Voyage à deux (Stanley Donen - 1967)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Tite Bouh
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Message par Tite Bouh »

Judyline a écrit :Tite Bouh, je ne sais pas si tu as déjà pu voir cette autre collaboration fructueuse entre Audrey Hepburn et Stanley Donen: Charade? Une petite perle qui fait partie de mes films préférés!
Ca fait bien deux ans qu'il m'attend sur l'étagère :oops:
Pour ma défense, je l'ai acheté avec Le Monde est la qualité s'avère être mauvaise.
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

Voyage à deux de Stanley Donen
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Un couple en crise revit certains des instants passés heureux et malheureux de son mariage durant un voyage dans le sud de la France effectués maintes fois.
Très bizarre un sentiment mitigé durant une bonne partie du visionnage puis le charme opère soudan de manière indélébile. Un structure complexe qui explore les différentes périodes de l'amour. La fougue juvénile de la passion amoureuse, les remières année de mariage radieuse, la routine et les premiers conflits puis la crise et le mépris mutuel.
Le tout est conté dans un va et vient temporel brillant, faisant passer le film tour à tour dans la comédie romantique, le drame ou encore la comédie noire et cynique. Donen multiplie les idées visuelles géniales comme ces transition temporelle constamment inventives. Le film est un pur produit de son époque au niveau des tenues (Hepburn et sa garde robe sophistiquée swinging London) et de sa réalisation (nombreux exterieurs, narration complexe façon nouvelle vague, accéléré façon cinéma psychédélique).
Quelques moment charmant (Audrey Hepburn part en stop puis qui revient rejoindre Finney) ou très drôle (le voyage avec la famille Manchester). Audrey Hepburn peut etre dans son meilleur rôle illumine le film et Albert Finney parvient à émouvoir avec un personnage difficile et parfois antipathique le film repose entierement sur leur grandes prestation. Et magnifique score romantique et désenchanté de Henry Mancini 5,5/6
bruce randylan
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Message par bruce randylan »

Voyage à deux ( Stanley Donen )
Oulah le chef d'oeuvre que voilà :shock:

C'est d'une subtilité, d'une beauté, d'une virtuosité narrative, d'une mélancolie absolue.
Le scenario et la réalisation parviennent à mélanger et faire répondre les différentes époques avec une fluidité et une aisance stupéfiantes qui a en plus l'intelligence de choisir l'humour pour mettre en valeur le drame qui évolue.
Bon bref, je m'attarde pas d'avantage, j'ai toujours l'impression de passer pour un idiot quand je parle de film coup de coeur comme celui-là ( juste un mot sur le couple d'acteur également merveilleux, comme la musique d'ailleurs )
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Doc McCoy
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Re: Voyage à Deux

Message par Doc McCoy »

Une chronique très intéressante!
Donc je reposte ici ma critique de l'autre forum naphta :

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Voyage à Deux (Two For The Road, Stanley Donen, 1967)

Mark Wallace (Albert Finney), architecte anglais renommé, se rend chez un de ses employeurs sur la Côte d’Azur, accompagné de son épouse Joanna (Audrey Hepburn). Ce voyage réveille en eux les nombreux souvenirs de leurs précédents déplacements de Londres vers le Sud de la France. Mark et Joanna s’y sont rencontrés, séduits, se sont mariés, ont eu un enfant, se sont disputés, rabaissés, trompés...

Jusqu’alors, de Stanley Donen je ne connaissais que Chantons Sous La Pluie (1952), certes un de mes films préférés, mais le visionnage -aujourd'hui lointain- ne m’a visiblement pas attiré vers la découverte des autres films du cinéaste. Depuis quelques temps je ne vois plus beaucoup de films, mais j’ai reconquis avec Voyage à Deux le plaisir de découvrir, d’apprécier et de m’immerger complètement dans un film. Film nostalgique relatant les blessures et les délices de la vie de couple, Voyage à Deux est à la fois une satire du mariage et un grand film romantique. Le parcours de ce couple est une métaphore des instabilités de la vie à deux. J’avoue avoir été très surpris par la virtuosité et le style neuf, innatendus pour un film des années 60. Je suis resté sans voix mais je ne me suis pas égaré en route, comprenant le principe dès le début. J'ai d'abord été surpris et amusé par ce fameux montage kaléidoscopique, mélangeant les voyages et passant ainsi d'une temporalité à une autre, via essentiellement le lien géographique (quand le couple est déjà passé par tel ou tel endroit). Véhicule du voyage et véhicule du flash-back, la voiture permet effectivement de différencier les époques (avec également les changements de tenues d'Audrey Hepburn). Que le couple roule en vieille MG ou en Mercedes, ce moyen de transport permet également des transitions fort originales qui sont non moins des allégories des accords et désaccords du couple. Leur route croise le présent avec le passé, réunissant le puzzle des souvenirs… Par contre, désolé les fans, mais je suis loin d’avoir été enthousiasmé par le jeu et la trogne d’Albert Finney. J’aurai bien vu un acteur comme David Hemmings, certes limité lui aussi – vedette à la même époque de Blow Up d’Antonioni, mais bon cela reste très subjectif. Bref, il y a beaucoup de choses à dire. Je suis très content d’avoir pu le voir et l'estimer pleinement d’autant que cette fois, j’ai très envie de découvrir avec la passion du néophyte la filmographie de Donen et d’Hepburn.
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Re: Voyage à Deux

Message par someone1600 »

Excellent film en effet. Un de mes préférés avec Audrey. :wink:
Sam Fulton
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Re: Voyage à Deux

Message par Sam Fulton »

Je trouve que cette perle anglaise de Donen incarne parfaitement cet Hollywood perdu, confus, dérouté et désabusé en face de la modernité européenne et les bouleversements qui l'accompagnent. Blake Edwards surfera sur ce thème lui aussi. La B.O de Mancini est un CD à se repasser en boucle pour les longs soirs d'hiver. Pour la mélancolie, je trouve qu'elle est encore plus présente dans son dernier film, Blame it on Rio, qui sous ses airs de comédie juvénile est en fait le chef d'oeuvre terminal du vieux lion épicurien.
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hansolo
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Re:

Message par hansolo »

Tom Peeping a écrit :Le texte de Margo m'a vraiment donné envie de regarder ce Voyage à Deux, malgré mon aversion pour presque tous les films de Stanley Donen ou avec Audrey Hepburn. Ca n'a pas raté. Excellente impression de début (les 10 premières minutes) avec la qualité de la photo, le charme et les tenues d'Hepburn, les routes de France, la musique de Mancini et l'originalité du sujet. Et puis rapidement, l'ennui et l'énervement. Au bout de 30 minutes, j'ai accéléré pour regarder le reste en x32 avec de temps un temps un retour à la vitesse normale, pour voir. Les minauderies habituelles d'Hepburn, la construction affectée en flashback/flashforward, l'accumulation des tenues qui tourne au défilé de mode (splendides tenues par ailleurs), les pénibles effets de zoom avant/arrière, pas mal de touches d'humour qui font long feu, le retour des scènes avec la petite chieuse et des effets totalement gratuits comme la scène à Chantilly en accéléré m'ont donné l'impression globale d'un film littéraire qui aurait pu être génial mais qui s'est pris les pieds dans ses effets. Demeurent la musique, le visage et le corps d'Audrey quand elle arrive à rester naturelle, Albert Finney et le plaisir de revoir Nadia Gray et quelques autres seconds rôles. Très très déçu donc. Un film peut-être pas invisible mais (en tous cas pour ma part), inregardable.
Je suis très surpris par ton commentaire ... même s'il date de 2006, je ne peux rester sans réagir!
En effet comment peut on juger un film en le regardant de la sorte??
Je conçois parfaitement que l'on n'aime pas un film mais la moindre des choses est, selon moi, de respecter l'oeuvre en la regardant "à vitesse normale" au moins la premiere fois.
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Two for the road (Stanley Donen)

Message par The_Thing »

Two for the road.

Un joyau venu des sixties, une film ultra original avec une narration plutôt bien envoyé pour l'époque
un scope splendide avec des séquences cadrées au millimètre près. l'histoire est simple et son déroulement
n'est pas au final une mince affaire tant les scènes sont posées par des flashback montés en juxtaposition et pourtant au déroulement si limpide.On pourrait penser que Two for the Road est un mélo sirupeux déroulant des centaines de mètres de pellicule larmoyante pour amadouer la ménagère de moins de 50 ans, et bien non, le film de Stanley Donen est un chef-d'oeuvre à la réalisation intemporelle sous l'égide de la Fox du temps ou cette compagnie pouvait produire des films intelligents et sensible. Le film s'ouvre sur un générique merveilleux très Saul Bass où défilent des panneaux de circulation, une animation représentant la route et la voiture synonyme de vague à l' âme et de promesses escomptées.

S'ouvre alors le film suivant la barre du panneau de signalisation de sens interdit qui vient clôturer le générique
d'animation pour ouvrir l'histoire du couple incarné par Albert Finney et Audrey Hepburn, un couple en rupture
où le simple fait de prononcer un mot est synonyme de désaccord majeur.
Le film traite des problèmes d'un couple qui semble vouloir se séparer et trouve le mariage au final très
peu satisfaisant, tout se déroule sur la route à bord d'un coupé Mercedes, d'une prise en stop en couple ou
encore en solo tout est ramené à l'instant où le couple fonctionnait bien et ne se posait pas de question sur l'avenir. Albert Finney y est formidable, il excelle en type passablement cynique qui dès les premières images signale à sa femme, Audrey Hepburn-alors que leur voiture est bloquée par une cérémonie de mariage et qu'ils observent le futur couple - s'ils ne sont pas heureux c'est parce que ils se marient.

Au grès des périples et des escales ce couple qui n'arrive plus vraiment à s'entendre alors qu'ils sont encore amoureux à l'évidence, amoureux mais pas dupe, au point qu'ils se refusent à escamoter totalement leur liaison. l'humour est raffiné et fait penser par moment à du Blake Edwards ( le mari étourdit toujours en train de perdre au moment opportun son portefeuille). Le scénario conçu par Frederic Raphael est un des plus beau scénario à mon sens jamais écrit pour le cinéma et ça se sent d'un bout à l'autre du métrage, rien n'est laissé au hasard et le déroulement de l'intrigue ne souffre à aucun moment d'une surdose d'écriture dans le cas de ce type de cinéma. Bref un film enchanteur jamais poseur malgré les tenus sophistiquées de la prestigieuse Audrey Hepburn .

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Watkinssien
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Re: Voyage à deux (Stanley Donen - 1967)

Message par Watkinssien »

L'élégance de Stanley Donen et la qualité du scénario témoignent de la belle réussite de ce joli film, dont la sensibilité, la tendresse et la cruauté mêlées forment d'habiles réflexions sur le couple.

Et le tandem fonctionne vraiment bien.

Il faut que je le revoie pour me faire une idée plus précise.
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Re: Voyage à deux (Stanley Donen - 1967)

Message par The_Thing »

Je pense que tu ne vas pas être déçu en le revoyant, le seul reproche au film perfectible donc est l'usage de quelques zooms pas tip top.. mais là encore le film n'échappe pas à son statut de chef-d'oeuvre.
someone1600
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Re: Voyage à deux (Stanley Donen - 1967)

Message par someone1600 »

Ca fait un bout aussi que je l'ai vu, faudrait que je le revois. :wink:
Alligator
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Re: Voyage à deux (Stanley Donen - 1967)

Message par Alligator »

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http://alligatographe.blogspot.com/2011 ... -road.html

Cela faisait tellement longtemps que je l'avais vu, ma mémoire est si naturellement feignantasse et mon imagination si espiègle que j'étais persuadé lors de cette revoyure que je ne l'avais pas aimé et que le film se terminait sur une rupture. Avant de mettre de l'encre sur mon cahier de notes, je suis allé reluquer ce que j'avais bafouillé jadis. En fait j'avais bien entendu aimé le film malgré une photo que je considérais comme trop brumeuse lors du visionnage au "Cinéma de minuit".

La triste médiocrité du dvd (y a qu'à voir les horribles captures que j'ai passablement collectées), acheté en Autriche il y a longtemps, ne me permet pas de cerner comme il se doit le travail de Christopher Challis. On attendra l'édition d'un Criterion ou l'on tentera celle de Carlotta la prochaine fois.

Je me suis bien plus concentré sur le travail d'écriture de Stanley Donen : les dialogues et la structure en trois parties, trois voyages, trois époques de ce couple sont finement ciselés, accordés comme un orchestre qui suit l'agitation calculée du bâtonnet et produit une mélodie équilibrée, juste. Effectivement, le film parait toujours sur le fil du rasoir mais la vitesse des répliques, la rapidité de succession des scènes lui donnent donnent une force dans la persuasion comme une volonté farouche de jamais tomber, des certitudes en quelque sorte qui n'ont rien d'illégitime. Cette assurance se transmet tout de suite au spectateur. On ne peut craindre ni l'ennui, ni la perte d'orientation.

Seule subsiste l'incertitude qui concerne les personnages, leur histoire d'amour. Où cela mène-t-il? Sur ce point on sait seulement qu'ils ne deviendront jamais un couple assis à la même table qui ne se regarde pas et qui ne se parle pas. Le film est une très belle réflexion sur le couple, la routine, la communication et donc cette volonté ou non d'ériger un échafaudage compliqué, de construire un truc un peu branlant, menaçant de s'écrouler à la moindre tempête ou au contraire devant l'absence du moindre souffle de vie.

Fragilité et robustesse se chamaillent, se mettent chacun leur tour sur le devant de la scène dans une espèce de course folle qui prend pourtant une vie. A priori, comme ça, j'ai envie de souligner la difficulté d'une telle entreprise : vouloir filmer cette intimité, cette très lente évolution d'un couple. C'est pour cela que je disais en préambule que le travail d'invention, d'écriture et de mise en scène est assez remarquable. Oh, ce n'est pas un scoop, Stanley Donen était un cinéaste de très grande envergure avec un style et une élégance qui illustrent à merveille la grande intelligence de ses œuvres.

Il fit le bon choix en s'entourant ici d'Albert Finney et Audrey Hepburn. Le premier est tout en rudesse, une virilité agressive et hautaine d'abord, peu encline à la démonstration sentimentale, l'expression restant sauvage.
Face à lui, Miss Hepburn reste longtemps spectatrice, tantôt affligée, tantôt attirée, finalement conquise, petite fille en réserve, dominée par la brutalité du gaillard. Progressivement, la mollesse amoureuse de son personnage laisse apparaitre un caractère de plus en plus affirmé et révolté tout en gardant une réelle affection pour son homme.

Ce sont là deux compositions très compliquées à manier car il leur a fallu des trésors de subtilité pour ne pas rendre leurs personnages antipathiques tout en construisant une complicité lisible, garante du sort de tout le film. Tâche foutrement ardue qu'ils parviennent à accomplir avec brio.

On aimera aussi la finesse du scénario qui responsabilise tour à tour chacun des personnages, nous les fait découvrir avec délicatesse mais sans avantager l'un plus que l'autre, sans non plus tomber dans la caricature des histoires de couples vacillants. Le travail d'écriture, encore une fois, est fort habile et pas uniquement sur les dialogues mais également dans l'esprit et l'équilibre général. Bref, c'est intelligent.

A noter que la partition d'Henri Mancini est une nouvelle fois au diapason des exigences d'un tel projet : elle est d'une rare élégance, jamais tapageuse, elle s'immisce dans la conversation avec une belle discrétion.

Une bien jolie comédie romantique.
Federico
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Re: Voyage à deux (Stanley Donen - 1967)

Message par Federico »

Un film magnifique sur un des thèmes les plus rebattus du cinéma : la naissance, la vie et la fin d'un couple.
C'était je crois le préféré de Donen et ça se voit à l'écran tant Hepburn et Finney (qui s'étaient plus que bien entendus) sont superbement mis en scène et en un équilibre parfait, la forte personnalité de l'un n'empiétant jamais sur le charme absolu de l'autre et vice versa. Et puis Hepburn fut une des rares actrices qui à 37 ans pouvait, dans un même film, incarner une très jeune femme presque ingénue puis une épouse sophistiquée et désabusée sans perdre une once de crédibilité.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Re: Voyage à deux (Stanley Donen - 1967)

Message par someone1600 »

Un bijou ce film. :D
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hansolo
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Re: Voyage à deux (Stanley Donen - 1967)

Message par hansolo »

Mancini, Donen, Hepburn & Finney réunis dans un petit chef d'oeuvre alternant 3 voyages avec une grâce rarement vue depuis ...
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