Jean Harlow (1911-1937)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
-
- Réalisateur
- Messages : 6526
- Inscription : 25 févr. 04, 10:14
Jean Harlow (1911-1937)
Suite à une discussion sur le film "La Blonde platine" de Capra dont un des rôles titres a été tenu par cette actrice et, aussi pour faire mieux connaître Jean Harlow à Nestor Almendros quelques lignes sur cette comédienne qui illumina de sa présence les écrans américains pendant une dizaine d'années seulement !
<En effet, Jean Harlow lors du tournage du film "Saratoga" tomba subitement malade et mourut, âgée de 26 ans.>
Sa carrière commença en 1928 plus par jeu que par vocation de figurer dans un film; engagée par un agent de Hal Roach, elle fut présentée à Howard Hughes et tint son premier grand rôle en 1930 (Hell's angels)
Dès lors son sex-appeal sera habilement mis en valeur dans des comédies légères et des films d'aventures. Par ces films, elle devint à l'écran le prototype de la "vamp"
Outre Saratoga, évoqué plus haut, elle trouva en compagnie de Clark Gable un partenaire idéal dans La Belle de Saigon sous la direction de Victor Fleming et La Malle de Singapour de Tay Garnett.
Principaux films :
La Blonde platine (Frank Capra, 1931) disponible en dvd zone 2 Columbia
La Belle de Saigon (Victor Fleming, 1932)
Les Invités de huit heures (George Cukor, 1933) disponible en dvd zone 2 Warner
La Malle de Singapour (Tay Garnett, 1935)
Sa femme et sa secrétaire (Clarence Brown, 1936)
Une fine mouche (Jack Conway, 1936) disponible en dvd zone 2 Warner
<En effet, Jean Harlow lors du tournage du film "Saratoga" tomba subitement malade et mourut, âgée de 26 ans.>
Sa carrière commença en 1928 plus par jeu que par vocation de figurer dans un film; engagée par un agent de Hal Roach, elle fut présentée à Howard Hughes et tint son premier grand rôle en 1930 (Hell's angels)
Dès lors son sex-appeal sera habilement mis en valeur dans des comédies légères et des films d'aventures. Par ces films, elle devint à l'écran le prototype de la "vamp"
Outre Saratoga, évoqué plus haut, elle trouva en compagnie de Clark Gable un partenaire idéal dans La Belle de Saigon sous la direction de Victor Fleming et La Malle de Singapour de Tay Garnett.
Principaux films :
La Blonde platine (Frank Capra, 1931) disponible en dvd zone 2 Columbia
La Belle de Saigon (Victor Fleming, 1932)
Les Invités de huit heures (George Cukor, 1933) disponible en dvd zone 2 Warner
La Malle de Singapour (Tay Garnett, 1935)
Sa femme et sa secrétaire (Clarence Brown, 1936)
Une fine mouche (Jack Conway, 1936) disponible en dvd zone 2 Warner
Dernière modification par Jeremy Fox le 8 juil. 08, 15:53, modifié 1 fois.
-
- A mes délires
- Messages : 9466
- Inscription : 3 janv. 04, 01:49
- Localisation : 17 Paseo Verde
-
- Bernanonos
- Messages : 5811
- Inscription : 8 févr. 05, 16:18
-
- A mes délires
- Messages : 9466
- Inscription : 3 janv. 04, 01:49
- Localisation : 17 Paseo Verde
-
- Réalisateur
- Messages : 6526
- Inscription : 25 févr. 04, 10:14
Absolument !Lord Henry a écrit :Pour l'anedocte, on rappellera que l'actrice inspira non pas une, mais deux biographies - ou supposées telles - cinématographiques, distribuées, fait rare, la même année en 1965 et affublées d'un titre identique, Harlow.
Le rôle-titre y était respectivement tenu par Carol Lynley et Carroll Baker:
(déjà évoqué ici)
-
- Assistant opérateur
- Messages : 2297
- Inscription : 16 févr. 06, 21:23
Qui a vu les deux films inspirés de la vie de Jean Harlow? Ils ont une piètre réputation et se basent tous les deux sur un livre à scandale.
Si l'on en croit, une bio récente que j'ai lu il ya 2 ou 3 ans, sa vie était moins scandaleuse qu'on ne l'a laissé entendre dans les années 60.
En tous les cas, c'était une fine comédienne, que j'ai toujours plaisir à revoir (la malle de Singapoour...) dans ses films parfois rediffusés au Cinéma de Minuit.
Elle a aussi été très copiée, notamment par la vedette de la Fox, Alice Faye qui récupéra son rôle dans l'Incendie de Chicago, juste après le décés prématuré d'Harlow (mais Faye ne deviendra une star de première grandeur, qu'à partir du moment où elle abandonna le look Harlow)
Alice Faye dans sa période Harlow (1934-1936)
Thelma Todd, qui fut assassinée dans des circonstances mystérieuses.
Marilyn Monroe
-
- O Captain! my Captain!
- Messages : 7107
- Inscription : 27 janv. 05, 20:55
- Localisation : à l'abordage
Re: Harlow, Jean
D'après le topic sur le chat warner, ils devraient sortir bientôt, non?bogart a écrit : Principaux films :
La Belle de Saigon (Victor Fleming, 1932)
La Malle de Singapour (Tay Garnett, 1935)
-
- Réalisateur
- Messages : 6526
- Inscription : 25 févr. 04, 10:14
Re: Harlow, Jean
En effet : un coffret Gable & Harlow est prévu sans plus de précision concernant son contenu.Ballin Mundson a écrit :D'après le topic sur le chat warner, ils devraient sortir bientôt, non?bogart a écrit : Principaux films :
La Belle de Saigon (Victor Fleming, 1932)
La Malle de Singapour (Tay Garnett, 1935)
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Accessoiriste
- Messages : 1743
- Inscription : 10 sept. 05, 00:35
Re: Harlow, Jean
bogart a écrit : Principaux films :
La Blonde platine (Frank Capra, 1931) disponible en dvd zone 2 Columbia
La Belle de Saigon (Victor Fleming, 1932)
Les Invités de huit heures (George Cukor, 1933) disponible en dvd zone 2 Warner
La Malle de Singapour (Tay Garnett, 1935)
Sa femme et sa secrétaire (Clarence Brown, 1936)
Une fine mouche (Jack Conway, 1936) disponible en dvd zone 2 Warner
Je me permets de citer également le film Personal Property (W.S. van Dyke) qui, sans être aussi réussi (et aussi connu) que Libeled Lady (Jack Conway), vaut sincèrement son pesant de pop-corn. Il a été récemment diffusé sur TCM lors de l'intégrale Jean Harlow.
-
- Doublure lumière
- Messages : 328
- Inscription : 17 déc. 04, 22:07
- Contact :
Son meilleur film à mon sens c'est "Bombshell" de Fleming, où elle s'auto-parodie avec délice. Je ne comprends même pas que ce film soit si peu cité dans les classements des meilleurs comédies hollywoodiennes, car c'est brillantissime de bout en bout. En plus, c'est tout juste pré-code, donc bien plus mordant et sexy que l'image adoucie qu'elle aura vers la fin de sa vie.
Elle y joue Lola Burns, une star habituée aux rôles sexy, parasitée par sa famille et le personnel de son studio (toute ressemblance avec sa propre vie n'est pas forfuite), et qui cherche à s'affranchir de son image pour devenir une "nice-girl". Pour cela elle est prête à tout : adopter un bébé, poser dans des magazines pour ménagères, sortir avec des gentlemen (aux lieux de ses habituels gigolos), bref tout le tintouin pour avoir de la "nice publicity". Bien évidemment son agent (très bon Lee Tracy) et son studio ne le voient pas du même oeil car elle est la poule aux oeufs d'or. Jean est tour à tour touchante, brillante, comiques, dans ce rôle cousu main. Ses efforts pour devenir une nice girl sont pathétiques et drôles mais réservent des scènes cocâsses (la visite des respectables dames pour l'adoption, gâchée par son frère et son père).
Quand nos Sharon Stone et Angelina Jolie se la jouent Mère Theresa ou mères adoptives, elles sont dans le même mouvement, ce film n'a pas pris une ride.
Elle y joue Lola Burns, une star habituée aux rôles sexy, parasitée par sa famille et le personnel de son studio (toute ressemblance avec sa propre vie n'est pas forfuite), et qui cherche à s'affranchir de son image pour devenir une "nice-girl". Pour cela elle est prête à tout : adopter un bébé, poser dans des magazines pour ménagères, sortir avec des gentlemen (aux lieux de ses habituels gigolos), bref tout le tintouin pour avoir de la "nice publicity". Bien évidemment son agent (très bon Lee Tracy) et son studio ne le voient pas du même oeil car elle est la poule aux oeufs d'or. Jean est tour à tour touchante, brillante, comiques, dans ce rôle cousu main. Ses efforts pour devenir une nice girl sont pathétiques et drôles mais réservent des scènes cocâsses (la visite des respectables dames pour l'adoption, gâchée par son frère et son père).
Quand nos Sharon Stone et Angelina Jolie se la jouent Mère Theresa ou mères adoptives, elles sont dans le même mouvement, ce film n'a pas pris une ride.
-
- Décorateur
- Messages : 3820
- Inscription : 20 mars 06, 15:11
- Localisation : Là
-
- Stagiaire
- Messages : 54
- Inscription : 17 janv. 06, 13:04
- Localisation : Paris
- Contact :
Oui une mort stupide car elle aurait pu être évitée, ai-je lu. La mère de Jean aurait refusé d'appeler un médecin car c'était contraire à sa religion. Elle était adepte de la "Christian Science".Lord Henry a écrit :Il s'agit d'un empoisonnement provoqué par une crise d'urémie consécutive à une néphrite aigüe.
-
- Réalisateur
- Messages : 6629
- Inscription : 8 févr. 04, 12:25
- Localisation : Hérault qui a rejoint sa gironde
- Contact :
Re: Harlow, Jean
Red-Headed Woman (La femme aux cheveux rouges) Jack Conway, 1932) :
_______________
Parcours d'une salope avide de pognon. Jean Harlow use et abuse de sa sensualité débordante et du pouvoir qu'elle a sur les hommes en montrant sourires et gambettes. Elle manipule les hommes et leurs destins. Elle joue très bien la miss Harlow dans tous ses registres, du charme, de la saoulerie, de la colère, etc. Elle tient bien sa route. Le pigeon, du moins le premier, interprété par Chester Morris est d'une crétinerie vite lassante. Manquant de partenaire, le personnage d'Harlow finit par tourner en roue libre. A répéter la même histoire dans le film, on finit par se lasser quelque peu.
A noter l'apparition de Charles Boyer, en français séducteur, séduit et outil de stupre pour la belle qui croque aussi pour le plaisir.
A la morale plus que douteuse, ce film est d'un cynisme moderne étonnant. Un film à la sexualité affirmée et pétaradante, au féminisme pervers. J'entends par là que Jean Harlow n'a pas le beau rôle et que son seul péché, sa vénalité ne devient maléfique que parce que porté par une femelle mangeuse d'hommes. Un féminisme machiste en quelque sorte ou un féminisme qui échappe, suintant ici et là, à ses mâles auteurs.
Reste un film assez mal écrit. Déséquilibré et répétitif mais doté d'une actrice incroyable.
J'ai noté que la belle avait des taches sur l'avant bras gauche? Un tatouage mal caché, des coups?
_______________
Parcours d'une salope avide de pognon. Jean Harlow use et abuse de sa sensualité débordante et du pouvoir qu'elle a sur les hommes en montrant sourires et gambettes. Elle manipule les hommes et leurs destins. Elle joue très bien la miss Harlow dans tous ses registres, du charme, de la saoulerie, de la colère, etc. Elle tient bien sa route. Le pigeon, du moins le premier, interprété par Chester Morris est d'une crétinerie vite lassante. Manquant de partenaire, le personnage d'Harlow finit par tourner en roue libre. A répéter la même histoire dans le film, on finit par se lasser quelque peu.
A noter l'apparition de Charles Boyer, en français séducteur, séduit et outil de stupre pour la belle qui croque aussi pour le plaisir.
A la morale plus que douteuse, ce film est d'un cynisme moderne étonnant. Un film à la sexualité affirmée et pétaradante, au féminisme pervers. J'entends par là que Jean Harlow n'a pas le beau rôle et que son seul péché, sa vénalité ne devient maléfique que parce que porté par une femelle mangeuse d'hommes. Un féminisme machiste en quelque sorte ou un féminisme qui échappe, suintant ici et là, à ses mâles auteurs.
Reste un film assez mal écrit. Déséquilibré et répétitif mais doté d'une actrice incroyable.
J'ai noté que la belle avait des taches sur l'avant bras gauche? Un tatouage mal caché, des coups?
Dernière modification par Alligator le 8 juil. 08, 15:44, modifié 1 fois.
-
- Accessoiriste
- Messages : 1630
- Inscription : 28 juin 06, 15:39
- Localisation : Paris depuis quelques temps déjà !
- Contact :
Re: Jean Harlow
Pour répondre deux ans après à Music Man j'ai vu une des bios, celle avec Carroll Baker : ce n'est pas très bon en effet et plutôt frustrant (finalement la carrière de l'actrice n'est absolument pas évoquée, on reste dans le roman photo assez bateau). Et puis en dépit du luxe apparent ce n'est beau à regarder, c'est même moche au niveau de la photo, des décors, du maquillage. L'évocation des années 30 manque cruellement d'élégance.
Quelques bons points :
L'interprétation d'Angela Lansbury, comme toujours remarquablement juste dans le rôle ingrat de la mère d'Harlow
Une bande sonore absolument éblouissante (un thème digne des grands mélos des années 50)
Pour les amateurs, quelques scènes d'hystérie camp toujours sympas à regarder.
Pour répondre à la question que tout le monde se pose : Comment est Carroll Baker ?
Ben elle est dépassée, à la fois phagocitée par le personnage qu'elle incarne dont elle fait une imitation naturaliste en disparaissant derrière elle et émotionnellement en rade, ratant le côté "mythique" du personnage (je rassure tout le monde : c'est quand même meilleur que la pauvre Beckinsale qui essaye de jouer à Ava Gardner).
Quelques bons points :
L'interprétation d'Angela Lansbury, comme toujours remarquablement juste dans le rôle ingrat de la mère d'Harlow
Une bande sonore absolument éblouissante (un thème digne des grands mélos des années 50)
Pour les amateurs, quelques scènes d'hystérie camp toujours sympas à regarder.
Pour répondre à la question que tout le monde se pose : Comment est Carroll Baker ?
Ben elle est dépassée, à la fois phagocitée par le personnage qu'elle incarne dont elle fait une imitation naturaliste en disparaissant derrière elle et émotionnellement en rade, ratant le côté "mythique" du personnage (je rassure tout le monde : c'est quand même meilleur que la pauvre Beckinsale qui essaye de jouer à Ava Gardner).
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Accessoiriste
- Messages : 1630
- Inscription : 28 juin 06, 15:39
- Localisation : Paris depuis quelques temps déjà !
- Contact :
Re: Jean Harlow
J'avais noté ailleurs mais je le redis là en y pensant : si vous voulez découvrir Jean Harlow ne regardez pas La Blonde platine (où Loretta Young et surtout son partenaire masculin sont fantastiques et lui volent la vedette) on ne croit pas une seconde à son lignage aristocratique. J'étais content d'avoir vu avant Les Invités de 8 heure (qui existe aussi en DVD) car elle se révélait être une vedette comique de première grandeur !
- Spoiler (cliquez pour afficher)