Martin Ritt (1914-1990)

[Watkinssien]

Me concernant, le meilleur film d'après Le carré est celui de Boorman : The Tailor of Panama

L'espion qui venait du froid de Ritt et The Constant Gardener de Meirelles, pour ma part !

[Lord Henry]

La meilleure adaptation de John Le Carré à ce jour, c'est la mini série La Taupe avec Alec Guinness dans le rôle de Smiley:

Tant que j'y étais, j'aurais aussi pu mettre le générique final qui est d'une grande beauté:

[manuma]

Mon top du bonhomme :

Grandes réussites :
The Molly Maguires
The Front
Norma Rae

Petites réussites :
Paris blues
The Brotherhood
The Spy who came in from the cold
Stanley & Iris

Moyen :
Edge of the city
The Great white hope

Très moyen :
No down payment
Nuts

Loupé :
Back roads

J'aimerais beaucoup voir Sounder (et sa suite), Conrack et Cross creek.

[julien]

Et t'as pas vu Hombre ? Le western avec Paul Newman. Il est pas mal du tout. Assez atypique dans son genre.

Tant que j'y étais, j'aurais aussi pu mettre le générique final qui est d'une grande beauté:

Très british. Ça me fait penser un peu à ce morceau de Nyman.

[Rick Blaine]

Et t'as pas vu Hombre ? Le western avec Paul Newman. Il est pas mal du tout. Assez atypique dans son genre.

Je suis d'accord, un western très intéressant.

[manuma]

Et t'as pas vu Hombre ? Le western avec Paul Newman. Il est pas mal du tout. Assez atypique dans son genre.

Non, pas encore. Pour une raison stupide d'ailleurs, presque irrationnelle : le film est mis en musique par David Rose, de la série La Petite maison dans la prairie, et je n'aime pas ce compositeur ...

[julien]

T'aurais vraiment tort de te priver du film rien que pour cela car il n'y a pratiquement pas de musique dans le film. Le passage où on l'entend le plus, je crois bien que c'est sur le générique de fin. Le thème n'est pas franchement mémorable mais ça reste tout à fait potable. Et c'est une musique plutôt envoûtante. Rien à voir avec le thème guilleret de La Petite Maison dans la Prairie.

[manuma]

T'aurais vraiment tort de te priver du film rien que pour cela car il n'y a pratiquement pas de musique dans le film. Le passage où on l'entend le plus, je crois bien que c'est sur le générique de fin. Le thème n'est pas franchement mémorable mais ça reste tout à fait potable. Et c'est une musique plutôt envoûtante. Rien à voir avec le thème guilleret de La Petite Maison dans la Prairie.

Merci pour ces précisions. Bon, après je comptais quand même bien finir par le voir un jour ou l'autre ...

[bruce randylan]

L'OUTRAGE (1964) - Ciné+ Classic

C'est toujours une vraie curiosité et souvent beaucoup de plaisir de revenir vers Martin Ritt, cinéaste que j'ai commencé à suivre en découvrant ses meilleurs films (c'est assez pratique car cela donne une certaine motivation à la découverte). Malheureusement ici la douche s'avère froide, même pas tiède, avec cette adaptation d'une pièce de théâtre américaine, elle-même adaptée de RASHOMON de Kurosawa - que je n'ai toujours pas vu. Je pensais donc pouvoir apprécier plus que de raison, n'ayant pas d'occasion de comparer et dévaluer. Or le résultat est plutôt mauvais, long, bavard, partant un peu dans tous les sens, finalement assez vain au point d'être parcouru par quelques surprenantes trouvailles dont je n'ai toujours pas trouvé la justification profonde (le bébé à la fin, par exemple). La lourdeur théâtrale n'est même pas évitée: la mise en scène est trop statique et les répliques finissent par s'enchaîner de façon mécanique et artificielle - comme sur scène. Même le cabotinage de Edward G. Robinson ou celui de Paul Newman déguisé en bandit mexicain passent mieux, c'est dire.
On est donc très loin de HUD tourné l'année précédente (toujours avec James Wong Howe à la lumière) ou de L'ESPION QUI VENAIT DU FROID que Ritt réalisera l'année suivante - et que je devrais revoir très prochainement.

Yep, vu aussi sur classics.

L'introduction m'a fait pensé un moment que cette adaptation n'avait pas tant que ça à rougir de l'original de Kurosawa (que je place dans mon top 50 ) : la photographie NB de James Wong Howe est fabuleuse avec un sens de la composition du cadre virtuose.
Et bien ce sentiment ne durera finalement que dans cette ouverture ou presque. Tout le pouvoir de fascination, de doute, d'interrogation philosophique et existentialiste sur la notion de vérité ou de vue est réduit à un simple gimmick sans aucune profondeur ni enjeu. La mise en scène est bien plus pauvre, ne sachant donnant un rythme propre à chaque "segment". On a plus l'impression d'assister à un film à sketch. C'est très décevant d'autant que l'utilisation de la musique tombe constamment à plat alors qu'elle était un personnage à part entière chez Kurosawa.
De plus le scénario évacue toutes les dimensions les plus fantastiques, intrigantes ou mystérieuses de la version japonaise pour donner plus de place à la parole inutile, fatigante qui surligne à outrance (la partie avec les deux hommes devenus poltrons est pathétique).

C'est dommage car ça aurait pu donner quelque chose de passionnant mais le scénario américain est bien trop décalqué sur celui original, se contentant simplement de l'idée de transposer ça en western avec bandit mexicain sans chercher à voir plus loin.
Dommage aussi car Paul Newman et Edward G Robinson n'étaient pas mauvais et que certains plans de James Wong Howe sont époustouflants comme ce plan sublime où la caméra se situe derrière le visage du mari agonisant avant qu'elle ne s'élève en tournoyant dans les branches dans arbres dans un halo flou/lumineux tout droit sorti de I am Cuba.
Voilà, décévant, frustrant et raté (la fin avec le bébé est très mal amenée en effet). Ca fait beaucoup. Et ça fait encore plus tâche quand on touche à Rashomon

[Jeremy Fox]

Le troisième film de Martin Ritt est une adaptation de Faulkner : Les feux de l'été en DVD et Br chez Opening

[Wicker]

Le troisième film de Martin Ritt est une adaptation de Faulkner : Les feux de l'été en DVD et Br chez Opening

J'avais déjà envie d'avoir le DVD, mais là, la chronique me donne encore plus envie. Par contre, une petite coquille à corriger: ce n'est pas l'Oscar que Paul Newman a eu pour ce film, mais le prix d'interprétation à Cannes
Et pour pinaille sur la belle pochette, quitte à ne mettre que trois autres noms, j'aurais plutôt mis la belle Lee Remick qui a quand même eu une carrière plus intéressante et remarquée qu'Anthony Franciosa

[Jeremy Fox]

Le troisième film de Martin Ritt est une adaptation de Faulkner : Les feux de l'été en DVD et Br chez Opening

J'avais déjà envie d'avoir le DVD, mais là, la chronique me donne encore plus envie. Par contre, une petite coquille à corriger: ce n'est pas l'Oscar que Paul Newman a eu pour ce film, mais le prix d'interprétation à Cannes

Bon sang, je me suis mélangé les pinceaux effectivement : merci

[Jeremy Fox]

Et pour pinaille sur la belle pochette, quitte à ne mettre que trois autres noms, j'aurais plutôt mis la belle Lee Remick qui a quand même eu une carrière plus intéressante et remarquée qu'Anthony Franciosa

En même temps, Anthony Franciosa a quand même un rôle bien plus important que Lee Remick que l'on voit finalement assez peu

[Wicker]

Et pour pinaille sur la belle pochette, quitte à ne mettre que trois autres noms, j'aurais plutôt mis la belle Lee Remick qui a quand même eu une carrière plus intéressante et remarquée qu'Anthony Franciosa

En même temps, Anthony Franciosa a quand même un rôle bien plus important que Lee Remick que l'on voit finalement assez peu

C'est sans doute pour ça (et je m'en doutais quand même un peu). Mais vu que je ne l'ai pas encore découvert...

[Jeremy Fox]

C'est sans doute pour ça

J'aurais aimé aussi que ce soit l'inverse