Harry Baur (1880-1943)
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Harry Baur (1880-1943)
Quelque peu oublié aujourd'hui, Harry Baur fut l'un des plus célèbres acteurs du cinéma français d'avant-guerre. Après des études pour devenir officier de la marine marchande, il préféra se diriger vers une carrière de comédien. Son premier contact au cinéma a lieu en 1910 mais c'est seulement avec l'avènement du parlant qu'il devint, en travaillant notamment avec Julien Duvivier un des grands du cinéma français au même titre que Raimu, Fernandel, Jean Gabin, Pierre Fresnay etc..
Arrêté à Berlin en 1945 par les Allemands dans des circonstances restées mystérieuses, il mourut quelques jours après avoir été libéré.
Son jeu puissant qu'accompagnait un physique avantageux lui a permis d'incarner des personnages tonitruants.
Avant tout, il reste pour moi le meilleur Jean Valjean que le cinéma a connu ce jour sous la direction de Raymond Bernard "Les Misérables" (1933).
Outre ce film, ses meilleures prestations se sont faites en compagnie de Duvivier dans : Les Cinq Gentlemen maudits (1931); Poil de Carotte (1932); La Tête d'un homme (1933); Un Carnet de bal (1937).
Egalement très bon en Tarass Boulba dans Tarass Bouba (A. Granowsky, 1936), en Beethoven dans Un grand amour de Beethoven (Abel Gance, 1936) et puis aussi : Mollenard (Robert Siodmak, 1938), Volpone (Maurice Tourneur, 1939), L'Assassinat du Père Noel (Christian Jaque, 1941)
Arrêté à Berlin en 1945 par les Allemands dans des circonstances restées mystérieuses, il mourut quelques jours après avoir été libéré.
Son jeu puissant qu'accompagnait un physique avantageux lui a permis d'incarner des personnages tonitruants.
Avant tout, il reste pour moi le meilleur Jean Valjean que le cinéma a connu ce jour sous la direction de Raymond Bernard "Les Misérables" (1933).
Outre ce film, ses meilleures prestations se sont faites en compagnie de Duvivier dans : Les Cinq Gentlemen maudits (1931); Poil de Carotte (1932); La Tête d'un homme (1933); Un Carnet de bal (1937).
Egalement très bon en Tarass Boulba dans Tarass Bouba (A. Granowsky, 1936), en Beethoven dans Un grand amour de Beethoven (Abel Gance, 1936) et puis aussi : Mollenard (Robert Siodmak, 1938), Volpone (Maurice Tourneur, 1939), L'Assassinat du Père Noel (Christian Jaque, 1941)
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Re: Baur, Harry
Bonjour,bogart a écrit : Avant tout, il reste pour moi le meilleur Jean Valjean que le cinéma a connu ce jour sous la direction de Raymond Bernard "Les Misérables" (1933).
Je souhaitais, pour ma première intervention, présenter à mon tour un hommage appuyé à cet immense acteur, un peu oublié, dont certaines de ses interprétations marqueront encore longtemps les cinéphiles (Jean Valjean, Volpone...) et qui ne peuvent être appréhendées que comme l'expression d'un talent immense, de celui qui permet aux oeuvres de devenir monument. Il est, de mon point de vue, un géant.
Je profite de cette tribune pour féliciter tous les contributeurs de ce forum pour la qualité de leurs interventions, qui nourrissent et affinent mes connaissances, encore bien modestes et trop parcellaires.
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Effectivement, un très grand acteur dont Patrick Brion lui rend hommage régulièrement.
Il aurait été arrêté et torturé par les nazis, puis relâché et serait mort de ses blessures (voir LAISSEZ-PASSER de Tavernier notamment)
Sinon, citons, LES 5 GENTLEMENS MAUDITS, VOLPONE, LES MISERABLES (évidemment), L'ASSASSINAT DU PERE NOEL, UN CARNET DE BAL, LA TRAGEDIE IMPERIALE, TARASS BULBA, LE PATRIOTE etc.
Il aurait été arrêté et torturé par les nazis, puis relâché et serait mort de ses blessures (voir LAISSEZ-PASSER de Tavernier notamment)
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Harry Baur est aussi inoubliable dans le rôle de l'inpecteur Porphyre, qui traque inlassablement le criminel Raskolnikov (un Pierre Blanchar halluciné à souhait) dans "Crime et Châtiment" de Pierre Chenal (un de ces réalisateurs à redécouvrir absolument, soit dit en passant...).
La plupart des films muets de Harry Baur semblent avoir disparu - ou alors ils sont bien cachés - mais aussi certains de ses premiers films parlants, comme "Criminel" (la version simultanée, tournée en français à Hollywood, de "The Criminal Code" dans lequel Boris Karloff crevait littéralement l'écran), ou "Le Juif polonais", d'après Erckmann-Chatrian, film fantastique, remake de "The Bells" (avec aussi Boris Karloff !) et version française simultanée (mais tournée à Londres cette fois) de "The Bells", de Harcourt Templeman, avec Donald Caltrop dans la version anglaise... Si vous avez des sources pour ces deux films...
La plupart des films muets de Harry Baur semblent avoir disparu - ou alors ils sont bien cachés - mais aussi certains de ses premiers films parlants, comme "Criminel" (la version simultanée, tournée en français à Hollywood, de "The Criminal Code" dans lequel Boris Karloff crevait littéralement l'écran), ou "Le Juif polonais", d'après Erckmann-Chatrian, film fantastique, remake de "The Bells" (avec aussi Boris Karloff !) et version française simultanée (mais tournée à Londres cette fois) de "The Bells", de Harcourt Templeman, avec Donald Caltrop dans la version anglaise... Si vous avez des sources pour ces deux films...
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Cette version des Misérables ne m'avait pas particulièrement emballée. D'ailleurs heureusement qu'il y avait Baur pour interpréter Valjean, sinon j'aurais été carrément déçue...chrislou a écrit : le meilleur Jean VALJEAN dans la meilleure version des MISERABLES.
Pour ce rôle, je préfère toutefois Gabin
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Le 18... si tout va bien. Espérons que cette édition René Chateau ne soit pas repoussée comme La P... Respectueuse (toujours pas sorti d'ailleurs... ).Cathwoman a écrit :Tout à fait !Randolph Carter a écrit : et n'oublions pas son interprétation de M.Lepic dans le Poil de carotte de Duvivier.
Et qui sort le mois prochain en DVD !
Un des grands classiques avec Harry Baur que j'aimerais beaucoup découvrir... mais qui se fait malheureusement très rare à la TV...fantomas 2 a écrit :Harry Baur est aussi inoubliable dans le rôle de l'inpecteur Porphyre, qui traque inlassablement le criminel Raskolnikov (un Pierre Blanchar halluciné à souhait) dans "Crime et Châtiment" de Pierre Chenal (un de ces réalisateurs à redécouvrir absolument, soit dit en passant...).
Sinon, comme d'hab, très chouette topic, Bogart !
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Cathwoman a écrit :Cette version des Misérables ne m'avait pas particulièrement emballée. D'ailleurs heureusement qu'il y avait Baur pour interpréter Valjean, sinon j'aurais été carrément déçue...chrislou a écrit : le meilleur Jean VALJEAN dans la meilleure version des MISERABLES.
Pour ce rôle, je préfère toutefois Gabin
Pour avoir revu récemment la version de J-P Le Chanois (édition René Chateau). Je reconnais que l'interprétation que donne Jean Gabin à ce rôle est très forte, on sent qu'il y a mis tout son métier ainsi que toute sa présence physique. Outre Gabin, Bourvil est un Thernadier rotor à souhait prouvant une fois de plus son grand talent dramatique. Mais pour moi la version de référence reste celle de Raymond Bernard qui a su contrairement à J-P Le Chanois limiter la schématisation du roman de Victor Hugo.