Doris Day (1922-2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Doris Day

Message par Jeremy Fox »

Flavia a écrit :Young at heart (1954) de Gordon Douglas

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Quel plaisir d'avoir enfin découvert cette comédie douce-amère qui décrit l'histoire de cette famille de 3 soeurs vivant avec leur père et leur tante (excellente Ethel Barrymore) où les valeurs traditionnelles de la famille vont être remises en question avec l'arrivée du personnage joué par Sinatra. Il forme avec Doris Day un très joli couple, leur histoire d'amour est vraiment touchante et les scènes chantées sont au diapason (quel dommage qu'ils n'aient tourné qu'un film ensemble). Très belle surprise.
8) Mon préféré de l'actrice et de Gordon Douglas aussi. Un film touchant.
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Jeremy Fox
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Re: Doris Day

Message par Jeremy Fox »

Chronique de Confidences sur l'oreiller par mes soins et test du Bluray par Stéphane Beauchet.
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AtCloseRange
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Re: Doris Day

Message par AtCloseRange »

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Supfiction
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Re: Doris Day

Message par Supfiction »

AtCloseRange a écrit :Doris Day is back?
http://www.theguardian.com/film/2015/se ... t-eastwood
Super nouvelle. Doris Day + Tom Hanks + Eastwood (ça fait un peu anachronique comme association) j'en connais qui vont devenir fous.
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Jeremy Fox
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Re: Doris Day

Message par Jeremy Fox »

8)
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Re: Doris Day

Message par bogart »

Supfiction a écrit :
AtCloseRange a écrit :Doris Day is back?
http://www.theguardian.com/film/2015/se ... t-eastwood
Super nouvelle. Doris Day + Tom Hanks + Eastwood (ça fait un peu anachronique comme association) j'en connais qui vont devenir fous.

C'est le bon moment, les films de "Dinosaure" sont de nouveau à la mode. :mrgreen: 8) :wink:
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Kimm
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Re: Doris Day

Message par Kimm »

on a envie d'y croire, mais nombre de projet tombe à l'eau...
Il y a moins de 5 ans, Olivia deHavilland parlait d'un projet avec James Ivory pour LES PAPIERS D'ASPERN (henry James). Les probabilités pour que le film se tourne sont à peu près nulles.
Julie Andrews fut pressentie pour tourner dans LE LOUP DE WALLS TREET (2013) de Martin Scorcese; on ne l'y a jamais vue.
Carroll Baker a un projet en développement sur IMDB (Sommer of Ivy, 2016) depuis plus d'un an, et travaillerait avec sa fille, Blanche Baker: ça traine en longueur, ainsi que pour Don Murray pour THE HARD RIDE. Les come back restent rares;
Certains sont exceptinnels, comme Ann Savage pour le documentaire en 2007, WINNIPEG MON AMOUR de Guy Madin, qui reste effectif.
Il existe des come back après 10, voire 15 ans d'absence, comme¨Piper Laurie (carrie, 1976), dont le dernier tournage remontait à 1966 et Jane Fonda, qui revint en 2005 après une éclipse cinématogarphique de 15 ans.
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Re: Doris Day

Message par Federico »

Kimm a écrit :Il existe des come back après 10, voire 15 ans d'absence, comme¨Piper Laurie (carrie, 1976), dont le dernier tournage remontait à 1966 et Jane Fonda, qui revint en 2005 après une éclipse cinématogarphique de 15 ans.
Un des plus terribles (terrifiants ?), c'est celui d'Ann Miller dans Mulholland Dr. :?
Rod Taylor dans Inglourious basterds m'avait bien bluffé aussi (il m'avait fallu le générique de fin pour tilter).
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Re: Doris Day

Message par francesco »

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Re: Doris Day

Message par Jeremy Fox »

Un Soupçon de vison (That Touch of Mink) de Delbert Mann 1962 UNIVERSAL

Delbert Mann réalise cette comédie immédiatement après l'hilarant Lover Come Back, peut-être la plus drôle des Sex Comedy avec Doris Day. Ici, la mise en scène est plus sage tout comme le scénario qui n'a rien de bien original. Cary Grant est un peu effacé par une Doris Day désormais parfaitement rodée pour ce type de rôle et surtout un inénarrable Gig Young qui vaut bien Tony Randall en tant que faire valoir du duo principal. Sous entendus sexuels à foison, situations assez cocasses dont celle de Doris Day ivre dans un ensemble sympathique mais un peu mou et routinier.
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Re: Doris Day

Message par Jeremy Fox »

Une autre petite archive pour aujourd'hui : Les Travailleurs du chapeau, sorti en DVD all zones chez Warner. Et ce n'est pas fini bande de petits veinards ; je compte bien mener à bien l'intégrale :uhuh:
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Re: Doris Day

Message par onvaalapub »

Jeremy Fox a écrit :Une autre petite archive pour aujourd'hui : Les Travailleurs du chapeau, sorti en DVD all zones chez Warner. Et ce n'est pas fini bande de petits veinards ; je compte bien mener à bien l'intégrale :uhuh:
:D J'ai beaucoup d'affection pour ce film pour son côté "mise en abîme" limité mais assez rare. Et j'aime particulièrement le caméo d'Errol Flynn à la toute fin qui se moque de son statut d'homme à femmes.
Un bon petit film, merci pour la chronique :wink:
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Re: Doris Day

Message par Supfiction »

Mince, je pensais avoir tous les dvds édités, mais non, il me manque celui-là même s'il y a des doublons avec d'autres coffrets ..

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Re: Doris Day

Message par Jeremy Fox »

Supfiction a écrit :Mince, je pensais avoir tous les dvds édités, mais non, il me manque celui-là même s'il y a des doublons avec d'autres coffrets ..

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Tous les films avec sous titres français :wink:
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Re: Doris Day

Message par Jeremy Fox »

J'avais un peu abandonné. :fiou: Me voici reparti.


Rappel :

1- Romance on the High Seas (1948) de Michael Curtiz WARNER 7/10


2- My Dream is yours (1949) de Michael Curtiz WARNER 6.5/10


3- It's a Great Feeling de David Butler 1949 WARNER 6.5/10

**************************************************************

04
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LA FEMME AUX CHIMERES (Young Man with a Horn)

Réalisation : Michael Curtiz
Avec Doris Day, Kirk Douglas, Lauren Bacall, Hoagy Carmichael
Scénario : Carl Foreman & Edmund H. North
Photographie : Ted D. McCord
Musique : Divers
Une production Warner Bros.
USA - 107 mn - 1950


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Devenu orphelin très jeune, Rick Martin (personnage inspiré par le jazzman Bix Beiderbecke) est élevé dans la pauvreté par sa grande sœur. Un jour, attiré par la musique qui sort d’une église, il y entre et, fasciné par la révélation qu’il vient de faire, s’y rend désormais en cachette toutes les nuits pour apprendre seul à jouer sur le clavier. La musique s’impose dès lors comme une passion dévorante, encore plus à partir du moment où il surprend une jam session conduite par le trompettiste noir Art Hazzard (Juano Hernandez). Ce dernier le prend sous son aile et lui achète sa première trompette. Devenu adulte et virtuose, Rick (Kirk Douglas) trouve du travail dans divers orchestres de danse ; il se prend d’amitié pour le pianiste Smoke Willoughby (Hoagy Carmichael) tandis que la chanteuse Jo Jordan (Doris Day) ne lui est pas indifférente. Seulement, il s’ennuie par le simple fait de ne pas pouvoir jouer la musique qu’il voudrait, ne pas pouvoir se lancer dans l’improvisation. Il décide alors de tenter seul sa chance et commence à avoir du succès. Mais sa rencontre avec Amy (Lauren Bacall), une amie de Jo, va lui être fatal…

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That trumpet's part of me. It's the best part.

Lointainement adapté de la biographie de Bix Beiderbecke (trompettiste de jazz à propos duquel le cinéaste italien Pupi Avati réalisa un très beau biopic en 1991), Young Man with a Horn -nous préfèrerons ce titre original à celui trouvé par les distributeurs français en l’occurrence hors sujet voire absolument incompréhensible- évoque les différentes étapes de la carrière artistique d’un musicien passionné et solitaire. Il s’agissait là du troisième film que Michael Curtiz tournait avec la découverte qu’il était fier d’avoir faite deux ans auparavant et sous le charme de laquelle il était tombé, la comédienne/chanteuse Doris Day. Mais cette fois il ne n'était plus question d’une comédie musicale de studio, exotique, colorée et enjouée comme c’était le cas pour Romance on the High Seas et My Dream is Yours, mais d’un véritable drame, assez sombre d’ailleurs, expressément tourné en noir et blanc et souvent filmé en pleine rue dans un New York superbement photographié par le chef opérateur Ted D. McCord (Le Trésor de la Sierra Madre). Les partenaires de Doris Day -qui démontrait ici pleinement ses talents d’actrice dramatique- seront cette fois Kirk Douglas, véritablement habité par son personnage, ainsi que Lauren Bacall qui s’avère être l’une des principales déceptions du film, faute avant tout à un personnage prévisible et sans nuances.

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En effet, Young Man with a Horn est un film en quelque sorte divisé en deux parties bien distinctes et de qualité très inégales, la deuxième débutant justement dès l’entrée en scène du personnage de Amy interprété par une Lauren Bacall qui ne semble guère croire en son personnage. Avant ça, nous aurons assisté à l’ascension du jeune trompettiste depuis son enfance à la mort de ses parents. Ascension étant un bien grand mot, le musicien n’étant jamais devenu une véritable star ; seulement il sera arrivé à être reconnu par ses pairs en réussissant à faire ce qui le passionnait, de l’improvisation dans un orchestre de jazz, ses expériences dans les orchestres de danse ayant été désastreuses, ne supportant pas de devoir jouer 'comme indiqué sur une partition' : "I'm not going to be tied down to anybody or anything. From now on, I'm playing it my way." Michael Curtiz et ses scénaristes narrent tout cela avec une belle efficacité, sachant parfaitement bien saisir l’atmosphère des Jams sessions ou des soirées dansantes, décrivant avec tendresse les relations d’amitié qui se tissent entre Rick et son mentor ou avec le pianiste, voire même l’amour naissant de Jo pour Rick sans que ce dernier, trop obnubilé par la musique, ne s’en rende compte. Les séquences se succèdent avec liant, les ellipses sont bien gérées et tout ce qui tourne autour de la musique se révèle tout aussi captivant que bien rythmé. Il faut dire que Kirk Douglas est doublé par le grand Harry James et que la jeune Doris Day chante divinement bien avec son mélange si particulier de dynamisme et de velouté, sa voix faisant à nouveau des miracles, à la fois paradoxalement douce et rauque. Au programme musical, nous nous souviendrons avant tout de The Very Thought of You, de Too Marvelous for Words et surtout de With a Song in My Heart, chansons convenant toutes parfaitement bien à l’actrice qui, à l’occasion, a probablement dû puiser dans ses souvenirs encore peu lointains de sa propre carrière de chanteuse de Big Band.

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Grâce également au métier sans failles de Michael Curtiz et à une belle fluidité de écriture, les 50 premières minutes du film s’avèrent donc très harmonieuses et attachantes. Il faut dire aussi que les personnages du mentor noir interprété par Juano Hernandez, celui du pianiste tenu par Hoagy Charmichael (qui a réellement fréquenté Bix Beiderbeke) ainsi que celui de la chanteuse, attirent aisément la sympathie et l’empathie. Quant à Rick, le talent de Kirk Douglas permet de lui donner une grande crédibilité et une véritable épaisseur psychologique. Malheureusement dès la mi-parcours, le scénario se met à flotter, le film à stagner, à perdre son rythme puis à gagner en ennui. Faute avant tout au personnage complètement ratée de la femme fatale qui pourtant, sur le papier, semblait pouvoir emmener le film sur des pentes mélodramatiques très intéressantes : une femme à l’opposée du jazzman, une riche oisive ne possédant aucune réelle passion et qui de ce fait s’ennuie, cherchant sans cesse la nouveauté pour sortir de sa condition de perpétuelle désœuvrée insatisfaite. Seulement le personnage est non seulement trop froid mais également taillé tout d’un bloc ; et du coup il semble au spectateur très peu plausible que le jazzman ait pu en tomber amoureux au point même de l’épouser. Faute à l’écriture ratée de ce personnage, la situation parait bien trop incohérente et l’on n’arrive plus à y croire, à se raccrocher à ce qui se déroule alors à l’écran ; en faisant perdre l’équilibre, l’élan et l’homogénéité à leur film à cause d’un couple fortement improbable, les auteurs nous laissent alors au bord de la route. Le scénariste Carl Foreman (Le Train sifflera trois fois) racontera même à Bertrand Tavernier dans un entretien repris dans son passionnant pavé ‘Amis Américains’ qu’il détestait le résultat à l’écran et que les Previews furent catastrophiques. Le final heureux semble même totalement rajouté, très certainement à la demande des producteurs qui ne voulaient pas voir fuir l’ensemble du public potentiel.

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Formellement le film se tient par contre très bien tout du long. Il est somptueusement photographié à la manière d’un film noir avec entre autres de multiples et intéressantes utilisations des ombres ; certains plans sont splendides, que ce soit en studio ou en extérieur, les plus mémorables étant ceux en plongées ou contre plongées dans les rues de New York, que ces dernières soient vides dans la douce lumière du petit matin ou au contraire grouillantes de monde en pleine journée. Plastiquement intéressant, Young Man with a Horn l’aura heureusement été aussi musicalement, les chansons ou morceaux instrumentaux s’imbriquant parfaitement à la narration sans jamais sembler plaqués. Seuls les fins connaisseurs trouveront matière à sourire du paradoxe d’avoir confié le doublage sonore du musicien moderne et ‘rebelle’ par un artiste qu’ils ont toujours considéré comme bien trop sage, le pourtant virtuose Harry James que l’on retrouve dans une majorité des comédies musicales de la Warner et de la MGM à chaque fois qu’un trompettiste est de la partie.

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Très inégal, le film de Michael Curtiz possède donc cependant d’indéniables qualités et se sera révélé de bonne facture, en tout cas bien meilleur que le précédent biopic musical du réalisateur, celui sur Cole Porter interprété par Cary Grant, Night and Day. Les auteurs auront réussi en partie à souligner les côtés obscurs ainsi que les difficultés physiques et morales de la vie d’artiste, la noirceur s’invitant dans un quotidien à priori réglé pour l’accomplissement de soi. Il n’aura pas été difficile de trouver attachant un homme trouvant dans sa passion exclusive et vorace son unique raison de vivre, rêvant de jouer sa musique en dehors de toutes contraintes commerciales ou de mode, un artiste ayant gâché une bonne partie de son existence pour ou à cause de sa passion lui faisant faire de mauvais choix dans tous les autres domaines, passant entre autre à côté de sa vie sociale et sentimentale (happy end excepté). Bancal mais pas inintéressant !

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Le film existe en zone 2 dans le coffret metal Doris Day ou en unitaire en zone 2 UK par exemple.
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