Paul Muni (1895-1967)
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Paul Muni (1895-1967)
Paul Muni
(1895-1967)
Beaucoup d'entre vous connaissent cet acteur par sa composition dans le film "Scarface" de Hawks (1932).
Pour ma part, j'ai découvert ce comédien dans l'un des premiers films à résonance sociale de la Warner : Je suis un évadé de Mervyn Le Roy (disponible en DVD, AllZone)
Outre ce film, j'ai eu la possibilité par l'entremise du ciné club de voir ses prestations de quelques grandes figures historiques : Pasteur (pour lequel il obtient un oscar en 1936), Emile Zola (disponible en DVD, AllZone), Juarez.
Malgré un certain déclin, il joue pendant la guerre des films patriotiques avec Farrow, Borzage et Vidor.
A ce sujet, un autre de ses films est disponible en zone 1 "Visages d'orient" qui est susceptible de me séduire... Je m'adresse donc aux possesseurs de ce film afin d'avoir une confirmation de AllZone ou pas!
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Beaucoup d'entre vous connaissent cet acteur par sa composition dans le film "Scarface" de Hawks (1932).
Pour ma part, j'ai découvert ce comédien dans l'un des premiers films à résonance sociale de la Warner : Je suis un évadé de Mervyn Le Roy (disponible en DVD, AllZone)
Outre ce film, j'ai eu la possibilité par l'entremise du ciné club de voir ses prestations de quelques grandes figures historiques : Pasteur (pour lequel il obtient un oscar en 1936), Emile Zola (disponible en DVD, AllZone), Juarez.
Malgré un certain déclin, il joue pendant la guerre des films patriotiques avec Farrow, Borzage et Vidor.
A ce sujet, un autre de ses films est disponible en zone 1 "Visages d'orient" qui est susceptible de me séduire... Je m'adresse donc aux possesseurs de ce film afin d'avoir une confirmation de AllZone ou pas!
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Je n'ai pas encore eu l'occasion de voir "Visages d'Orient", mais le film a une très bonne réputation.
J'ai découvert Paul Muni voici bien des lustres - presque 50 ans - en le voyant presqu'en même temps dans "Scarface" et dans "Je suis un évadé". Par la suite, j'ai vu plusieurs de ses compositions "historiques", à la télévision.
Il est un film cependant que je te recommande, c'est "L'évadé de l'enfer" ("Angel on My Shoulder", 1946), d'Archie Mayo, dans lequel Paul Muni incarne, pour la seconde fois de sa carrière, un gangster, mais dans un contexte totalement différent, puisqu'il s'agit d'un film fantastique, dans lequel il a pour partenaire les non moins excellents Claude Rains et Anne Baxter. Ce film est passé sur une des chaînes de Canal Satellite voici trois ou quatre ans.
J'ai découvert Paul Muni voici bien des lustres - presque 50 ans - en le voyant presqu'en même temps dans "Scarface" et dans "Je suis un évadé". Par la suite, j'ai vu plusieurs de ses compositions "historiques", à la télévision.
Il est un film cependant que je te recommande, c'est "L'évadé de l'enfer" ("Angel on My Shoulder", 1946), d'Archie Mayo, dans lequel Paul Muni incarne, pour la seconde fois de sa carrière, un gangster, mais dans un contexte totalement différent, puisqu'il s'agit d'un film fantastique, dans lequel il a pour partenaire les non moins excellents Claude Rains et Anne Baxter. Ce film est passé sur une des chaînes de Canal Satellite voici trois ou quatre ans.
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fantomas 2 a écrit :Il est un film cependant que je te recommande, c'est "L'évadé de l'enfer" ("Angel on My Shoulder", 1946), d'Archie Mayo, dans lequel Paul Muni incarne, pour la seconde fois de sa carrière, un gangster, mais dans un contexte totalement différent, puisqu'il s'agit d'un film fantastique, dans lequel il a pour partenaire les non moins excellents Claude Rains et Anne Baxter.
Alléchant, j'en prends note.
Dommage mais je ne dispose que des chaînes hertziennes.fantomas 2 a écrit : Ce film est passé sur une des chaînes de Canal Satellite voici trois ou quatre ans
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Revu hier soir le film de Mervyn Leroy Je suis un évadé (I am fugitive from a chain gang) disponible en zone 1 (AllZone) Warner*. Ce film raconte le parcours d'un homme innocent, injustement incarcéré dans le terrible bagne de chain Gang. Il s'évade et ne cesse plus dès lors d'être un homme traqué.
Drame social qui porte une autocritique sur l'Amérique en crise dont la composition saisissante de l'inoubliable Paul Muni renforce cette oeuvre tirée d'un fait divers authentique !
Drame social qui porte une autocritique sur l'Amérique en crise dont la composition saisissante de l'inoubliable Paul Muni renforce cette oeuvre tirée d'un fait divers authentique !
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Paul Muni
Je fais remonter le topic de l'acteur avec une toute petite participation qui fait suite à mon visionnage du film de Mervyn LeRoy.
Je suis un évadé (I am a fugitive from a chain gang) - Mervyn LeRoy (1932) Film très fort et dont la très belle photo N&B répond parfaitement à cette histoire qui mélange elle aussi ces 2 couleurs...le noir du chain gang et de la trahison des autorités prend le dessus sur une vie qu'il aimerait voir blanchie de toutes ses accusations, en vain. On découvre le destin brisé d'un homme qui souhaite changer de vie après la 1ère guerre : contraint de vivre de petits boulots, d'adopter la condition de vie d'un sans-domicile, il est accusé d'un délit qu'il n'a pas commis et voit sa vie basculer. Il va alors vivre l'enfer du chain gang qui va le durcir et catalyser l'envie d'atteindre son objectif : retrouver la liberté et une vie normale. Une fois dehors, l'homme va enfin s'épanouir professionnellement et personnellement avant de devoir affronter de nouveau la réalité de la justice et le retour au chain gang. Mais cette fois, il ne peut plus rester enfermé dans cet univers de violence et sa dernière évasion va être le point de départ d'une vie définitive de fugitif, d'une vie qu'il aura refusé de vivre et qu'il devra subir.
Paul Muni est un acteur que je découvre dans ce film de LeRoy et que j'aimerais mieux connaitre : il est ici parfaitement à l'aise dans le rôle de ce personnage dont la vie va être brisée à cause de son "envie" de liberté. Mervyn LeRoy maitrise idéalement son sujet et offre une mise en scène qui sert parfaitement le film : fluide, dynamique et utilisant parfaitement le très beau N&B. Un N&B, justement, qui glisse vers le noir intégral lors de la scène finale où Muni retrouve celle qu'il doit abandonner car il est maintenant un fugitif : un dernier au revoir avant de disparaitre dans l'ombre et qui clôt le film sur une note sombre et sans espoir...
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Je suis un évadé (I am a fugitive from a chain gang) - Mervyn LeRoy (1932) Film très fort et dont la très belle photo N&B répond parfaitement à cette histoire qui mélange elle aussi ces 2 couleurs...le noir du chain gang et de la trahison des autorités prend le dessus sur une vie qu'il aimerait voir blanchie de toutes ses accusations, en vain. On découvre le destin brisé d'un homme qui souhaite changer de vie après la 1ère guerre : contraint de vivre de petits boulots, d'adopter la condition de vie d'un sans-domicile, il est accusé d'un délit qu'il n'a pas commis et voit sa vie basculer. Il va alors vivre l'enfer du chain gang qui va le durcir et catalyser l'envie d'atteindre son objectif : retrouver la liberté et une vie normale. Une fois dehors, l'homme va enfin s'épanouir professionnellement et personnellement avant de devoir affronter de nouveau la réalité de la justice et le retour au chain gang. Mais cette fois, il ne peut plus rester enfermé dans cet univers de violence et sa dernière évasion va être le point de départ d'une vie définitive de fugitif, d'une vie qu'il aura refusé de vivre et qu'il devra subir.
Paul Muni est un acteur que je découvre dans ce film de LeRoy et que j'aimerais mieux connaitre : il est ici parfaitement à l'aise dans le rôle de ce personnage dont la vie va être brisée à cause de son "envie" de liberté. Mervyn LeRoy maitrise idéalement son sujet et offre une mise en scène qui sert parfaitement le film : fluide, dynamique et utilisant parfaitement le très beau N&B. Un N&B, justement, qui glisse vers le noir intégral lors de la scène finale où Muni retrouve celle qu'il doit abandonner car il est maintenant un fugitif : un dernier au revoir avant de disparaitre dans l'ombre et qui clôt le film sur une note sombre et sans espoir...
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Re: Paul Muni
feb a écrit :Un N&B, justement, qui glisse vers le noir intégral lors de la scène finale où Muni retrouve celle qu'il doit abandonner car il est maintenant un fugitif : un dernier au revoir avant de disparaitre dans l'ombre et qui clôt le film sur une note sombre et sans espoir...
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Je crois que c'est une de mes scènes favorites de toute l'histoire du cinéma. Le seul fait de voir cette image me file la chair de poule.
Muni est ici formidable, on s'identifie parfaitement à lui. Je l'ai peu vu ailleurs, uniquement dans Scarface et dans La vie d'Emile Zola ou il est très bon mais tout de même moins émouvant. Je suis un Evadé est un sujet en or, formidablement exploité par LeRoy qui prouve que dans de bonnes conditions (la Warner) il pouvait être un très grand.
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Re: Paul Muni
C'est vrai que cette scène finale, très rapide et où Muni ne laisse aucun temps à sa partenaire pour le retenir est une scène qui marque le film. D'ailleurs je trouve qu'il y a pas mal de films Warner tournés à cette époque qui se terminent sur des scènes qui laissent une empreinte au spectateur.Rick Blaine a écrit :Je crois que c'est une de mes scènes favorites de toute l'histoire du cinéma. Le seul fait de voir cette image me file la chair de poule.
Ce n'est pas le sujet du topic mais tu as raison Rick, il suffit de jeter un oeil à son film précédent Three on a match pour s'en convaincre ou certain films réalisés après avoir rejoint la MGM en 1938 comme Waterloo Bridge, Johnny Eager ou Random Harvest....formidablement exploité par LeRoy qui prouve que dans de bonnes conditions (la Warner) il pouvait être un très grand.
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Re: Paul Muni (1895-1967)
Je suis d'accord avec vous deux. Ce final m'a tellement marqué moi même que je me souviens de mes messages à ce propos, et je me permets donc de reposter ceci, écrit sur le topic divagation sur les ombres :
Message de Alphonse Tram » Lun 02 Juin 08 18:44
Pour moi, l'un des final les plus extraordinaire du cinéma Américain (et, quoiqu'on en dise, prévu dans le scénario)
Une femme et un homme, dans une rue sombre.
l'H :
- Je voulais prendre le risque de te revoir. Pour te dire adieu.
La F :
- Mon dieu ! Tout allait être si différent.
l'H :
- ça l'est. Ils l'ont rendu différent.
(Un bruit)
l'H : - Je doit y aller.
La F (inquiète) :
- Je ne peux pas te laisser partir comme ça. Dis moi où tu vas ? Tu écriras ? Tu as de l'argent ?
(Affolée)
- Il t'en faut Jim ! Comment vis-tu ?
(L'H s'enfonçe dans l'ombre, jusqu'à disparaitre, et dans un souffle rauque) :
- JE VOLE !
(bruits de pas qui s'éloignent)
- FIN DU FILM -
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs
- « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
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