Stanley Donen (1924-2019)
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Re: Stanley Donen
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Re: Stanley Donen
Il y a une autre interview de Stanley Donen dans le dernier Télérama. Et elle me donne une sérieuse envie de réagir. Stanley Donen y est d'abord crédité come réalisateur de Singin'in The rain. Il n'était que co-réalisateur. Ensuite, il semble que Donen veuille s'attribuer tout le mérite de la chorégraphie et de la réalisation de la fameuse scène où Gene Kelly danse avec son double dans Cover Girl (1944). La lecture d'une bonne biographie de Gene Kelly comme celle de Clive Hirschhorn (qui n'a rien d'une hagiographie) prouve que c'est bien Kelly qui a réglé le numéro avec l'aide de Donen. Et on retrouve sa même mauvaise foi lorsqu'il parle de Seven Brides for Seven Brothers comme le premier musical en CinemaScope avant de préciser que pour Brigadoon, réalisé en même temps, Minnelli avait le double de son budget. C'est une des ses complaintes habituelles: le malheureux jeune réalisateur à petit budget...!
Je suis vraiment sidérée de voir comment Donen semble vouloir éradiquer la mémoire de Kelly qui fut son mentor. Il est vrai que leur partenariat s'est terminée sur une brouille professionnelle ainsi que personnelle (Donen a été marié à J. Coyne qui épousa G. Kelly plus tard). Mais, après toutes ces années et maintenant que Gene Kelly n'est plus là pour se défendre, je trouve cela vraiment mesquin. En tout cas, je n'ai jamais lu aucune interview de Kelly où il disait du mal de son ancien collègue et il a toujours reconnu son apport à leurs co-réalisations.
Je suis vraiment sidérée de voir comment Donen semble vouloir éradiquer la mémoire de Kelly qui fut son mentor. Il est vrai que leur partenariat s'est terminée sur une brouille professionnelle ainsi que personnelle (Donen a été marié à J. Coyne qui épousa G. Kelly plus tard). Mais, après toutes ces années et maintenant que Gene Kelly n'est plus là pour se défendre, je trouve cela vraiment mesquin. En tout cas, je n'ai jamais lu aucune interview de Kelly où il disait du mal de son ancien collègue et il a toujours reconnu son apport à leurs co-réalisations.
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Re: Stanley Donen
Soyons tolérants. Stanley Donen a la mémoire qui flanche vu son âge et ne sait parfois plus lui même après tout ce temps qui a eu l'idée de quoi entre Gene, Fred, Arhtur Freed et lui. Et parfois il en vient lui-même à contredire ce qui a été écrit en interview il y a 20-ou 30 ans, prétextant une mauvaise interpretation des journalistes/traducteurs (qui sait il a peut-être raison). Donc ce que tu as lu, peut-être le nierait-il aujourd'hui. La vérité absolue est donc difficile à connaître aujourd'hui. Je n'ai pas eu l'impression qu'il exprimait du ressentiment sur Gene Kelly bien qu'il ai exprimé à plusieurs reprises sa préférence pour Fred Astaire, son idole de jeunesse.Ann Harding a écrit :Il y a une autre interview de Stanley Donen dans le dernier Télérama. Et elle me donne une sérieuse envie de réagir. Stanley Donen y est d'abord crédité come réalisateur de Singin'in The rain. Il n'était que co-réalisateur. Ensuite, il semble que Donen veuille s'attribuer tout le mérite de la chorégraphie et de la réalisation de la fameuse scène où Gene Kelly danse avec son double dans Cover Girl (1944). La lecture d'une bonne biographie de Gene Kelly comme celle de Clive Hirschhorn (qui n'a rien d'une hagiographie) prouve que c'est bien Kelly qui a réglé le numéro avec l'aide de Donen. Et on retrouve sa même mauvaise foi lorsqu'il parle de Seven Brides for Seven Brothers comme le premier musical en CinemaScope avant de préciser que pour Brigadoon, réalisé en même temps, Minnelli avait le double de son budget. C'est une des ses complaintes habituelles: le malheureux jeune réalisateur à petit budget...!
Je suis vraiment sidérée de voir comment Donen semble vouloir éradiquer la mémoire de Kelly qui fut son mentor. Il est vrai que leur partenariat s'est terminée sur une brouille professionnelle ainsi que personnelle (Donen a été marié à J. Coyne qui épousa G. Kelly plus tard). Mais, après toutes ces années et maintenant que Gene Kelly n'est plus là pour se défendre, je trouve cela vraiment mesquin. En tout cas, je n'ai jamais lu aucune interview de Kelly où il disait du mal de son ancien collègue et il a toujours reconnu son apport à leurs co-réalisations.
Je vous conseille de voir cette vidéo enregistrée cet été lors d'une Rencontre exceptionnelle avec Stanley Donen au forum des images :
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Re: Stanley Donen
Il faudrait voir comment il le dit; mais factuellement il est bien réalisateur du film (avec Gene Kelly, mais tout amateur du film le sait ...)Ann Harding a écrit : Stanley Donen y est d'abord crédité come réalisateur de Singin'in The rain. Il n'était que co-réalisateur.
Les réalisateurs de cette trempe ont souvent un certain orgeuil ...
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Je pense que tu vas un peu loin dans les termes ...Je suis vraiment sidérée de voir comment Donen semble vouloir éradiquer la mémoire de Kelly qui fut son mentor.
Donen doit une grande part de son aura à sa collaboration avec Gene Kelly; même si ces relations avec Kelly n'ont pas toujours été au beau fixe, je ne pense pas qu'il veuille "éradiquer la mémoire de Kelly"; ce qui n'aurait d'ailleurs aucun sens; ses films parlent pour lui ...
Merci pour le lien, pur bonheur que cette vidéosupfiction a écrit : Je vous conseille de voir cette vidéo enregistrée cet été lors d'une Rencontre exceptionnelle avec Stanley Donen au forum des images :
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Re: Stanley Donen
Télérama : "On lui demande s'il a vu The Artist. « Je ne l'ai pas aimé, et je préfère ne pas en parler... »"
Je serais curieux de savoir ce que Stanley Donen reproche à The Artist. Décidément, après Kim Novak, l'année dernière, il y a des déclarations d'amour qui passent mal..
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Re: Stanley Donen
Bof, s'il n'a pas aimé; c'est son droit le plus absolu; il n'est pas obligé d'argumenter.supfiction a écrit :Télérama : "On lui demande s'il a vu The Artist. « Je ne l'ai pas aimé, et je préfère ne pas en parler... »"
Je serais curieux de savoir ce que Stanley Donen reproche à The Artist. Décidément, après Kim Novak, l'année dernière, il y a des déclarations d'amour qui passent mal..
Et ça n'a rien a voir avec la réaction de Kim Novak qui etait elle limite odieuse ...
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Re: Stanley Donen
Certes, il n'est pas obligé d'argumenter. Mais quand un film fait explicitement référence à son travail et reprend pratiquement une scène, dire qu'on a pas aimé n'est pas anodin.hansolo a écrit :Bof, s'il n'a pas aimé; c'est son droit le plus absolu; il n'est pas obligé d'argumenter.supfiction a écrit :Télérama : "On lui demande s'il a vu The Artist. « Je ne l'ai pas aimé, et je préfère ne pas en parler... »"
Je serais curieux de savoir ce que Stanley Donen reproche à The Artist. Décidément, après Kim Novak, l'année dernière, il y a des déclarations d'amour qui passent mal..
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Re: Stanley Donen
Je ne comprends pas ton reproche?
Heureusement que l'on ne connaissait pas sa reponse avant de poser la question ... il y a tellement de réalisateurs, acteurs qui pretendent qu'ils ont adoré un film pour ne froisser personne ou par pure flagornerie ...
Il peut aussi très bien avoir apprecié l'hommage inclus dans le film mais ne pas avoir aimé le film dans son entier ...
Heureusement que l'on ne connaissait pas sa reponse avant de poser la question ... il y a tellement de réalisateurs, acteurs qui pretendent qu'ils ont adoré un film pour ne froisser personne ou par pure flagornerie ...
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Re: Stanley Donen
Effectivement je préfère qu'on évite la flagornerie. Mais le fait qu'il dise qu'il ne veut pas en parler, sous-entend qu'il n'a pas aimé le film et donc qu'il ne veut pas en parler pour éviter la mini-polémique.hansolo a écrit :Je ne comprends pas ton reproche?
Heureusement que l'on ne connaissait pas sa reponse avant de poser la question ... il y a tellement de réalisateurs, acteurs qui pretendent qu'ils ont adoré un film pour ne froisser personne ou par pure flagornerie ...
Il peut aussi très bien avoir apprecié l'hommage inclus dans le film mais ne pas avoir aimé le film dans son entier ...
Je ne lui reproche rien, je suis juste curieux de savoir ce qu'il reproche au film. D'une manière général, il semble extrêmement méfiant vis à vis de la presse et des critiques, quoiqu'il en soit.
- hellrick
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Re: Stanley Donen
Tout pareil, c'est d'un ennui, ça parle ça parle pour ne rien dire et la fin en COMPLETE contradiction avec ce qui précède enfonce le clou (d'ailleurs le dvd parle d'une comédie anti militariste alors qu'il s'agit bien davantage d'un film militariste et patriotique - ce qui n'est pas un défaut en soi si ce n'était pas aussi appuyé). Je le range dans le classeur Cary Grant, il risque d'y prendre la poussièreCathy a écrit :Kiss them for me - Embrasse là pour moi (1957)
Quoi de plus triste qu'une comédie où on ne rit ou on ne sourit jamais, en plus une comédie où la vedette est Cary Grant, et une des vedettes féminines n'est autre que Jayne Mansfield ! Certes Stanley Donen veut critiquer la guerre, le commerce fait autour, avec ces héros qu'on vient faire parler devant des ouvriers, etc. mais c'est un ratage total, Cary Grant y est de plus fort antipathique, en total contre-emploi ! Jayne Mansfield apporte sa touche de "folie" dans son rôle, mais le film est lent, inintéressant, bavard. Seule petite touche de fraicheur la distinguée Suzy Parker dans son seul grand rôle visiblement et une petite touche d'émotion lors de la confrontation entre le héros de guerre et un ancien soldat malade. Donc pour moi un gros ratage ennuyeux sans grand intérêt et où on ne retrouve jamais le réalisateur de Charade ou autre Chantons sous la pluie !
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Re: Stanley Donen
Staircase (l’Escalier), 1969
Pas souvent diffusé à la tévé (vu récemment sur Ciné Classic ; peut-être repassera-t-il encore mais pas sûr), le film bouscule, il n’est pas le seul, les frontières entre genres (comédie? Film noir*? Réaliste???), et complète la figure qu’on peut se faire de DONEN. Le beau « Voyage à Deux », « Fantasmes » (-vu mais que je ne me rappelle pas du tout ; rapprochement à faire, signalé dans un usuel de ciné) permettent de ne pas s’étonner du pessimisme étouffant du film. Le presque miracle est que DONEN évite le sordide absolu, qui aurait fait basculer le récit dans la noirceur désespérante ( alors qu’il n’hésite pas à montrer la vieille mère d’un des personnages, immobilisée dans son lit, qui s’y souille, mange le pudding avec les oreilles, cache la nourriture sous les draps ; ni la mère de l‘autre, demi-zombie parmi d‘autres demi-zombies dans sa maison de repos ; ni les disgrâces physiques d’un des deux personnages principaux).
Y parvient-il grâce à la cruauté des dialogues féroces de méchanceté et de drôlerie, qui permet de respirer un peu? Grâce à l’utilisation de deux personnages homosexuels, supposés, à l’époque, déclencher le rire (Sans doute non : R. BURTON et Rex HARRISON, rien moins, ne sont pas simplement comiques ou ridicules**; le triste, le mélancolique et le misérable sont bien plus forts, dans le film. DONEN, quoi qu’il en soit, 1) évite le piège de la trop facile satire de « caractères » -au sens de LA BRUYERE- et, 2), garde ses distances avec le démonstratif)? Arriver à rester léger malgré cet univers renfermé sur lui-même, sur le tête-à-tête asphyxiant de ces déchus, lesquels n’ont plus que leur confrontation conflictuelle constante qui leur permette de supporter leur vie, il fallait réussir tout cela. Tragi-comique, pathéti-comique?, difficile de classer ce film, que son début résume: un numéro de « folles » dans un cabaret, suivi, pour le récit proprement dit, par un plan d’une énorme fosse dans un cimetière en face du salon de coiffure du couple.
* humour noir au sens particulier de J. VACHé, l’ami d’A. BRETON, qui avait repris sa définition dans sa célèbre Anthologie (« le sens de l’inutilité théâtrale et sans joie de tout -quand on sait- »)
** ils ne font pas rire d’eux
Pas souvent diffusé à la tévé (vu récemment sur Ciné Classic ; peut-être repassera-t-il encore mais pas sûr), le film bouscule, il n’est pas le seul, les frontières entre genres (comédie? Film noir*? Réaliste???), et complète la figure qu’on peut se faire de DONEN. Le beau « Voyage à Deux », « Fantasmes » (-vu mais que je ne me rappelle pas du tout ; rapprochement à faire, signalé dans un usuel de ciné) permettent de ne pas s’étonner du pessimisme étouffant du film. Le presque miracle est que DONEN évite le sordide absolu, qui aurait fait basculer le récit dans la noirceur désespérante ( alors qu’il n’hésite pas à montrer la vieille mère d’un des personnages, immobilisée dans son lit, qui s’y souille, mange le pudding avec les oreilles, cache la nourriture sous les draps ; ni la mère de l‘autre, demi-zombie parmi d‘autres demi-zombies dans sa maison de repos ; ni les disgrâces physiques d’un des deux personnages principaux).
Y parvient-il grâce à la cruauté des dialogues féroces de méchanceté et de drôlerie, qui permet de respirer un peu? Grâce à l’utilisation de deux personnages homosexuels, supposés, à l’époque, déclencher le rire (Sans doute non : R. BURTON et Rex HARRISON, rien moins, ne sont pas simplement comiques ou ridicules**; le triste, le mélancolique et le misérable sont bien plus forts, dans le film. DONEN, quoi qu’il en soit, 1) évite le piège de la trop facile satire de « caractères » -au sens de LA BRUYERE- et, 2), garde ses distances avec le démonstratif)? Arriver à rester léger malgré cet univers renfermé sur lui-même, sur le tête-à-tête asphyxiant de ces déchus, lesquels n’ont plus que leur confrontation conflictuelle constante qui leur permette de supporter leur vie, il fallait réussir tout cela. Tragi-comique, pathéti-comique?, difficile de classer ce film, que son début résume: un numéro de « folles » dans un cabaret, suivi, pour le récit proprement dit, par un plan d’une énorme fosse dans un cimetière en face du salon de coiffure du couple.
* humour noir au sens particulier de J. VACHé, l’ami d’A. BRETON, qui avait repris sa définition dans sa célèbre Anthologie (« le sens de l’inutilité théâtrale et sans joie de tout -quand on sait- »)
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- Demi-Lune
- Bronco Boulet
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Re: Stanley Donen
Donnez-lui une chance (1954)
La compétition entre trois jeunes danseuses qui sont en pole-position pour décrocher le rôle principal d'un nouveau spectacle à Broadway...
Ce ne sera sans doute pas faire offense au talent de Stanley Donen que de penser que ce musical est très mineur.
A la manière d'Un jour à New York, le cinéaste retente l'alliage entre le cadre new-yorkais réaliste et les décors de studio, mais Donnez-lui une chance n'a malheureusement pas à son actif d'acteurs aussi charismatiques, le même dynamisme ni le même entrain musical (la partition est fort quelconque). Si Debbie Reynolds, Helen Wood et Marge Champion montrent lors de leurs numéros une maîtrise technique évidente, les chorégraphies en elles-mêmes manquent souvent de folie (il suffit par exemple de se souvenir du numéro survolté de Miss Métro dans Un jour à New York). Surtout, le prétexte de la préparation d'un spectacle a été si souvent utilisé (42e rue, Tous en scène...) que l'on a du mal à ne pas s'ennuyer, le scénario restant très anodin même si pas désagréable. On traque alors LE moment où Donen va se réveiller et tenter des choses visuellement : de ce point de vue, je retiens surtout cette séquence ci-contre entre Debbie Reynolds et Bob Fosse, filmée à l'envers et diffusée à l'endroit, pour un résultat irréel et jubilatoire.
La compétition entre trois jeunes danseuses qui sont en pole-position pour décrocher le rôle principal d'un nouveau spectacle à Broadway...
Ce ne sera sans doute pas faire offense au talent de Stanley Donen que de penser que ce musical est très mineur.
A la manière d'Un jour à New York, le cinéaste retente l'alliage entre le cadre new-yorkais réaliste et les décors de studio, mais Donnez-lui une chance n'a malheureusement pas à son actif d'acteurs aussi charismatiques, le même dynamisme ni le même entrain musical (la partition est fort quelconque). Si Debbie Reynolds, Helen Wood et Marge Champion montrent lors de leurs numéros une maîtrise technique évidente, les chorégraphies en elles-mêmes manquent souvent de folie (il suffit par exemple de se souvenir du numéro survolté de Miss Métro dans Un jour à New York). Surtout, le prétexte de la préparation d'un spectacle a été si souvent utilisé (42e rue, Tous en scène...) que l'on a du mal à ne pas s'ennuyer, le scénario restant très anodin même si pas désagréable. On traque alors LE moment où Donen va se réveiller et tenter des choses visuellement : de ce point de vue, je retiens surtout cette séquence ci-contre entre Debbie Reynolds et Bob Fosse, filmée à l'envers et diffusée à l'endroit, pour un résultat irréel et jubilatoire.
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Re: Stanley Donen
Ma connexion pourrie m'avait fait louper ce numéro amusant. Sinon, c'est bien un Donen mineur avec son scénario ultra-rabâché (qui ne sera renouvelé que par... Bob Fosse himself dans son sublime All that jazz). Musicalement, je suis aussi d'accord : ça reste très standard. Les chorégraphies alternent le très sympa (le numéro ci-dessus et les deux avec le couple Champion) et le pas très gracieux (ou trop gymnique) avec Helen Wood notamment. On sent l'hésitation entre le style classique à la Astaire et celui plus athlétique à la Kelly. Mais c'est aussi toujours un plaisir de voir Debbie Reynolds.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Re: Stanley Donen
Ailleurs l'herbe est plus verte de Stanley Donen (1960)
Dix-huitième film de Stanley Donen, cette comédie bénéficie d'un casting quatre étoiles : on retrouve ainsi le célèbre duo d'Elle et lui, Cary Grant et Deborah Kerr, ainsi que Jean Simmons et Robert Mitchum. Mais si on s'attendait à une comédie jubilatoire avec des personnages originaux, le film peut rapidement se révéler très décevant. Les personnages sont effectivement assez mal écrits et extrêmement caricaturaux, que ce soit le lord anglais flegmatique et son épouse en manque de relations amoureuses ou le touriste américain milliardaire interprété par un Mitchum - contrairement à son habitude - bien peu convaincant. La matrice du scénario peut paraître originale mais reste assez prévisible malgré les retournements de situation que nous offrent Hugh Williams et Margaret Vyner. Le film souffre d'ailleurs par moments d'être une adaptation de pièces, malgré la photographie de Christopher Challis (qui n'est pas n'importe qui : cadreur du Narcisse Noir et des Chaussons Rouges). Restent donc la direction d'acteurs de Donen, impeccable comme toujours, quelques gags très amusants (comme l'histoire de la valise ou le duel entre les deux rivaux) et une ambiance typiquement british qui fait son effet. Bref même si je ne suis pas tendre avec lui, le film reste plaisant et agréable à voir, à condition de ne pas trop en demander.
Dix-huitième film de Stanley Donen, cette comédie bénéficie d'un casting quatre étoiles : on retrouve ainsi le célèbre duo d'Elle et lui, Cary Grant et Deborah Kerr, ainsi que Jean Simmons et Robert Mitchum. Mais si on s'attendait à une comédie jubilatoire avec des personnages originaux, le film peut rapidement se révéler très décevant. Les personnages sont effectivement assez mal écrits et extrêmement caricaturaux, que ce soit le lord anglais flegmatique et son épouse en manque de relations amoureuses ou le touriste américain milliardaire interprété par un Mitchum - contrairement à son habitude - bien peu convaincant. La matrice du scénario peut paraître originale mais reste assez prévisible malgré les retournements de situation que nous offrent Hugh Williams et Margaret Vyner. Le film souffre d'ailleurs par moments d'être une adaptation de pièces, malgré la photographie de Christopher Challis (qui n'est pas n'importe qui : cadreur du Narcisse Noir et des Chaussons Rouges). Restent donc la direction d'acteurs de Donen, impeccable comme toujours, quelques gags très amusants (comme l'histoire de la valise ou le duel entre les deux rivaux) et une ambiance typiquement british qui fait son effet. Bref même si je ne suis pas tendre avec lui, le film reste plaisant et agréable à voir, à condition de ne pas trop en demander.
- moonfleet
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Re: Stanley Donen
simon a écrit :Staircase (l’Escalier), 1969
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Rien que pour l'interaction de Rex Harrison et Richard Burton en couple je fantasme sur ce film depuis longtemps, toujours pas d'édition dvd je présume ??