Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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cineberry
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par cineberry »

L'info semble se confirmer...
Alapage a référencé le DVD hier soir sur son site :
http://www.alapage.com/-/Fiche/DVD/1020 ... -deray.htm
Reste à savoir ce que l'éditeur va proposer sur le deuxième disque de ce double DVD : des bonus ou "Borsalino and Co"...
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Kevin95
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Kevin95 »

Des bonus, car les droits de la suite appartiennent à Pathé.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Alphonse Tram
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Alphonse Tram »

Des bonus ! des bonus ! On veut, des bonus !©
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par L'alpagueur »

Ca c'est super, on en sait plus sur les bonus ?
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Boubakar
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Boubakar »

angel with dirty face
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par angel with dirty face »

Boubakar a écrit :Visuel et détail des bonus :

http://forgottensilver.wordpress.com/20 ... des-bonus/
Delon avant Belmondo... :fiou:
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Major Dundee
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Major Dundee »

angel with dirty face a écrit :
Delon avant Belmondo... :fiou:
Ben oui quoi, c'est ce qu'on appelle par ordre alphabétique inversé :wink:
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Roy Neary
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Roy Neary »

Dans le générique du film, il me semble bien que le nom de Jean-Paul Belmondo apparaît avant celui d'Alain Delon. Mais pas sur l'affiche. Etant donné que Delon est aussi producteur sur ce film, il était attendu que son nom précède celui de son pote/concurrent. :lol:
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Jerome
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Jerome »

Roy Neary a écrit :Dans le générique du film, il me semble bien que le nom de Jean-Paul Belmondo apparaît avant celui d'Alain Delon. Mais pas sur l'affiche. Etant donné que Delon est aussi producteur sur ce film, il était attendu que son nom précède celui de son pote/concurrent. :lol:
belmondo devait précéder delon sur l'affiche, mais delon n'en a fait qu'à sa tête, d'où procés de bébel à la sortie : http://www.devildead.com/histoiresdetou ... ?idart=102
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Boubakar
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Boubakar »

Le film est chroniqué dans le dernier numéro des Années Laser. Techniquement, ça a l'air du tout bon, y compris les bonus (il y en a pour plus de deux heures, avec la participation de Delon :shock: ).
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Kevin95
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Kevin95 »

Ohhh yeah ! 8)
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Boubakar
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Boubakar »

Je dois l'avouer, je n'avais jamais vu le film auparavant, seulement entendu le thème principal (très beau, mais qu'on entend un peu trop à mon avis), et c'est rien que du bonheur.
En voyant ce film, où le casting est parfait, les dialogues sont aux petits oignons, et le travail de reconstitution ne se fait guère ressentir, je ne comprends pas pourquoi on n'a pas plus de films aussi intelligents tout en restant populaires, les bons mots ne coûtant pas plus cher que des grossièretés.
Delon et Belmondo forment un duo magnifique, le côté rude de l'un étant très bien contrebalancé par la gouaille de l'autre, et leur première scène a quelque chose d'inoubliable (et cette fin déchirante...). Et ça me fait plaisir de (re)voir Mario David, un excellent second rôle, en homme de main de Capella.

Une réussite majeure de film divertissant, et en prime un dvd très correct (dommage qu'il manque des sous-titres pour malentendants, histoire de toucher un public encore plus large), où le premier disque propose des interviews d'époque (notamment une de Delon, où il commençait déjà parler de lui à la troisième personne ! :lol: )
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2009

Message par Profondo Rosso »

Borsalino de Jacques Deray (1970)

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Marseille, 1930. Roch Sifredi, un jeune voyou récemment libéré de prison, décide de retrouver sa compagne, Lola. Mais pendant qu'il purgeait sa peine, celle-ci s'est entichée d'un certain François Cappella, truand lui aussi. Après une rencontre orageuse, les deux hommes deviennent amis et décident de conquérir la ville ensemble. Dénués de scrupules et imaginatifs, ils s'attaquent aux gangsters en place et éliminent les uns après les autres les gros bonnets. Ils parviennent ainsi à prendre le contrôle de Marseille, face à une police impuissante...

J'avais un peu peur de la revoyure et si au final lefilm n'est pas le chef d'oeuvre tant vanté, ça demeure tout de même une des meilleure fresque criminelle tentée par le cinéma français. Pour les quelques points qui fâchent, un scénario habile sur les situations prise dans leur individualités (entre autres Sautet et Jean Claude Carrière à l'écriture ce n'est pas rien) mais qui peine à donner un vrai fil narratif et une dimension épique au récit. L'équilibre exigé par contrat au montage entre Bébel et Delon se fait aussi pas mal ressentir, déséquilibrant un peu le film. Une intéréssante histoire d'amour s'amorce entre Delon et la femme de l'avocat jouée par Corinne Marchant mais ça ne va pas plus loin, alors que celle plus légère (même si amenant un gros rebondissement et que Nicole Calfan est craquante) de Belmondo est plus approfondie.
Sinon reconstitution classieuse, Jacques Deray délivrant une réalisation élégante et inspirée, surtout quand il s'agit de mettre en valeur son duo vedette, alors à l'apogée de leur charisme et de leur sex appeal (la scène où ils sortent tout les deux de l'eau en maillot de bain a dû provoquer des évanouissement dans les salles :mrgreen: ). Parmi les moments inoubliables la baston dantesque qui scelle l'amitié entre les deux, la fusillade et la course poursuite durant l'incendie de la boucherie et la superbe vendetta finale dans la maison de jeu de Marello. Avec la disparation en partie de l'aspect biopic (le film était inspiré d'un livre de Eugène Saccomano sur Carbone et Spiritto deux caïds des années 30 à Marseille) à cause des menaces du milieu on perd par mal de thèmes intéressant comme la corruption et les liens avec la politique du coup à la revoyure ça existe surtout par la réunion des deux monstres sacrés (c'est quand même autre chose que Une chance sur deux même si j'adore Leconte) mais une réussite tout de même. Ca m'a presque donné envie de redonner une chance à la suite. 4,5/6
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Alphonse Tram
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Alphonse Tram »

Un peu hors sujet :
Petite interview de Claude Bolling datant de l'année dernière (novembre 2008)
De fil en aiguille, je suis tombé sur un entretien du compositeur donné sur RFi en février 2008. L'emission s'appelle Signes particuliers ((lien direct, 20 min, 4,5 Mo).
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Re: Borsalino (Jacques Deray - 1970)

Message par Alligator »

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http://alligatographe.blogspot.com/2011 ... alino.html

Aouch! J'aimais bien ce film quand j'estois môme et je le trouve extrêmement vieilli maintenant. Franchement, à bien y réfléchir, je ne pense pas que le fait d'avoir revu la trilogie du parrain dernièrement ait une quelconque relation avec cette désaffection.

Non, le film souffre plutôt d'une certaine artificialité. La mise en scène de Jacques Deray me parait très mécanique et simpliste, cherchant systématiquement à mettre en valeur ses deux stars. J'ai le sentiment qu'il se laisse dépasser -ce qui est humainement compréhensible- par l'évènement, cette incroyable rencontre au sommet du box-office. Comme les deux plus grandes vedettes du cinéma français de l'époque sont sur la même affiche, le producteur Alain Delon s'octroie le plus gros budget et s'adjoint la participation de la Paramount. Difficile par conséquent pour Jacques Deray d'imposer quoique ce soit de personnel ou d'intime.

Tout est axé sur la fantasmagorie pectorale autour des deux mâles dominants. Le film testostéroné à outrance se contente de faire rouler les mécaniques à Belmondo et Delon, ce qui signifie que les décors, les costumes, les personnages et l'histoire se mettent entièrement au service des deux mythes vivants, pour mieux les alimenter.

Donc, un peu trop primaire, le film accompagne un grave déséquilibre sans jamais donner à penser vouloir le modifier. C'est vraiment dommage car le cadre se prêtait magnifiquement à une belle reconstitution historique de la belle Marseille des années 30, colorée, vivante.

La distribution autour de Jean-Paul Belmondo et Alain Delon est attirante. Il découle alors de sa faible exploitation une certaine frustration. Quelle horreur de passer à côté de Julien Guiomar, Michel Bouquet ou Corinne Marchand!

Quand aux deux géants, leurs outrances scéniques, démonstratives, cette espèce de course puérile à celui qui sera le plus flamboyant, le plus égal à l'image qu'il veut qu'on lui attribue donne un concours d'effets de manche, de mimiques laborieuses, disproportionnées la plupart du temps, des poses diverses, une compétition qui s'ingénie à démonter inexorablement et inconsciemment le peu de naturel que le film aurait pu dégager. Compte tenu de l'affection que j'ai pour ces deux comédiens qui ont participé qu'on le veuille ou non à l'histoire du cinéma français, le ridicule par moments de cette mise en scène produit un spectacle assez pitoyable.
Je suppose qu'il faut impérativement mettre le film dans une catégorie, très particulière : un cinéma symboliste, clin d'œil perpétuel où ces deux icônes passent leur temps à rendre hommage au polar et à leur propre image, un genre pas très sérieux, où le réalisme n'a pas vraiment sa place, une sorte de comédie qui exclue tout esprit critique. L'idolâtrie est de mise pour passer un bon moment.

Quand j'étais petit, j'aimais bien ce film, juste parce qu'il y avait Bébel et Delon, de l'action et c'est tout. Je ne vois rien d'autre.

Un dernier point, un bon, la musique entêtante de Claude Bolling!
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