Les vedettes féminines des films musicaux

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Music Man
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Message par Music Man »

Bonsoir Lylah!

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Triste nouvelle, en effet. Anita O'Day était une grande artiste, et je l'ai vu dans un documentaire retraçant le festival de Newport "Jazz on a summer day"1959, qui fut diffusé en son temps dans les salles obscures. Coiffée d'un large chapeau, elle chantait son fameux 'sweet Georgia Brown".
J'ai un CD d'elle avec cette chanson (à écouter absolument, sa version est vraiment éléctrisante) et des reprises de Fred Astaire (I won't dance) ou Alice Faye (a lull in my life).
Comme tu le remarques, en France, on lui a reproché d'être blanche pour chanter du jazz! C'est fou quand même. J'aime également beaucoup les deux autres chanteuses issues comme elle de l'orchestre de Stan Kenton, qui se sont un peu inspiré d'elle : June Christy et surtout Chris Connor.



Quant à Mel Torme, c'est probablement un de mes crooners favoris. J'adore sa version de 42 street. Il avait un sens du rythme fabuleux et un timing incroyable dans l'interprétation. Je recommande le longbox Mel Torme collection 1944-1985 : il n'y a rien à jeter. En effet, il a tourné quelques films à la RKO, à la MGM (Vive l'amour) et même plus tard des polars où il ne chantait pas ... Du coup, the velvet fog aura droit à son portrait.
Dernière modification par Music Man le 22 avr. 08, 21:43, modifié 1 fois.
Jordan White
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Message par Jordan White »

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Impossible de faire l'impasse quand on évoque le ciné hindi sur Kajol, actrice que je vénère, alias Kajol Mukherjee, Kajol qu'elle a choisi pour plus de praticité, mais son nom entier est bien celui-là. Elle est de la destinée des Mukherjee, traditionnellement ancrée dans le cinéma depuis des décennies.

Née le 5 Août 1975 à Mumbaï, Kajol est l'actrice Bollywood la plus populaire depuis le milieu des années 90. Ca va être dur pour moi d'être objectif, car je la considère non seulement comme la plus belle actrice du ciné hindi mais également comme la plus talentueuse. Et plus simplement comme une des plus grandes actrices des dix dernières années, toutes nationalités confondues.

Je parlerai de ses rôles principaux.

Elle est issue d'une famille de producteurs, son père en étant un. Sa maman quant à elle était actrice. On peut la voir durant la cérémonie de remise des FilmFare Awards 1998. A noter à ce titre, que sa petite soeur s'est lancée dans le ciné, mais n'a pas fait d'étincelles pour l'instant. A quand sait-on jamais, le rôle qui la propulsera au firmament comme sa grande soeur ? Trop tôt pour le dire.
Donc Kajol fait ses armes entourée d'une famille qui a baignée dans le milieu puisqu'elle fait partie de la quatrième génération d'actrices. Sa cousine n'est autre que Rani Mukherjee, aujourd'hui reconnue de tous comme un des valeurs sûres à Bolllywood ( après avoir cartonner dans Bunty aur Babli et Black en 2005 difficile de ne pas être portée aux nues).

La carrière de Kajol est lancée avec Baazigar, même si elle a tourné dans Bekhudi en 1992. Baazigar, Oh Baazigar comme on le chantera dans une des chansons, et film dans lequel elle rencontre celui qui restera son alter-ego masculin, le dynamique Shah Rukh Khan. Ensemble ils formeront le duo le plus célébré des années 90, voguant de succès montres en succès monstres, pulvérisant régulièrement les entrées en salles. Couple à l'écran, mais pas à la ville bien qu'ils restent de très grands amis.
Baazigar a l'avantage malgré d'énormes défauts de nous montrer un ShahRuKh en pleine forme en tant que méchant. La scène la plus mémorable reste celle du toit de l'immeuble où il précipite dans le vide sa pauvre victime.

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Il faut attendre 1995 et l'année du renouveau, avec Aditya Chopra pour faire à nouveau du couple vedette l'affiche la plus populaire de la décennie, Dilwale Dulhania Le Jayenge, demeurant à ce jour leur plus gros carton, encore joué à certaines séances dans une salle de Bombay qui affiche complet, onze ans après sa sortie !
Un couple uni envers et contre tout, le film parle autant aux indiens de souche, qu'aux NRI, ces indiens qui vivent à l'étranger et auquel le film est destiné.
Changeant profondément la donne, le film enthousiasme à un tel point que les gens chantent à tue-tête les chansons dans la rue en les retenant par coeur et de les ressortir encore aujourd'hui. Le pari est gagné sur tous les plans. Kajol est une mégastar.

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Elle fait un virage par Kollywood, en tournant dans un film tamoul, Sapnay, que je n'ai pas vu à ce jour. C'est une de ses seules apparitions dans le cinéma du Sud avec Minsaara Kanavu, comme le feront Aishwarya Rai qui tournera deux trois films et Tabu qui tournera dans Kandukondain Kandukondain.
En 1998, c'est à nouveau le sacre avec le triomphe Kuch Kuch Hota Hai réalisé par Karan Johar, un ami proche dans la vie de Shahrukh et Kajol. Amour contrarié, émotion et larmes à tous les étages, la sauce masala est là pour trois heures de spectacle ébouriffant, qui marque à nouveau un changement esthétique et technique dans le Bollywood, en devenant plus virtuose, plus coloré, plus fou.
Kajol rayonne de son hallucinante beauté (c'est dans ce film que je l'ai découverte et depuis le film a fait son chemin dans ma tête), en sari vert et orange, comme en garçon manqué au début du film, où ses manies de chipie font merveille pour la seconde d'après vous briser le coeur et vous faire fondre en larmes. Toute la folie contrôlée de Kajol, l'actrice excellant dans le mélange salé et sucré, folie et douceur, sagesse et furie. Le film est aussi resté légendaire pour son final cathartique.

Les gens continuent de fredonner Kuch Kuch Hota Hai, la chanson titre, tandis que le film lui est entré dans les moeurs et dans l'histoire. C'est la première fois que Kajol joue avec sa propre cousine, l'alors inconnue Rani Mukherjee, dont on connaît le parcours depuis. On pourrait faire découvrir Bollywood à une personne par ce film, tant il en porte l'esprit à la fois mélodramatique et naïf dans le premier sens du terme. Le merveilleux l'emporte toujours.

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Elle joue deux rôles dramatiques dans Dil Dya Kare (1999), qui lui permet de rencontrer l'homme de sa vie ( bah faut pas rêver, une femme aussi sublime ne peut pas être célibataire et rechercher l'amour, en même temps elle forme un couple très touchant avec Ajay, les deux étant des personnes semblant très simples), Ajay Devgan, acteur de son état, qui peut être très bon comme très mauvais selon les rôles et les films. La même année elle tourne dans le drame poignant Hum Aapke Dil Mein Rehte Hain avec Anil Kapoor en parfaite ordure qui lui en fait voir des vertes et des pas mûres. Même quand les films sont moyens elle parvient toujours à tirer son épingle du jeu, comme ce sera le cas dans Kuch Kathi Kuch Methi, un de ses plus faibles, dans lequel elle joue une double rôle, fantaisie qu'elle agrémente de ses tics habituels en ne réussisant pas l'exploite de rendre le film plus abouti que ça.

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Elle enchaîne ensuite avec Raju Chacha (2000), film pour (grands) enfants, à base de fantastique, de conte, un film très curieux, véritable ovni, très inégal mais qui possède ses petits moments de tendresse entre deux éclats à la violence insoupçonnée et en fin de compte dérangeante. Elle aime particulièrement jouer avec des enfants, et ce film le confirme une fois de plus après Dil Kya Kare et Kuch Kuch Hota Hai.

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En 2001, elle prend à nouveau le taureau par les cornes, en jouant un rôle dans lequel est elle absolument extraordinaire. Elle est Anjali, et elle vit son personnage comme peut-être jamais auparavant. Stupéfiante dans le registre de la comédie, où elle enchaîne les gags à une cadence infernale (le vase entre autres), elle est déchirante dans la partie dramatique. Elle est Anjali une nouvelle fois pour Karan Johar, dans La Famille Indienne, le film de tous les excès, de toutes les folies, de toutes les audaces pour un Johar qui se surpasse. Décors, costumes, maquillage, chorégraphies, tout est là pour étinceler, briller, imprimer durablement la rétine. Kajol est alors, sans doute, la plus belle femme de la terre. Elle s'amuse comme une folle et son plaisir est communicatif.

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Mais le rêve de la voir enchaîner les rôles, et de la revoir tôt après dans un autre film s'estompe quand elle prend la décision de se retirer des plateaux de ciné, pour s'occuper de sa famille. Devenue maman, elle prend sa distance, et préfère la compagnie d'Ajay et de sa fille Nysa née de leur amour.
Les fans éplorés voire pour certains inconsolables attendent cinq long années avant de la revoir, dans le comeback le plus fracassant de l'année 2006, dans Fanaa, où elle joue une jeune aveugle, amoureuse d'un terroriste dont elle ignore les agissements.
La rencontre au sommet de deux pointures, Aamir et Kajol promet des étincelles. Le film parvient à les donner.

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Elle reviendra sûrement dans un rôle à sa mesure. Il faut être patient désormais. La Reine de Bollywood a encore tellement à nous offrir.
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Music Man
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Message par Music Man »

Merci Ernst pour tes compliments. Ca me touche beaucoup et ça me fait toujours très plaisir de rencontrer sur ce forum de nouveaux amateurs de films musicaux.
Ernst Preston Wilder a écrit : les deux artistes qui, dans l'esprit du grand public, représenteront à jamais l'esprit de ces fameux "musicals" des années 30 à 50 sont... deux hommes !! C'est étonnant quand même?
Tu ne penses pas que Judy mérite quand même sa place à coté de ces deux grands bonhommes?
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C'est un véritable mythe de l'écran, qui personifie pour beaucoup l'époque dorée du film musical. Certes, elle dansait moins bien que Cyd, Rita ou Vera Ellen (toutes les 3 doublées pour le chant, parfois par la même Anita Ellis), avec moins de grâce aussi, mais par contre question voix, émotion et présence à l'écran elle est difficilement surpassable.
Music Man
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Message par Music Man »

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On sens que tu l'aimes ta Kajol, Jordan! :wink:

C'est une artiste qui a assurément beaucoup de présence et de charme. Sa grand mère, une actrice indienne des années 40 ne fut elle pas surnommée la Garbo du cinéma indien?
En outre, sa beauté naturelle tranche nettement avec les stars féminines aux lèvres collagénées et au visage uniformisé par la chirurgie esthétique (Priyanka Chopra par exemple...) qui sévissent à Bollywood.
J'espère qu'elle tournera encore à l'avenir avec Sharrukh Khan.
Jordan White
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Message par Jordan White »

En effet, mon cher Music Man, la grand-mère de Kajol fut surnommée "La Greta Garbo hindi " dans les années 40. Des photos que j'ai pu voir de sa maman, Tanuja, la beauté est un héritage allant de génération en génération, cette dernière étant déjà à tomber de charisme et d'élégance.

Mes trois actrices indiennes préférées contemporaines sont Kajol, Nandita Das et Tabu.
Mais c'est Kajol qui m'a donné mes premières émotions en regardant un Bollywood, et depuis je souhaite posséder le plus de choses possibles sur cette actrice, à commencer par les films. C'est une actrice dont je possède des posters et dont l'apparition à l'écran suffit à me filer des frissons.
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Music Man
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Message par Music Man »

Jordan White a écrit :Mais c'est Kajol qui m'a donné mes premières émotions en regardant un Bollywood, et depuis je souhaite posséder le plus de choses possibles sur cette actrice, à commencer par les films.
Il existe même des poupées à son effigie :
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pas très ressemblantes...
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Music Man a écrit : Quant à Mel Torme, c'est probablement un de mes crooners favoris.
Pour toi aussi ?
Music Man a écrit : J'adore sa version de 42 street. Il avait un sens du rythme fabuleux et un timing incroyable dans l'interprétation. Je recommande le longbox Mel Torme collection 1944-1985 : il n'y a rien à jeter. En effet, il a tourné quelques films à la RKO, à la MGM (Vive l'amour) et même plus tard des polars où il ne chantait pas ... Du coup, the velvet fog aura droit à son portrait.
Je l'avais découvert par hasard il y a 10 ans avec un album fabuleux...

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ah ces versions de Body & soul, Gloomy sunday (à propos, sais-tu quelle est la version originale pour les paroles ? Je l'ai déjà entendue avec un couplet de plus qui change tout, mais ici Tormé coupe ce dernier couplet, et la chanson est vraiment gloomy), Round midnight, Blues in the night...
J'ai déjà plusieurs albums du bonhomme, qui nous a lui aussi quittés il y a quelques années (dans un silence assourdissant en France), mais la longbox a en effet l'air très sympa. Le Père Noël sera peut-être compatissant cette année...
Music Man
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Message par Music Man »

Pour gloomy sunday, "la chanson qui tue", d'origine hongroise, si déprimante qu'elle aurait causé une vague de suicides, dont celle de son auteur, je me souviens de la lugubre version française de Damia :
"J'aurai les yeux ouverts. N'aie pas peur mon amour, ils ne peuvent te voir, ils te diront que je t'aimais plus que ma vie....Sombre dimanche..."

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encore une grande Dame à évoquer un de ces jours.
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Music Man a écrit :Pour gloomy sunday, "la chanson qui tue", d'origine hongroise, si déprimante qu'elle aurait causé une vague de suicides, dont celle de son auteur
:lol: Excuse-moi, je ne devrais pas... c'est la façon dont tu le dis.
Music Man a écrit :je me souviens de la lugubre version française de Damia :
"J'aurai les yeux ouverts. N'aie pas peur mon amour, ils ne peuvent te voir, ils te diront que je t'aimais plus que ma vie....Sombre dimanche..."


Oui, maintenant que tu le dis, ça me revient... mais est-ce que, dans sa version
Spoiler (cliquez pour afficher)
elle se réveille à la fin, après avoir fait un mauvais rêve (couplet supplémentaire) ?
Music Man
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Message par Music Man »

Non, dans la version de la tragédienne de la chanson, ce n'était pas qu'un mauvais rêve!
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Message par Judyline »

Music Man a écrit : Tu ne penses pas que Judy mérite quand même sa place à coté de ces deux grands bonhommes?
C'est un véritable mythe de l'écran, qui personifie pour beaucoup l'époque dorée du film musical. Certes, elle dansait moins bien que Cyd, Rita ou Vera Ellen (toutes les 3 doublées pour le chant, parfois par la même Anita Ellis), avec moins de grâce aussi, mais par contre question voix, émotion et présence à l'écran elle est difficilement surpassable.
Tout à fait d'accord avec toi Music Man!!

Mon pseudo n'est pas pour rien Judy-line! :)

Bien que j'aime aussi beaucoup Cyd Charisse, Rita Hayworth, Vera Ellen ou Ann Miller (pour ne citer qu'elles) :wink:
Ce sont toutes des artistes formidables et inoubliables à mes yeux!
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Music Man a écrit :Non, dans la version de la tragédienne de la chanson, ce n'était pas qu'un mauvais rêve!
Tiens Music Man, ne sois pas triste, pour toi (et plus spécialement la chanson n°3, le magnifique When the sun comes out) :

http://home.ica.net/~blooms/tormehome.html
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murphy
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Message par murphy »

Music Man a écrit :Pour gloomy sunday, "la chanson qui tue", d'origine hongroise, si déprimante qu'elle aurait causé une vague de suicides, dont celle de son auteur, je me souviens de la lugubre version française de Damia :
"J'aurai les yeux ouverts. N'aie pas peur mon amour, ils ne peuvent te voir, ils te diront que je t'aimais plus que ma vie....Sombre dimanche..."
Il y a aussi une superbe version par Billie Holiday (Gloomy Sunday) qu'on peut entendre dans la séquence d'ouverture dans Nos Funérailles d'Abel Ferrara.
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murphy
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Message par murphy »

Lylah Clare a écrit : Oui, maintenant que tu le dis, ça me revient... mais est-ce que, dans sa version
Spoiler (cliquez pour afficher)
elle se réveille à la fin, après avoir fait un mauvais rêve (couplet supplémentaire) ?
Il existe des versions aseptisées pour pouvoir passer la chanson sur les ondes. Sinon, les radios refusaient de le diffuser, elles craignaient des vagues de suicide. Ce morceau est mythique et se traine sa légende. Difficile aujourd'hui de distinguer le vrai du faux.
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