Richard Fleischer (1916-2006)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Alexandre Angel »

Rappel aux fleischeriens et fleischeriennes que votre thèque personnelle peut imminement s'étoffer :

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en vente

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ma FNAC me l'a précommandé pour le 05/12
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Thaddeus
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Thaddeus »

Alexandre Angel a écrit :Image
Je l'ai acheté pas plus tard qu'aujourd'hui.
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Alexandre Angel
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Alexandre Angel »

:mrgreen:
Je l'ai eu en mains tout à l'heure mais n'ai pas encore craqué.
Pour moi c'est un événement (je l'avais enregistré en 2011 chez Brion mais la copie était recadrée).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Farnaby
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Farnaby »

Je suis en train de découvrir Fleischer. Rillington et le Génie du mal m'ont beaucoup plu. Mais c'est Les Inconnus dans la ville qui vient de me procurer un vrai choc. Je trouve le film sublime et j'ai donc envie de continuer à découvrir Fleischer. Je vais acheter L'étrangleur de Boston et le Flics ne dorment pas la nuit, ainsi que Le Voyage fantastique (tous déjà vus il y a longtemps). Si vous avez des conseils concernant les blu ray à acheter ou ceux à éviter, je suis preneur.
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Watkinssien
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Watkinssien »

Soleil vert!!! 8)
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Alexandre Angel
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Alexandre Angel »

Je n'ai qu'une chose à te dire Watkinssien:
Spoiler (cliquez pour afficher)
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Père Jules
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Père Jules »

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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Jack Carter »

Merci ! :)
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Wuwei
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Wuwei »

Bien sûr l’inspecteur Harry et ses potes flics, truands, prostituées et dealers en tous genres sont venus hanter mes nuits de bien des manières mais le premier fut Serpico. Loué à cause.grâce à Pacino sur la jaquette, c’était juste après le choc que fut le parrain, il fallait voir Al.

Pour tout dire, si j’avais vu les flics ne dorment pas la nuit à l’époque, je pense qu’il aurait été au coude à coude avec le film de Lumet.

Si j’ai tout de suite vu Lumet comme un réalisateur à suivre (parce que forcément, on vient pour Pacino mais difficile de ne pas se demander « merde, qui a réalisé ce film génial ? » une fois le générique terminé), ce n’est qu’au fil des années que j’ai complété (que je complète toujours) le puzzle Richard Fleischer. Gamin 20 000 lieues sous les mers m’a captivé, ado Soleil vert m’a marqué à vie mais impossible que ce soit le même gars derrière ces films… ça doit être l’étrangleur de rillington place qui m’a permis de voir l’image en plus grand, d’ouvrir les yeux sur sa carrière et son talent.

J’aime… j’adore les romans policiers (et si je travaille sur dorothy l sayers et les policiers anglais des années 20-30, j’adore également les polars contemporains, les ethniques, les caper, les procedurals… bref… vous voyez le genre) et les films noirs (dingue)… j’avais peur de me retrouver entre deux eaux, du genre : ce n’est plus un film noir et ce n’est pas au niveau de Serpico… du coup, Fleischer avait beau briller en lettre de néon dans ma rétine, je faisais la fine bouche. Qu’est-ce que je peux être idiot parfois.

La présentation de Sadaa est intéressante en ce qu’elle permet d’éviter l’écueil « nouvel hollywood » et de montrer que si on retient les changements, il y a aussi une continuité dans l’approche cinématographique, Nicolas Boukhrief parle du film avec plaisir et passion, il capture bien la manière à la fois « morale » et « neutre » qui font l’essence de la démarche du réalisateur et le documentaire donnant la parole à Stacy Keach et à l’écrivain.policier à l’origine du roman permet de donner une patine supplémentaire au film en montrant combien tout le projet est attaché au réalisme de la rue et à la fidélité de l’adaptation.

Si on ajoute à cela une restauration à la hauteur (je ne suis pas du tout, du tout, spécialiste pour jauger du travail à ce niveau mais l’image me convient parfaitement et elle me semble rendre hommage au travail effectué par l’équipe du film) on obtient un écrin de choix pour un film… saisissant.

Je ne vois que le travail de Ed McBain (qu’il faudrait que je lise en vo tellement certaines traductions me paraissent un peu datées) à avoir autant influencé toute la production policière (des séries, aux romans en passant par les films), à avoir autant modifié la perception de la police… des agents de police.

Bien sûr il s’agit d’une chronique, d’une suite d’enquêtes quotidiennes qui vient marquer la vie de plusieurs policiers au fil du temps. Certaines rendent compte d’une routine mais la plupart vont les marquer à vie. Parce qu’on se doute qu’ils croiseront plusieurs mères frappant leur enfant mais la première sera la plus choquante et les marquera à vie. De fait, il ne s’agit pas d’embarquer dans une voiture pendant une nuit ou une semaine mais de faire défiler le temps, au début du film le « vieux flic » doit partir à la retraite dans un ans, il le fait au milieu du métrage (le temps passe) et quand il revient dans le commissariat on se dit que plusieurs mois.années ont passé. De même l’alcoolisme du « héros » s’est installé sur des mois (pour cacher aussi bien ses bouteilles). De fait, au-delà des personnages (plus ou moins haut en couleurs, joyeux, tristes ou violents) que l’on croise, ce qui s’ancre chez le spectateur c’est une mélancolie au long cours.
Bien sûr, des scènes sont plus fortes que d’autres, bien sûr le travail du chef op’ est dingue (le tunnel qui s’éteint et qui devient une toute petite partie de l’image plongeant le reste dans le noir, les lumières bleues autour des voitures, des travellings, des ombres projetées, des extérieurs « vert pomme » qui ne choquent pas, un crépuscule sur la ville qui donne envie de sauter, etc), bien sûr Fleischer a des idées géniales (la scène du vieux flic au téléphone qui fait froid dans le dos, l’introduction, la banalité de la scène de fin, la course poursuite, la traque dans le parking entre les voitures et j’en passe), bien sûr les acteurs sont bons (et pas uniquement les deux rôles titres, Jane Alexander par exemple est émouvante en femme de flic esseulée), bien sûr le scénario repose sur autre chose que des scènes d’actions, un partage de valeur, une vengeance ou un ton réactionnaire ou hippie comme on pourrait s’y attendre (le flic qui arrête un homo et qui se sent immoral après, la solitude d’un corps de métier abandonné, la formation qui ne sert à rien, les lois déconnectées du réel, l’amour mixte par tant d’émeute raciale, les propriétaires pourris et j’en passe) mais si tout ça m’a déjà mis la tête à l’envers en terme d’image et d’émotion, ce que je retiens c’est la capacité du réalisateur à faire passer autant d’émotions, à être si touchant, si juste, sans jamais tomber dans le quotidien trop banal ou la chronique au longueur trop distante.

Tous les intervenants (ou presque) le disent « d’actualité », à mon sens, comme The Wire et d’autres (très rares réussites) c’est parce qu’il capte certes « l’air du temps » mais surtout l’intemporalité de l’échec.
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shubby
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Re: Notez les films naphtalinés d'octobre 2008

Message par shubby »

blaisdell a écrit ::D

Les flics ne dorment pas la nuit

Un chef-d'oeuvre de plus pour Richard Fleischer; une chronique étonnante de la difficile vie des flics dans le Los Angeles des années 70.

Une vie qui est difficile mais qui agit comme une véritable drogue: Stacy Keach absorbé par son travail néglige son couple et George C.Scott ne supportera pas la retraite et l'inaction. Les deux comédiens sont magnifiques.
La réalisation est évidemment très brillante. Le ton, réaliste, sans concession et rarement spectaculaire évoque Ten Rillington Place du même réalisateur.

Le film s'est fait étrillé à sa sortie pour des raisons politiques douteuses ; peu importe on admire aujourd'hui sa vigueur intacte.
Comme "Dirty Harry" en fait.
Vu : très bien, en effet. Narration au cordeau, score de Quincy Jones impec' et une ambiance "flics à LA" qui fait clairement office de maître étalon - coucou LA Noire le jeu.
La bavure évoque celle de The Wire, à tel point d'ailleurs que je n'ai pas pu m'empêcher de penser que les créateurs de la série avaient du y penser et la continuer là où le film s'arrêtait (malaise du flic, certes, mais qui par la suite n'en est plus inquiété ds le film. Entendre : "après tout, la victime était un noir" ; on est en 72).
J'ai une réserve sur la fin, très 70's justement, avec cette mode culpabilisante d'alors liée au vietnam. Je l'ai bien vue venir - au contraire du destin de Kilvinsky (scène mémorable).
Un poil trop déprimant pour ma part. C'est bien vu, mais ça n'est forcément pas ce que je recherche.

Actuellement je zieute la s05 de Bosch, qui conjugue plutôt habilement la tranche de vie de flics à LA avec un truc un peu plus combatif et optimiste porté par le cow-boy Titus - Deadwood - Welliver. Une sorte de compromis entre le ciné de Siegel et celui de Lumet, quoi. En format TV s'entend : la mise en scène de Fleischer reste parfaite et sans gras télévisuel. Je cause Bosch parce que Connely avoue qu'avant lui il y avait Wambaugh. La scène où George C. Scott regarde LA depuis les hauteurs, sur son balcon, a forcément influencé l'auteur du Dernier Coyote.
Dernière modification par shubby le 26 sept. 19, 21:20, modifié 2 fois.
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odelay
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par odelay »

Pour ceux qui ont le coffret des Vikings, est ce que le livre vaut la peine qu'on se décarcasse pour le dénicher?
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Barry Egan
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Barry Egan »

La fille sur la balançoire

Eh bien, eh bien, j'ai beau ne pas trop apprécier le jeu de Ray Milland, toujours un peu trop guindé et raide, en face Fairley Granger et Joan Collins font merveille dans cette histoire qui ne fait que démontrer encore une fois que la cruauté de la société vis-à-vis des femmes. Les vingt dernières minutes sont édifiantes et cassent toutes les belles causeries mélodramatiques qui précèdent. Un film au déroulement subtil qui vient encore une fois confirmer la grande qualité de l'œuvre de Richard Fleischer.
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Sybille
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Sybille »

Tiens j'ai vu ce film le mois dernier (étrangement ça faisait longtemps que je le connaissais de nom mais il ne m'avait jamais tenté jusque là).
J'ai plutôt apprécié le jeu de Ray Milland même si je suis d'accord avec ce que tu dis. Farley Granger, ça va aussi, peut-être celui que j'ai trouvé le meilleur. C'est Joan Collins que j'ai trouvé relativement médiocre, pas assez enflammée, un jeu trop plat, trop sage, sans que ça soit totalement rédhibitoire cependant.

En fait, le film ne me passionnait pas plus que ça (ceci dit, le décor de la scène de la balançoire est somptueux !) mais la dernière partie m'a beaucoup plus intéressée justement pour ce déferlement de cruauté comme tu le soulignes (et la fin est parfaite).

Le film est bon, il faudra que je le revois un jour. Mais - et je n'ai pas du tout l'habitude de penser ça, au contraire - c'est un des rares cas où j'adorerais en voir un remake.
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Barry Egan
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Barry Egan »

J'ai lu que "La fille coupée en deux" de Chabrol pourrait être qualifiée de remake...
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Sybille
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Re: Richard Fleischer (1916-2006)

Message par Sybille »

Je préférerais un "vrai" remake :lol:
De même, si j'ai bien compris, le personnage de la fille apparaît dans Ragtime de Milos Forman. Mais je n'ai vu ni l'un ni l'autre.
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