Henry Hathaway (1898-1985)
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Prince Vaillant (1954)
A l'époque des Chevaliers de la table ronde et du roi Arthur, un jeune prince, Prince Vaillant fils d'un roi viking chrétien exilé, vient à Camelot et tente de découvrir l'identité du mystérieux Chevalier noir.
Prince Vaillant s'inscrit dans la lignée des Chevaliers de la table ronde ou autre Ivanhoé, avec ces histoires moyenageuses revues par Hollywood où aucun détail ne manque dans les costumes et les décors, même si les blasons sonnent un peu toc, sauf qu'ici Prince Vaillant est l'adaptation d'un comic créé en 1937. Toutefois ici ceux-ci sont un peu curieux entre le jardin à la française ou à l'anglaise, la nature anglaise à l'herbe coupée de près ou la chevelure blonde platine de Janet Leigh. Curieusement la fameuse coiffure de Robert Wagner ne choque pas tant que cela, car finalement elle fait beaucoup plus naturelle dans le film que sur les photos que l'on connait et puis elle respecte celle du héros du comic !
Nous sommes donc des aventures de chevalerie typique avec des bons et gentils qui affrontent d'horribles traitres évidents à démasquer surtout quand on voit le casting ! Mais bon qu'importe, le film est un superbe livre d'illustrations surtout dans la partie qui se déroule chez les Vikings avec la très belle reconstitution du palais, des costumes et de la grande bataille sans oublier également la magnifique reconstitution de tournoi habituel au genre. Le duel final entre le chevalier noir et Prince Vaillant est l'autre grand moment de bravoure. Quoique, Prince Vaillant est un héros qui n'arrête guère de vivre des aventures, entre son arrivée en Angleterre, sa poursuite, son entrainement à la Chevalerie, sa blessure, son emprisonnement, etc. Ce qui est aussi intéressant ici c'est de voir s'opposer des vikings chrétiens à des vikings "traditionnels". On pourra juste reprocher que finalement le personnage du chevalier noir ne soit pas assez étoffé, finalement on est un peu déçu par la rapidité à laquelle la découverte de son identité et ses motifs sont exploités. Sans doute aurions nous aimé le voir vivre. A noter aussi la très belle apparition de la princesse avec le lustre en arrière plan qui semble comme une auréole et une image de Vierge Marie, ce qu'elle doit être pour séduire le héros.
Bref nous sommes dans la BD adaptée avec brio ! De plus la musique de Franz Waxman s'avère diantrement efficace. Côté casting Robert Wagner est impeccable en jeune héros propre sur lui, prince courageux mais parfois maladroit, Janet Leigh a le charme ingénue de la princesse idéale de ce style de film, et James Mason son charisme habituel à ce genre de rôle sans oublier Sterling Hayden, Gauvain plus que sympathique. Bref malgré les réserves sur les anachronismes évidents, Prince Vaillant remplit totalement son rôle de divertissement bon enfant, où on ne se prend pas la tête et où on admire les reconstitutions de tournois, de combats, ou encore de cette fameuse table ronde.
A l'époque des Chevaliers de la table ronde et du roi Arthur, un jeune prince, Prince Vaillant fils d'un roi viking chrétien exilé, vient à Camelot et tente de découvrir l'identité du mystérieux Chevalier noir.
Prince Vaillant s'inscrit dans la lignée des Chevaliers de la table ronde ou autre Ivanhoé, avec ces histoires moyenageuses revues par Hollywood où aucun détail ne manque dans les costumes et les décors, même si les blasons sonnent un peu toc, sauf qu'ici Prince Vaillant est l'adaptation d'un comic créé en 1937. Toutefois ici ceux-ci sont un peu curieux entre le jardin à la française ou à l'anglaise, la nature anglaise à l'herbe coupée de près ou la chevelure blonde platine de Janet Leigh. Curieusement la fameuse coiffure de Robert Wagner ne choque pas tant que cela, car finalement elle fait beaucoup plus naturelle dans le film que sur les photos que l'on connait et puis elle respecte celle du héros du comic !
Nous sommes donc des aventures de chevalerie typique avec des bons et gentils qui affrontent d'horribles traitres évidents à démasquer surtout quand on voit le casting ! Mais bon qu'importe, le film est un superbe livre d'illustrations surtout dans la partie qui se déroule chez les Vikings avec la très belle reconstitution du palais, des costumes et de la grande bataille sans oublier également la magnifique reconstitution de tournoi habituel au genre. Le duel final entre le chevalier noir et Prince Vaillant est l'autre grand moment de bravoure. Quoique, Prince Vaillant est un héros qui n'arrête guère de vivre des aventures, entre son arrivée en Angleterre, sa poursuite, son entrainement à la Chevalerie, sa blessure, son emprisonnement, etc. Ce qui est aussi intéressant ici c'est de voir s'opposer des vikings chrétiens à des vikings "traditionnels". On pourra juste reprocher que finalement le personnage du chevalier noir ne soit pas assez étoffé, finalement on est un peu déçu par la rapidité à laquelle la découverte de son identité et ses motifs sont exploités. Sans doute aurions nous aimé le voir vivre. A noter aussi la très belle apparition de la princesse avec le lustre en arrière plan qui semble comme une auréole et une image de Vierge Marie, ce qu'elle doit être pour séduire le héros.
Bref nous sommes dans la BD adaptée avec brio ! De plus la musique de Franz Waxman s'avère diantrement efficace. Côté casting Robert Wagner est impeccable en jeune héros propre sur lui, prince courageux mais parfois maladroit, Janet Leigh a le charme ingénue de la princesse idéale de ce style de film, et James Mason son charisme habituel à ce genre de rôle sans oublier Sterling Hayden, Gauvain plus que sympathique. Bref malgré les réserves sur les anachronismes évidents, Prince Vaillant remplit totalement son rôle de divertissement bon enfant, où on ne se prend pas la tête et où on admire les reconstitutions de tournois, de combats, ou encore de cette fameuse table ronde.
Dernière modification par Cathy le 20 oct. 10, 15:04, modifié 1 fois.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Pour ceux qui ont lu cette bd classique de Foster parue en 1937-1939 dans le journal Hop-là et rééditée ensuite dans de petits tirages, le film de Hathaway semblera une caricature et le film ne retrouve pas l'élan d'action et de fantastique qu'avait la BD : disons même que c'est parfois à l'opposé (le cinémascope, qu'Hathaway a toujours eu du mal à apprivoiser sauf dans quelques westerns, renforçant le côté statique). Reste la splendeur visuelle du cinéma hollywoodien de l'époque mais c'est un Hathaway mineur, qui ne se distingue aucunement des réalisations de Thorpe (dont seul "Ivanhoé" m'avait plu)... Par contre "Capitaine de Castille" de Henry King sorti chez le même éditeur est plus intéressant, notamment dans son utilisation des décors naturels mexicains et son jeu d'acteurs.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Eh bien, ça y est, j'ai enfin vu Prince Vaillant ! J'en ressors enchanté, même si quelques menus défauts viennent ternir l'ensemble.
Je reviendrais un peu plus en détails dessus une prochaine fois, dans peu de temps.
Je reviendrais un peu plus en détails dessus une prochaine fois, dans peu de temps.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Comme quoi ! Je me sens sacrément minoritaire tout d'un coupJulien Léonard a écrit :Eh bien, ça y est, j'ai enfin vu Prince Vaillant ! J'en ressors enchanté, même si quelques menus défauts viennent ternir l'ensemble.
Je reviendrais un peu plus en détails dessus une prochaine fois, dans peu de temps.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Je te l'avais dit, je te l'avais dit !Julien Léonard a écrit :Eh bien, ça y est, j'ai enfin vu Prince Vaillant ! J'en ressors enchanté, même si quelques menus défauts viennent ternir l'ensemble.
Je reviendrais un peu plus en détails dessus une prochaine fois, dans peu de temps.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
C'est vrai, tu l'avais dit ! Un grand moment d'évasion en tout cas, avec des images absolument magnifiques (et auxquelles le DVD rend justice). Mais comme je l'ai dit, j'y reviendrais tantôt, à la rentrée.
Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Eh bien voilà, chose promise chose due.Julien Léonard a écrit :Mais comme je l'ai dit, j'y reviendrais tantôt, à la rentrée.
Julien Léonard vous propose aujourd'hui sa chronique du DVD de Prince Vaillant sur DVDClassik.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Excellent texte sur un film qui m'a pourtant ennuyé à mourir, comme la plupart des films d'aventures d'Hathaway de cette période. Tu m'aurais presque fait regretter de m'en être séparé
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
J'adorais la BD de Foster enfant. Romantisme matiné de fantastique, rectitude morale mais caractère assez sauvage, voire parfois désespéré, du héros, émois adolescents et beauté des héroïnes vêtues parfois de robes légères, cruautés occasionnelles des grandioses scènes de combat ou des scènes de torture, trait beau et classique du dessin, humour véhiculé par les pitreries de Gauvain, il y avait de quoi combler un pré-adolescent. J'ai toujours remis à plus tard la possibilité de découvrir le film parce que Robert Wagner ne ressemble pour moi pas du tout au jeune héros au visage sec et anguleux de la BD. Mais ce fil, malgré les réticences des uns et des autres, me donne malgré tout envie de voir le film même si je n'attends rien de comparable qualitativement à la BD.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Superbe mise en page, comme à chaque fois !
J'ai vraiment beaucoup aimé, en tout cas.
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Superbe chronique Julien.
Encore une fois un film que je ne connais pas par contre... faudra bien que je le vois, je crois l avoir enregistré a TCM.
Encore une fois un film que je ne connais pas par contre... faudra bien que je le vois, je crois l avoir enregistré a TCM.
Top 20 actuel
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Mes dvd
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Mais comment est-ce possible ?!Jeremy Fox a écrit :Excellent texte sur un film qui m'a pourtant ennuyé à mourir, comme la plupart des films d'aventures d'Hathaway de cette période. Tu m'aurais presque fait regretter de m'en être séparé
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Considération technique à la volée: il serait à mon avis intéressant de préciser si les sous-titres sont inamovibles dans le descriptif du DVD. Tout le monde ne sait pas que wild side les impose systématiquement.
Ego sum qui sum
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- Mogul
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
Hathaway continue de monter de plus en plus dans mon estime
Johnny Apollo (1940)
Un film noir des plus réussis même si l'argument du scénario n'a rien de sensationnel : le fils d'un homme d'affaire véreux se retrouve à suivre ses traces sans le vouloir.
Sauf que Hathaway a suffisant de métier pour emballer la chose avec une réalisation solide, un rythme soutenu et surtout des personnages réussi qui n'ont rien de caricatural ou de stéréotypés. Ils sont leur faiblesse, leurs défauts, leurs part d'ombres... une humanité en somme qui leur permet d'exister dans le cœur du public.
Tyrone Power (dont je ne suis pas forcément fan) y trouve ainsi un rôle en or et sa relation avec son père (joué par Edward Arnold lui aussi excellent) parvient à émouvoir sur la longueur. Le personnage féminin est un peu moins réussi dans le sens où elle sert à expliquer un peu trop significativement l'évolution de Power en lui faisant régulièrement la morale. Mais comme je disais Hathaway et son scénario bien structuré fait passé la sauce sans le moindre souci.
Il emballe ainsi autant les séquences nerveuses que les moments plus calmes. La scène d'action finale est ainsi vraiment nerveuse, violente et tendue. Un beau morceau de bravoure qui mérite de faire partie des références du genre.
Bref, un excellent film noir qui pourrait presque se rapprocher des Walsh ou Curtiz de la même période.
Johnny Apollo (1940)
Un film noir des plus réussis même si l'argument du scénario n'a rien de sensationnel : le fils d'un homme d'affaire véreux se retrouve à suivre ses traces sans le vouloir.
Sauf que Hathaway a suffisant de métier pour emballer la chose avec une réalisation solide, un rythme soutenu et surtout des personnages réussi qui n'ont rien de caricatural ou de stéréotypés. Ils sont leur faiblesse, leurs défauts, leurs part d'ombres... une humanité en somme qui leur permet d'exister dans le cœur du public.
Tyrone Power (dont je ne suis pas forcément fan) y trouve ainsi un rôle en or et sa relation avec son père (joué par Edward Arnold lui aussi excellent) parvient à émouvoir sur la longueur. Le personnage féminin est un peu moins réussi dans le sens où elle sert à expliquer un peu trop significativement l'évolution de Power en lui faisant régulièrement la morale. Mais comme je disais Hathaway et son scénario bien structuré fait passé la sauce sans le moindre souci.
Il emballe ainsi autant les séquences nerveuses que les moments plus calmes. La scène d'action finale est ainsi vraiment nerveuse, violente et tendue. Un beau morceau de bravoure qui mérite de faire partie des références du genre.
Bref, un excellent film noir qui pourrait presque se rapprocher des Walsh ou Curtiz de la même période.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
- hansolo
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Re: Henry Hathaway (1898-1985)
dans 9 cas sur 10, des ST "inamovibles" peuvent être ôtés en regardant le Dvd sur PC avec le logiciel adéquat (VLC & co.)Wagner a écrit :Considération technique à la volée: il serait à mon avis intéressant de préciser si les sous-titres sont inamovibles dans le descriptif du DVD. Tout le monde ne sait pas que wild side les impose systématiquement.