La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Accessoiriste
- Messages : 1630
- Inscription : 28 juin 06, 15:39
- Localisation : Paris depuis quelques temps déjà !
- Contact :
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Moi j'ai beaucoup aimé le passage où on apprend que Sarah Miles est restée agenouillée des heures devant une mère glacée.
Blague à part, c'est touchant, on sent une amertume quand même chez elle, d'avoir été presque une star et de ne pas l'avoir été tout à fait.
Blague à part, c'est touchant, on sent une amertume quand même chez elle, d'avoir été presque une star et de ne pas l'avoir été tout à fait.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- ed
- Le Cary de l'hypoténuse
- Messages : 24411
- Inscription : 19 janv. 06, 15:33
- Localisation : Californie, années 50
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
N'hésitez pas à signaler s'il y a des traductions un peu bizarroïdes (on a joint la version originale), nous ne sommes pas des professionnels de l'exercicefrancesco a écrit :Moi j'ai beaucoup aimé le passage où on apprend que Sarah Miles est restée agenouillée des heures devant une mère glacée.
Me, I don't talk much... I just cut the hair
-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Bravo pour cet entretien très sympa !
Et ça commence fort : "Si vous êtes capable de vous souvenir des années 60, c'est que vous n'étiez pas là ! "
Personnellement, je me souviens très bien de cette décennie (enfin, surtout de sa seconde moitié) puisque j'y suis né au début.
"Je n’ai jamais vraiment réalisé que les gens se droguaient."
"Quant" à l'anecdote sur la mini-jupe, c'est fou le nombre de personnes qui en revendiquent la paternité. Et il y avait déjà des tenues féminines au-dessus des genoux dans les années 20, puis certaines mini-skirts mémorables dans de grands classiques du cinéma comme celle de Maureen O'Sullivan dans les Tarzan des années 30 ou celle confectionnée par le robot Robbie pour la délicieuse Ann Francis de Planète interdite (1956)...
Position courageuse, surtout en arrivant à une époque où la violence devenait de plus en plus crue et explicite au cinéma. Comme elle le dit ensuite, ça peut en partie expliquer pourquoi une actrice de sa trempe et de son talent ait si peu tourné en 1/2 siècle (seulement 23 longs-métrages*).
Elle a du se sentir très mal à l'aise sur le tournage du Fantôme de Cat Dancing de Sarafian qui n'est certes pas du Peckinpah mais où elle bien malmenée. Tournage qui fut également très violent hors plateau.
Beaucoup aimé son anecdote sur le tournage de Blow up. Je pense que peu de jeunes actrices auraient osé ainsi river son clou au désagréable Antonioni.
Bref, une sacrée nana, comme le prouve aussi ce qu'elle raconte du tournage de La fille de Ryan.
Franchise et don d'observation remarquables aussi : "(Robert Mitchum) n’est pas un grand acteur, mais il apporte quelque chose en plus."
"Ils devaient savoir que les faux-nez remportent les Oscars !"
Bien vu ça aussi... sauf que ça n'aura jamais marché pour Orson Welles.
"La vérité, c’est qu’il n’y a pas de rôles qui traitent les femmes âgées avec le respect et la sagesse qu’elles méritent."
C''est hélas souvent la réalité. Mais en contre-exemple et pour rester sur les (fantastiques) actrices britanniques : Helen Mirren, Judi Dench et Vanessa Redgrave ne sont pas cantonnées dans des rôles honteux tout de même...
Comme l'a noté francesco, on sent poindre pas mal d'amertume dans ses déclarations et c'est vrai qu'en dehors du petit cercle des cinéphiles, elle n'a pas eu la reconnaissance publique qu'elle méritait. Peut-être la malchance d'être de la même génération que la sublime Julie Christie. Sans doute a-t-elle aussi payé son indépendance d'esprit et un caractère disons... entier (cf les anecdotes de tournage du Fantôme de Cat Dancing dans le DVD-livre édité par WildSide).
(*) Même si cela fait presque le double de ce qu'a tourné une autre grande actrice britannique de sa génération qui se sera elle aussi davantage consacrée au théâtre qu'au cinéma : Diana Rigg.
Et ça commence fort : "Si vous êtes capable de vous souvenir des années 60, c'est que vous n'étiez pas là ! "
Personnellement, je me souviens très bien de cette décennie (enfin, surtout de sa seconde moitié) puisque j'y suis né au début.
"Je n’ai jamais vraiment réalisé que les gens se droguaient."
"Quant" à l'anecdote sur la mini-jupe, c'est fou le nombre de personnes qui en revendiquent la paternité. Et il y avait déjà des tenues féminines au-dessus des genoux dans les années 20, puis certaines mini-skirts mémorables dans de grands classiques du cinéma comme celle de Maureen O'Sullivan dans les Tarzan des années 30 ou celle confectionnée par le robot Robbie pour la délicieuse Ann Francis de Planète interdite (1956)...
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Position courageuse, surtout en arrivant à une époque où la violence devenait de plus en plus crue et explicite au cinéma. Comme elle le dit ensuite, ça peut en partie expliquer pourquoi une actrice de sa trempe et de son talent ait si peu tourné en 1/2 siècle (seulement 23 longs-métrages*).
Elle a du se sentir très mal à l'aise sur le tournage du Fantôme de Cat Dancing de Sarafian qui n'est certes pas du Peckinpah mais où elle bien malmenée. Tournage qui fut également très violent hors plateau.
Beaucoup aimé son anecdote sur le tournage de Blow up. Je pense que peu de jeunes actrices auraient osé ainsi river son clou au désagréable Antonioni.
Bref, une sacrée nana, comme le prouve aussi ce qu'elle raconte du tournage de La fille de Ryan.
Franchise et don d'observation remarquables aussi : "(Robert Mitchum) n’est pas un grand acteur, mais il apporte quelque chose en plus."
"Ils devaient savoir que les faux-nez remportent les Oscars !"
Bien vu ça aussi... sauf que ça n'aura jamais marché pour Orson Welles.
"La vérité, c’est qu’il n’y a pas de rôles qui traitent les femmes âgées avec le respect et la sagesse qu’elles méritent."
C''est hélas souvent la réalité. Mais en contre-exemple et pour rester sur les (fantastiques) actrices britanniques : Helen Mirren, Judi Dench et Vanessa Redgrave ne sont pas cantonnées dans des rôles honteux tout de même...
Comme l'a noté francesco, on sent poindre pas mal d'amertume dans ses déclarations et c'est vrai qu'en dehors du petit cercle des cinéphiles, elle n'a pas eu la reconnaissance publique qu'elle méritait. Peut-être la malchance d'être de la même génération que la sublime Julie Christie. Sans doute a-t-elle aussi payé son indépendance d'esprit et un caractère disons... entier (cf les anecdotes de tournage du Fantôme de Cat Dancing dans le DVD-livre édité par WildSide).
(*) Même si cela fait presque le double de ce qu'a tourné une autre grande actrice britannique de sa génération qui se sera elle aussi davantage consacrée au théâtre qu'au cinéma : Diana Rigg.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Interview qui pourra servir de complément intéressant... à celle de Classik sur ce tournage extrême qui fit plus d'une victime à des degrés divers.
Ne pas louper les passages sur Mitchum !!
Ne pas louper les passages sur Mitchum !!
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
-
- Accessoiriste
- Messages : 1630
- Inscription : 28 juin 06, 15:39
- Localisation : Paris depuis quelques temps déjà !
- Contact :
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
A propos des actrices britanniques, la situation est un peu compliquée pour l'excellente raison que les trois que tu cites (auxquelles on peut évidemment rajouter Maggie Smith) ont fini par phagocyter tous les rôles destinées aux plus de soixante ans non seulement dans les cinéma anglais mais aussi dans le cinéma américain "de prestige". Elles sont géniales, c'est sûr, et elles ont su s'adapter, mais c'est clairement au détriment des copines.
Dès qu'il y a un rôle intéressant, c'est une d'entre elles qu'on contacte, et comme elles n'ont aucune intention d'arrêter (tant mieux d'ailleurs ...) ben il n'y a plus vraiment de place pour les autres. Les autres (même une Shirley McLaine par exemple) doivent quand même beaucoup se contenter au mieux de petits numéros dans des films médiocres au pire de rien du tout. Il faut savoir, par exemple, que les frères Weinstein, sont des fans absolus de Judi Dench et qu'ils ont pratiquement "fait" sa carrière au cinéma (c'était déjà une légende du théâtre évidemment) dans les années 90. Quand on a de tels appuis ...
Je le regrette tout particulièrement pour Diana Rigg d'ailleurs, à qui j'espère qu'on proposera des rôles, après son retour remarqué à la TV dans Games of throne.
Dès qu'il y a un rôle intéressant, c'est une d'entre elles qu'on contacte, et comme elles n'ont aucune intention d'arrêter (tant mieux d'ailleurs ...) ben il n'y a plus vraiment de place pour les autres. Les autres (même une Shirley McLaine par exemple) doivent quand même beaucoup se contenter au mieux de petits numéros dans des films médiocres au pire de rien du tout. Il faut savoir, par exemple, que les frères Weinstein, sont des fans absolus de Judi Dench et qu'ils ont pratiquement "fait" sa carrière au cinéma (c'était déjà une légende du théâtre évidemment) dans les années 90. Quand on a de tels appuis ...
Je le regrette tout particulièrement pour Diana Rigg d'ailleurs, à qui j'espère qu'on proposera des rôles, après son retour remarqué à la TV dans Games of throne.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Producteur
- Messages : 9462
- Inscription : 9 mai 09, 12:14
- Localisation : Comme Mary Henry : au fond du lac
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
C'est vrai mais est-ce qu'il n'en est pas ainsi dans le cinéma français où Deneuve et Moreau ont phagocyté la plupart de ces rôles-là (auxquelles j'ajouterai la très francophile Charlotte Rampling) ? Je suppose que cela doit être le même topo dans la plupart des pays...francesco a écrit :A propos des actrices britanniques, la situation est un peu compliquée pour l'excellente raison que les trois que tu cites (auxquelles on peut évidemment rajouter Maggie Smith) ont fini par phagocyter tous les rôles destinées aux plus de soixante ans non seulement dans les cinéma anglais mais aussi dans le cinéma américain "de prestige". Elles sont géniales, c'est sûr, et elles ont su s'adapter, mais c'est clairement au détriment des copines.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
Joseph L. Mankiewicz
-
- Doublure lumière
- Messages : 584
- Inscription : 4 mars 06, 23:06
- Localisation : Louis Restaurant
Re: La fille de Ryan (David Lean - 1970)
Je viens de découvrir le film (que je fais rentrer dans mon top 100 et qui rate peut être bien le top 10 à cause de l'emploi de la musique...) et j'ai moi aussi très rapidement pensé à Breaking the waves (que je n'ai plus vu pourtant depuis sa sortie en salle). Les personnages de Sarah Miles et d'Emily Watson résonnent aussi pour moi de la même manière dans mes souvenir de spectateur.AtCloseRange a écrit :Si on doit rapprocher un film de La Fille de Ryan, il me semble que c'est plutôt Breaking The Waves.
Même type d'environnement (petite ville côtière balayée par le vent et les vagues et communauté insulaire aux traditions bien ancrées), même type d'héroïne (je trouve même qu'il y a un peu de Sarah Miles chez Emily Watson), même sanction de la foule pour les 2 pour avoir "fauté".
Pas grand chose à ajouter à tout ce qui a été écrit sur le film, si ce n'est peut être qu'en plus de ces immenses qualités "graphiques", le film a aussi de très grandes qualités d'écriture. Par exemple, la scène de l’accueil du nouveau commandant par l'ancien montre en creux et avec une économie de moyen ce que beaucoup de film de guerre échouent à montrer : la peur, la folie, les séquelles. 9/10
- hansolo
- Howard Hughes
- Messages : 16025
- Inscription : 7 avr. 05, 11:08
- Localisation : In a carbonite block
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Découverte.
Chef d'oeuvre !
Chaque plan est un tableau.
Mitchum nous gratifie d'un jeu d'une justesse et d'une sobriété impressionnante.
L'actrice qui incarne la fille de Ryan est également juste.
Trevor Howard est magistral.
Je ne vois aucun défaut à ce film qui s'installe dans mon panthéon des œuvres de Lean
Chef d'oeuvre !
Chaque plan est un tableau.
Mitchum nous gratifie d'un jeu d'une justesse et d'une sobriété impressionnante.
L'actrice qui incarne la fille de Ryan est également juste.
Trevor Howard est magistral.
Je ne vois aucun défaut à ce film qui s'installe dans mon panthéon des œuvres de Lean
Dernière modification par hansolo le 15 sept. 17, 14:09, modifié 1 fois.
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
- Jeremy Fox
- Shérif adjoint
- Messages : 99493
- Inscription : 12 avr. 03, 22:22
- Localisation : Contrebandier à Moonfleet
- hansolo
- Howard Hughes
- Messages : 16025
- Inscription : 7 avr. 05, 11:08
- Localisation : In a carbonite block
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Je découvre - a present seulement - la formidable actrice Sarah Miles
Extrait de son intervention au Champo en 2013
Et l'itw en entier
Extrait de son intervention au Champo en 2013
Et l'itw en entier
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
-
- Décorateur
- Messages : 3769
- Inscription : 1 avr. 09, 20:38
- Localisation : Arcadia 234
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Une œuvre féministe d'une justesse incroyable, j'en reviens toujours pas! La première partie est absolument parfaite. La scène d'amour dans la forêt dans un mélange de naturalisme, classicisme, romantique. Le temps et les saisons qui reflètent les émotions de Rosy tout au long du récit.
Je suis le seul à avoir pensé à son influence/affiliation avec Breaking the Waves ?
Incompréhensible que Warner ne veuille pas le sortir en BD
Je suis le seul à avoir pensé à son influence/affiliation avec Breaking the Waves ?
Incompréhensible que Warner ne veuille pas le sortir en BD
"Mad Max II c'est presque du Bela Tarr à l'aune des blockbusters actuels" Atclosetherange
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17066
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Non, c'est même avéré chez Lars von Trier.Akrocine a écrit : ↑14 janv. 21, 13:25 Une œuvre féministe d'une justesse incroyable, j'en reviens toujours pas! La première partie est absolument parfaite. La scène d'amour dans la forêt dans un mélange de naturalisme, classicisme, romantique. Le temps et les saisons qui reflètent les émotions de Rosy tout au long du récit.
Je suis le seul à avoir pensé à son influence/affiliation avec Breaking the Waves ?
Mother, I miss you
- odelay
- David O. Selznick
- Messages : 13090
- Inscription : 19 avr. 03, 09:21
- Localisation : A Fraggle Rock
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Oui, en plus Emily Watson a une certaine ressemblance physique avec Sarah Miles.
-
- Monteur
- Messages : 4579
- Inscription : 20 mai 03, 16:41
Re: La Fille de Ryan (David Lean - 1970)
Le film pourrait très bien faire le premier UHD en Warner Archive!
- Barry Egan
- Assistant opérateur
- Messages : 2390
- Inscription : 5 janv. 12, 18:51
Re:
Voilà, je suis d'accord avec ce point de vue (c'est un peu le défaut de ce forum d'avoir tout dit ). Les 3h20 du film passent crème, mais il y a des faiblesses d'interprétation et quelques-unes de rythme. L'arrière-plan politique est moins passionnant que celui de "Jivago" et ça pèse un peu, bien que la séquence du sauvetage de la cargaison d'armes dans la tempête soit extraordinairement impressionnante. Mitchum en mari cocu est étonnamment sobre.Profondo Rosso a écrit : ↑29 avr. 06, 23:30 un film assez exeptionnel mais qui néanmoins ne surpasse pas "Docteur Jivago". Visuellement somptueux, la photo est d'une beauté surnaturelle et rend justice aux magnifique paysage cotier irlandais. Le traitement historique et psychologique est excellent aussi dans sa description du nationalisme irlandais et de l'obscurantisme et la barbarie qui se manifestera à cause de l'isolation du village.
Par contre le bas blesse au niveau du traitement de l'histoire d'amour qui est loin d'etre aussi palpitante que "Docteur Jivago" ou meme le plus ancien et boulversant "Breve Rencontre" du meme David Lean malgré une scene de coup de foudre mémorable et une scene d'amour dans la nature magnifique. De plus l'interprétation est assez inégale, Robert Mitchum imperial et emouvant, Sarah Miles tres tres bonne mais qui manque un peu de charisme (contrairement à Julie Christie) et Christopher Jones est carrément insipide en soldat amoureux torturé par la guerre.
De plus un certaine froideur (exeption faite de la scene de coup de foudre, le lynchage de Rosy) fait qu'il ne se dégage pas toujours la meme émotion que "Docteur Jivago" et un manque de souffle épique parfois.
J'ai été marqué par la belle métaphore du coquillage nettoyé dans l'eau par le soldat, c'est d'un érotisme simple et puissant.
Quant au personnage de John Mills, pour le fun je ne peux pas m'empêcher de faire ce lien imbécile et malhonnête :
Le gars a gagné l'Oscar peut-être parce que ses dernières réactions devant le bus à la fin sont magnifiques et permettent d'évaluer le personnage, et non la performance de l'acteur, sous un angle bienveillant... D'ailleurs, je ne sais pas depuis quand on considère ce type de rôles comme des aimants à Oscars, serait-ce là l'origine du phénomène ? Celui qui a amené les acteurs à se vêtir de leurs plus beaux oripeaux humanistes pour obtenir des prix d'interprétation ?