Je sais mais c'était trop tentant.ratatouille a écrit :Oohh le vilain coup bas !! :lol:
Il était une fois dans l'Ouest (Sergio Leone - 1968)
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Je n'ai rien dit de tout cela: c'est Leone qui s'inscrit dans une tradition, je ne crois pas spécialement à la supériorité intrinsèque de l'époque du classicisme, je me contente de juger le travail de Leone par rapport à ses propres idéaux. Au final je ne qualifierais jamais Leone de génie alors que je le ferai pour Ford. Ce jugement n'a rien à voir avec une époque mais avec des personnes.Solal a écrit :Alex, tu me sembles encore bien jeune et immature pour endosser de manière convaincante le rôle du vieux con - donc, non, le moderne n'est pas inférieur par essence au classique, c'est juste une autre hiérarchie de valeurs esthétiques, une autre épistémé même, que tu ne peux balayer d'un revers de main sans agir de façon présomptueuse et te couvrir de ridicule. Et puis, employer le terme de BD pour parler d'art inférieur, destiné à des ados... faut franchement être passé à côté des grands acquis culturels de l'après-guerre pour sortir de telles énormités. Le caractère adolescent, je le situerais plutôt du côté de ces petits jeunes gens propres sur eux qui brandissent les certitudes de leurs parents - du côté, donc, de cette esthétique compassée, malade d'idéalité et de classicisme, crispée sur quelques dogmes aussi surannés qu'arbitraires. Bref, il serait grand temps de quitter papa-maman (Ford-Laughton ?), esthétiquement parlant. Parce que ça ne leur rend pas vraiment service et parce qu'au final, tu méconnais la puissance véritable de leur art.
Par ailleurs tu repasseras pour prétendre être capable te faire juge de mon sens esthétique et de ma maturité. Hem...
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Marrant que tu parles de film beau à pleurer. Chaque fois que je vois la caméra qui s'élève sur la ville après l'arrivée de Claudia Cardinale je me mets à pleurer sans savoir pourquoi. Pourtant, ce n'est pas un film que je vénère (je l'adore et c'est déjà pas mal!), mais voilà, faire passer autant d'émotion par un mouvement de caméra, je trouve ça très fort.Alex a écrit : Encore uen fois je ne comprend pas qu'on parle d'un film beau à pleurer s'agissant de celui-là.
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je citais un intervenant, l'idée n'est pas de moi. Le mouvement de caméra en question a fait beaucoup parler de lui, mais là encore j'aurais beaucoup à en dire (le problème est peut-être précisément que ce moment provoque une réaction d'émotivité aussi franche, sans distanciation). Ton sentiment est néanmoins tout à fait respectable.Philip Marlowe a écrit :Marrant que tu parles de film beau à pleurer. Chaque fois que je vois la caméra qui s'élève sur la ville après l'arrivée de Claudia Cardinale je me mets à pleurer sans savoir pourquoi. Pourtant, ce n'est pas un film que je vénère (je l'adore et c'est déjà pas mal!), mais voilà, faire passer autant d'émotion par un mouvement de caméra, je trouve ça très fort.Alex a écrit : Encore uen fois je ne comprend pas qu'on parle d'un film beau à pleurer s'agissant de celui-là.
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J'avais bien compris!Alex a écrit :je citais un intervenant, l'idée n'est pas de moi. Le mouvement de caméra en question a fait beaucoup parler de lui, mais là encore j'aurais beaucoup à en dire (le problème est peut-être précisément que ce moment provoque une réaction d'émotivité aussi franche, sans distanciation). Ton sentiment est néanmoins tout à fait respectable.Philip Marlowe a écrit :Marrant que tu parles de film beau à pleurer. Chaque fois que je vois la caméra qui s'élève sur la ville après l'arrivée de Claudia Cardinale je me mets à pleurer sans savoir pourquoi. Pourtant, ce n'est pas un film que je vénère (je l'adore et c'est déjà pas mal!), mais voilà, faire passer autant d'émotion par un mouvement de caméra, je trouve ça très fort.
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Il fau me comprendre, je suis obligé de faire un peu de résistance.Philip Marlowe a écrit :J'avais bien compris!Alex a écrit :
je citais un intervenant, l'idée n'est pas de moi. Le mouvement de caméra en question a fait beaucoup parler de lui, mais là encore j'aurais beaucoup à en dire (le problème est peut-être précisément que ce moment provoque une réaction d'émotivité aussi franche, sans distanciation). Ton sentiment est néanmoins tout à fait respectable.
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Philip Marlowe a écrit :Marrant que tu parles de film beau à pleurer. Chaque fois que je vois la caméra qui s'élève sur la ville après l'arrivée de Claudia Cardinale je me mets à pleurer sans savoir pourquoi. Pourtant, ce n'est pas un film que je vénère (je l'adore et c'est déjà pas mal!), mais voilà, faire passer autant d'émotion par un mouvement de caméra, je trouve ça très fort.Alex a écrit : Encore uen fois je ne comprend pas qu'on parle d'un film beau à pleurer s'agissant de celui-là.
un mouvement de camera, mais aussi la musique..!!
si autant de moment nous prenne à la gorge (enfin, apparament pas tous...), c'est grace à la musique. Je pense à la fin de la sequence du massacre de la famille par fonda: le gosse sort de la maison - leone fait un rapide travelling avant (ou un zoom?) vers lui - et le théme de morricone explose...AOUCH...c'est ce tout qui nous rend febril, provoquant des emotions purement cinematographique.
car c'est ce dont il s'agit, des emotions dû à une maitrise "parfaite" de la technique cinematographique. Ce qui rend peut etre ce film distant pour certain.
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Ratatouille, j'étais comme toi. Je n'arrivais pas à trouver (ou plutôt je ne faisais pas d'effort) un créneau de 2h40 pour voir ce film. Et à chaque fois qu'il passait à la télé, ben... heu... bof... Jusqu'à ce que je me décide et là... je me suis foutu des baffes. Comment ai-je pu laisser passer ce film pendant des années? Ca a été un choc. Comme ce qui a été dit, l'arrivée de Claudia Cardinale en ville avec ce plan séquence qui comme commence sur le visage de la Cardinale, elle rentre dans la gare, la caméra ne suit pas mais monte en grue par dessus le toit, et on la revoit sortir de l'autre côté de la barraque en même temps qu'on découvre toute la ville qui s'agite et qu'on ne soupçonnait pas. Et tout ça en un seul plan d'une fludité incroyable. Ajouté à la musique de Morricone, je te jure qu'on n'en sort pas indemne et que ça marque.
Autre moment fort, le dernier plan encore avec Cardinale qui donne un sentiment d'apaisement et conclut de manière magistrale le film (l'une des plus belles fins de cinéma?).
Comme en plus il y a encore mille autres choses absolument formidables (même une grosse incohérence narrative au milieu entre Henry Fonda et Claudia Cardinale et le chef des réseaux des chemins de fer, incohérence que même celui qui commente le film n'arrive pas à expliquer -pour ma part j'ai cru que j'avais loupé un truc), voilà un film qui n'a pas usurpé sa réputation.
Voilà, écoute tonton Odelay et mets vite la galette dans ton mange disque
Autre moment fort, le dernier plan encore avec Cardinale qui donne un sentiment d'apaisement et conclut de manière magistrale le film (l'une des plus belles fins de cinéma?).
Comme en plus il y a encore mille autres choses absolument formidables (même une grosse incohérence narrative au milieu entre Henry Fonda et Claudia Cardinale et le chef des réseaux des chemins de fer, incohérence que même celui qui commente le film n'arrive pas à expliquer -pour ma part j'ai cru que j'avais loupé un truc), voilà un film qui n'a pas usurpé sa réputation.
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Ce n'est pas mon cas en tout cas, je reconnais au film sa perfection mais je ne vois pas en quoi la perfection est synonyme d'émotion: tout dépend du but poursuivi par la mise en scène. La séquence du meurtre de l'enfant, avec le gros plan sur le visage souriant de Henry Fonda, ne poursuit pas d'autre but que la surprise, la démystification. Il n'y a pas de profondeur particulière des personnages, des plans, mais tout est parfait, en effet.Frank Jessup a écrit : car c'est ce dont il s'agit, des emotions dû à une maitrise "parfaite" de la technique cinematographique. Ce qui rend peut etre ce film distant pour certain.
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elle n'est pas, effectivement, forcement synonyme d'emotion. C'est ce que je voulais dire en disant "distant".Alex a écrit :Ce n'est pas mon cas en tout cas, je reconnais au film sa perfection mais je ne vois pas en quoi la perfection est synonyme d'émotion (...) Il n'y a pas de profondeur particulière des personnages, des plans, mais tout est parfait, en effet.Frank Jessup a écrit : car c'est ce dont il s'agit, des emotions dû à une maitrise "parfaite" de la technique cinematographique. Ce qui rend peut etre ce film distant pour certain.
je respecte ton point de vue, et je le comprend, sauf quand tu dis:
je pense au contraire qu'il "caricature" à l'excés ce qu'hollywood a pus faire avec ford et son monument valley.Alex a écrit :Leone n'a aucun sens du paysage ou de l'insertion des personnages à la manière du grand classicisme hollywoodien
mais moi (comme le plus grand nombre), j'ai été touché...et ça, ça ne se controle pas.
sinon, je suis content de voir que ce film ne fait pas, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, l'hunanimité. Cela permet d'ecrire autre chose que des hagiographies gratuites.
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Mais précisément non, vouloir faire de Leone un génie révolutionnant un art compassé est un contresens. Tous les témoignages concordent pour dire qu'il voulait tourner là pour rendre hommage à un maître, non pour prendre ses distances.Frank Jessup a écrit :je pense au contraire qu'il "caricature" à l'excés ce qu'hollywood a pus faire avec ford et son monument valley.
cela aurait été plus satisfaisant certainement puisqu'il n'y a pas qu'une manière de faire du cinéma (même si d'aucuns sembleraient comprendre que telle est ma position-les ignares), mais Leone se contente de reprendre de manière dégradée ce qui a été fait avant lui au lieu de véritablement innover. Je ne fais que relativiser un jugement trop élogieux vu que ce film je l'aime beaucoup en fin de compte: un bon 16/20!
Son élève, Clint Eastwood, a autre chose dans le bide.
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je ne dis pas autre chose depuis le début, ce qui me désole profondément c'est la place qu'il va occuper au top 100 des forumeurs: la musique restera pour la Passions selon Saint Matthieu, la peinture pour la Joconde, l'architecture pour la cathédrale de Chartres, le cinéma pour...Il était une fois dans l'ouest.Frank Jessup a écrit :mission accomplieAlex a écrit :ce film je l'aime beaucoup en fin de compte
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On s'en fout.Alex a écrit :je ne dis pas autre chose depuis le début, ce qui me désole profondément c'est la place qu'il va occuper au top 100 des forumeurs: la musique restera pour la Passions selon Saint Matthieu, la peinture pour la Joconde, l'architecture pour la cathédrale de Chartres, le cinéma pour...Il était une fois dans l'ouest.Frank Jessup a écrit :
mission accomplie
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