Capillotracté, je ne pense pas. Nombre d'analyses du film ont été faites autour de cette symbolique de la maternité d'un monstre, etc.acide mo a écrit : sinon, pour le côté sexuel de la tetralogie, on peut penser aux 4 films comme 4 étapes de la vie (sexuelle ?) d'une jeune fille :
alien : elle découvre le sexe, c'est d'abord la peur face à cette créature phallique
aliens : elle s'assume, prend de l'assurance et multiplie les multiples expériences symbolisées par les multiples aliens...
alien 3 : elle tombe enceinte, la peur à nouveau... jusqu'à l'accouchement et la mort de la jeune fille...
alien 4 : elle est mère ! elle est forte ! transformation symbolisée par la résurrection...
oui, je sais, c'est un chouïa capillotracté (quoique, j'ai simplifié, mais je crois que ça pourrais mériter réflexion, même si je pense que cette évolution n'est pas consciente ), mais il est quand même 5h18
Alien, le 8eme passager (Ridley Scott - 1979)
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Re: Alien, le 8eme passager (Ridley Scott, 1979)
J'étais un peu plus vieux au moment de sa sortie mais je ne risque pas d'oublier sa découverte au cinéma et dans des conditions tip-top pour l'époque question écran et son. Déjà, le bouche à oreille et l'habile campagne médiatique avait fonctionné à plein régime (le film faisait la une de tous les journaux et magazines et je me rappelle d'une réunion familiale où on en parla beaucoup avant même de l'avoir vu). Dire que j'en ai eu pour mon argent (plutôt celui de mes parents ) est faible. Un souvenir très... physique aussi : quand John Hurt flatula du nombril, la dame assise derrière moi poussa un cri doublé d'un redoutable kick du genou dans mon dos !Gil Westrum a écrit :Alien, ça reste le seul film au monde qui m'ait traumatisé dans mon enfance, après n'avoir vu qu'une simple bande-annonce à la télé. On y voyait même pas le monstre, mais rien que le fait de voir cette femme apeurée, marchant dans des couloirs sombres et enfummés, visiblement traquée par quelquechose, ça m'avait foutu la pétoche de ma vie.
Du coup, bien des années plus tard, lorsque je me suis décidé à sauter le pas et à le visionner, j'ai choisi de le faire durant un bel après-midi ensoleillé. Mais même avec ça, j'en ai pas mené large. La peur du monstre, tapi dans le noir, a fait son effet. Je crois bien que c'est devant ce film que j'ai battu mon record de sursaut en hauteur.
Pour moi, il reste aujourd'hui le mètre-étalon de l'autenthique film de trouille.
Ce qui m'a pas empêché de le revoir maintes et maintes fois à la télé, sans me lasser ni courbatures mémorielles.
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Re: Re:
Euh... ça marcherait (éventuellement*) si Ripley/Weaver n'était pas une jeune femme aussi aguerrie (dans les deux sens du verbe).acide mo a écrit : sinon, pour le côté sexuel de la tetralogie, on peut penser aux 4 films comme 4 étapes de la vie (sexuelle ?) d'une jeune fille :
alien : elle découvre le sexe, c'est d'abord la peur face à cette créature phallique
aliens : elle s'assume, prend de l'assurance et multiplie les multiples expériences symbolisées par les multiples aliens...
alien 3 : elle tombe enceinte, la peur à nouveau... jusqu'à l'accouchement et la mort de la jeune fille...
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oui, je sais, c'est un chouïa capillotracté (quoique, j'ai simplifié, mais je crois que ça pourrais mériter réflexion, même si je pense que cette évolution n'est pas consciente ), mais il est quand même 5h18
(*)
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Oui, tiens, je n'ai jamais compris cette scène.Federico a écrit :(*)
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Major Tom a écrit :Oui, tiens, je n'ai jamais compris cette scène.Federico a écrit :(*)
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Re: Alien, le 8eme passager (Ridley Scott - 1979)
Toi, visiblement, tu n'as jamais eu envie de zigouiller quelqu'un ! Dans ces moments-là, tout est bon, même les idées les plus saugrenues.
Cela dit, dans le roman (que j'ai), il est écrit à la fin du chapitre 12 :
Cela dit, dans le roman (que j'ai), il est écrit à la fin du chapitre 12 :
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Dernière modification par Commissaire Juve le 20 janv. 11, 18:55, modifié 1 fois.
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Re: Re:
tenia a écrit :
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Re: Alien, le 8eme passager (Ridley Scott - 1979)
Merci pour vos points de vue.
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Re: Alien, le 8eme passager (Ridley Scott - 1979)
Ce qui est pratique quand tu mets un monstre dans un film, c'est que le spectateur averti est tout disposé à te faire crédit d'une ébauche du conflit nature/culture, notre civilisation est-elle aussi civilisée qu'elle le prétend? voire en cas de secours monstre=capitalisme atomique totalitaire, et quand tu mets une nana en face du monstre, c'est le jackpot: il n'est pas jusqu'au dernier des croquants qui vienne te tartiner du refoulement de pulsions sexuelles.Ender a écrit :Je me souviens d'un très bel article dans un numéro de Trafic (après vérification : numéro 43) sur le premier Alien, écrit par Jean-Claude Pons, et qui s'appelle "Un cas de refoulement dans l'espace". Si vous pouvez mettre la main dessus, je vous le conseille, c'est une belle réflexion sur l'essence libidinale du film.
T'es pas d'accord?
Je t'offre un paquet de carambars si tu me démontres le contraire (Bugsy Siegel n'est pas venu chercher le sien et c'est tant pis pour son vilain nez)
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Re: Alien, le 8eme passager (Ridley Scott - 1979)
Pas d'accord en effet. Une démonstration je ne sais pas, mais au moins des contre-exemples : de King Kong aux films de monstres des années 50, y a souvent une simple histoire d'amour contrarié qui se met en place et ne laisse pas nécessairement beaucoup de prise pour un contenu très sexué à l'analyse.yaplusdsaisons a écrit :Ce qui est pratique quand tu mets un monstre dans un film, c'est que le spectateur averti est tout disposé à te faire crédit d'une ébauche du conflit nature/culture, notre civilisation est-elle aussi civilisée qu'elle le prétend? voire en cas de secours monstre=capitalisme atomique totalitaire, et quand tu mets une nana en face du monstre, c'est le jackpot: il n'est pas jusqu'au dernier des croquants qui vienne te tartiner du refoulement de pulsions sexuelles.Ender a écrit :Je me souviens d'un très bel article dans un numéro de Trafic (après vérification : numéro 43) sur le premier Alien, écrit par Jean-Claude Pons, et qui s'appelle "Un cas de refoulement dans l'espace". Si vous pouvez mettre la main dessus, je vous le conseille, c'est une belle réflexion sur l'essence libidinale du film.
T'es pas d'accord?
Je t'offre un paquet de carambars si tu me démontres le contraire (Bugsy Siegel n'est pas venu chercher le sien et c'est tant pis pour son vilain nez)
Après, on ne va pas nier que le monstre est une ressource élémentaire de la figuration de l'angoisse de plusieurs sortes, dont l'angoisse sexuelle. Ce n'est pas tant une question d'analyse critique que de fondamentaux de la représentation.
Ignorer le caractère sexuel d'Alien me semble un contre-sens énorme comme le canon du vaisseau crashé, d'une mauvaise foi visqueuse comme les fluides de la bête.
Mais au final je ne distingue pas vraiment si tu déplores la réception des films en ce sens ou une "facilité" filmique à cet égard. Auquel cas je ne trouve pas que ce soit très pertinent pour Alien qui ne se contente pas d'une femme vs. un monstre et explore quand même plus avant le caractère sexuel de ce postulat...
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Re: Alien, le 8eme passager (Ridley Scott - 1979)
Ok. Plutôt caramel ou tutti frutti?
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Re: Alien, le 8eme passager (Ridley Scott - 1979)
J'suis pas d'accord. D'ailleurs dans King Kong, le caractère sexuel de la bête, est ouvertement présent dans la fameuse séquence finale sur l'Empire Building dont la tour n'est pas s'en rappeler, la forme d'une bite en érection.Ender a écrit :Une démonstration je ne sais pas, mais au moins des contre-exemples : de King Kong aux films de monstres des années 50, y a souvent une simple histoire d'amour contrarié qui se met en place et ne laisse pas nécessairement beaucoup de prise pour un contenu très sexué à l'analyse.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Alien, le 8eme passager (Ridley Scott - 1979)
Je me suis peut-être mal exprimé, et en effet ton exemple visuel est très éloquent, mais je voulais dire qu'un bon nombre de films de monstres ne dépasse pas le sous-texte sexuel minimal à tout film qui confronte femme (ou humain) et monstre (comme semble s'en chagriner yaplud') , au point qu'on peut le résorber dans la romance, quand Alien lui va beaucoup plus loin.
Tant qu'on est dans le sujet, je n'ai pas vu le film mais pour le choix de ses créatures, Mole People m'a toujours semblé relever d'une symbolique pas finaude.
Tant qu'on est dans le sujet, je n'ai pas vu le film mais pour le choix de ses créatures, Mole People m'a toujours semblé relever d'une symbolique pas finaude.