Claude Autant-Lara (1901-2000)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Ann Harding
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Re: Cinéma Français - le Patrimoine

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Le mariage de Chiffon (1941, Claude Autant-Lara) avec Odette Joyeux, André Luguet et Jacques Dumesnil

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Corysande, dite Chiffon, (O. Joyeux) n'en fait qu'à sa tête. Elle sort toute seule sous la pluie au grand dam de sa mère, une bourgeoise à cheval sur les principes. Chiffon rencontre dans le noir un bel officier le Colonel d'Aubières (A. Luguet) qui tombe amoureux d'elle. Mais, Chiffon ne s'intéresse qu'aux engins volants construits par son oncle par alliance, Marc de Bray (J. Dumesnil)...

Voici encore merveilleux film tout imprégné de la douceur de vivre de la Belle Epoque. En cette année 1904, nous nous retrouvons dans une atmosphère que n'aurait pas renié René Clair et Max Ophüls. C'est d'ailleurs à ce dernier que j'ai pensé en découvrant les premières scènes du film qui présente André Luguet à la gare, comme dans les premières images de Madame De... L'élégance de la mise en scène va de pair avec la tendresse des personnages. Pour une fois Jean Aurenche a oublié de tremper sa plume dans le vitriol et brosse un portrait tout en douceur d'une jeune fille en fleur, Chiffon, que joue à la perfection une virevoltante Odette Joyeux. Elle va découvrir peu à peu les véritables sentiments qu'elle ressent pour son oncle Marc grâce au colonel d'Aubières qui aura la sagesse de s'effacer. La construction de l'histoire est une petite merveille avec les personnages qui se découvrent grâce à des objets tels que la chaussure que perd Chiffon dans la toute première scène. Elle retournera à sa propriétaire, et chemin faisant, nous donne une foultitude d'informations sur les rapports qui unissent les différents personnages. Dans les rôles secondaires, on retrouve avec un immense plaisir Pierre Larquey en valet bienveillant et un Bernard Blier très mince et tout sourire. Un tel marivaudage pourrait facilement tourner à la mièvrerie. Mais, pas du tout, le dosage est subtil. Et malgré cette douceur, il y a sous la surface comme une légère amertume semblable à celle que l'on ressent lorsqu'on quitte l'adolescence pour l'âge adulte. On n'a plus qu'à se laisser transporter par la valse 'Fascination' qui entraîne le film. Délicieux. :D
Nestor Almendros
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Nestor Almendros »

LE JOURNAL D'UNE FEMME EN BLANC (1965) - Ciné-Club de France 2

Pour mieux l'apprécier aujourd'hui il faut prendre ce film comme un témoignage de son époque, un élan libertaire sur une question épineuse (l'avortement) qui ne sera rêglée que 10 ans plus tard avec la loi Veil. Le film m'a d'abord bien agacé: si l'on s'attache uniquement à la forme, on risque la nausée. La mise en scène est tout ce qu'il y a de plus basique. Pareil pour la photo. Il faut aussi supporter le jeu solennel et guindé d'une génération d'acteurs français qui auront marqué leur époque sans traverser beaucoup de décennies. Ainsi Marie-Josée Nat, malgré une beauté presque juvénile, parait bien sage et consensuelle par rapport à son personnage.
Si l'on s'attarde sur le fond, c'est aussi mi-figue mi-raisin. Le discours est asséné avec une discrétion pachydermique: c'est extrêmement didactique, les personnages sont croqués assez basiquement pour développer différentes illustrations au problème, les dialogues sont remplis de messages assez directs. D'ailleurs si le film a une qualité c'est de ne pas tourner autour du pot. J'ai relevé plusieurs allusions (sur la contraception, la sexualité) qui m'ont parues très audacieuses, probablement choquantes pour l'époque dans un film presque grand public. Il y a également une volonté d'aller au plus près d'un certain réalisme, notamment dans les scènes médicales (par exemple le cas de la pauvre jeune fille qui attrape le tétanos) et qui ont pour but d'alerter l'opinion publique sur les conséquences des avortement clandestins.
On peut aussi noter qu'au-delà de cette question de l'avortement, le film progresse surtout sur le terrain féministe quand il montre régulièrement la place des femmes dans une société pensée par les hommes. Tout revient à ce questionnement: de la femme mariée qui tombe enceinte dès qu'elle est touchée par son mari et qui subit des naissances à la chaîne, au jeune couple marié qui veut attendre d'être mieux installé pour avoir des enfants. Dans tous les cas, ces femmes se trouvent coincées face à l'indifférence des hommes et d'une société figée dans ses conventions sociales (le mariage, garant de l'équilibre). A l'image de l'héroine qui doit se battre davantage que les autres parce qu'elle exerce un métier majoritairement masculin et qu'elle est une femme.

L'intro du Ciné-Club ajoute que Autant-Lara, lorsqu'il s'est présenté à des élections locales il y a quelques années (sous bannière Front National) a conspué le travail de Simone Veil. Les véritables personnalités apparaissent avec les années, rendant alors perplexes les actions du passé.

On notera enfin, au détour d'une réplique, une allusion amère sur la Nouvelle Vague du cinéma qui n'a pas hésité à railler les anciens. Je n'ai plus les termes exacts en mémoire mais je me suis douté que ce n'était pas une coincidence.
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Music Man »

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LES 7 PECHES CAPITAUX - de Claude AUTANT LARA, Roberto ROSSELINI, Yves ALLEGRET….1953
Avec Gérard PHILIPE, Michèle MORGAN, Françoise ROSAY, Viviane ROMANCE….

Un bonimenteur de foire nous présente les 7 péchés capitaux…et même un huitième.
Il s’agit d’un film à sketchs de qualité particulièrement inégale.
Le film débute très bien par un sketch sur l’avarice et la colère dirigé par Eduardo de Filipo. Dans une atmosphère néo-réaliste, le metteur en scène parvient à trousser avec acidité et virulence le portrait d’un avare irréductible. Dans le rôle de son épouse qui pique une crise de folie en se coupant les cheveux n’importe comment avant de balancer la liasse de billets par la fenêtre, Isa Miranda est gigantesque. On retrouve là toute l’acidité des plus futurs films à sketchs italiens des années 60.
Dommage qu’on tombe ensuite sur un sketch aussi nul que celui sur la paresse mené par Noêl Noël. Le 3ème (la luxure)d’Yves Allégret propose un thème des plus irrévérencieux (une fillette de 12 ans confie à un curé qu’elle serait enceinte) et prometteur. Hélas, on ne sait pas où le cinéaste veut en venir (et lui non plus apparemment). Dommage pour Viviane Romance, très bonne dans le rôle de la maman.
Le sketch sur l’envie réalisé par Rosselini, d’après la chatte de Colette est bien meilleur (avec une fascinante Andrée Debar qui ressemble un peu à Alida Valli).
J’ai beaucoup aimé le très court mais très drôle sketch sur la gourmandise de Carlo Rim. Henri Vidal , perdu dans un coin de campagne, débarque chez des paysans (Jean richard et Claudine Dupuis) qui l’accueillent…et proposent de partager leur lit!
Le sketch sur l’orgueil est mené de main de maître par Claude Autant Lara et magistralement joué par Françoise Rosay et Michèle Morgan, qui se rend fièrement à un bal où elle n’est pas conviée.
En somme un joli panorama du cinéma français et italien des années 50 avec de gros ratages mais trois excellents passages.
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Phnom&Penh
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Phnom&Penh »

Découvert hier Occupe-toi d'Amélie!
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Le film est réputé pour être l'un des chefs d'oeuvre de Claude Autant-Lara et il n'aurait, paraît-il, jamais été revu depuis sa sortie en 1949 et sa reprise en salle en 2009. Le DVD vient de sortir et la restauration est excellente. Il aurait été bloqué par la famille Feydeau (c'est tiré d'une pièce de l'auteur) qui n'appréciait pas l'adaptation.

C'est une très belle comédie dans la famille "films en costume / beaux décors / photo superbe" des films du réalisateur. Le film est réputé pour sa classique, chez Autant-Lara, "critique au vitriol de la bourgeoisie". Heureusement, il est beaucoup plus que cela. C'est une hilarante comédie, très légère, très jeune, avec une très bonne distribution. Effectivement, Occupe toi d'Amélie est un très grand film français qui ressort de la naphtaline après un sommeil d'un demi-siècle.
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Distribution complète, résumé et pas mal de photos ici.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker

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Cathy
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Cathy »

Le Mariage de Chiffon (1942)

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Chiffon de son vrai nom Corysande accepte d'épouser le Duc d'Aubières afin de sauver son "oncle" Marc, frère de son beau-père qui est aviateur et dont l'avion doit être saisi.

Gyp est connu pour ce roman adapté par Claude Autant Lara et interprété par Odette Joyeux, A Douce s'opposera Chiffon. Si les deux héroïnes sont des jeunes filles très rebelles, leur destin sera totalement différent et au dramatique de Douce répond l'optimisme et la légéreté de Chiffon. Ces livres ont fait le délice de nos grands mères, car nous étions dans ces schémas typiques de jeunes filles qui tombaient amoureuses de celui qu'elles ne devaient pas aimer. Nous sommes aussi dans la critique de cette société provinciale du début du 20ème siècle, avec cette maîtresse femme, mère de Chiffon et surnommée Madame Mère vu son caractère imposant qui s'est remarié à un homme plutôt faible et qui préfère sa tranquillité aux oppositions à sa femme. Il y a aussi l'Oncle Marc résolument ancré dans la modernité avec sa passion pour l'aviation dont il est un pionnier, quitte à s'endetter pour assouvir sa passion. Et puis il y a le Duc d'Aubières, ce militaire qui vient s'installer et veut se marier. On est emporté par Odette Joyeux dans son rôle de prédilection de jeune fille un peu "sauvage" qui vit librement, André Luguet plein de séduction tout comme Jacques Dumesnil. Il y a aussi Pierre Larquey indéboulonable second rôle en valet à la fois protecteur et complice de sa protégée et Louis Seigner en homme faible mais tout aussi sympathique, il ne faut pas de citer aussi Bernard Blier en garçon d’hôtel ou Raymond Bussières en assistant de Marc. Le film est une agréable comédie, pleine de charme, de légèreté rythmée par cette Fascination, valse si connue et tellement en accord avec le sujet du film.
La copie proposée dans la collection "Gaumont à la demande" est tout à fait correcte, même si certains plans sont quand même endommagés. Espérons que cette sortie augurera de celle de Douce et pourquoi ne pas rêver à un coffret Autant-Lara Odette Joyeux dans les Gaumont Classiques.
Dernière modification par Cathy le 14 avr. 17, 19:25, modifié 1 fois.
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Ann Harding
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Ann Harding »

A l'occasion de la rétrospective des documentaires 'Cinéastes de Notre Temps' au Centre Pompidou, j'ai pu voir cette passionnante interview d'Autant-Lara.

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Claude Autant-Lara - L'Oreille du diable, portrait en 3 parties (1972, André S. Labarthe)

Ce documentaire fourmille d'informations passionnantes. Labarthe fait parler Autant-Lara sur les sujets les plus divers: ses relations avec l'Art dans sa jeunesse (il a commencé comme décorateur-costumier), avec les acteurs et avec la censure. Il est difficile de définir Autant-Lara, s'il a viré à l'extrême-droite vers la fin de sa vie, ses réponses et ses films en font surtout un vrai anar, en lutte contre la famille, la société bourgeoise, l'armée, la religion et le patriotisme.
Dans sa jeunesse, sa mère actrice à la Comédie Française, l'emmène partout avec elle au spectacle. Il raconte de façon très vivante la première du Sacre du printemps au théâtre des Champs Elysées en 1913. Toute la bonne société parisienne, sur son trente-et-un, est debout sur les sièges, hurle ou hue la musique qui est quasiment couverte par les invectives. La danseuse en scène continue imperturbablement à danser. Des messieurs en grand habit s'envoient des gifles à tour de bras. (On se croirait presque dans un de ses films ! :uhuh:) On pourrait croire qu'il s'intéresse aux avant-gardistes, vu son intérêt pour les Ballets Russes. Pas du tout: il déteste viscéralement Picasso et les cubistes. Il ne pourrait pas supporter d'avoir une toile de lui sur ses murs. 'De l'art pour les gogos snobs,' selon lui. Par contre, il apprécie Entracte (1924) de René Clair qui lui semble avor été une explosion nécessaire, bien que temporaire ainsi que le Dadaïsme.
Il eut de nombreux problèmes avec la censure. Dès ses premiers films comme Le Mariage de Chiffon, la censure d'offusque que Chiffon puisse préférer un aviateur à un colonel. :mrgreen: Pour Douce, on demande des coupes dans les dialogues. Il cite la 'scène des pauvres' où Roger Pigaut les incite à la révolte. Lorsque Le Diable au Corps sort sur les écrans, un tombereau d'ordures s'abat sur le film. Les critiques ne supportent pas que l'on s'attaque à la patrie, à la famille, à la vertu, etc. Il parle longuement des problèmes qu'il a rencontré en produisant Tu ne tueras point (1960). Le film devait s'intituler L'Objecteur, mais évidemment la censure refuse ce titre. Puis, le film subit de nombreuses coupes. Les scènes en question sont ensuite montrées: un officier serre la main de l'objecteur de conscience (Laurent Terzieff), sa mère (Suzanne Flon) dit à son fils qu'elle est fière de lui, etc.
Pour La Traversée de Paris, il a dû subir l'auto-censure des producteurs. La nouvelle de Marcel Aymé se terminait par le meurtre de Grandgil par Martin. Avec Aurenche et Bost, ils ne savent pas comment arranger la nouvelle pour lui donner plus d'ampleur. Plus tard, il raconte aux scénaristes comment il a assisté à un événement tragique depuis sa fenêtre durant la guerre. Les allemands avaient raflé des gens qui se trouvaient dans un commissariat suite à un 'attentat.' Un pauvre homme qui était venu chercher un médecin pour sa femme qui accouchait a été raflé et fusillé. Cela donne l'idée de la rafle pour le scénario qui devait donc se terminer par la mort de Bourvil. La producteur s'y oppose. Il faut que la fin soit gaie. Alors Aurenche a l'idée d'ajouter la scène à la Gare de Lyon avec Bourvil en porteur.
Il dirige les acteurs d'une main de fer. Il pense même que les acteurs n'ont pas à savoir où ils vont. C'est lui qui les manoeuvre comme des pions, dit-il. Il avoue une estime réciproque entre lui et Gérard Philipe, mais pas de réelle amitié. Il insiste sur le fait que les films doivent contenir 'du venin'. Il excécre tous les films de guerre patriotiques et c'est pour cela qu'il a fait La Traversée de Paris et Les Patates, pour montrer l'envers du décor de l'occupation. L'obsession des gens étaient de trouver à manger à cette époque là.
Il avait pensé faire un film sur Napoléon, mais pour dénoncer 'cette famille Bonaparte qui grouille autour de lui' pour piller la France. Il aurait voulu le montrer avec son épouvantable accent corse, :uhuh: ce petit caporal qui a laissé la France ruinée et plus petite qu'elle n'était avant.

Le documentaire était suivi du sketch sur L'Orgueil des Sept Péchés Capitaux (1950) qui est une petite merveille de vacheries avec Françoise Rosay et Michèle Morgan.
On peut espérer qu'un jour que ce formidable documentaire sera édité en DVD en supplément sur un film d'Autant-Lara.
Dernière modification par Ann Harding le 8 mai 11, 16:51, modifié 1 fois.
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Major Dundee »

Ann Harding a écrit :A l'occasion de la rétrospective des documentaires 'Cinéastes de Notre Temps' au Centre Pompidou, j'ai pu voir cette passionnante interview d'Autant-Lara.
Encore une fois merci, Ann Harding, pour ce post qui remet un peu Autant-Lara à sa juste place. Lui dont on ne retient souvent que son appartenance à l'extrême droite.
Moi je le tiens pour un cinéaste français majeur dont tous les films ou presque sont au moins intéressants,voire, passionnants.
:D
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Ann Harding »

Merci Major. Si j'aime moi aussi beaucoup les films d'Autant-Lara, il faut reconnaître que ses propos à la fin de sa vie sont indéfendables. Je ne me souvenais plus bien des détails, mais la lecture de Wikipedia m'a rafraichi la mémoire. Ses propos sont nauséeux. Mais, il n'y a pas à nier le talent du metteur en scène qui a produit de grands films. En tous cas, ce documentaire était fort passionnant. On sentait la personnalité excessive, emportée, autoritaire et volontaire d'Autant-Lara.
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Major Dundee
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Major Dundee »

Ann Harding a écrit :la lecture de Wikipedia m'a rafraichi la mémoire. Ses propos sont nauséeux.
Effectivement :oops:
Charles Boyer (faisant la cour) à Michèle Morgan dans Maxime.

- Ah, si j'avais trente ans de moins !
- J'aurais cinq ans... Ce serait du joli !


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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Nestor Almendros »

Ann Harding a écrit :Le documentaire était suivi du sketch sur L'Orgueil des Sept Péchés Capitaux (1950) qui est une petite merveille de vacheries avec Françoise Rosay et Michèle Morgan.
On peut espérer qu'un jour que ce formidable documentaire sera édité en DVD en supplément sur un film d'Autant-Lara.
Ton voeu est en partie exaucé: le sketch des SEPTS PECHES CAPITAUX sera présenté en bonus (du blu-ray uniquement?) du BLE EN HERBE qui sort en juin chez Gaumont Vidéo. Son boss, Jérôme Soulet, nous en a parlé il y a peu:
Nous essayons de clearer / renouveler l'ensemble des droits des auteurs de ces films à sketches pour investir ensuite dans une restauration filière 2K.
Là on a débloqué les 2 Autant-Lara et j'ai dû trancher entre : soit attendre que tous les autres auteurs dans les films à sketches soient OK, soit les intégrer en urgence après un nettoyage SD pour ces éditions.
C'est un fan de Autant-Lara qui aimerait un jour, rêve difficile à réaliser mais pas impossible, faire un coffret intégrale du réalisateur (il nous en a parlé pendant notre entretien il y a quelques mois). Je pense qu'il y travaille activement, au moins pour quelques titres. Mais les questions de droit sont difficiles à régler donc patience...
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Ann Harding »

Merci Nestor pour ces infos. J'espère que M. Soulet n'oubliera pas le documentaire de Labarthe pour de futurs bonus.
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Nestor Almendros »

Ann Harding a écrit :Merci Nestor pour ces infos. J'espère que M. Soulet n'oubliera pas le documentaire de Labarthe pour de futurs bonus.
Pour CINEASTES DE NOTRE TEMPS c'est encore plus compliqué. J'ai lu je ne sais plus où que le Centre Pompidou souhaitait éditer la série en dvd mais que les droits des extraits contenus dans les docus étaient trop complexes à gérer. L'article parlait de Scorsese qui était intervenu pour libérer les droits de ses films (qui ne lui appartiennent pas) mais sans succès... Donc là ce n'est vraiment pas gagné et c'est bien dommage.
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Ann Harding »

Nestor Almendros a écrit :
Ann Harding a écrit :Merci Nestor pour ces infos. J'espère que M. Soulet n'oubliera pas le documentaire de Labarthe pour de futurs bonus.
Pour CINEASTES DE NOTRE TEMPS c'est encore plus compliqué. J'ai lu je ne sais plus où que le Centre Pompidou souhaitait éditer la série en dvd mais que les droits des extraits contenus dans les docus étaient trop complexes à gérer. L'article parlait de Scorsese qui était intervenu pour libérer les droits de ses films (qui ne lui appartiennent pas) mais sans succès... Donc là ce n'est vraiment pas gagné et c'est bien dommage.
Quel dommage ! Décidément, éditer des documentaires sur le cinéma est devenu quasiment impossible... :?
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Roy Neary »

Aujourd'hui, DVDClassik met en ligne La Jument verte édité par Gaumont en DVD et Blu-ray.
Le texte de notre collaborateur Frédéric ne risque pas de plaire à tout le monde ( :lol: ), mais force est d'avouer qu'avec le recul ce "classique" du cinéma français des années 50 n'a pas vraiment gardé toute sa "fraîcheur" malgré la belle prestation de l'immense Bourvil.

:arrow: La Jument verte
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Re: Claude Autant-Lara (1901-2000)

Message par Commissaire Juve »

Roy Neary a écrit :Aujourd'hui, DVDClassik met en ligne La Jument verte édité par Gaumont en DVD et Blu-ray.
Le texte de notre collaborateur Frédéric ne risque pas de plaire à tout le monde ( :lol: ), mais force est d'avouer qu'avec le recul ce "classique" du cinéma français des années 50 n'a pas vraiment gardé toute sa "fraîcheur" malgré la belle prestation de l'immense Bourvil.

:arrow: La Jument verte
J'approuve : la critique artistique et le test du BLU. Le film a ses bons moments, mais ce n'est pas un grand cru.

EDIT : l'Auberge rouge en BLU... oh lala ! ça serait super !
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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