d'or.Gustave a écrit :- Le mystérieux Docteur Korvo (1949), fascinant par l'attention plus ou moins égale qu'il accorde aux bons comme aux méchants pour mieux capter la subversion, mais décevant par un côté trop réglé qui domine et annule sur le tard l'ambiguïté des débuts.
- L'Homme au Bras d'Or (1955), que je trouve assez surestimé, malgré l'impressionnant perf' de Sinatra. Plus que de récit, éparpillé et inégalement prenant (Eleonor Parker, avec son jeu expressionniste, n'est pas seulement à côté de la plaque : elle est à côté du reste du film), c'est un film d'atmosphère : alcool, drogue et jazz pour une Amérique rarement montrée.
Ce côté "trop réglé qui domine" Docteur Korvo m'a également gêné - mais moins - dans L'Homme au Bras d'Or, dont l'accélération finale est décevante. Elle fait se boucler comme une enquête policière un film qui travaillait la déchéance physique et morale. Bref : j'avoue pour l'instant un peu déçu. Laura (1944) est - au moins dans sa première partie - si fascinant de mystère et d'ambiguïté morbide que j'attendais la même audace des autres films de Preminger... Curieux néanmoins d'en découvrir d'autres (tous ceux programmés à l'Institut Lumière + éventuellement d'autres en DVD.
Tu vas te régaler avec Autopsie d'un meurtre et plus encore avec Tempête à Washington (perso, mon préféré de Preminger). Pas revu Bunny Lake a disparu depuis des années mais c'était pas mal, avec une atmosphère par moment assez proche de Polanski. Je ne connais pas les films suivants mais j'ai Que vienne la nuit qui attend.A noter également un bonne conf' de Michel Ciment que j'ai pu suivre la semaine dernière. Il y soulignait notamment le caractère éclectique de son oeuvre, que j'avais déjà pu vérifier en ayant vu seulement Laura et Rivière sans Retour (1954) à ce stade et qui l'empêchait de citer un seul film de Preminger qu'il préférait aux autres. Il évoquait notamment Autopsie d'un Meurtre (1959) comme le plus grand film de procès jamais réalisé, Tempête à Washington (1962) comme une réussite majeure et Bunny Lake a disparu (1965) comme son chant du cygne : hâte de voir ceux-là !
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
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Film déconcertant sur un sujet passionnant. Dans ses passages / idées les plus improbables - Peter O'Toole déguisé en George Beller, Richard Attenborough en chef terroriste palestinien - on dirait presque du Blake Edwards !
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
Je n'ai jamais vu Première Victoire (In harm's way - 1965) que je vais essayer de choper tant qu'il passe sur Paramount Channel mais ça sent son mégananar à gros budget à plein pif.
Arrêtez-moi si je me trompe mais sa bande-annonce préfigure le pire (avec Herr Otto qui hitchcockise en surjouant de son accent à couper au couteau)...
Kadobonux : Barbara Bouchet dans un numéro de poupée pétée pole danseuse...
Arrêtez-moi si je me trompe mais sa bande-annonce préfigure le pire (avec Herr Otto qui hitchcockise en surjouant de son accent à couper au couteau)...
Bon, je m'y risquerai malgré tout pour sa distribution, parce qu'un film où se côtoient le Duke, Patricia Neal, Paula "Waouhh" Prentiss et Henry Fonda ne peut pas être totalement nullissime.
Kadobonux : Barbara Bouchet dans un numéro de poupée pétée pole danseuse...
Dernière modification par Federico le 30 juin 14, 01:58, modifié 2 fois.
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Re: Otto Preminger (1905-1986)
"Good Luck!"
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