Partie de Campagne (Jean Renoir - 1936)
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Partie de Campagne (Jean Renoir - 1936)
Une partie de campagne
Chef d'oeuvre poétique où le style intemporel de Renoir s'exprime dans toute sa force et sa beauté, mettant en valeur chaque détail qui devient à travers son regard essentiel et vrai. Sublime...
Chef d'oeuvre poétique où le style intemporel de Renoir s'exprime dans toute sa force et sa beauté, mettant en valeur chaque détail qui devient à travers son regard essentiel et vrai. Sublime...
- Jeremy Fox
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40 minutes de pure beauté... quel enchantement, et quyel cinéaste !Jeremy Fox a écrit :Pas mieuxJack Griffin a écrit :Une partie de campagne
Chef d'oeuvre poétique où le style intemporel de Renoir s'exprime dans toute sa force et sa beauté, mettant en valeur chaque détail qui devient à travers son regard essentiel et vrai. Sublime...
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Une partie de campagne (Jean Renoir, 1936/1946). Adaptation d'une nouvelle de Maupassant ce film est, de l'aveu de Jean Renoir, une tentative pour réaliser le premier court métrage de la qualité d'un long métrage. Présentant tous les aspects de la pastorale, l'histoire démonte pourtant avec beaucoup de cruauté tous les aspects de l'approche amoureuse. La vision de Renoir est tout à fait réjouissante et on ne peut s'empêcher d'avoir quelque sympathie pour les "chasseurs" canotiers.
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Ce film est d'une fraîcheur désarmante, respire l'évidence et la simplicité, et en même temps il est porté par des sentimens tristes et désabusés qui lui donnent toute sa profondeur. Renoir suspend le temps et c'est beau.AlexRow a écrit :Une partie de campagne (Jean Renoir, 1936/1946).
On notera d'ailleurs un bref plan où passent quelques séminaristes s'arrêtant pour regarder Sylvia Bataille sur sa balançoire. Parmi eux, Georges Bataille, son époux de l'époque.
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Une partie de campagne (Jean Renoir - 1936)
Un Jean Renoir pour commencer la semaine ?
Et pas l'un des moindres comme l'explique George Kaplan, qui laisse tomber un instant ses monstres en plastique chéris pour passer un moment buccolique en compagnie du maître.
Une partie de campagne
Et pas l'un des moindres comme l'explique George Kaplan, qui laisse tomber un instant ses monstres en plastique chéris pour passer un moment buccolique en compagnie du maître.
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Quelle pure merveille que ce film à la fois simple et bouleversant ! Dans le cinéma français, rarement la nature et la campagne auront été aussi amoureusement filmées. Avec ce Film hommage à l'impressionisme cher à son père, Renoir me comble.
Le seul de ses longs métrages à me ravir autant (voire plus), c'est Le Fleuve.
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Pour rappel, si vous habitez Paris ou êtes de passage dans la capitale (c'était mon cas il y a 15 jours), ne ratez surtout par l'exposition Renoir à la cinémathèque française (rue de Bercy).
C'est une merveille. Le dispositif mis en place est remarquable : d'un côté les oeuvres de Auguste Renoir, peintre impressionniste, de l'autre, en parallèle, des extraits de film de Jean, son fils.
Saisissant ! Une expo thématique très intelligente.
Prévoyez bien 1h30 de visite au moins, ça en vaut la peine.
Au fait, super chronique de Kaplan. Très intéressante et documentée.
Bravo !
C'est une merveille. Le dispositif mis en place est remarquable : d'un côté les oeuvres de Auguste Renoir, peintre impressionniste, de l'autre, en parallèle, des extraits de film de Jean, son fils.
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Oui, un texte très intéressant dans son exhaustivité, même si je suis pas très partisan de ton idée selon laquelle tous les éléments de désillusion seraient annonciateurs de la seconde guerre mondiale, ou en tous cas exprimeraient une inquiétude géopolique. Ce discours sur une nature qui peut se montrer tantôt accueillante, tantôt menaçante, bref indomptable, me semble se suffire à lui-même, dans le sens où il va libérer les désirs des personnages, avec ce retour aux origines, à la pureté des éléments. L'ambiance bucolique est en effet marquée du sceau du primitiviste, notamment avec cette scène où l'un des canotiers imite la danse du Dieu Pan pour séduire la mère. L'atmosphère est propice à tous les abandons mais ne durera qu'un temps, avant le retour à la vie moderne, sans joies.
Certes, c'est plein du sentiment d'une époque révolue, mais ce que je trouve beau c'est justement son côté intemporel dans ce que ça exprime. ça a même peut-être encore plus de force pour les spectateurs d'aujourd'hui qu'hier. Bref, je ne parle que pour moi, mais pour le coup j'ai pas trop envie de considérer ce merveilleux film comme une oeuvre prémonitoire.
A propos des interprètes des séminaristes (un plan d'une demi-seconde quand même !). Si la présence de Georges Bataille ne fait pas de doute (on le reconnait bien), je crois que c'est la première fois que je lis que les autres étaient Cartier-Bresson et Becker. Tu as lu ça où, ça m'intéresse ? Il m'avait même semblé que certains parlaient aussi de Jacques Lacan, mais là j'ai plus de doute (Lacan épousera Sylvia après sa séparation d'avec Bataille).
Et puis sinon, je crois que ça doit se retrouver sur le supplément Un Tournage à la campagne, il y a un plan qui me réjouit : on y voit Sylvia qui tire la langue à la caméra tandis que Georges Darnoux s'aggripe les couilles, défiant la caméra.
Voili, voualou...
Je repense à la force de la musique sur les images de la nature déchaînée, ou sur la dernière réplique d'Henriette. C'est beau, hein, le cinéma...
Certes, c'est plein du sentiment d'une époque révolue, mais ce que je trouve beau c'est justement son côté intemporel dans ce que ça exprime. ça a même peut-être encore plus de force pour les spectateurs d'aujourd'hui qu'hier. Bref, je ne parle que pour moi, mais pour le coup j'ai pas trop envie de considérer ce merveilleux film comme une oeuvre prémonitoire.
A propos des interprètes des séminaristes (un plan d'une demi-seconde quand même !). Si la présence de Georges Bataille ne fait pas de doute (on le reconnait bien), je crois que c'est la première fois que je lis que les autres étaient Cartier-Bresson et Becker. Tu as lu ça où, ça m'intéresse ? Il m'avait même semblé que certains parlaient aussi de Jacques Lacan, mais là j'ai plus de doute (Lacan épousera Sylvia après sa séparation d'avec Bataille).
Et puis sinon, je crois que ça doit se retrouver sur le supplément Un Tournage à la campagne, il y a un plan qui me réjouit : on y voit Sylvia qui tire la langue à la caméra tandis que Georges Darnoux s'aggripe les couilles, défiant la caméra.
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Pareil, si l'idée et la comparaison demeurent assez passionnantes (je n'y avais jamais pensé), je n'y adhère pas vraiment non plus (ou plutôt je ne veux pas y adhérer)Max Schreck a écrit :Oui, un texte très intéressant dans son exhaustivité, même si je suis pas très partisan de ton idée selon laquelle tous les éléments de désillusion seraient annonciateurs de la seconde guerre mondiale, ou en tous cas exprimeraient une inquiétude géopolique.
Comme Max,
de peur de lui faire perdre à mes yeux une certaine innocence à laquelle je suis très attachée.j'ai pas trop envie de considérer ce merveilleux film comme une oeuvre prémonitoire...
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Hello
Géopolitique pas tout à fait, mais annonciatrice d'évènements à venir et en phase avec son époque, tel sont mon ressenti et l'analyse que j'ai souhaité apporter. Et si je me doutais qu'elle ne serait pas partagée par tous, j'argumenterai en disant qu'un film réalisé en 36 (année clé dans notre histoire), par un cinéaste engagé et sensible comme Renoir peut, à mon avis, être analysé sous cet angle. Cela ne l'empêche en rien d'être intemporel tout comme le sont les films de Chaplin, qui eux aussi peuvent être vus (de façon plus évidente) comme une réaction à l'actualité de l'époque...Max Schreck a écrit :Oui, un texte très intéressant dans son exhaustivité, même si je suis pas très partisan de ton idée selon laquelle tous les éléments de désillusion seraient annonciateurs de la seconde guerre mondiale, ou en tous cas exprimeraient une inquiétude géopolique.
Braunberger non ?Max Schreck a écrit : Lacan épousera Sylvia après sa séparation d'avec Bataille
J'ai lu ça à l'expo organisée par la cinémathèque. Après vérification, il semble que Cartier Bresson soit bien le second séminariste (Curchod en parle dans son ouvrage) par contre rien ne nous prouve que Becker soit le troisième (à prori il jouerait le rôle d'un officier à cheval) ... Tiens ça pourrait servir de question pour notre prochain concoursMax Schreck a écrit : A propos des interprètes des séminaristes (un plan d'une demi-seconde quand même !). Si la présence de Georges Bataille ne fait pas de doute (on le reconnait bien), je crois que c'est la première fois que je lis que les autres étaient Cartier-Bresson et Becker. Tu as lu ça où, ça m'intéresse ?
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Non, là par contre j'en suis sûr.George Kaplan a écrit :Braunberger non ?Max Schreck a écrit : Lacan épousera Sylvia après sa séparation d'avec Bataille
En tous cas, ta prose m'a convaincu d'acquérir le bouquin de Curchod.
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A propos d'une partie de campagne, la comparaison proposée entre le célèbre tableau du père, que voici:Memento a écrit :Pour rappel, si vous habitez Paris ou êtes de passage dans la capitale (c'était mon cas il y a 15 jours), ne ratez surtout par l'exposition Renoir à la cinémathèque française (rue de Bercy).
C'est une merveille. Le dispositif mis en place est remarquable : d'un côté les oeuvres de Auguste Renoir, peintre impressionniste, de l'autre, en parallèle, des extraits de film de Jean, son fils.
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Prévoyez bien 1h30 de visite au moins, ça en vaut la peine.
Au fait, super chronique de Kaplan. Très intéressante et documentée.
Bravo !
et la séquence du film où la fille se balance, est saisissante de pertinence.
Une expo vraiment passionnante.
Bien Môsieur... Il sera fait comme vous désirez, Madâme.