Henry Hathaway (1898-1985)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Rick Blaine
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Rick Blaine »

Watkinssien a écrit :Au fait, Peter Ibbetson est un chef-d'oeuvre !
Voilà, c'est exactement ce que j'en pense ! :D
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Phnom&Penh
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Phnom&Penh »

Tancrède a écrit :Ce qui fait que ça fonctionne mieux chez lui selon moi, c'est que l'amour n'est pas dans ses films une abstraction d'idéaliste mais quelque chose de concret. A côté du mysticisme, il y a une attention au côté charnel de l'amour, au désir physique, à la séduction, il y a un érotisme qui dans mes souvenirs est complètement absent du film d'Hathaway. On le voit notamment dans toute la première partie de son film, tous les jeux dans la petite chambre autour du lit...c'est réaliste, c'est vrai, c'est plein de vie et d'humour. C'est un ancrage qui contribue à faire accepter le miracle final.
Borzage me semble un brin plus concerné par ce qu'il filme, il fait tout pour nous y faire croire (il parait qu'il pleurait d'émotion sur ses tournages).
J'avais un peu réfléchi et cherché de la doc sur Peter Ibbetson, parce que j'avais pensé un moment le chroniquer. Faute de temps, c'est pour l'instant passé aux oubliettes.
Je pense que le regard qu'on a aujourd'hui sur le film est très différent de celui qu'on a eu lors de sa sortie. Le film passe aujourd'hui pour avoir une connotation assez religieuse, un peu comme une rêverie mystique. Or, Hathaway était athée (ce qui n'était pas si courant aux USA et à cete époque) et l'une des grandes passions de sa vie, c'était les innovations techniques (je crois que Tavernier en parle pas mal). C'était un homme passionné par les progrès techniques et qui voyait le futur avec beaucoup d'optimisme.
Je m'étais donc demandé non pas pourquoi il avait fait le film, mais surtout pourquoi il l'avait réalisé avec tant de talent. Donc, comme un sujet qui l'intéressait réellement.

Ce serait mieux si je retrouvais les articles que j'avais trouvé sur le sujet, mais en gros, les recherches sur le cerveau, les applications scientifiques telles que l'hypnose, les théories quelquefois fumeuses, mais par manque de connaissances, abondaient à cette époque. Et on se demandait souvent si l'esprit ne pouvait, d'une façon ou d'une autre, survivre à la mort. Ce n'était pas du tout une préoccupation d'ordre religieux, c'était vraiment un questionnement scientifique.
Le film d'Hathaway, c'était un peu ça, appliqué dans un film: le génie humain ne permettrait-il pas, dans certaines circonstances et chez certains individus particulièrement motivés, de survivre à tout et même à la mort?
Je crois que c'est avec cet esprit que les surréalistes lui ont fait un triomphe, eux qui n'étaient pas trop portés sur la chose religieuse. C'était parce que selon eux, le film était l'illustration du génie proprement humain, qui permettait même de se passer d'un quelconque dieu pour survivre à la mort: le fantasme ultime. La force de la mémoire était illustrée dans la première partie, la force de se projeter dans le futur permettait même de survivre à la destruction.

Evidemment, cette vision "technique" est assez dépassée et elle est à remettre dans le contexte de l'époque. C'est un peu comme de parler des progrès accomplis grâce à l'atome à l'heure d'aujourd'hui :mrgreen: Mais la poésie reste.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Wagner »

Peter Ibbetson a pas mal de choses pour lui, à commencer par la séquence des retrouvailles des amants à la campagne.
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Rick Blaine
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Rick Blaine »

Phnom&Penh a écrit :Or, Hathaway était athée (ce qui n'était pas si courant aux USA et à cete époque) et l'une des grandes passions de sa vie, c'était les innovations techniques (je crois que Tavernier en parle pas mal). C'était un homme passionné par les progrès techniques et qui voyait le futur avec beaucoup d'optimisme.
Oui, d'ailleurs Tavernier explique dans Amis Américains que les films qu'Hathaway citaient comme ses films préférés étaient ceux qui marquaient les étapes techniques du cinéma (premiers film parlant, premier film couleur, ...). Ce qui se retrouve d'ailleurs dans l'habitude qu'à Hathaway de tourner dans des conditions originales ou difficiles.

J'aime assez la vision "technique" que tu donnes à Peter Ibbetson, d'autant qu'effectivement, la poésie reste.
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Watkinssien
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Watkinssien »

Rick Blaine a écrit :
Phnom&Penh a écrit :Or, Hathaway était athée (ce qui n'était pas si courant aux USA et à cete époque) et l'une des grandes passions de sa vie, c'était les innovations techniques (je crois que Tavernier en parle pas mal). C'était un homme passionné par les progrès techniques et qui voyait le futur avec beaucoup d'optimisme.
J'aime assez la vision "technique" que tu donnes à Peter Ibbetson, d'autant qu'effectivement, la poésie reste.
Et la beauté de la mise en scène également...
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Phnom&Penh »

Rick Blaine a écrit :Oui, d'ailleurs Tavernier explique dans Amis Américains que les films qu'Hathaway citaient comme ses films préférés étaient ceux qui marquaient les étapes techniques du cinéma (premiers film parlant, premier film couleur, ...). Ce qui se retrouve d'ailleurs dans l'habitude qu'à Hathaway de tourner dans des conditions originales ou difficiles.
Voilà, exactement, c'est ce premier indice qui m'avait fait me demander, mais qu'est-ce que cet homme a été faire dans un tel sujet? D'autant qu'il s'y est vraiment plu, puisque la mise en scène est effectivement très belle. Il fallait bien que quelque chose de plus qu'une belle histoire d'amour l'ait motivé pour qu'il fasse un boulot aussi superbe.

Je pense que cet esprit est nettement plus manifeste dans le très beau Jardin du diable. Il y a quelques allusions religieuses qui tendent à montrer que c'est un monde qui disparaît.

(attention, gros spoiler sur Le jardin du diable)
Spoiler (cliquez pour afficher)
Par exemple, les deux héros croisent un prêtre dans une rue. Widmark, l'homme du passé, le salue respectueusement. C'est celui qui se sacrifie à la fin, comme pour le passage d'un monde à un autre. Cooper, l'homme réaliste, l'homme du futur, passe raide devant lui.
et la nature sauvage est évidemment vu comme dangereuse, néfaste et vouée à disparaître. Dans ces deux films, on sent vraiment autre chose que le seul travail de mise en scène, ce sont des sujets qui doivent l'avoir passionné pour des raisons personnelles.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

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N'arrêtez pas votre discussion en si bon chemin messieurs, vous êtes en train de me donner l'envie de revoir tout Hathaway (enfin, ceux que je possède) 8)
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Tancrède »

je suis pas trop d'accord sur la mise en scène de Peter Ibbetson qui manque pas mal d'imagination pour un film onirique. Après, la photo est jolie, OKAY. Mais pour moi, on est plus dans le live d'images qu'autre chose, ça manque cruellement d'incarnation.

Ensuite, quant à savoir pourquoi Hathaway s'est embarqué là-dedans, pas besoin de chercher midi à quatorze heures puisque je l'ai spécifié dans mon message initial sur le sujet: Gary Cooper n'acceptait de tourner cette histoire sentimentale qu'à la condition qu'un metteur en scène viril tel que son pote Hathaway se charge du boulot.
je le tiens de Jean-Jacques Bernard lors d'une présentation du film sur Ciné classics. ça me semble un source fiable.
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Phnom&Penh
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Phnom&Penh »

Tancrède a écrit :je suis pas trop d'accord sur la mise en scène de Peter Ibbetson qui manque pas mal d'imagination pour un film onirique
Mais justement, aussi curieux que cela puisse paraître, je ne pense pas que ce soit un film onirique. Je pense que c'est un film où le rêve, les fantômes deviennent réalité. Un architecte (métaphore souvent d'un cinéaste) a le pouvoir de construire un monde qui lui permet de survivre à sa mort. C'est poétique, bien sûr, mais ça se veut "d'esprit réaliste". Un peu comme certaines expériences d'hypnose, par exemple, nous montrent des choses peu rationnelles, mais qui existent bien. Un esprit religieux pourra y voir, surtout autrefois, la manifestation d'une intervention extérieure. Un rationaliste se dira "il doit y avoir une raison logique à ce phénomène, étudions le".
De même, en extrapolant un peu, un esprit religieux croira en une vie après la mort. Un rationaliste forcené et croyant au progrès pourra se faire congeler en espérant être réveillé quand on saura le faire. Mais est-ce franchement plus raisonnable? Je pense que ce film est rationaliste et réaliste, même s'il n'est pas du tout raisonnable au sens commun du terme.
Tancrède a écrit :Ensuite, quant à savoir pourquoi Hathaway s'est embarqué là-dedans, pas besoin de chercher midi à quatorze heures puisque je l'ai spécifié dans mon message initial sur le sujet: Gary Cooper n'acceptait de tourner cette histoire sentimentale qu'à la condition qu'un metteur en scène viril tel que son pote Hathaway se charge du boulot.
je le tiens de Jean-Jacques Bernard lors d'une présentation du film sur Ciné classics. ça me semble un source fiable.
Je ne prétends pas du tout le contraire (c'est expliqué aussi dans les bonus). Mais je pense que le sujet l'a passionné, qu'il l'a beaucoup travaillé, donc que le sujet lui plaisait. Et c'était bien vu de la part de Cooper puisque c'est le résultat obtenu.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Watkinssien »

Tancrède a écrit:je suis pas trop d'accord sur la mise en scène de Peter Ibbetson qui manque pas mal d'imagination pour un film onirique
Pourtant le film n'a rien de viril, dans son acception péjorative...

Quant à la mise en scène de Peter Ibbetson, elle ne cherche pas l'imagination, elle est souscrite à la volonté simple et évidente de rapprocher deux êtres, grâce à un amour puissant.

Sa beauté vient de son économie de moyens face à une telle histoire. L'histoire en devient crédible, au grand dam de son invraisemblance, on croit à l'onirisme du film comme un univers mental obnubilé par le concret des sentiments.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Tancrède »

Phnom&Penh a écrit :
Tancrède a écrit :je suis pas trop d'accord sur la mise en scène de Peter Ibbetson qui manque pas mal d'imagination pour un film onirique
Mais justement, aussi curieux que cela puisse paraître, je ne pense pas que ce soit un film onirique. Je pense que c'est un film où le rêve, les fantômes deviennent réalité. Un architecte (métaphore souvent d'un cinéaste) a le pouvoir de construire un monde qui lui permet de survivre à sa mort. C'est poétique, bien sûr, mais ça se veut "d'esprit réaliste". Un peu comme certaines expériences d'hypnose, par exemple, nous montrent des choses peu rationnelles, mais qui existent bien. Un esprit religieux pourra y voir, surtout autrefois, la manifestation d'une intervention extérieure. Un rationaliste se dira "il doit y avoir une raison logique à ce phénomène, étudions le".
De même, en extrapolant un peu, un esprit religieux croira en une vie après la mort. Un rationaliste forcené et croyant au progrès pourra se faire congeler en espérant être réveillé quand on saura le faire. Mais est-ce franchement plus raisonnable? Je pense que ce film est rationaliste et réaliste, même s'il n'est pas du tout raisonnable au sens commun du terme.
Tancrède a écrit :Ensuite, quant à savoir pourquoi Hathaway s'est embarqué là-dedans, pas besoin de chercher midi à quatorze heures puisque je l'ai spécifié dans mon message initial sur le sujet: Gary Cooper n'acceptait de tourner cette histoire sentimentale qu'à la condition qu'un metteur en scène viril tel que son pote Hathaway se charge du boulot.
je le tiens de Jean-Jacques Bernard lors d'une présentation du film sur Ciné classics. ça me semble un source fiable.
Je ne prétends pas du tout le contraire (c'est expliqué aussi dans les bonus). Mais je pense que le sujet l'a passionné, qu'il l'a beaucoup travaillé, donc que le sujet lui plaisait. Et c'était bien vu de la part de Cooper puisque c'est le résultat obtenu.
c'est intéressant ce que tu dis parce que si pour ma part je ne me souviens pas de cet aspect réaliste, je relisais justement ce midi le passage que Luc Moullet consacre à Peter Ibbetson dans son étude de Gary Cooper (excellent bouquin au demeurant) et si lui non plus n'aime pas le film, il l'a vu un peu comme toi, à savoir ce serait un film à la fois réaliste et onirique même s'il a interprété ça comme une volonté de Hollywood de jouer à fond sur tous les tableaux sans se mouiller. Il se moque aussi de la confusion hollywoodienne entre "réalisme" et "violence" mais je ne me souviens pas d'une grande violence.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Phnom&Penh »

Tancrède a écrit :Il se moque aussi de la confusion hollywoodienne entre "réalisme" et "violence" mais je ne me souviens pas d'une grande violence.
Je crois me souvenir qu'il y a eu une petite polémique (durant le tournage, à sa présentation, dans les critiques, je ne sais plus) au sujet de la scène centrale, dans la chambre. Elle a été jugée trop violente, la réponse a été "oui, en fait, c'est que le mari passe pour le méchant qui vous ennuient", et la conclusion qu'elle était surtout "réaliste". Il est possible que Moullet fasse allusion à cela.
Quand je dis qu'il n'y a pas d'onirisme, c'est faux bien sûr. Il y a des scènes oniriques, mais c'est le traitement du sujet qui me semble ne pas l'être. Pour la mise en scène, je n'ai pas vu le film depuis un moment, mais je me souviens de scènes très fortes, parfaitement maîtrisées et même assez originales. Et la photographie de Charles Lang est sacrément chiadée (qu'on apprécie peut-être plus sur le DVD restauré que la version que tu as vu). Il y a quelque chose de sa science de l'éclairage qui fait la patte de films comme L'adieu aux armes, Peter Ibbetson, Mrs Muir, Foreign Affair, pour citer quelques films que j'aime beaucoup.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Wagner »

J'ai regardé 100 dollars pour un shérif et je reste mitigé, c'est une adaptation qui a d'autres défauts que celle du film des Coen auquel il est difficile de ne pas le comparer. Toutes les scènes d'action sont timorées par rapport aux Coen, époque oblige. La violence ne produit aucun effet, elle n'est pas crédible, les coups sont faux, la douleur également. Le personnage féminin est quant à lui bien meilleur car il n'est pas que calculateur mais aussi fragile et hésitant. Wayne n'a pas besoin d'en faire autant que Bridges pour arriver à un résultat au moins aussi bon (la chute de cheval notamment). Le ranger est nul, alors que Matt Damon emportait le morceau. L'Ouest existe, contrairement au remake, mais il est présenté de manière bien illustrative (la rivière serpentine qui découpe le plan en deux parties égales). Le montage bafouille un peu pour assurer la continuité de la narration finalement pas si détendue. On sent qu'un monteur a dû plancher pour donner du naturel et de la fluidité.

Il y a un commentaire audio sur le blu-ray, j'essairai de l'écouter à l'occasion pour approfondir tout cela.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Tancrède »

un western de vieux, fait par des vieux pour des vieux, mou et faux comme c'est pas permis.

par contre, je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi concernant la violence, je trouve justement que la scène de pendaison est une réussite. Sèche et directe, elle montre la dureté de la loi du talion. Mais c'est bien le seul bon truc du film.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)

Message par Wagner »

La pendaison est rapide et concise en effet, à peine un plan sur un des pendus, là où Coen brothers s'amusaient à placer d'interminables discours dans la bouche de chacun. Pourtant la sensation des cous qui se brisent à l'ouverture de la trappe est davantage présente dans le remake que dans l'original. J'aimerais bien une version intermédiaire entre les deux, la brutalité des Coen avec tout de même un certain sens de l'ellipse.
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